Sue Williamson
Sue Williamson est une femme de lettres, photographe et artiste plasticienne sud-africaine, née le à Lichfield en Angleterre.
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Biographie
modifierSue Williamson est née à Litchfield, en Angleterre, en 1941[1]. En 1948, à l'âge de 7 ans, elle émigre avec sa famille en Afrique du Sud[2]. Entre 1963 et 1965, elle étudie dans une école des Beaux Arts américaine, l'Art Students League of New York[3]. Dans les années 1970, revenue en Afrique du Sud, elle est frappée par la brutalité des rapports socio-politiques, notamment en 1977 lorsqu'elle assiste à la destruction par les services de l’État de 2 000 habitations de squatters implantés à la sortie du Cap[2]. De même en 1981, lorsque le gouvernement sud-africain de l'époque décide que le District 6 ne doit être habité que par les Blancs, et expulse des dizaines de milliers de personnes en détruisant leurs habitations[2].
En 1983, elle obtient un diplôme complémentaire en Beaux-arts de la Michaelis School of Fine Art, école des Beaux-arts du Cap[4]. En 2007, elle est bénéficiaire d'une bourse de recherche en arts visuels de la Smithsonian Institution à Washington et en 2011 de la Fondation Rockefeller avec une résidence de quelques mois au Centre Bellagio en Italie[5]. En 2013, elle est commissaire invitée de l'académie d'été au Centre Paul Klee à Berne[5].
Travail
modifierMusées et expositions
modifierSon travail aborde des thèmes liés à la mémoire, la fragilité de la mémoire et à la formation de l'identité[6]. Formée en tant que graveur, Williamson a travaillé en utilisant une variété de médias, y compris de la photographie, de la vidéo, des médias autres et des constructions diverses. Ses travaux, tels que les Mementos of District Six en 1993 (évoquant les expulsions et les destructions de 1981 dont elle a été témoin), Out of the Ashes en 1994, et R. I. P. Annie Silinga en 1995, sont quelques exemples qui partent d'un questionnement du temps présent et de l'histoire sud-africaine. Après la fin de l'apartheid, elle aborde les récits et situations mis en lumière au cours des audiences de la Commission Vérité et Réconciliation, comme dans sa série Truth Games[7], et l'urgence de la réconciliation entre Noirs et Blancs[6], puis le sujet du SIDA[8]. Ses centres d'intérêt s'élargissent ensuite pour examiner les questions sociales à une échelle plus globale, comme dans son travail Other Voices, Other Cities [d'Autres Voix, d'Autres Villes], à partir de 2009, exposé également au SCAD en 2015 et début 2016.
Ses œuvres sont présentes dans les collections d'une variété de musées, dont le Musée d'Art Moderne à New York[9], le Musée national d'art africain de la Smithsonian Institution à Washington, la South African National Gallery au Cap, et le Victoria and Albert Museum à Londres. Elle a également participé à des expositions collectives, notamment The Short Century en 2001, Liberated Voices en 1999, la biennale de Johannesburg en 1997 et 1995, la biennale de La Havane en 1994, et à la biennale de Venise en 1993.
Expositions
modifier- 2000 Messages from the Moat, Archive Building, Den Haag, Netherlands
- 2001 Can’t forget, can’t remember, Iziko South African National Gallery, Cape Town, South Africa
- 2002 The Last Supper Revisited National Museum of African Art, Smithsonian Institution, Washington D.C.
