TikTok
TikTok est une application mobile de partage de courtes vidéos (verticales et de quelques secondes à quelques minutes) et d'images, ainsi qu'un réseau social, lancée en 2016.
Créateur | ByteDance |
---|---|
Développé par | Beijing Microbroadcast Vision Technology (d) |
Première version | |
Dernière version | 37.9.3 () |
Environnement | Android, iOS, Windows |
Langues | Multilingue |
Type |
Service de réseau social Site d'hébergement de vidéos Communauté en ligne Très grande plateforme (en) Firme |
Politique de distribution | Gratuiciel |
Licence | Licence propriétaire |
Site web | tiktok.com |
Développée par l'entreprise chinoise ByteDance pour le marché non chinois, l'application accessible en Chine est dénommée Douyin' (chinois : 抖音 ; pinyin : ; litt. « vibrato » ou « note vibrante »)[1],[2],[3]. Elle est rapidement devenue la plus populaire chez les jeunes internautes, atteignant selon la plate-forme environ un milliard d'utilisateurs au troisième trimestre 2021[4] et 22 millions d'utilisateurs actifs mensuels en France en 2023[5].
Il est reproché à son développeur un algorithme de flux (appelé aussi #fyp, pour For You Page) favorisant une forte addiction de l'usager, via une « exposition sélective » et l'homophilie, ce qui en fait un « puissant moteur de polarisation de groupe, très susceptible de conduire à la formation de chambres d'écho » (phénomène encore difficile à évaluer faute de données transparentes pour les vidéos, mais apparemment non significative dans les commentaires Tik Tok étudiés sur 30 jours et comparés à ceux faits dans Douyin ou Bilibili par une étude publiée dans Scientific Reports[6]). Il lui est également reproché d'être un puissant vecteur de désinformation et de manipulation idéologique[7],[8],[9], et d'avoir été le support privilégié pour diverses ingérences étrangères[10],[11],[12].
TikTok a l'une des pires empreintes carbones parmi les applications, et - sous le contrôle de la Chine - est accusé d'espionner et profiler ses utilisateurs dans le monde (usagers mineurs y compris, qui sont les plus nombreux). Sa version chinoise, très différente des versions destinées aux autres pays, a un contenu beaucoup plus informatif, éducatif et son algorithme est moins addictif.
Fonctionnement
modifierTikTok permet notamment de visionner, de réaliser et de partager des clips musicaux. L'utilisateur choisit une chanson parmi de nombreux genres musicaux, puis il se filme par-dessus pendant des durées variables jusqu'à 10 minutes. L'application, réputée populaire auprès des célébrités[13],[14],[15], a popularisé plusieurs chansons, propulsé des utilisateurs au rang de personnalité sur le Web[16] et suscite des tendances virales[17],[18]. Cette capacité de l'application TikTok à générer des vues virales, grâce à son algorithme de flux valorisant l'activité de ses utilisateurs ainsi que la qualité des contenus, lui a permis de trouver une place dans les stratégies marketing des artistes et des labels[19].
Des concurrents existent (section « courtes vidéo » de Bilibili, très populaire en Chine)[20],[21],[22] ou cherchent à imiter TikTok, comme Instagram avec sa fonctionnalité Reels, YouTube avec sa fonctionnalité Shorts, ou encore la plateforme américaine (Triller)[23],[24]. En 2018, Facebook a lancé Lasso, puis y a renoncé en 2020[25],[23].
Les utilisateurs du service disposent de nombreuses fonctionnalités gratuites. Des filtres en réalité augmentée sont notamment très utilisés par les jeunes, spécialement les filtres beauté ou les filtres quizz[Quoi ?]. Les plus créatifs des tiktokeurs créent et peuvent partager leurs propres filtres.
Historique
modifier2016-17: création
modifierByteDance, entreprise de technologie numérique fondée en 2012 par Zhang Yiming et domiciliée à Pékin, lance en Douyin, une application mobile de partage de vidéos courtes pour le marché chinois[26],[27]. En 2017, ByteDance lance TikTok, la version de Douyin pour les marchés situés hors de Chine. Les deux applications sont très similaires mais fonctionnent sur des serveurs différents et ont des contenus différents, afin de respecter les exigences de la censure d'Internet en république populaire de Chine et le Grand Firewall. Ainsi, TikTok n'est pas accessible en Chine, tandis que Douyin n'est présent que sur les magasins d'application chinois[28].
2017 - 2018: acquisition de Musical.ly et expansion
modifierLe , ByteDance acquiert la plateforme chinoise de vidéos concurrente Musical.ly, clone de l'application Mindie[29], pour près d'un milliard de dollars américains[30]. Le , l'entreprise fusionne les deux applications, tout en conservant le nom de TikTok[31]. Cette fusion, notamment le nom TikTok et les campagnes publicitaires sur YouTube et Snapchat, est critiquée par des utilisateurs francophones. Cependant, l'ex-communauté francophone de Musical.ly adopte très vite la nouvelle plateforme[26].
TikTok devient le principal service de partage de vidéos en Asie, et l'application est au début des années 2020 considérée comme celle ayant la plus forte croissance tous pays confondus (depuis dépassée par ChatGPT). Elle est l'application de partage de clips qui rassemble la plus grande communauté[32],[33]. En , TikTok atteint les 150 millions d'utilisateurs actifs quotidiens (pour 500 millions d'utilisateurs actifs mensuellement)[34],[35]. Au cours du premier trimestre de l'année 2018, elle est la première application mobile en nombre de téléchargements (45,8 millions selon des estimations)[36].
2019
modifierEn , TikTok est condamnée aux États-Unis à une amende de 5,7 millions de dollars par la Commission fédérale du commerce (FTC) pour avoir collecté illégalement des données privées et laissé publiques les données d'enfants de moins de 13 ans[37]. Cette sanction pousse le Bureau de la commissaire à l'information (ICO) du Royaume-Uni à ouvrir une enquête sur la protection des enfants sur la plateforme[38]. À la suite de ses soucis règlementaires et des controverses sur ses liens avec l'État chinois, TikTok engage du personnel pour faire du lobbying aux États-Unis[39],[40],[41] ainsi qu'en Europe[42], où l'action est vue comme proactive, l'entreprise n'ayant pas eu de problèmes significatifs.
Fin 2019, avec plus d'un milliard d'utilisateurs, TikTok est la 3e application la plus téléchargée au monde sur smartphone[43], particulièrement des adolescents, et est le seul réseau social aussi populaire à l'Est qu'à l'Ouest[44].
2020
modifierEn , l'application atteint les huit cents millions d'utilisateurs actifs par mois, chiffre qui se rapproche d'un milliard fin . L'application devient la plus téléchargée au monde, devant Facebook[45], dépassant Google (en nombre de consultations) en 2021 [46]; à la 7e place selon Cloudflare et en 1re place durant les vacances d'août 2021[47]. Les périodes de confinement observées lors de la pandémie de Covid-19, en début d'année 2020 dans presque tous les pays du monde sont vues comme favorisant ce bond[27],[48]. TikTok égalerait ainsi Instagram, qui avait atteint un milliard d'utilisateurs actifs par mois selon ses derniers chiffres de [49].
