Rue des Sept-Hommes
La rue des Sept-Hommes (en alsacien : Sievemanngass) est une voie de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Gare - Kléber, qui va du no 3 de la rue des Francs-Bourgeois à la rue des Chandelles[1].
Rue des Sept-Hommes | |
Situation | |
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Coordonnées | 48° 34′ 58″ nord, 7° 44′ 46″ est |
Pays | France |
Subdivision administrative | Grand Est |
Ville | Strasbourg |
Début | rue des Francs-Bourgeois |
Fin | rue des Chandelles |
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Histoire et toponymie
modifierLe nom actuel de la rue n'apparaît qu'en 1786[2] et son origine reste obscure. Selon l'une des hypothèses avancées, il ferait référence au Siebnergericht, une juridiction spéciale de sept membres chargée de traiter des affaires familiales et de mœurs[1]. Auparavant la localisation des maisons était définie par leur proximité avec un lieu plus connu, par exemple avec le quartier des pelletiers (Under Kürsenern, 1244), ou le siège de leur corporation (Hinter der Kürschnerstub), ou encore avec des rues voisines, la rue Sainte-Barbe à l'ouest et la rue des Chandelles à l'est[3].
Lors de la Révolution la voie est renommée « rue de l'Âge viril » (1794), puis, lors des conflits franco-allemands, sa dénomination alterne dans les deux langues, Siebenmannsgasse en 1872 et 1940, rue des Sept-Hommes en 1918 et 1945[1].
Vers 1912, dans le cadre de la Grande-Percée, la moitié occidentale de la rue est démolie, alors que les maisons à l'extrémité orientale de la rue sont conservées, mais celles-ci sont détruites à leur tour, de telle sorte qu'il ne subsiste plus aucune maison d'origine[3].
Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, ont été mises en place par la municipalité à partir de 1995[4]. C'est le cas de la Sievemanngass.
Bâtiments remarquables
modifierno 3 : L'entrée principale du cinéma Odyssée (ancien cinéma U.T.[5]), construit en 1913, donne sur la rue des Francs-Bourgeois, mais la façade latérale de la rue des Sept-Hommes et la toiture correspondante font partie des éléments inscrits aux monuments historiques par l'arrêté du 4 mai 1990[6].
Notes et références
modifier- Maurice Moszberger (dir.), « Sept-Hommes (rue des) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 105-106
- (de) Adolphe Seyboth, « Siebenmannsgasse. Rue des Sept Hommes », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 77
- « Sept-Hommes (rue des) : Sieben Manns Gass » (Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle)
- « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
- Annabelle Fischer, 1912-1992. De l'U.T. à l'Odyssée : la réhabilitation d'un cinéma, École d'architecture de Strasbourg, Strasbourg, 1993 (travail universitaire)
- « Ancien cinéma U.T. », notice no PA00085283, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Maurice Moszberger (dir.), « Sept-Hommes (rue des) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 105-106 (ISBN 9782845741393)
- (de) Adolphe Seyboth, « Siebenmannsgasse. Rue des Sept Hommes », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 77-78
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Rue des Sept-Hommes (Strasbourg) » (ArchiWiki)
- « Sept-Hommes (rue des) : Sieben Manns Gass » (Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle)