Saint-Montan
Saint-Montan (nommée Saint-Montant avant le ) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Montan | |||||
Vue du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Privas | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Rhône aux Gorges de l'Ardèche | ||||
Maire Mandat |
Christophe Mathon 2020-2026 |
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Code postal | 07220 | ||||
Code commune | 07279 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Montanais | ||||
Population municipale |
1 955 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 59 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 26′ 26″ nord, 4° 37′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 56 m Max. 400 m |
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Superficie | 33,18 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Pierrelatte (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bourg-Saint-Andéol | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Ses habitants sont appelés les Saint-Montanais[1].
Géographie
modifierSituation et description
modifierSaint-Montan est une commune, à l'aspect essentiellement rural, positionnée dans la partie sud du département de l'Ardèche, entre Montélimar et Pont-Saint-Esprit, sur la rive droite du Rhône.
Communes limitrophes
modifierGéologie et relief
modifierLes paysages de Saint Montan sont fortement influencés par la géologie locale[2] :
- Collines de pierriers et garrigues des calcaires urgoniens,
- Collines plus douces et boisées de sables jaunes de l'Albien,
- Coteaux de colluvions argilo-calcaires et terrasses d'alluvions anciennes plantés d'oliviers et de vignes,
- Et plaine fertile et inondable près du Rhône.
Cette géologie particulière se retrouve également dans l'architecture locale :
- Calcaires urgoniens pour la chaux et les pierres de taille,
- Calcaire gréseux, calcaires variés et galets pour la construction, avec un mortier de chaux et de sable jaune,
- Tuiles issues des argiles du Pliocène sous les colluvions.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 952 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 3,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Donzère à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Hydrographie
modifierLa partie orientale du territoire communal est bordée par le Rhône.
Voies de communication
modifierLieux-dits, hameaux et écarts
modifierIl y a plusieurs anciens hameaux et lieux-dits habités sur la commune :
- Eylieu, au Nord du bourg, sur la vieille route qui rejoint Larnas et Viviers
- La Combe, Serre de Lieux, le Mouleyras, etc. sur les coteaux à l'Est du bourg
- Saint-Jacques et Valescure au Sud-Est du Bourg
- Courbier, au Sud du Bourg, le long de la vieille route vers Bourg-Saint Andéol
- Les Tuilières et les Barraques près de la route du Rhône. Ce hameau avait historiquement sa propre fête votive.
Il y a également quatre quartiers « récents » qui ont été créés quasiment ex nihilo :
- La Cité du Barrage (avec une partie sur la commune de Viviers), créée pour la construction du barrage à la fin des années 1940.
- La Lichère, grand lotissement créé vers 2006.
- La Plaine du Cour, secteur ouvert à l'urbanisme à la suite de la construction de la nouvelle école publique en dehors du bourg.
- Et plusieurs lotissements dans le quartier de Courbier
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Montan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pierrelatte, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), cultures permanentes (6,2 %), terres arables (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), eaux continentales[Note 2] (1,2 %), zones urbanisées (0,6 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques naturels
modifierRisques sismiques
modifierL'ensemble du territoire de la commune de Saint-Montan est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées à proximité de la vallée du Rhône, mais non loin de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[14].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Autres risques
modifierToponymie
modifierHistoire
modifierL'ouvrage d'Eugène Lesourd cité en référence, présente de nombreuses évocation historiques :
- des vestiges gallo-romains découverts au quartier Saint-Pierre.
- l'existence d'une bague mérovingienne antérieure au VIe siècle (page 352 du tome 1 de l'Histoire du Vivarais de Jean Régné).(collection de M. Edouard Corroyer).
- la représentation de Saint-Montan jusqu'au XVe siècle dans les assemblées régionales et en particulier en 1434, aux états du Vivarais assemblés à Villeneuve-de-Berg.
- Saint-Montan eut à souffrir des guerres de Religion, occupée en 1570 par l'armée de Gaspard II de Coligny, ensuite, victime de brigandages jusqu'en 1586.
- Une confrérie des Pénitents Blancs fut active aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Abandon et restauration du bourg (1880 - à nos jours)
modifierDans les années 1880, les habitants du vieux village ont décidé de se construire des maisons plus salubres et plus accessibles dans la partie basse du village, notamment à la suite d'une politique de grand travaux (construction de la Place du Pont, réhausse des maisons existantes, amélioration des accès, etc.). Par facilité, ils ont emporté une partie des matériaux de leurs anciennes habitations du bourg castral, en recourant parfois à la dynamite[16]. Le bourg castral et le château sont ainsi quasiment laissés à l'abandon et envahis par les plantes.