En , l'application, qui cherchait un directeur général américain[50], nomme Kevin Mayer (en), alors directeur de la vidéo à la demande chez Disney[51]. Mayer prend également le poste de directeur des opérations de ByteDance. TikTok a des bureaux à travers le monde, notamment à Los Angeles, New York, Londres, Paris, Berlin, Dubaï, Bombay, Singapour, Jakarta, Séoul et Tokyo[52]. En , la maison-mère ByteDance employait 60 000 personnes, et déclarait en vouloir atteindre les 100 000 employés avant la fin de l'année. À l'époque, le réseau social professionnel LinkedIn affichait plus de 4 600 salariés de TikTok[53].
En , peu après un affrontement militaire meurtrier entre la Chine et l'Inde à la frontière indo-chinoise, l'application est placée dans une liste de 59 applications chinoises interdites en Inde, son premier marché avec 158 millions d'utilisateurs. La décision est prise pour assurer « la sécurité et la souveraineté du cyberespace indien », l'application étant accusée de « voler et transmettre clandestinement » les données des internautes indiens sur des serveurs situés hors du territoire[54],[55].
À la suite de cette interdiction et face à la possibilité d'une interdiction aux États-Unis, les directions de TikTok et de sa société mère ByteDance réfléchissent à la création d'un siège social hors de Chine pour l'entreprise, et d'un conseil d'administration dédié moins lié à ByteDance[56],[57]. À Hong Kong, après l'introduction d'une loi sur la sécurité nationale, TikTok est rendu inaccessible par ByteDance qui cite « les évènements récents », tout en laissant accessible la version chinoise de l'application, Douyin[58].
Le , TikTok annonce un premier data center européen, en Irlande (420 millions d'euros)[59]. Le , l'Américain Kevin Mayer, le directeur général de TikTok (et directeur des opérations de ByteDance depuis ), annonce démissionner, citant un changement du contexte politique. Cette décision est qualifiée de coup dur pour TikTok[60].
Après l'annonce du gouvernement américain d'interdire TikTok aux États-Unis s'il ne trouve pas un repreneur américain au , Microsoft propose à ByteDance de reprendre les marchés américains, canadiens, néozélandais et australien de la plateforme[60], offre refusée en par ByteDance[61], au profit de celle d'Oracle qui prendra une participation dans les opérations américaines de TikTok en servant d'intermédiaire technique et de confiance dans la gestion des données utilisateurs[62]. Cet accord est rejeté le par le gouvernement américain, qui interdit le téléchargement de l'application aux États-Unis à partir du et bloque l'application WeChat[63]. Le , le gouvernement américain approuve l'accord avec Oracle et avec Walmart et reporte l'interdiction de téléchargement de TikTok au [64].
2021 - 2022
modifierLe 30 avril 2021, la maison-mère ByteDance nomme Shou Zi Chew (déjà directeur financier de ByteDance) comme Directeur général de TikTok[65].
Le 3 septembre 2022, le groupe de hackers AgainstTheWest dit avoir piraté TikTok et récupéré 2 milliards de lignes de données (790 Go). TikTok dément toute faille de sécurité[66].
En 2022, TikTok cherche à se rapprocher du monde du cinéma en finançant un prix du film court (#TikTokShortFilm) en marge du Festival de Cannes, avec remise des prix le 20 mai 2022, avant d'annoncer en juin lancer "TikTok Académie des Créateurs" avec l'École nationale supérieure Louis-Lumière (trois semaines d'ateliers de formation/réalisation de films courts et verticaux, ouvert à 12 créateurs)[67].
2023 - 2024
modifierLe 23 février 2023, la Commission européenne interdit l'application à son personnel[68]. Fin février 2023, face aux risques d'espionnage, l'administration fédérale américaine interdit à ses employés de posséder et utiliser l'application sur leur lieu de travail[69], puis le gouvernement canadien fait de même pour ses fonctionnaires[70], suivi par la France qui bannit TikTok des smartphones de ses fonctionnaires[71]. Début 2024, l'adoption aux Etats-Unis d'une proposition de loi par la chambre des représentants menace de généraliser l'interdiction de TikTok dans le pays au nom de la sécurité nationale et déclenche une réponse vive du gouvernement chinois[72].
La plateforme a également noué un partenariat avec Wikipédia. Elle affiche parfois des extraits de pages Wikipédia lors des requêtes dans son moteur de recherche entre plusieurs vidéos et insère un lien sortant vers l'encyclopédie[73].
En février 2024, alors que 134 millions de personnes en Europe consultent Tik Tok au moins une fois par mois, la Commission européenne ouvre une enquête pour vérifier si et comment le réseau social veille à la protection de la vie privée des mineurs, et à leur protection contre l'exposition à des contenus jugés inappropriés, et plus largement sur la transparence des publicités et sur l'accès des chercheurs aux données[74].
En mai 2024, en réponse aux violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie, le gouvernement français décrète l'état d'urgence sur le territoire d'outre mer et bloque l'application TikTok car elle contribuerait à diffuser des messages de haine et de violence[75],[76].
En septembre 2024, selon un rapport de l'ONG américaine Media Matters, des vidéos de discours traduits par IA d'Adolf Hitler deviennent virales sur TikTok et plusieurs vidéos récoltent plus d'un million de vues[77],[78]. Le média britannique Sky News dénombre près de 70 000 vidéos aux contenus nazis relayant des discours d'Adolf Hitler[79].
Contenus
modifierMusique
modifierL'utilisation de chansons par des utilisateurs peut mener à des succès commerciaux pour les musiciens qui en sont les auteurs. Ainsi, en , une vidéo devenue virale d'un utilisateur écoutant la chanson Dreams du groupe Fleetwood Mac permet à cette chanson de se hisser à la 12e place du palmarès Billboard, plus de 40 ans après sa sortie[80]. Ces succès d'amateurs sur TikTok peuvent désormais être le point de départ de parcours dans la chanson, comme pour Bella Poarch[81],[82].
En , TikTok signe un partenariat avec Sony afin de donner la possibilité aux utilisateurs d'utiliser les musiques de milliers d'artistes[83].
En février 2024, Universal Music Group retire son catalogue de TikTok, suivi par les éditions Universal en mars 2024[84].
Pédagogie
modifierÀ la suite du développement de YouTube notamment, les courtes vidéos sont devenues un moyen d'apprendre et de partager des connaissances et expériences créatives dans les domaines de la cuisine, du bricolage, de la musique, du dessin, de l'artisanat, etc.[85] ou des matières scolaires[86]. Aux États-Unis, des médecins utilisent TikTok pour informer les adolescents sur la santé et lutter contre les rumeurs et la désinformation sur des sujets controversés comme la vaccination, la contraception ou la sexualité féminine, parfois avec un succès important[87].
En 2023, Moses Sichach[Qui ?] a proposé de diffuser sur TikTok et Reel[Quoi ?] des vidéos visant à encourager la compréhension des phénomènes de mésinformation, malinformation et désinformation sur les réseaux sociaux, et promouvoir la pensée critique des utilisateurs de TikTok à ce propos, dans un but d'éducation civique[4].[pertinence contestée]
En , le gouvernement français annonce un partenariat avec la plateforme pour y diffuser des messages de prévention et d'information dans le cadre d'une campagne générale contre les violences faites aux enfants[88].
