Tecoma stans

espèce de plantes

Tecoma stans, communément appelé Bois pissenlit (à la Réunion), Bois Caraïbes ou Trompette d'or[1],[2],[3], est une espèce d'arbuste tropical de la famille des Bignoniaceae.

Description

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Aspect général

L'espèce se présente comme un arbuste haut de 1 à 8 mètres[4].

Feuilles

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Les feuilles sont composées, imparipennées, opposées, de 10 à 25 cm de long, et comprennent à 3 à 6 paires de folioles. Les folioles, glabres sur les deux faces, sont à limbe elliptique lancéolé de 2 à 10 cm de long et de 1 à 4 cm de large, au sommet longuement acuminé et à la base en coin. La marge est finement dentée[4].

Les fleurs jaune vif en forme de trompette sont regroupées en grappe. La floraison a lieu toute l'année. Ces fleurs attirent de nombreuses espèces d'oiseaux, dont des colibris.

 
Graines

Les fruits sont des siliques linéaires pendantes. Elles libèrent en s'ouvrant de nombreuses graines aux ailes membraneuses.

Reproduction

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Tecoma stans se reproduit de manière sexuée (par anémochorie[5]) ou asexuée (rejette de souche)[2].

Répartition

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Elle est naturellement présente dans les zones tropicales d'Amérique[6] ainsi qu'en Guadeloupe et en Martinique[7].

L'espèce affectionne les régions sèches et ensoleillées[5] du littoral. Elle se plaît en particulier sur les bords de route[5].

Caractère envahissant

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L'espèce est considérée comme invasive en Afrique (notamment en Afrique du Sud[8]), en Amérique du Sud, en Asie, en Australie et dans les îles du Pacifique[7]. Originaire du Mexique, du Nouveau-Mexique, de l'Arizona et du Texas[8], elle a été volontairement introduite dans de nombreuses parties du monde pour ses qualités horticoles[1],[7]. Elle présente désormais un danger important pour la biodiversité. Elle entre en concurrence avec les espèces locales et peut former d'épais fourrés quasiment monospécifiques[1].

 
L'Île Walpole, au large de la Grande Terre, est inhabitée. Une partie de sa superficie est pourtant envahie par l'espèce Tecoma stans.

Dans les territoires, pays et départements d'outre-mer

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L'espèce est considérée comme envahissante en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française[7], où elle a été introduite par l'homme.

En Nouvelle-Calédonie

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Elle représente une telle menace en Nouvelle-Calédonie, où elle aurait été introduite en 1904, qu'il est interdit de l'introduire dans les espaces naturels, d'en détenir chez soi, d'en transporter des individus, de les céder à titre gratuit, de les vendre ou de les acheter[2]. Elle y colonise aussi bien des milieux secondarisés que des espaces relativement conservés[9].

Dans les années 1990, elle a proliféré dans toute la région de Boulouparis, profitant de la chute des effectifs des Faux mimosas (Leucaena leucocephala), qui étaient attaqués par un psylle[9].

Les cerfs ne la consomment pas et ne permettent donc pas de réguler les populations[6].

Elle a envahi une partie de l'Île Walpole, pourtant inhabitée[10].

En raison de son caractère envahissant, le Code de l'environnement de la Province Sud interdit l’introduction dans la nature de cette espèce ainsi que sa production, son transport, son utilisation, son colportage, sa cession, sa mise en vente, sa vente ou son achat[11].

Synonymes

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  • Bignonia frutescens Mill.
  • Bignonia incisa hort. ex A. DC.
  • Bignonia sorbifolia Salisb.
  • Bignonia stans L.
  • Bignonia tecoma Wehmer
  • Gelseminum molle (Kunth) Kuntze
  • Gelseminum stans (L.) Kuntze
  • Stenolobium incisum Rose & Standl.
  • Stenolobium molle (Kunth) Seem.
  • Stenolobium quinquejugum Loes.
  • Stenolobium stans (L.) Seem.
  • Stenolobium tronadora Loes.
  • Tecoma fabrisii T. Mey.
  • Tecoma incisa Sweet
  • Tecoma molle Kunth
  • Tecoma tronadora (Loes.) I.M. Johnst.
  • Tecoma velutina Lindl.

Références

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  1. a b et c (en) « Ecology of Tecoma stans », sur issg.org (consulté le ).
  2. a b et c « Tecoma (Tecoma stans) », sur cen.nc (consulté le ).
  3. « eFlore - Tela Botanica », sur tela-botanica.org (consulté le ).
  4. a et b « Tecoma stans (L.) Juss. ex Kunth - BIGNONIACEAE - Dicotylédone », sur idao.cirad.fr (consulté le ).
  5. a b et c John T. Swarbrick, Weeds of the Pacific Islands. Technical paper no. 209. South Pacific Commission, Nouméa, , 124 p., p. 97
  6. a et b Groupe espèces envahissantes, Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (APICAN), , 222 p., pp. 138-139
  7. a b c et d (en) « Tecoma stans (yellow bells) », sur cabi.org, 27 septembre 2018 (dernière modification) (consulté le ).
  8. a et b (en) « Yellow bells - Tecoma stans »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur invasives.org.za (consulté le ).
  9. a et b Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, , 87 p. (lire en ligne), p. 17, 34, 44
  10. Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Editions Photosynthèse, , 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 184
  11. Code de l'environnement de la Province Sud, Nouméa, , 346 p. (lire en ligne), p. 147

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