Ryōan-ji

monastère zen de Kyōto
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Ryōan-ji (竜安寺 / 龍安寺[1]?, littéralement « Temple du repos du dragon ») est un temple zen situé dans le nord-ouest de Kyōto, construit au xvie siècle, à l'époque de Muromachi. Il fait partie du Patrimoine mondial de l'UNESCO, étant l'un des monuments historiques de l'ancienne Kyoto. Le temple appartient à l'école Myōshin-ji de la branche rinzai du bouddhisme zen. Le site du temple appartenait à l’origine au clan Fujiwara.

Ryōan-ji
Image illustrative de l’article Ryōan-ji
Jardin de pierres de Ryōan-ji, vu vers le sud.
Présentation
Nom local 竜安寺 / 龍安寺[1]
Culte Bouddhiste
Type Temple
Début de la construction 1450, reconstruit en 1488
Autres campagnes de travaux 1797
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (1994, en tant que l'un des monuments historiques de l'ancienne Kyoto)
Site web http://www.ryoanji.jp/
Géographie
Pays Japon
Ville Kyoto (Ukyō-ku)
Coordonnées 35° 02′ 04″ nord, 135° 43′ 06″ est
Géolocalisation sur la carte : Kyoto
(Voir situation sur carte : Kyoto)
Ryōan-ji
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Ryōan-ji

Le temple a été fondé en 1450 par Hosokawa Katsumoto. Détruit lors de la guerre d'Onin par un incendie, il est rebâti par son fils, Hosokawa Masamoto, à partir de 1488. Après un nouvel incendie en 1797, le temple est profondément remanié[2].

Jardin de pierres

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Pour beaucoup, le nom du temple évoque son célèbre jardin de pierres, de style karesansui, qui est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la culture zen japonaise.

Le jardin a été construit à la fin du XVe siècle ou au début du xvie siècle, entre 1499 et 1507. Sa superficie est d'environ 200 mètres carrés. Il est entouré au sud et à l'ouest d'un muret couvert d'un toit de tuiles, à l'est d'un autre muret, et au nord d'une véranda en bois derrière laquelle se trouve le hōjō (les appartements du supérieur du temple). À l'extérieur se trouvent des érables et des pins rouges qui n'étaient sans doute pas présents à l'origine. La construction sur un terrain plat est une nouveauté à l'époque. Quinze pierres, entourées de mousse, y sont disposées en groupes, d'est en ouest, de cinq, de deux, de trois, de deux puis de trois. Le petit nombre de pierres est aussi une nouveauté par rapport aux autres jardins secs de la même période : celui du Daisen-in par exemple en compte plus de cent, sur une surface deux fois plus petite. Le jardin de pierres du Ryōan-ji appartient à la catégorie des « jardins de néant » (mutei)[3].

La paternité du jardin a été attribuée diversement à Hosokawa Katsumoto ou au peintre Sōami. Ces attributions sont probablement légendaires. Sur l'une des pierres du jardin sont gravés les noms de deux kawaromono (ja) (une sorte d'intouchables japonais) : Kotarō et Hiko(?)jirō. On sait par ailleurs qu'un Kotarō et un Hikojirō ont travaillé au jardin du Shōsenken (au monastère Shōkokuji) dans les années 1490-1491. Aussi ces deux personnes pourraient bien être les véritables auteurs du jardin de pierres du Ryoanji[4].

Les pierres ont été disposées de telle sorte qu’il ne soit pas possible de voir les quinze pierres à la fois d’où que se trouve l’observateur[5].

Le jardin se compose simplement d’un lit de fins graviers de kaolin harmonieusement ratissés. Le kaolin ratissé symbolise l’océan, les rochers, eux, figurent les montagnes.

Tsukubai

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Tsukubai.

Le tsukubai constitue l’autre intérêt du temple. Le bassin de forme carré fait référence au kanji (kuchi) qui signifie « bouche ». De chaque côté du carré est gravé un signe qui, associé à donne à chaque fois un nouveau kanji : , , , . Associés, on obtient la phrase « Ware, tada taru wo shiru », « Je connais seulement la satisfaction » (sous-entendu, je n’ai pas beaucoup), un concept cher à la mouvance zen du bouddhisme.

Devant les bâtiments du temple se trouve un lac, souvent éclipsé par la renommée du jardin de pierres. Une île avec un petit autel s’y trouvent à laquelle on accède par un pont en passant sous un torii.

 
Salle du temple avec portes à coulisse.

Dans les arts

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Le Ryōan-ji a été une source d'inspiration dans l'art contemporain. Ainsi, John Cage compose, entre 1983 et 1985, Ryoanji[7]. La même année, David Hockney réalise une série photographique en effectuant un parcours autour du jardin sec. En 2014, Grégory Chatonsky crée The Missing Place[8], une installation qui survole le jardin.

Bibliographie

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  • François Berthier, Le Jardin du Ryōanji : Lire le zen dans les pierres, Paris, Adam Biro, (1re éd. 1989), 63 p. (ISBN 2-87660-198-2).

Notes et références

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  1. a et b Ryōan-ji s'écrit avec deux kanjis différents en fonction de la période : depuis le XXe siècle, on utilise le shinjitai, 竜安寺 ; avant, on utilisait le kyūjitai, 龍安寺.
  2. Berthier 1997, p. 25.
  3. Berthier 1997, p. 25-29.
  4. Berthier 1997, p. 38-40.
  5. François Berthier, « Les jardins japonais : principes d'aménagement et évolution historique », Extrême-Orient, Extrême-Occident, 2000, no 22, L'Art des jardins dans les pays sinisés. Chine, Japon, Corée, Vietnam, sous la direction de Léon Vandermeersch, p. 83 [lire en ligne].
  6. 森神逍遥 『侘び然び幽玄のこころ』桜の花出版、2015 年 Morigami Shouyo, Wabi sabi yugen no kokoro : seiyo tetsugaku o koeru joi ishiki (japonais) (ISBN 978-4434201424).
  7. Ryoanji.
  8. The Missing Place.

Voir aussi

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Article connexe

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Lien externe

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