- 2002 From the Inside, Goodman Gallery, Johannesburg
- 2003 Sue Williamson: Selected Work, Centre d’Art Contemporain, Brussels, Belgium*
- 2004 Messages from the Moat, Castle of Good Hope, Cape Town
- 2005 Hotels and Better Lives, Goodman Gallery, Johannesburg
- 2007 Hotels and Better Lives, Wertz Gallery, Atlanta, USA
- 2009 The Truth is on the Walls, Wifredo Lam Centre, Havana, 10th Havana Biennale, Cuba*
- 2009 Other Voices, Other Cities, Goodman Gallery, Johannesburg
- 2011 Voices, Goodman Gallery, Cape Town
- 2012 The Mothers: a 31 Year Chronicle, Castle of Good Hope, Cape Town
- 2013 All Our Mothers Goodman Gallery, Johannesburg and Cape Town
- 2014 There's something I must tell you, Iziko Slave Lodge, Cape Town
- 2014 Sue Williamson, Goodman Gallery stand, Frieze Masters, London
- 2015 Other Voices, Other Cities, SCAD Museum, Savannah, Georgia, USA
- 2016 The Past Lies Ahead, Goodman Gallery, Cape Town, South Africa
- 2016 Other Voices, Other Cities, SCAD Atlanta: Gallery 1600, Georgia, USA
- 2016 No More Fairy Tales, Johannes Stegmann Art Gallery, Bloemfontein,
- 2017 Can't Forget, Can't Remember, Apartheid Museum, Johannesburg, South Africa
- 2017 Being There: South Africa, a contemporary scene, Foundation Louis Vuitton, Paris
- 2017 "Messages from the Atlantic Passage", Installation, Basel Unlimited, Basel, Switzerland
- 2017 Other Voices, Other Cities: Delhi, Prameya Art Foundation
- 2017 Women House, Monnaie de Paris, Paris France
- 2020 Pages From the South, Gallery Dominique Fiat, Paris, France
Publications
modifierEn 1997, Sue Williamson créée le site ArtThrob, une importante publication en ligne qui présente le travail de d'artistes sud-africains contemporains[3]. Elle contribue par ce site et par ses publications à promouvoir les autres artistes sud-africains[2].
- South African Art Now, New York: Collins Design, 2009.
- Sue Williamson: Selected Works, Lannsdowne: Double Storey, 2004.
- Art in South Africa: The Future Present, avec Ashraf Jamal, Le Cap, David Philip, 1996.
- Resistance Art in South Africa, New York: Saint Martins, 1989.
Notes et références
modifierNotes
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sue Williamson » (voir la liste des auteurs).
Références
modifier- Bedford 2004, p. 410.
- Murphy 2013, p. 4597.
- culturebase.net.
- Musée national d'art africain - Smithsonian Institution.
- Sommerakademie.zpk.org.
- Bedarida 1997, Le Monde.
- Bedarida 2000, Le Monde.
- Azimi 2016, Le Monde.
- Site du MoMA.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Betty La Duke, Africa through the Eyes of Women Artists, Africa World Press, (lire en ligne), p. 105-109.
- Catherine Bedarida, « Arts et artistes, une nouvelle définition », Le Monde, (lire en ligne).
- Catherine Bedarida, « L'apartheid dans les œuvres des plasticiens sud-africains », Le Monde, (lire en ligne).
- (en) Richard J. Powell, Black Art and Culture in the 20th Century, Thames & Hudson, coll. « World of Art Series », .
- (en) Philippa Hobbs et Elizabeth Rankin, Printmaking in a transforming South Africa, David Philip Publishers, (lire en ligne).
- (en) Olu Oguibe et Okwui Enwezor, Reading the Contemporary : African Art from Theory to the Marketplace, Institute of International Visual Arts, (lire en ligne), p. 5.
- N'Gone Fall et Jean Pivin, Anthologie de l'Art Africain du XXe siècle, Revue Noire, (lire en ligne).
- (en) Emma Bedford, « Sue Williamson », dans Sophie Perryer (dir.), 10 Years 100 Artists: Art In A Democratic South Africa, Struik, (lire en ligne), p. 410.
- (en) Stefanie Jason, « Sue Williamson celebrates an enduring female legacy », Mail & Guardian, (lire en ligne).
- Maureen Murphy, « Williamson, Sue [Liechfield, Angleterre 1941] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (lire en ligne), p. 4597.
- Roxana Azimi, « Exposition « L’Iris de Lucy » : la femme africaine à l’honneur », Le Monde, (lire en ligne).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) « Sue Williamson », sur culturebase.net
- (en) « Sue Williamson », sur le site du Musée national d'art africain - Smithsonian Institution à Washington.
- (en) « Sue Williamson », sur le site du MoMA.
- (en) « Sue Williamson », sur sommerakademie.zpk.org.