Rue de Clichy

rue de Paris, en France

La rue de Clichy est une voie à sens unique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle relie la place de Clichy à la rue Saint-Lazare.

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9e arrt
Rue de Clichy
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La rue de Clichy vue en direction de l'église de la Trinité.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Début 5, place d'Estienne-d'Orves
Fin 14, place de Clichy
Morphologie
Longueur 770 m
Largeur 12 m
Historique
Dénomination Avant 1843
Géocodification
Ville de Paris 2116
DGI 2116
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Clichy
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue de Clichy
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Situation et accès

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La rue a pour particularité d'avoir une grande richesse architecturale : au nord, près de la place de Clichy, on trouve de nombreux bâtiments au style contemporain, tandis que dans sa partie sud se trouvent principalement des bâtiments de type haussmannien.

La rue comptait un lycée catholique sous contrat avec l'État fermé en 2012 : le lycée Saint-Louis (à ne pas confondre avec le lycée Saint-Louis, situé dans le 6e arrondissement de Paris et qui est un lycée public d'enseignement supérieur).

Longeant l'église de la Trinité, elle abrite entre autres le Casino de Paris et le théâtre de l'Œuvre.

Le quartier est desservi par plusieurs lignes de métro, du nord au sud :

Origine du nom

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Cette rue doit son nom à la ville de Clichy à laquelle elle mène.

Historique

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Cette rue suit presque exactement le tracé de l'ancienne voie romaine allant de Lutèce à Harfleur (Caracotinum)[1] et appelée la « voie de la mer[2],[3],[4],[5] ».

C'était originairement, avant qu'elle fût bâtie, le « chemin de Clichy » comme l'indique le plan de Jouvin de Rochefort de 1672. Portée sur le plan de Turgot de 1734 sous le nom de « rue du Coq », elle figure également sur le plan de Jaillot de 1775 sous la dénomination de « rue du Cocq » car elle aboutissait à un château appelé château ou hôtel du Coq (ou du Cocq), dit aussi des Porcherons, dont l'entrée se trouvait dans la rue Saint-Lazare.

Les soldats de la caserne des Gardes françaises, devenue caserne d'infanterie, partirent le pour se joindre au peuple après avoir culbuté les dragons du prince de Lambèze[5].

Les Conventionnels sortis de prison, et des Thermidoriens cherchant à élaborer une politique, prirent l'habitude de se retrouver au club de Clichy dans un local situé en bas de cette rue après la chute de Robespierre.

Le signal du mouvement insurrectionnel du 13 vendémiaire partit de la rue de Clichy, où se tenait le club royaliste[5].

Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 20 rue de Clichy est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[6].

Les « folies » de la rue de Clichy et les jardins de Tivoli

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Plusieurs folies, lieu d'agrément et de libertinage de la bonne société, ont été construites autour de la rue de Clichy et sont restées en activité de 1730 à 1842.

La Folie-Boutin

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En 1766, Simon-Gabriel Boutin, fils d'un fermier général, aménage un vaste jardin, dont l'entrée se situe alors entre les 66 et 110, rue Saint-Lazare, qu'il baptise « Tivoli » en référence aux célèbres jardins de la ville italienne. Il y fait édifier plusieurs folies et parsème le terrain de rochers et de fausses ruines.

Une seconde entrée est pratiquée au 27, rue de Clichy. Un club contre-révolutionnaire, dit « de Clichy », occupe ce pavillon de 1796 à 1797. Après la déportation de la plupart des « Clichiens », le banquier Hainguerlot puis la légation d'Espagne s'y installent.

Le jardin devient rapidement le lieu de villégiature et de divertissement préféré de la bonne société parisienne. Il ferme en 1810 pour se transporter en face, sur l'emplacement plus modeste de la Folie-Richelieu, et pour rouvrir encore plus somptueux en 1812, avec différentes attractions comme des montagnes russes, une grande roue, etc. Le maître-artificier Ruggieri y organise de grands spectacles pyrotechniques. Il ferme définitivement le pour réapparaître au no 88 de la même rue.

Les rues de Londres et d'Athènes (ancienne rue de Tivoli) sont percées à son emplacement.