En 1971, après la restauration de la chapelle Saint-André-de-Mitroys dans la campagne saint-montanaise, l'Association des Amis de Saint Montan, nouvellement créée[17], se concentre sur le bourg castral et commence à déblayer les ruines, en procédant parallèlement à une campagne de récupération des terrains. La majorité des anciens propriétaires ont cédé leurs parcelles à l'association pour un prix symbolique. La municipalité a réalisé des baux de 20 à 30 ans avec les Amis de Saint Montan pour la restauration des parcelles communales, dont le château.
Les maisons reconstruites unes à unes sont ensuite louées à des particuliers et à des artistes/artisans, ce qui permet de remettre de la vie dans le bourg castral, et de financer les chantiers grâce aux loyers[18]. Depuis 1970, plus de 10 000 bénévoles ont œuvré sur les chantiers, encadrés par l'association et par des professionnels.
La restauration du bourg castral et le château sont désormais quasiment terminées pour le gros œuvre. Un grand ensemble foncier est ainsi conservé, car la majorité du bourg castral appartient soit à la commune, soit aux Amis de Saint Montan.
Politique et administration
modifierAdministration municipale
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierJumelages
modifier- Poullalé (Burkina Faso) depuis 2006.
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2022, la commune comptait 1 955 habitants[Note 3], en évolution de +2,41 % par rapport à 2016 (Ardèche : +2,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Enseignement
modifierLa commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Médias
modifierLa commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
- Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
- Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas.
Cultes
modifierÉconomie
modifier- De nombreux artisans et artistes se sont installés dans les maisons restaurées : poterie, sculpture, café broc...
Culture locale et patrimoine
modifierPatrimoine religieux
modifier- L'église San Samonta.
- L'église Sainte-Marie-Madeleine.
- La chapelle Saint-André de Mitroys[23].
- Chapelle dite de la Famille-Missionnaire-de-Notre-Dame de Cité du Barrage.
Lieux et monuments
modifier- Lavoir.
- Le château féodal et le bourg castral.
- Grotte de « Lourdes ».
- Jardin « du Curé ».
- La grotte de l'ermite Montanus située sur la colline nord des gorges de la Sainte-Baume.
-
Le village.
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Ruelle.
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Porte de clastre.
-
Toits du village.
-
Mur en arêtes de poisson.
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Porte d'accès.
-
Porte.
Personnalités liées à la commune
modifier- L'ermite Montanus (Ve siècle) qui donna son nom au village.
- Paul Alexandre Leblanc-Delisle (1734-1811), général des armées de la République, y est né.
- Le général de brigade Claude-Raymond Guyon (1773-1834) y est né.
- La romancière Christia Sylf (1924-1980) s'y installa en 1964[24].
- Le réalisateur de cinéma Manuel Pradal (1964-2017) y a une résidence secondaire et il y tourna en grande partie Tom le cancre durant l'été 2011.
- Virginie Pouchain (1980), chanteuse.
Héraldique
modifierBlason | Tiercé en barre : au 1er d'argent à la croisette de gueules, au 2e d'azur au mur de ville crénelé d'or mouvant de la pointe, donjonné d'une tour du même à senestre et accompagné d'un demi-vol d'argent en chef senestre, au 3e d'argent à la branche d'olivier de sinople posée en barre et à la grappe de raisin de gueules brochant en bande[25]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Auguste Le Sourd, Notes historiques sur Saint Montan, suivies d'une notice archéologique sur l'église de « San-Samonta » par Noël Thiollier, Privas, Imprimerie Lucien Volle, 1966.
- Jean Régné, Histoire du Vivarais, Largentière, Imprimerie Mazel et Plancher, 1914.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Saint-Montan (07220) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
- BRGM, « Notice de la carte géologique de Bourg Saint Andéol au 1-50 000ème » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Montan et Donzère », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Donzère », sur la commune de Donzère - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Donzère », sur la commune de Donzère - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pierrelatte », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- « Restauration du Vieux Bourg - Saint-Montan », sur saint-montan.fr (consulté le ).
- « Association des Amis de Saint-Montan », sur patrimoine-ardeche.com (consulté le ).
- « Saint Montan » [PDF], sur saint-montan.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Chapelle Saint-André de Mitroys sur le site patrimoine-ardeche.com.
- Site de la romancière Christia Sylf.
- « Bienvenue à Saint-Montan », sur saint-montan.fr (consulté le ).