Renens
Renens (prononcé [ʁən̪ɑ̃] en français Écoutez) est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de l'Ouest lausannois, dont elle est le chef-lieu.
Renens | ||||
Vue de Renens, au crépuscule et en direction du sud-ouest. | ||||
Armoiries |
Logo |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Vaud | |||
District | Ouest lausannois | |||
Nom officiel | Renens (VD) | |||
Communes limitrophes | Jouxtens-Mézery, Prilly, Lausanne, Chavannes-près-Renens, Écublens (VD), Crissier | |||
Syndic Mandat |
Jean-François Clément (PS) 2021-2026 |
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NPA | 1020 | |||
No OFS | 5591 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Renanais ou Renannais | |||
Population permanente |
21 086 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 7 124 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 32′ 19″ nord, 6° 35′ 03″ est | |||
Altitude | 440 m |
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Superficie | 2,96 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Liens | ||||
Site web | www.renens.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Géographie
modifierSituation
modifierRenens se situe à l'ouest de Lausanne. La commune fait partie de l'agglomération lausannoise. La commune occupe un terrain en pente descendant presque jusqu'au lac.
Le territoire de Renens s'étend sur 2,96 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 95,3 % de sa superficie, les surfaces agricoles 2,4 % et les surfaces boisées 2,4 %[3].
Hydrologie
modifierElle est traversée par une rivière, la Mèbre, et deux ruisseaux, le ruisseau de Broye et le ruisseau des Baumettes.
La Mèbre et le ruisseau de Broye sont tous deux symbolisés sur le drapeau de la ville.
Climat
modifierSituée en plaine, Renens dispose d'un climat continental, influencé à la fois par sa proximité avec le lac Léman et celle des Alpes. Les différences de température peuvent donc être importantes au cours de l'année, avec une moyenne de 3 à 5 degrés en hiver et des maximales autour de 25 degrés en été atteignant parfois des pics de température, dépassant les 30 degrés.
Les massifs montagneux garantissent une pluviométrie relativement élevée, avec en moyenne un jour sur trois de pluie ou de légères précipitations.
Durant l'hiver, le brouillard s'installe en basse altitude, tandis que la ville jouit d'une moyenne d'ensoleillement de 8 heures par jour durant la saison estivale[5].
Transports
modifierElle est traversée par deux routes importantes, ainsi que par les chemins de fer et la ligne M1 du métro de Lausanne. Sans être traversée par l'autoroute, Renens bénéficie de la sortie no 18 de l'A1 au niveau de Crissier.
Un tramway entre la place de l'Europe à Lausanne et la gare de Renens est en construction. Sa mise en service est prévue en 2026[6].
Histoire
modifierLe nom de Rugnens apparaît pour la première fois en l'an 896[7][réf. obsolète], tour à tour Runens, Rugnens, Regnens puis finalement Renens. La Ville a pris son envol beaucoup plus tard ; au début du XXe siècle. Elle le doit à l'arrivée du chemin de fer, particulièrement à la construction de la ligne Morges - Yverdon-les-Bains. La gare de Renens est inaugurée en 1876 sous la coupelle de la Compagnie de Chemins de Fer de la Suisse Occidentale. Un rapide coup d'œil à l'évolution de la population le prouve : passant d'un petit village agricole de 433 habitants en 1860, elle passe à 1 279 en 1900 pour dépasser les 20 000 aujourd'hui.
Dans la nuit du au , la gare de Renens est bombardée par des bombardiers anglais de retour d'une mission sur les usines Fiat de Turin. L'attaque, qui fait deux morts et huit blessés, est due à une erreur de navigation des équipages (d'autres bombes tombent sur Genève). Le gouvernement britannique présentera ses regrets et versera un dédommagement de 1,2 million de francs de l'époque[8][source insuffisante].
Le proche passé de Renens, celui du XXe siècle, est intimement lié à l'industrie. C'est elle qui a façonné la ville, ses rues et ses places. Des grandes usines d'alors (Maillefer, Briquetterie, Fly, Thévenaz-Leduc, Iril), il ne reste aujourd'hui plus grand-chose. La ville a pris une autre direction, résolument tournée vers la culture, avec l'arrivée de l'École cantonale d’art de Lausanne ou le changement d'affectation de l'ancien silo à grain en espace de culture.
Politique et administration
modifierVie politique
modifierLa ville de Renens dispose d'un exécutif, la municipalité, comptant sept membres, et d'un législatif, le conseil communal, comptant 80 membres. Ces deux organes comptent une majorité de gauche (55 sièges pour POP, PSS et Verts dans le conseil communal).
Depuis le 1er juillet 2021, la composition de la Municipalité est la suivante: deux membres du Parti ouvrier et populaire (POP), trois socialistes et deux écologistes. Le syndic est Jean-François Clément, Parti socialiste suisse (PSS).
Le parlement est lui composé de 18 membres de Fourmi rouge (POP et Gauche en mouvement), 20 du Parti socialiste, 18 du Parti libéral-radical, 17 des Verts - Mouvement écologiste et 7 de l'UDC.
Liste des syndics de Renens
modifier- 1902-1905 : Henri Marsens, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1906-1909 : Emile Wittwer, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1910-1917 : Edouard Collet, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1918-1921 : Innocent Rossi, Parti socialiste suisse (PSS).
- 1922-1930 : Charles Wittwer, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1931-1933 : Justin Magnenat, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1934-1937 : Ernest Gloor, Parti socialiste suisse (PSS).
- 1938-1945 : Eugène Amiguet, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1946-1949 : Henri Crot, Parti ouvrier et populaire (POP).
- 1950-1953 : Albert Ruedi, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1954-1961 : Arthur Burki, Parti radical-démocratique (PRD), décédé en fonction.
- 1961-1965 : Henri Nicollier, Parti socialiste suisse (PSS).
- 1966-1977 : Georges Aegerter, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1978-1981 : Richard Naegele, Parti socialiste suisse (PSS).
- 1982-1989 : Jacques Boss, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1990-1997 : Philippe Delachaux, Parti libéral suisse (PLS).
- 1998-2006 : Anne-Marie Depoisier, Parti socialiste suisse (PSS).
- 2006-2016 : Marianne Huguenin, Parti ouvrier et populaire (POP).
- depuis le 1.7.2016 : Jean-François Clément, Parti socialiste suisse (PSS).
Projet d'agglomération inter-urbaine
modifierRenens est entièrement englobée dans le projet d'agglomération inter-urbaine « PALM », visant le regroupement des zones urbaines de Lausanne et Morges.
Population
modifierGentilé et surnom
modifierLes habitants de la commune se nomment les Renanais[9] ou les Renannais[10].
Ils sont surnommés lè Poûre-Dzein (les pauvres gens en patois vaudois)[9],[10].
Démographie
modifierÉvolution de la population
modifierRenens compte 21 086 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 7 124 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 6,5 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Pyramide des âges
modifierEn 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 37,9 %, au-dessus de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 19,7 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[12].
La même année, la commune compte 10 474 hommes pour 10 360 femmes, soit un taux de 50,3 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,1 %)[12].
Économie
modifierL'usine à gaz de Malley a joué durant plus d'un demi-siècle un rôle économique majeur pour l'ensemble de la grande agglomération lausannoise, jusqu'à ce que le gaz de ville soit remplacé par le gaz naturel. Les derniers édifices subsistant de l'ancienne usine abritent aujourd'hui le club de tennis de table de Lausanne (CTT), et le Théâtre Kléber-Méleau.
L'opérateur de télécommunication Salt a son siège à Renens.
Culture et patrimoine
modifierPatrimoine bâti
modifier- Le château.
- La maison des Tilleuls, œuvre de l'architecte (1768-1772) Gabriel Delagrange[13], devenu un centre culturel « La Ferme des Tilleuls »[14], et accueille l’œuvre de Danielle Jacqui ORGANuGAMME[15].
- Le silo de l'architecte Jean Tschumi.
- La salle de spectacles, typique des années 1950.
- Les maisons en rangée du chemin des Clos, construites en 1907 par l'architecte Georges Épitaux.
- Le chemin de Villas-du-Mont.
- Les maisons de l'avenue de Longemalle, prototypes de cité-jardin.
- Le temple protestant de 1933-1935, par l'architecte Paul Lavenex[16].
- L'atelier de reliure Mayer&Soutter et les Imprimeries Réunies, construits entre 1963 et 1965 par l'architecte Jean-Marc Lamunière.
- Le bâtiment Eternit, construit entre 1961 et 1963 par l'architecte Frédéric Brugger.
Manifestations
modifier- Festimixx, Festival de musique et fête interculturelle (2000, 2003, 2006, 2009, 2012, 2015, 2018, 2022).
- Saison culturelle de Renens.
- Vive(z) l’été, programme qui regroupe cinéma, théâtre, balades et danse durant l’été.
- 1020 Run, course d'automne[17].
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Références
modifier- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- « Limites de commune : Renens » , sur geo.admin.ch (consulté le ).
- Région du Léman (Suisse), « Climat et Météo - Informations pratiques », sur Office du Tourisme du Canton de Vaud (consulté le )
- Ville de Renens, « Tram Renens-Flon », sur Renens en mouvement (consulté le )
- Redirection
- Pionnair GE, « Genève bombardée par erreur par des appareils A.W.Whitley britanniques (1940) » (consulté le )
- « UCV - Annuaire - Renens », sur Union des communes vaudoises (consulté le )
- Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 78
- « Évolution de la population des communes 1850-2000 » , sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
- « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Isabelle Roland, « Une œuvre méconnue de Gabriel Delagrange », Monuments vaudois, vol. 9, , p. 77-87 (ISSN 1664-3011).
- Alexia Nichele, « Un nouveau centre culturel à l’ombre des tilleuls de Renens », Le Temps, (lire en ligne)
- « Le Colossal d'Art Brut ORGANuGAMME II », sur La Ferme des Tilleuls
- Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 274.
- « 1020 Run, le rendez-vous sportif populaire de Renens ! », sur renens.ch, (consulté le )