La Folie-Richelieu

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Le maréchal de Richelieu la fait construire en 1730 pour ses divertissements personnels, entre les 18 et 38, rue de Clichy. Ses jardins s'étendent jusqu'à la rue Blanche. Il s'y tient des réunions assez libertines, tels ces repas nudistes, servis dans un pavillon isolé au milieu d'un parc arboré. Louis XV vient y souper avec Mme de Pompadour. Le maréchal la conserve jusqu'en 1765.

Sous le Directoire, la Folie-Richelieu devient la propriété d'une Merveilleuse réputée, Fortunée Hamelin, belle et spirituelle créole, déesse de la valse, dont les banquiers Ouvrad et Perrégaux sont les plus fervents adorateurs.

De 1810 à 1812[réf. nécessaire], elle abrite le parc d'attraction du Tivoli, chassé de la Folie-Boutin. Elle passe ensuite de mains en mains. La rue Moncey est percée en 1842, à la limite nord de ses dépendances. L'église de la Sainte-Trinité y est édifiée en 1851 pour être déplacée en 1861 quelques centaines de mètres plus bas. Un hall de loisirs est ensuite installé avec, entre autres, un skating (grande patinoire pour patins à roulettes). En 1880, une partie de l'établissement est aménagée en salle de spectacles : le Palace-Théâtre. La patinoire, dont l'accès se fait désormais par la rue Blanche, est à son tour démolie pour faire place au Nouveau-Théâtre, futur théâtre de Paris.

Le Palace-Théâtre devient quant à lui le Casino de Paris. Le music-hall de l'Apollo est construit au no 20.

La Folie-Bouxière

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Cette folie est construite au 88, rue de Clichy vers 1760 pour le fermier général de la Bouxière. Véritable Petit Trianon, avec ses jardins, son parc, ses charmilles, il devint en 1826 le Nouveau-Tivoli, troisième du nom. Parc d'attractions, on y pratique notamment le tir aux pigeons, importé d'Angleterre en 1831. En dix ans, on en tua plus de 300 000.

Il disparaît en 1842 en raison du percement de la rue Ballu, la rue Moncey, la rue de Bruxelles, la rue de Calais, la rue de Vintimille, la rue de Douai, la place Adolphe-Max et du square Hector-Berlioz[7],[8],[9].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Nos 26-28.

Notes et références

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  1. En passant par Les Andelys (Andeleius), Pitres (Pistis), Rouen (Rotomagus), Caudebec-en-Caux (Lotum), Lillebonne (Juliobona).
  2. « La Normandie gauloise », www.cndp.fr.
  3. « Des villes gauloises, Lotum, Juliobona et Caracotinum, appartenant au pays des Calètes », www.persee.fr.
  4. « L'estuaire antique », havrencartes.canalblog.com.
  5. a b et c Gustave Pessard (préf. Charles Normand), Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, Eugène Rey, , 1693 p. (lire en ligne)
  6. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  7. Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, 1951.
  8. Gilbert-Antoine Langlois, Folies, Tivolis et attractions, délégation à l'Action artistique de la ville de Paris, Paris, juin 1991 (ISBN 978-2905118356).
  9. Bruno Centorame (dir.), La Nouvelle Athènes. Haut-lieu du romantisme, Paris, délégation à l'Action artistique de la Ville de Paris, 2001 (ISBN 978-2-913246-35-5).
  10. Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, p. 432.
  11. Cf. l'affiche de Georges Ripart[réf. incomplète].
  12. Camille Lestienne, « Patinoires : les Parisiens accros dès la Belle Époque », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  13. « 21, rue de Clichy », eve.daumas.pagesperso-orange.fr.
  14. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 468.
  15. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 473.
  16. Clémentine Portier-Kaltenbach, Les secrets de Paris, Vuibert, coll. « Collection dirigée par Guillaume Dervieux et Guy Stavridès », (ISBN 978-2-311-00255-3).
  17. « La prison la plus absurde de l’Histoire de Paris », pariszigzag.fr, consulté le 22 février 2022.
  18. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue Chardon-Lagache », p. 310-313.
  19. Caroline Larroche, Nadar, quand j'étais photographe, Éditions À Propos, 2017 (ISBN 9782915398151), p. 22.
  20. « This century was one year old », photographies anciennes et historique du lieu sur le site du Club Montmartre www.leclubmontmartre.com.
  21. Jacques Hillairet, Évocation du Vieux Paris, les faubourgs, Paris, Éditions de Minuit, , page 595.

Article connexe

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  NODES
Note 2
os 9