Rue Pierre-Lescot (ancienne)
La rue Pierre-Lescot, anciennement rue Jean-Saint-Denis, est une ancienne voie de Paris, située dans l'ancien 4e arrondissement (actuel 1er arrondissement). Elle ne doit pas être confondue avec l'actuelle rue Pierre-Lescot, située dans le quartier des Halles.
Anc. 4e arrt Rue Pierre-Lescot
(supprimée vers 1850) | |
L'amorce de la rue sur un extrait du plan de Turgot. | |
Situation | |
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Arrondissement | ancien 4e (actuel 1er) |
Historique | |
Création | Avant les années 1260 |
Disparition | Années 1850 |
Ancien nom | Rue Jean-Saint-Denis (avant 1807) |
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Situation
modifierCette voie était située dans le quartier Saint-Honoré. Au moment de sa suppression dans les années 1850, elle commençait place de l'Oratoire et finissait rue Saint-Honoré[1]. Elle était parallèle à la rue du Chantre[2]. Avant l'aménagement de la place de l'Oratoire aux XVIIIe – XIXe siècles, ces deux rues aboutissaient au sud sur la rue de Beauvais (ou de Biauvoir)[3].
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Le quartier du Louvre en 1786.
Origine du nom
modifierCette rue rend hommage à Pierre Lescot (1515-1578), l'architecte du palais du Louvre[1], situé au bout de la rue au sud.
Historique
modifierLa rue existait déjà en 1267. Elle est alors située en dehors de l'enceinte de Philippe Auguste. Elle est incorporée à Paris lors de la construction de l'enceinte de Charles V dans la seconde partie du XIVe siècle.
Elle était à l'origine nommée « rue Jean-Saint-Denis », probablement en référence à Jean de Saint-Denis, chanoine de la collégiale Saint-Honoré toute proche.
Elle est citée sous le nom de « rue Jehan-Saint-Denis », dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « salle, boueuse et remplie d'immundices et de plus avons particulièrement veu quantité de fumiers compiliez avec boues, qui arrestent le cours des eaues des ruisseaux ».
En 1702, la « rue Jehan-Saint-Denis », qui fait partie du quartier du Louvre, comporte 27 maisons et 5 lanternes[4].
Le , la rue est rebaptisée « rue Pierre-Lescot », à la demande des riverains qui considéraient que le nom précédent était associé aux prostituées qui fréquentaient la rue[1].
Dans les années 1850, il est décidé d'achever le projet de réunion du Louvre et des Tuileries et de prolonger la rue de Rivoli à l'Est de la rue de Rohan[5],[6],[7],[8]. Les Grands Magasins du Louvre (actuel Louvre des antiquaires) et la cour Khorsabad du musée du Louvre sont construits à son emplacement[9].
Notes et références
modifier- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 374 [lire en ligne].
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), Paris, plan 13e quartier « Saint-Honoré », îlot no 17, cote F/31/79/40, îlot no 18, cote F/31/79/41.
- Albert Lenoir et Adolphe Berty, Histoire topographique et archéologique de l'ancien Paris. Feuille 3, Paris, Martin et Fontet [lire en ligne].
- Jean de la Caille, Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 23 décembre 1852 », p. 269.
- Ibid., « Décret du 15-22 novembre 1853 », p. 277 [lire en ligne].
- Prolongement des arcades de la rue de Rivoli [le long du Louvre et des Tuileries], 1853, [lire en ligne].
- Réduction du projet d'ensemble de la rue de Rivoli avec arcades : déposé à l'enquête du 4me. arrondissement / par Mr. Brouty Arch[itec]te ; gravé chez Erhard, 1853 [lire en ligne] et [lire en ligne].
- Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).