Le fusil semi-automatique SVT-40 est une amelioration du SVT-38, mise au point par Fiodor Vassilievitch Tokarev et mise en service dans l'Armée rouge en 1940. Comme son prédécesseur, il est chambré pour la cartouche 7,62 × 54 mm R utilisée dans les Mosin-Nagant 1891 et 1891/30 et dans la mitrailleuse Maxim 1910. Plus de 1 600 000 de ces fusils ont été fabriqués jusqu'en 1945. Ils ont été réformés vers 1955. Ce modèle peut être considéré comme l'ancêtre du fusil de précision Dragounov.

SVT-40
Image illustrative de l'article SVT-40
Fusil soviétique SVT-40
Présentation
Pays Drapeau de l'URSS URSS
Type Fusil semi-automatique
Munitions 7,62 × 54 mm R
Période d'utilisation 1940 - 1945
Production 1 600 000 exemplaires
Poids et dimensions
Masse (non chargé) 3,85 kg
Longueur(s) 1 226 mm
Longueur du canon 625 mm
Caractéristiques techniques
Mode d'action Emprunt de gaz à piston, verrouillage par culasse-verrou à béquille.
Portée 800 m (1 000 m avec lunette)
Portée pratique 500 m
Cadence de tir 25 coups par minute
Vitesse initiale 830–840 m/s
Capacité Chargeur de 10 cartouches
Viseur mire métallique ou lunette à champ PU (en) x3.5
Variantes SVT-38
SKT-40
AVT-40

Histoire

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Soldats de l'Armée polonaise de l'Est armés de SVT-40ZF en 1942.

Le SVT-40 succède au SVT-38 (qui a remplacé fusil automatique AVS-36 jugé trop fragile). Il en corrige plusieurs défauts, comme la conception du chargeur, et comporte quelques améliorations facilitant la production et allégeant l’arme. Il est employé en grand nombre durant la Seconde Guerre mondiale. Dès 1941, il impressionne tant la Wehrmacht que les centaines de milliers d'exemplaires capturés sont aussitôt remis en service sous la nouvelle désignation allemande « G.259(r) » (G.258(r) pour le SVT-38). Ensuite, ces armes inspirent grandement les armes de conception allemande comme le Walther G41 et surtout le Walther G43 : celui-ci copie une bonne partie du mécanisme du SVT-40, notamment le système d'emprunt de gaz à piston.

Après la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques les « reconditionnent » en arsenal et les stockent comme la plupart des armes déclassées. Quelques exemplaires sont utilisés par les révolutionnaires cubains mais, contrairement à d'autres armes, ils sont très peu diffusés dans les pays satellites ou amis de l'URSS.

Description

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Le SVT-40 est pourvu d'une crosse/fût et d'un garde-main en bois non huilé (pour éviter un accroissement du poids de la monture) et il peut recevoir une baïonnette pour le combat rapproché.

Malgré le soin relatif apporté à la fabrication, l'arme manque de robustesse, principalement du fait de la volonté soviétique de produire une carabine légère. Afin d'alléger l'arme (seulement 3,85 kg à vide, à comparer aux 4,4 kg du Mosin-Nagant M1891), le canon et la crosse sont conçus avec une épaisseur très mince. Ainsi, en plus d'une dispersion verticale du tir due à l’échauffement, le canon peut très facilement se courber lors de l'usage de la baïonnette, ce qui rend l'arme inutilisable. D'autres points sont à déplorer, telle la limitation de la cadence de tir continu admissible : à 30 coups seulement, en pratique 20 à 25 coups/min en mode semi-automatique. En outre, le tir continu de 50 cartouches peut mettre l'arme hors d'usage.

En définitive, le SVT-40 ne parvient pas à s'imposer en raison de sa relative complication (par rapport au Mosin-Nagant M91/30 ou au PPSh-41), et car il exige un entraînement et un soin particuliers pour son utilisation correcte et son entretien. En conséquence, seuls les corps expérimentés de l'Armée rouge savent exploiter sa puissance de feu ; dans le même ordre d'idées, la Wehrmacht, au départ composée de troupes plus aguerries, montre qu'elle peut tirer profit des captures de cette arme.

Le SVT-40 développe une vitesse initiale de 829 m/s pour une portée maximale efficace d'environ :

  • 400 m contre les cibles terrestres ;
  • 450 m contre les cibles aériennes.

L'ajout d'une lunette à « champ PU (en)[1] » 3,5x sur monture en fer à cheval permet d'utiliser le SVT-40 comme fusil de précision[2] jusqu'à 1 000 m.

Versions

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L'URSS a utilisé plusieurs types de fusils et carabines Tokarev :

  • SVT-38 : première version adoptée en 1938 ;
  • SVT-40 : seconde version adoptée en 1940 ;
  • SKT-40 : version carabine ;
  • AVT-40 : version introduite en 1943 permettant le tir automatique grâce à un sélecteur de tir. Néanmoins, selon les consignes en vigueur, le choix du tir automatique ne pouvait se faire que sur ordre du chef de section.

Culture populaire

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Bibliographie

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  • Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 136-137.

Notes et références

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Annexes

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Note 2