Rumesnil
Rumesnil est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 88 habitants[Note 1].
Rumesnil | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge |
Maire Mandat |
François Helie 2020-2026 |
Code postal | 14340 |
Code commune | 14550 |
Démographie | |
Population municipale |
88 hab. (2022 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 05″ nord, 0° 01′ 46″ est |
Altitude | Min. 15 m Max. 121 m |
Superficie | 5,35 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mézidon Vallée d'Auge |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLa commune est à l'ouest du pays d'Auge. Son bourg est à 4 km au nord de Cambremer, à 8 km au sud-est de Dozulé, à 18 km à l'ouest de Lisieux et à 19 km au sud-ouest de Pont-l'Évêque[1].
Le territoire communal est traversé par la Dorette, affluent de la Dives.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mézidon Vallée d'Auge à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 782,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Rumesnil est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (80,5 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), terres arables (1,7 %), forêts (0,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Roesmenillum au XIVe siècle[15], Roumesnillum XVIe siècle (pouillé de Lisieux, p. 48). Le toponyme serait issu d'un anthroponyme tel que Ruodo[16] et de l'ancien français mesnil, « domaine rural », à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie.
Les Groiselliers, hameau et ancienne commune[17], est attesté sous la forme Groiseilliers en 1198[18]. Le toponyme est issu de l'ancien français groiselier ou groisillier, « groseillier »[18].
Saint-Gilles-de-Livet, ancienne commune réunie à Rumesnil en 1840[19], est attesté sous la forme ecclesia Sancti Egidii vers 1350[20]. La paroisse était dédiée à Gilles l'Ermite. Livet est une mauvaise graphie de l'ivet désignant un endroit occupé par des ifs[21].
Histoire
modifierEn 1840, Rumesnil (152 habitants en 1836[22]) absorbe Les Groiselliers (28 habitants[23], à l'ouest du territoire) et Saint-Gilles-de-Livet (70 habitants[24], au sud-ouest).
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint[26].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2022, la commune comptait 88 habitants[Note 3], en évolution de −13,73 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Rumesnil a compté jusqu'à 234 habitants en 1841, mais les trois communes de Rumesnil, Les Groiselliers et Saint-Gilles-de-Livet totalisaient 261 habitants en 1806.
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Pierre de Rumesnil (XIXe siècle).
- Manoir de Saint-Gilles-de-Livet. C'est une petite construction de la fin du XVe siècle, édifiée en pans de bois, dont l'étage forme encorbellement sur la façade principale. L'allège de l'étage dessine une suite de croix de saint André. Chacune de ces croix était jadis surmontée par une étroite ouverture. Le manoir est inscrit au titre des Monuments historiques[30].
- Chapelle Saint-Gilles de Saint-Gilles-de-Livet (XIIIe siècle).
- Manoir des Groisilliers (XVIIIe siècle), inscrit au titre des Monuments historiques[31].
- Il n'y a plus de trace de l'église Notre-Dame de l'ancienne paroisse des Groiselliers.
- Manoir seigneurial. Situé au nord de l’église, il a été édifié ers 1250. Il a été transformé en bâtiment agricole à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle. Il est mentionné comme grange aux dîmes dans un inventaire de l’abbaye du Val-Richer en 1791. Il est construit en moellons de calcaire[32].
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifier- David Hockney (né en 1937 à Bradford), peintre portraitiste et paysagiste, dessinateur, graveur, décorateur, photographe et théoricien de l'art britannique séjournant depuis 2019 en Normandie[33], réside dans la commune, dans une demeure du XVIIe siècle[34], dite « La Grande Cour »[35].
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2022.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Rumesnil et Mézidon Vallée d'Auge », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mezidon-Canon » (commune de Mézidon Vallée d'Auge) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mezidon-Canon » (commune de Mézidon Vallée d'Auge) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 970
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 135.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1323
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 255.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1547.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 160
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Les Groiselliers », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Gilles-de-Livet », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Le maire, François Hélie, hésite encore », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Rumesnil (14340) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- « Grenier à dîmes de Saint-Gilles-du-Livet », notice no PA00111646, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir des Groisilliers », notice no PA14000042, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Yannick Basse-Normandie, Emmanuel Luis, Patrick Merret et Pascal Corbierre, Pays de Cambremer, Cahiers du temps, coll. « Images du patrimoine », (ISBN 978-2-35507-032-7).
- https://www.francebleu.fr/infos/insolite/confine-dans-le-calvados-david-hockney-peint-le-printemps-et-il-est-heureux-1587035255.
- https://actu.fr/normandie/beuvron-en-auge_14070/la-maison-augeronne-david-hockney-sexpose-new-york_27512682.html
- https://www.ouest-france.fr/culture/arts/le-peintre-david-hockney-prolonge-sa-residence-en-normandie-4c1a1be6-b563-11eb-9e14-f7bc22160d75