Utilisateurs
modifierNombre d'utilisateurs
modifierAvant l'interdiction de la plateforme en Inde, une part importante des usagers était originaire de ce pays, 43 % selon une étude de [89]. TikTok est particulièrement apprécié de la Génération Z. Selon un sondage YouGov de : 40 % des Américains de 13 à 16 ans utilisent TikTok, soit autant que Facebook et Twitter, mais moins que Snapchat (68 %), Instagram (79 %), et YouTube (utilisé par presque tous)[90] ; mais en , selon Business Insider, 11 % des internautes américains de 13 à 21 ans sondés consultent TikTok quotidiennement, soit significativement moins que ces autres plateformes[49].
En France, la plateforme compte 4 millions d'utilisateurs actifs mensuels à la fin [91]. En Chine, TikTok annonce 500 millions d'utilisateurs (septembre 2021), avec un temps de consultation limité à 40 minutes par jour pour les moins de 14 ans[92].
Fin 2023, ByteDance affirme que TikTok est utilisé chaque mois par plus de 134 millions de personnes en Europe[93]. A l’échelle mondiale, TikTok a été l’application la plus téléchargée durant l’année 2023 tandis qu’en France elle était en troisième position. Il avait été estimé que le nombre d’utilisateurs atteindra les 2 milliards à l’approche de 2024[94].
En janvier 2024, l’application comptabilise 1,562 milliard d’utilisateurs actifs à travers le monde, ce qui fait de TikTok le cinquième réseau social dont les utilisateurs sont les plus actifs. En France, 14,9 millions d’utilisateurs mensuels sont actifs sur la plateforme[95].Tout comme à l’échelle mondiale, TikTok s’est imposé dans le quotidien de la population car « 9,9 % des Français désignent TikTok comme leur réseau social préféré ».
Motivations des usagers
modifierUn groupe de chercheurs américains, fin 2022, voit 6 principales motivations perçues par les usagers :
1) se divertir, 2) utiliser un outil facile et utile de communication généralisée, 3) accroître ses interactions sociales, 4) trouver un soutien social, 5) rechercher et partager des informations, et 6) s'évader de la vie quotidienne[96].
Émergence de célébrités
modifierLa plateforme peut rapidement propulser des adolescents et de jeunes adultes au rang de célébrités (pouvant ensuite s'étendre hors du champ de TikTok). Beaucoup sont captés via des contrats par des sponsors et des agences artistiques.
Ainsi, l'adolescente américaine Charli D'Amelio, sur TikTok l'été 2019 devient connue pour ses vidéos de danse, rejointe par sa sœur Dixie D'Amelio[97]. En , elles intègrent le collectif de créateurs de contenu TikTok Hype House (en), qui inclut 19 influenceurs/tiktokeurs dont Addison Rae et Chase Hudson[98],[99]. En , Charli D'Amelio signe avec l'agence de talents UTA[100] et le New York Times la qualifie de « reine de TikTok »[99]. En 10 mois, son compte devient le plus suivi sur la plateforme, dépassant celui de Loren Gray le . Elle atteint par la suite plus de 100 millions d'abonnés[101], ainsi que 35,8 millions sur Instagram[102], 8[103] millions sur YouTube[104] et plus de 2,2 millions sur Twitter[105]. Victime de harcèlement et de moqueries sur son corps, Charli D'Amelio et sa sœur Dixie s'associent à l'UNICEF pour dénoncer l'intimidation en ligne et les dangers de la célébrité sur la plateforme[106].
La jeune Britannique Amelia Gething commence sa carrière sur Musical.ly à 17 ans, avec des sketches, des reprises de chansons et des danses, avant de créer une chaîne YouTube consacrée à des sketches plus longs attirant 500 000 abonnés et l'attention de la chaîne publique britannique BBC, qui lui propose une propre émission humoristique. Cette offre, qu'elle accepte, est perçue comme une tentative par la BBC d'attirer un public jeune, alors qu'elle fait face à une crise existentielle dans sa compétition avec les grandes plateformes de streaming telles que Netflix et YouTube. Amelia Gething continue de publier du contenu sur TikTok (qui a fusionné avec Musical.ly) où elle atteint 7 millions d'abonnés en 2019, soit sept fois plus que la somme de ses abonnés sur YouTube et Instagram[107],[108],[109].
L'application rend célèbres des musiciens dont les morceaux deviennent viraux, comme le jeune rappeur américain Lil Nas X et sa chanson Old Town Road, le musicien français Kid Francescoli[110], le chanteur belge Fredz ou encore le chanteur français gvs.
Entreprises de média
modifierAvec le succès de l'application auprès des plus jeunes, divers médias occidentaux rejoignent la plateforme, publiant des vidéos adoptant ses codes, pour tenter de rajeunir leur audience en touchant une génération dont la consommation médiatique diffère de celle des générations précédentes. Pour la responsable de la création vidéo du Washington Post, TikTok est très utile ; elle fait un parallèle avec sa section mots croisés du journal, longtemps dénigrée par les lecteurs, puis devenue réputée et source de véritables entrées d'argent et de nouveaux abonnements[111]. Le journal Le Monde rejoint la plateforme, en , après le confinement en France qui a favorisé l'explosion de TikTok dans le pays. Le chef du service Snapchat/TikTok dit que le succès sur la plateforme de questions de société et d'actualité comme le mouvement #BlackLivesMatter témoigne d'une génération d'utilisateurs capable de s'intéresser à des sujets complexes, impliquant d'aborder des sujets « difficiles », comme la situation des Ouïghours[112], par ailleurs connue pour causer des controverses liées à la censure sur la plateforme[113],[114],[115],[116].
Nouveaux médias indépendants
modifierDans la course aux vidéos courtes entre TikTok, Instagram et Youtube, le premier s'impose en 2021, « TikTok a ringardisé Youtube » selon Emmanuelle Leneuf fondatrice d'un media digital indépendant, le FlashTweet, sur Twitter[117]. Des artistes tirent profit de la pluralité des médias indépendants présents sur la plate-forme pour snober de grands rendez-vous jusque là imposés, mais cette perspective se réduit quand l'algorithme change radicalement pour des artistes (qui ne peuvent plus toucher qu'entre 25 000 et 150 000 personnes au lieu d'un demi-million auparavant)[118].
En Europe, des médias les plus contestataires, comme Sud Radio, insistent pour être très présents sur TikTok[pas clair][119] en donnant la parole à des journalistes d'investigation comme Denis Robert et Jean-Baptiste Rivoire, fondateurs respectifs des web TV indépendantes Blast (Web TV) et Off-investigation où les enquêtes sur les scandales politiques réalisent des audiences élevées. Refusée par toutes les télévisions, mais aussi Netflix et Amazon[120],[121], l'enquête « Emmanuel, un homme d'affaires à l'Élysée » a vu son premier épisode, « L'affaire Kohler, le scandale qui menace Macron », approcher les 1,4 million de vues chez Blast[122], et l'annonce de la suivante 1,15 million sur Le Média[123]. Des médias plus classiques comme Le Monde se sont aussi renforcés à la fois sur Tiktok et sur Youtube, avec pour objectif et résultat d'afficher plus de 50% de ses nouveaux abonnés numériques âgés de moins de 30 ans[124]. En 2021 les médias en général « s'emparent de Tik Tok »[125].
Personnalités politiques
modifierLa popularité de TikTok dans leurs pays attire des groupes et personnalités politiques, dont en Europe dès 2019-2020, avec par exemple Matteo Salvini, Elio Di Rupo ou Agnès Buzyn.[réf. souhaitée] Au Venezuela, elle est utilisée par le président Nicolás Maduro.[réf. souhaitée] Luiz Inácio Lula da Silva au Brésil, Giorgia Meloni en Italie et Gabriel Boric au Chili sont également sur TikTok[126].
Aux États-Unis, malgré le succès de la plateforme, Donald Trump refuse de l'utiliser ; en , la plateforme aurait été utilisée par des adolescents et jeunes adultes pour tenter de saboter un meeting électoral du président américain Donald Trump, via notamment de vidéos expliquant comment réserver des places pour le meeting, offertes gratuitement, mais sans intention de s'y rendre[127],[128],[129]. Cette tentative aurait mis l'application en danger aux États-Unis[130], son autorisation dans le pays étant remise en question par le gouvernement.
Le président démocrate Joe Biden ne rejoint pas TikTok non plus[131].
En , le président français Emmanuel Macron y publie une vidéo félicitant les lycéens ayant réussi leur baccalauréat, dans une action très médiatisée[131],[132],[133]. L'action est analysée notamment comme une entrée en campagne pour l'élection présidentielle de 2022[131], ne visant pas directement les utilisateurs de la plateforme, pour l'essentiel mineurs ou parmi les classes d'âge votant peu[134]. Emmanuel Macron est ensuite suivi par Jean-Luc Mélenchon, député du parti La France Insoumise et potentiel candidat à la présidentielle de 2022[135], qui lui répond en publiant une vidéo musicale parodique adoptant les codes de la plateforme[134],[136], et partage la vidéo sur Twitter en invitant le premier ministre Jean Castex à créer un compte[137].
Modèle commercial
modifierLa plate-forme Douyin s'inscrit dans le modèle récent de l'économie de l'attention, et comporte un bouton d'achat qui génère d'importants revenus par le commerce en ligne, mais ce n'est pas le cas de TikTok, qui en 2019 cherche encore son modèle commercial. Le commerce en ligne teste des partenariats avec les marques de vêtements Uniqlo et Hollister[138]. Fin 2019, la plateforme diffuse de la publicité dans son marché français, selon des formats publicitaires déjà utilisés dans d'autres pays par la plateforme[139]. Les annonceurs (ex : la marque de bonbons Haribo) y lancent des défis comme ceux qui sont omniprésents sur la plateforme, en recrutant à cette fin des influenceurs[140]. En 2020, un bouton d'achat « shop now » (« acheter maintenant ») apparait[141].
En , TikTok annonce un programme de rémunération des créateurs de contenu dénommé « Creator Fund », avec un budget prévu de 200 millions de dollars. Le programme serait réservé à des créateurs majeurs ayant un nombre minimum d'abonnés et de vidéos publiées. Ce mécanisme de sélection viserait notamment à éviter de rémunérer des créateurs controversés, comme cela a été le cas pour YouTube, limitant ainsi les risques de mauvaise publicité pour la plateforme[142]. Face au succès de TikTok, Facebook offre des partenariats rémunérés à des influenceurs de TikTok pour qu'ils migrent vers la nouvelle fonctionnalité Reels de sa plateforme Instagram, où ils sont appelés à publier des contenus en exclusivité[23].
Le , malgré le jeune âge de la plupart de ses utilisateurs, TikTok lance un nouvel outil : le Tiktok Creative Hub, réservé aux comptes business, pour aider les entreprises à réaliser leurs publicités, qu'elles peuvent d'ailleurs créer sur un outil similaire de TikTok for Business.
Impact energétique et environnemental
modifierSelon un rapport (2020) du shift Project, visionner des vidéos sur TikTok génère 0,2 g environ chaque minute, soit 12 g de CO2e par heure. Ce chiffre est basé sur une estimation du débit moyen de TikTok (1,5 Mbit/s) et sur l’hypothèse que le visionnage se fait principalement sur smartphone.
Les infrastructures informatiques nécessaires au fonctionnement de TikTok (serveurs et datacenters notamment) consomment une grande quantité de ressources en eau et en énergie, avec un impact environnemental négatif. Selon le Carbon Trust (organisation indépendante promouvant une économie sobre en carbone), en moyenne, une heure de streaming vidéo en Europe en 2020 consommait l'équivalent en énergie du chauffage de 3 bouilloires électriques pleines [réf. nécessaire]. En outre TikTok est essentiellement consulté sur des smartphones, or selon Jens et al. (2016), utiliser un smartphone génère en moyenne une plus grande empreinte carbone que l'utilisation de n'importe quel autre appareil ; et l'utilisation de la technologie est devenue plus nocive que la fabrication de l'appareil lui-même[143].
Au début des années 2020, TikTok figure parmi les réseaux sociaux ayant dans le monde la pire empreinte carbone[144]. Une étude récente a évalué l'empreinte carbone de la plateforme TikTok et de ses trois consœurs les plus populaires du moment (Facebook, Netflix et YouTube), toutes extrêmement gourmandes en ressources informatiques, en énergie et en bande passante ainsi qu'en capacité de stockage et de traitement constant de données massives. Les auteurs notent que rien que pour 2021, le déploiement de la 5G et l'augmentation de la définition des caméras des smartphones devait accroitre de 25,2 % le flux des données vers l'utilisateur, de 32,7 % celui échangé par les datacenters entre eux[145].
Ce travail s'est basé sur les méthodes alors « les plus citées (celles d'Obringer[146], du Shift Project, d'Andrae[147] et de Hintemann et Hinterholze[148] ». TikTok est placé derrière Netflix qui « génère les émissions de CO2 les plus élevées parmi les quatre applications en raison de sa diffusion vidéo haute résolution et de son nombre d'utilisateurs »[149].
Application utilisée | Nb. heure/jour utilisation | Quantité de données téléchargées | Selon Obringer | Selon le Shift Project[150] | Selon Andrae[151] | selon Hintemann and Hinterholzer[152] |
---|---|---|---|---|---|---|
YouTube | 1 heure/jour | 1.65 GB/HD/ | 168 g | 280.26 g | 72 g | 135 g |
Netflix | 6 heures | 1.5 GB hour/HD/ | 1008 g | 1681.56 g | 432 g | 810 g |
0,1 heure | 210 TB | 16.8 g | 28.026 g | 7.2 g | 13.5 g | |
TikTok | 2 heures | 500 TB | 336 g | 560.52 g | 144 g | 270 g |
Selon une étude réalisée par Greenspector en 2021, l’impact carbone du fil d’actualité de TikTok est de 2,63 grammes d’équivalent CO2 par minute, soit plus élevé parmi les 10 applications de réseaux sociaux testées, et plus de deux fois l'empreinte moyenne de ces applications (1,15 gEqCO2/min), parce que TikTok ne valorise que le visionnage de vidéos qui se préchargent dans le fil d’actualité dès le démarrage de l'application par l'utilisateur[153]. Limiter le temps passé sur l’application, désactiver le préchargement des vidéos dans les paramètres, réduire la qualité des vidéos ou de passer en mode avion lorsque possible permettrait de réduire l'empreinte carbone des usagers de l'application[149].
Cybervulnérabilités
modifierCybersécurité, protection des données personnelles
modifierEn , l'entreprise de cybersécurité Check Point révèle de graves failles de sécurité dans l'application, permettant, grâce à l'envoi d'un faux SMS (SMS spoofing), de partiellement contrôler à distance l'application, publier ou supprimer des vidéos, rendre publique une vidéo privée, approuver une demande d'abonnement, récupérer des données privées (dont l'email ou le contenu du « porte-monnaie ») en laissant des données personnelles exposées[154],[155],[156]. Ces failles sont corrigées en décembre par TikTok, après que Check Point ait prévenu la plateforme[154].
En , deux chercheurs critiquent l'usage par TikTok du protocole HTTP sans chiffrement plutôt que du protocole plus sécurisé HTTPS dans son réseau de diffusion de contenu (CDN). La vitesse de transfert de données est améliorée, mais en mettant en danger la vie privée et la sécurité de l'utilisateur. Une attaque dite de l'intercepteur (ou homme du milieu) est possible, où un intercepteur peut notamment obtenir des données personnelles sur l'activité de l'utilisateur comme les vidéos visionnées, et faire visionner une fausse vidéo sur un vrai compte à des utilisateurs connectés au travers d'un même routeur, éventuellement à des fins de désinformation. L'attaque pourrait être mise en place par des gestionnaires de réseau wifi publics, des opérateurs de VPN, des fournisseurs d'accès à internet, ou des agences gouvernementales (notamment de renseignement).
En créant un serveur pirate, les auteurs ont pu substituer pour certains utilisateurs de fausses vidéos sur les comptes de l'OMS, de la Croix-Rouge et le compte officiel de TikTok. Ils recommandent la mise en place du HTTPS, qui est la norme dans iOS et Android, insistant sur le fait que TikTok est l'une des applications les plus utilisées au monde et que l'usage du HTTP devrait être une exception[157],[158],[159].
Influences politiques cachées
modifierTikTok affirme avoir rejeté 3 501 477 publicités violant ses politiques et directives publicitaires rien qu'au second semestre 2020[160]. Pourtant, Mozilla a documenté de larges failles persistantes quant au contrôle du marketing d'influence politique[161] : sur Tiktok, aux États-Unis, des influenceurs ont reçu une compensation pour la diffusion de messages politiques, bien que de Tiktok ait en 2019 interdit les publicités politiques ; Tiktok ne semble pas les avoir détectées, ni avoir appliqué sa règle imposant aux influenceurs de divulguer leurs partenariats rémunérés, et n'a pas non plus requalifié les publications sponsorisées en publicité[162]. Les tests de Mozilla ont révélé que « les influenceurs de TikTok de tous les horizons politiques avaient des relations rémunérées non divulguées avec diverses organisations politiques aux États-Unis. Plusieurs influenceurs de droite de TikTok semblent être financés par des organisations conservatrices comme Turning Point USA (…) qui dispose d'un programme d'influence spécialement destiné à financer de jeunes créateurs de contenu conservateurs sur les réseaux sociaux. Le site Web de Turning Point USA indique qu'il compte 280 ambassadeurs et 11 contributeurs, dans le but de « saturer les marchés des médias sociaux et traditionnels avec le message de liberté et de gouvernement limité grâce à des initiatives de marketing numérique et d'influence »[161]. Le programme fournit aux ambassadeurs "tous les outils disponibles pour diffuser avec succès ces idées sur les campus universitaires et au-delà" ». Les données financières de Turning Point USA confirment des dépenses de 5,8 millions de dollars au total pour une rubrique « autres services de programme », incluant les « programmes de médias d'influence de Turning Point USA »[161]. Mozilla a aussi trouvé des preuves qu'au moins deux organisations (Prager University et Today is America) ont fait de même[161].
Mozilla, en 2021, dit que TikTok manque d'outils et d'archives de transparence des publicités. Ceci empêche de surveiller les influenceurs politiques sur TikTok, alors qu'aux États-Unis par exemple, ils avaient des relations rémunérées, non divulguées, avec diverses organisations politiques[162]. Ceci rend TikTok vulnérable aux abus de groupes politiques et d'acteurs malveillants. Mozilla a publié trois recommandations pour Tiktok[162] :
- développer des mécanismes d'auto-divulgation efficaces pour les créateurs[162] ;
- investir pour plus de transparence publicitaire sur la plateforme[162] ;
- mettre à jour les politiques et processus d'application sur les publicités politiques (les créateurs devraient utiliser #ad pour divulguer les partenariats payants et les contenus sponsorisés, et une nouvelle politique de contenu de marque aiderait les influenceurs à divulguer leurs partenariats payants)[162].
Fin 2021, Mozilla invite les régulateurs institutionnels à adopter des lois et des directives renforçant la transparence des plateformes dont en imposant la divulguation de toute forme de publicités en ligne, tout en adaptant la loi aux nouvelles formes de publicité politique et en clarifiant la définition de la publicité politique[162].
Aspects juridiques
modifierLe service TikTok soulève des questions sur divers sujets: collecte et exportation de données privées, contenus non appropriés, confidentialité.
Interdictions
modifierAustralie
modifierEn , après l'interdiction faite aux soldats américains d'utiliser TikTok sur leurs téléphones professionnels, le Ministère de la Défense australien a fait de même (sans donner de motif) après avoir déjà interdit la messagerie chinoise WeChat, et en 2018 les appareils du fabricant chinois Huawei dans son infrastructure de téléphonie 5G, pour des raisons de sécurité nationale[163].
États-Unis
modifierDans la seconde moitié de 2019, pendant que le ministère de l'Intérieur cesse d'utiliser les drones du chinois DJI (entreprise), les sénateurs commencent à soupçonner la Chine de vouloir influencer les élections américaines grâce à TikTok. Ainsi, ils critiquent une campagne de recrutement de l'armée américaine ciblant la jeunesse via TikTok ; Chuck Schumer, sénateur de l'État de New York, explique : « Mais l'armée doit se poser la question des risques posés par l'utilisation d'une plateforme chinoise. »[164].
Répondant aux pressions des sénateurs, l'armée engage une distanciation d'avec TikTok. En , les forces navales américaines[165], puis l'armée de terre, ordonnent à leurs soldats de désinstaller TikTok de tous les smartphones militaires, pour des raisons de cybersécurité ; l'armée de terre autorise l'application sur leurs téléphones privés, mais en mettant en garde contre des messages non sollicités et des demandes de renseignement[164]. D'autres administrations fédérales du pays, notamment liées à la diplomatie et à la sécurité suivent[166]. Le Parti démocrate recommande à ses responsables et ses équipes de campagne de ne pas installer TikTok ou de supprimer leur compte et l'application. En , il précise sa consigne pour les téléphones personnels et recommande d'installer l'application sur un téléphone séparé si l'équipe fait campagne via la plateforme. Le Parti républicain affirme quant à lui qu'une telle recommandation existe de longue date en son sein[167]. Fin juillet, l'équipe de campagne présidentielle de Joe Biden interdit à ses membres d'utiliser l'application sur leurs téléphones privés et professionnels, citant des raisons de sécurité[168],[169].
En , le président Donald Trump annonce l'interdiction prochaine de TikTok aux États-Unis, citant des risques d'espionnage[170]. Microsoft fait une proposition au président pour racheter la branche américaine de TikTok[171]. Le , TikTok annonce son intention de porter plainte contre le gouvernement américain, afin de contester le décret signé par Trump[172].
En 2023, alors que le temps passé par les américains et américaines sur TikTok est au niveau de celui passé sur Netflix, le gouvernement souhaite toujours interdire l'application, grâce au RESTRICT Act (en). L'incident des ballons chinois de 2023 a de nouveau tendu les rapports entre les deux pays. Les sénateurs démocrates et républicains sont relativement unis sur ce sujet, et c'est John Thune, un sénateur républicain, qui présente le texte à l'assemblée. TikTok proteste, et Shou Zi Chew, son directeur général aux États-Unis, est reçu au Congrès fin mars. -[173].
En mai 2023, le Montana est le premier État à interdire l'application : les magasins[pas clair] n'auront plus l'autorisation de le distribuer à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. TikTok porte plainte contre lui, affirmant que cette décision est contraire à la constitution, que cet État n'a pas le droit de prendre cette décision puisque la défense des États-Unis relève du niveau de la fédération, et qu'elle n'est pas équitable par rapport aux autres applications qui exploitent les données de leurs utilisateurs et utilisatrices. De nombreux américains, américaines, s'élèvent aussi contre cette décision. L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), association américaine forte de cinq-cent-mille membres, s'oppose à cette loi : « Avec cette interdiction, le gouverneur Gianforte et le parlement du Montana piétinent la liberté d’expression de centaines de milliers d’habitants qui se servent de cette application pour s’exprimer, trouver des informations et promouvoir leur petite entreprise, au nom du sentiment anti-chinois », dit un de ses responsables. -[174].
Union européenne
modifierAu mois de , la Commission européenne interdit à ses fonctionnaires et à ses employés d'utiliser TikTok sur leurs appareils de fonction ou sur leurs appareils personnels s'ils les utilisent à des fins professionnelles, évoquant des « problèmes de protection de données » et une « menace potentielle pour sa cybersécurité »[175].
France
modifierDurant les émeutes de 2024 en Nouvelle-Calédonie, TikTok est interdit sur l'archipel par le gouvernement français[176]. Le le décret d'interdiction de TikTok fait l'objet d'un référé-liberté de la Quadrature du Net et de la Ligue des droits de l'homme[177].
Inde
modifierEn , la Haute Cour de Madras (en) demande au gouvernement d'interdire provisoirement l'application, accusée d' « encourager la pornographie » et de montrer du « contenu inapproprié », notant également que les enfants qui utilisent l'application seraient exposés à des prédateurs sexuels. La Cour demande par ailleurs aux médias de ne pas diffuser de vidéos issues de la plateforme[178],[179]. La Cour suprême refuse de suspendre l'ordre, et le ministère des technologies de l'information demande à Google et Apple, qui s'exécutent, de retirer TikTok de leurs magasins d'application Google Play et App Store[178],[180]. TikTok publie un communiqué affirmant que cette interdiction nuit à la « liberté d'expression » et déplore qu'elle ou sa compagnie-mère ByteDance n'aient pas été consultées[181], et elle affirme avoir retiré environ 6 millions de vidéos controversées[182],[183]. Quelques jours plus tard, à la suite d'une demande de ByteDance auprès de la Cour suprême, la Haute Cour de Madras annule l'interdiction provisoire, à la condition que des vidéos pornographiques ne soient plus ajoutées[184],[181]. Cette interdiction aurait pu coûter jusqu'à 15 millions d'utilisateurs à l'application, alors en pleine croissance dans le pays[185].
En , le gouvernement inscrit TikTok, dont les 120 millions d'utilisateurs indiens représentent le plus grand marché pour l'application, sur une liste de 59 applications chinoises (dont le jeu Clash of Kings (en), et les réseaux sociaux WeChat et Weibo) interdites. La plateforme est accusée de « voler et transmettre clandestinement » les données des internautes indiens sur des serveurs situés en dehors du territoire[54],[186]. Le ministère des Technologies de l'Information déclare que la décision vise à assurer « la sécurité et la souveraineté du cyberespace indien ». TikTok Inde réagit en réfutant avoir communiqué des informations sur ses utilisateurs. Cette décision survient dans un contexte de tensions militaires entre l'Inde et la Chine, deux semaines après un affrontement meurtrier entre les armées des deux pays dans une région disputée de l'Himalaya[187],[188].
Pakistan
modifierEn , à la suite de deux avertissements envoyés à TikTok lui demandant de bloquer les contenus « immoraux, obscènes et vulgaires », l'Autorité des télécommunications interdit l'application pour diffusion de « contenus immoraux », peu après l'interdiction des principales applications de rencontre pour les mêmes raisons. TikTok réagit en déclarant espérer parvenir à un accord avec les autorités[189].
Protection des données
modifierÉtats-Unis
modifierEn , une demande d'action collective en justice est déposée auprès de la cour fédérale de Californie contre ByteDance, Musical.ly et TikTok. Selon la plainte, TikTok collecterait illégalement et secrètement de vastes quantités de données personnelles, qui seraient ensuite directement transmises vers la Chine. Accusées d'entretenir une politique de confidentialité « ambiguë », TikTok Inc. et sa maison-mère ByteDance recueilleraient notamment les brouillons de vidéos des utilisateurs sans le consentement de ces derniers, et les transfèreraient vers divers domaines, dont la Chine, sans que l'usager ne soit au courant, et ce avant même que la vidéo ne soit enregistrée ou publiée. Les plaignants craignent que les données agrégées puissent ensuite être utilisées pour identifier les utilisateurs, établir leur profil et les pister, notamment parce qu'elles contiennent bien souvent des gros plans sur les visages, permettant donc à la plateforme de collecter des données biométriques réutilisables dans la publicité ciblée. Parmi les données recueillies, on compte le numéro de téléphone, les profils sur les réseaux sociaux, adresses mail et IP, position géographique et de nombreuses autres informations, et TikTok continuerait à collecter des données biométriques et des informations personnelles même après fermeture de l'application[190],[191].
Union européenne
modifierEn , le Comité européen de la protection des données annonce qu'il va enquêter sur le traitement et la protection des données de TikTok par son propriétaire ByteDance, à la suite d'une interpellation du député européen Moritz Körner[192],[193],[194]. En février 2023, le conseil d'administration de la Commission européenne décide d'un blocage de l'application sur les appareils, même privés, des membres de son personnel[195].
France
modifierEn , la France se penche à son tour sur le fonctionnement de TikTok à la suite d'une plainte déposée auprès de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) concernant une demande de suppression d'une vidéo[196],[197]. L'enquête de la CNIL devrait cependant porter plus largement sur le respect du RGPD (le Règlement général sur la protection des données) par TikTok[198]. En mars 2023, la France bannit pour la première fois TikTok des smartphones de ses fonctionnaires face aux craintes d'espionnage[71].
Canada
modifierEn février 2023, le Canada lance une enquête afin de « s'assurer que l'entreprise respecte ses obligations de transparence »[199].
Protection des données et sécurité des enfants
modifierÉtats-Unis
modifierEn , la Commission fédérale du commerce (FTC) des États-Unis inflige une amende à ByteDance pour des violations par Musical.ly (qui a fusionné ensuite avec TikTok) du Children's Online Privacy Protection Act. Musical.ly aurait collecté illégalement les noms, adresses mail, photos et d'autres données d'enfants de moins de 13 ans[200], sans obtenir au préalable le consentement parental, et les aurait laissés accessibles publiquement, donnant lieu notamment à des tentatives de prédation sexuelle par des adultes[201]. L'amende de 5,7 millions de dollars est la plus haute amende infligée par la FTC pour des faits liés à la vie privée d'enfants[202]. ByteDance s'engage à obtenir la permission des parents avant de collecter les données personnelles des enfants, et à supprimer toutes les vidéos et informations appartenant aux utilisateurs de moins de 13 ans, ainsi que de ceux dont l'âge n'est pas connu.
En , plusieurs groupes de consommateurs accusent TikTok de n'avoir pas résolu le problème, de nombreuses vidéos d'enfants de moins de 13 ans parmi celles dénoncées en 2019 n'ayant pas été supprimées. Ils ajoutent que le nouveau service de TikTok pour les enfants de moins de 13 ans, qui ne collecte a priori aucune donnée et sur lequel ils ne peuvent pas publier de vidéos, peut être contourné par un enfant qui supprime son compte et en crée ensuite un autre sur le même téléphone en utilisant une fausse date de naissance[201],[203].
En , la plateforme annonce la mise en place d'un contrôle parental enrichi de nouvelles options qui permettront aux parents de contrôler la visibilité et le temps passé par leur enfant sur l'application[204].
Pays-Bas
modifierEn , l'autorité de protection des données (en) (Autoriteit Persoonsgegevens) ouvre une enquête pour vérifier si les informations fournies sur la collecte de données des enfants sont suffisamment compréhensibles et détaillées[192].
En 2021, les Pays-Bas condamnent Tiktok à 750 000 € d'amende pour violation de la vie privée de jeunes enfants[5].
Royaume-Uni
modifierEn , le Bureau de la commissaire à l'information du Royaume-Uni ouvre une enquête sur TikTok à la suite de l'amende infligée par la Commission fédérale du commerce des États-Unis pour collecte et partage public illégaux de données d'enfants de moins de 13 ans. La commissaire affirme étudier la collecte de données de la plateforme, le type de vidéos réalisées et partagées en ligne par des enfants, et le système de messagerie de la plateforme, complètement ouvert. Elle exprime notamment son inquiétude face à la possibilité pour les adultes d'envoyer des messages à tous les enfants, et affirme que l'entreprise pourrait être en violation du Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui lui impose de mettre à disposition des services et des protections différenciés pour les enfants[38].
Union européenne
modifierL'autorité européenne chargée de la protection des données poursuit TikTok, notamment pour manque de protection des mineurs.[réf. nécessaire]
Italie
modifierEn 2021, l'Italie impose à TikTok de stopper tout traitement de données provenant de personnes dont l'âge ne n'est pas certain[5].
En , l'autorité pour la garantie de la concurrence et du marché (en) (Autorità garante della concorrenza e del mercato) inflige une amende de 10 millions d'euros à Tiktok pour des contrôles inadéquats pour identifier et limiter l'accessibilité des contenus potentiellement nocifs[205].
Sécurité des États-Unis
modifierEn aux États-Unis, le sénateur républicain Marco Rubio, qui s'inquiète des « opérations d'influence chinoises » que pourrait mener TikTok, notamment par une censure au profit du gouvernement chinois, demande l'ouverture d'une enquête par le Comité pour l'investissement étranger aux États-Unis (CFIUS). Celle-ci doit porter sur les conséquences pour la sécurité nationale du rachat en 2017 de l'application Musical.ly par ByteDance, qui l'a ensuite fusionnée avec TikTok en 2018[206],[207],[208]. Le démarrage d'une enquête sur Musical.ly/TikTok est ensuite relaté dans la presse, où il est fait état de discussions entre le CFIUS et ByteDance sur des mesures dites d'« atténuation », qui éviteraient à l'entreprise d'avoir à se désinvestir de Musical.ly[209]. Le CFIUS avait quelques mois auparavant demandé à une entreprise chinoise de jeux vidéo, Kunlun Tech, de revendre la plateforme de rencontres homosexuelles Grindr, notamment par crainte que le gouvernement chinois n'utilise des informations personnelles pour influencer des responsables américains[210].
Le , Oracle Corporation a remporté l'appel d'offres pour les opérations américaines de l'application de partage de vidéos TikTok, battant Microsoft Corporation dans le cadre d'un accord très médiatisé. En outre, Oracle s'est annoncé comme le « partenaire technologique de confiance » de TikTok aux États-Unis, et l'accord ne doit pas être structuré[211].
Le , le président des États-Unis Donald Trump a examiné un accord entre Oracle, Walmart et TikTok Global pour faire face à la menace à la sécurité nationale posée par les opérations de TikTok. Oracle sera responsable des technologies clés et des responsabilités en matière de sécurité afin de protéger toutes les données des utilisateurs américains. Peu de temps après les commentaires de Trump, Oracle a annoncé qu'il avait été choisi comme fournisseur de cloud sécurisé de TikTok et qu'il deviendrait un investisseur minoritaire avec une participation de 12,5 %. TikTok a confirmé le rôle d'Oracle et a déclaré qu'il travaillait avec Walmart sur un partenariat commercial. Walmart prendra environ 7,5% du capital. TikTok maintiendra et agrandira son siège social aux États-Unis, a déclaré la société, tout en créant 25 000 emplois à travers le pays. Trump avait déclaré qu'une nouvelle société serait probablement constituée au Texas.
Controverses
modifierAddictions
modifierSelon Yao Qin et al. (2022) « TikTok a l'un des systèmes d'algorithmes les plus avancés et il est le plus addictif par rapport aux autres plateformes de médias sociaux » et « il affecte les états internes de plaisir, de concentration et de distorsion du temps des utilisateurs (que les chercheurs définissent comme l'expérience de flux), qui à son tour influence leur comportement de dépendance »[212]; dans le contexte d'utilisation de courtes vidéos et de nombreuses interactions, se montre rapidement capable de cerner ou orienter les centres d'intérêt de l'utilisateur, et par suite de fortement capter son attention au point que des psychologues dénoncent une excessive « addictivité » de TikTok, pouvant selon certains conduire à un « abrutissement » de l'utilisateur psychologiquement piégé dans l'enchainement potentiellement infini des vidéos que la plate-forme lui présente[213]. Selon l'analyse d'un sondage de jeunes chinois de 10 à 19 ans, la qualité du système influence plus l'expérience éprouvée par les adolescents sur TikTok que la qualité de l'information contenue ; et l' « expérience de flux » a des effets significatifs (directs et indirects) sur la concentration mentale et l'addiction à TikTok[212].
En effet, les vidéos de format court proposées par Tiktok est particulièrement intéressant pour les adolescents qui souhaitent "rentabiliser le temps", "remplir les creux"[214]. La brièveté des contenus et les swipes donnent la possibilité aux jeunes de découvrir le plus grand nombre de vidéos et de thème en très peu de temps. TikTok est plus accessible que d'autres plateformes, il suffit de lancer l'application pour qu'un flux infini de vidéo court se génère, un point qui change des autres plateformes comme YouTube. À la suite de son succès, ce modèle a été repris par de nombreux autres réseaux comme YouTube Shorts ou Instagram[215]. Néanmoins, il serait nécessaire de nuancer la notion de "rentabiliser le temps", puisque selon l'enquête de Sandrine Philippe réalisé en 2023 auprès des jeunes adolescents, plusieurs personnes ont répondu qu'ils ont perdu du temps avec l'application - surtout ceux qui sont issus de milieux populaires et ceux qui sont en échec scolaire. La brièveté des vidéos fait perdre la notion de temps et la dépendance à l'algorithme ainsi que le format de boucle infinie donnent l'impression de "rater" la prochaine vidéo ce qui incite à passer plus de temps sur TikTok. Selon Sandrine Philippe, il s'agit d'un modèle d'immersion intensive semblable aux jeux vidéos.
Des praticiens dénoncent des effets préoccupants de cette addiction au flux de courtes vidéos pour la santé psychique et physique, dont en raison de trouble et manque de sommeil, de troubles de l'attention et d'un encouragement à la sédentarité, surtout chez de jeunes utilisateurs mineurs particulièrement captés : En 2022, 63 % des jeunes Français de 12 ans déclaraient utiliser TikTok (bien que TikTok se présente comme interdit aux moins de 13 ans en France, et qu'en Chine en 2021, l'application était limité à 40 minutes par jour pour les moins de 14 ans[92]) ; les français de 4-18 ans y passent en moyenne plus d'une heure et quart par jour, avec environ 40 consultations par jour (contre 15 fois pour Twitter). « Au Royaume-Uni, 16 % des enfants de 3 et 4 ans utilisent déjà TikTok » et en France, à 11 ans, 2 enfants sur 5 l'utilisent en France[213].
« S'agissant des plus jeunes, le doute n'est plus permis quant aux effets néfastes des réseaux sociaux et a fortiori de TikTok (...) L'exposition aux écrans entraine des retards dans l'acquisition du langage, la reconnaissance des émotions et la motricité fine. Les effets sur la qualité de sommeil des enfants et des adolescents sont aussi démontrés : risques de dépression, anxiété et baisse de la concentration en classe[213]. »
La plate-forme contribue aussi à d'autres addictions nuisant à la santé publique (à la nicotine et l'e-cigarette par exemple, selon une étude publiée en 2022)[216].
Une étude sur les facteurs de modération de la surutilisation a conclu que « seul le contrôle parental actif s'est avéré être un modérateur significatif de la relation entre la concentration et l'utilisation problématique de TikTok (...) au fut à mesure que la médiation parentale active se développe, l'impact de la concentration des adolescents sur l'utilisation problématique de TikTok se réduit »[217].
Malgré ces effets néfastes, TikTok incite les utilisateurs à consommer davantage, il se repose sur un modèle de "digital labour"[218], c'est-à-dire des activités qui ne sont pas vécues comme un travail mais qui produisent pourtant une valeur pour les grandes entreprises technologiques et qui sont mesurées par des indicateurs de popularités, de réputation. Pour les utilisateurs, il suffit de faire quelques gestes : liker, partager, s'abonner et swiper. Ainsi, leurs activités deviennent des données qui peuvent être réutilisés pour faire profit à la plateforme notamment en proposant des publicités ciblées.
Désinformation
modifierSelon un article paru en avril 2023 dans le journal Nature, « pour concourir à l'attention des utilisateurs, les plateformes de vidéos courtes ont surutilisé la technologie algorithmique, ce qui a intensifié la polarisation du groupe, ce qui est susceptible de pousser les utilisateurs dans une « chambre d'écho » homogène. Et ces chambres d'écho peuvent contribuer à la diffusion d'informations trompeuses, de fausses nouvelles ou de rumeurs, qui ont des impacts sociaux négatifs ».
NewsGuard conclut de ses tests (2022) qu'en moins de 40 min, l'utilisateur de TikTok se voit aussi proposer des vidéos aux contenus faux sur l'actualité, et plus encore si l'application est utilisée comme moteur de recherche ; et « Sur 102 millions de vidéos retirées par TikTok au 1er semestre 2022, moins de 1 % l'ont été pour désinformation »[219]. Selon Global Witness, l'exposition aux fausses nouvelles y est pire que sur Facebook et YouTube : (« 90 % des contenus de désinformation créés pour une étude par Global Witness ont été approuvés par TikTok, alors que ce chiffre est de 20 % pour Facebook »)[219]. D'après les chercheurs de NewsGuard, 20 % des vidéos proposées automatiquement par la plateforme sur des sujets tels que la pandémie de Covid-19, l'invasion de l'Ukraine en 2022 ou le changement climatique contiennent de la désinformation[220].
En lien avec la pandémie de Covid-19, TikTok est l'une des plateformes les plus récentes à avoir pris de l'importance concernant la représentation de la Covid-19 auprès des jeunes adultes utilisant cette application. En date du 12 juillet 2020, les hashtags « covid-19 », « covid19 » et « coronavirus » ont atteint des dizaines de milliards de vues. Bien que les vidéos faites par les professionnels de la santé étaient moins nombreuses, ce sont ces vidéos qui étaient le plus souvent aimés et partagés. TikTok s'est donc révélé être une bonne plateforme pour les professionnels de la santé pour éduquer et contester les mythes entourant la Covid-19[221]. En revanche, comme le soulignent plusieurs médias traditionnels, TikTok comme bien d'autres est aussi source de désinformation et de fausses informations concernant cette pandémie[222]. Par exemple, selon les chercheurs de la société NewsGuard, la désinformation sur les vaccins contre la Covid-19 est très présente sur l'application : les vaccins tueraient, les « dégâts » des vaccins seraient cachés, etc.[223] Comme l'indique aussi la société, « la toxicité de TikTok constitue désormais un danger important parce que des recherches de Google suggèrent que TikTok est de plus en plus utilisé par les jeunes […] pour trouver des informations »[224]. En 2021, TikTok aurait même dépassé Google en tant que site web le plus populaire au monde selon Cloudflare[222]. Pour donc éviter la désinformation de circuler, le porte-parole de TikTok affirme que la plateforme s'engage à retirer les contenus qui relèvent de la désinformation nocive, dont la désinformation médicale[225].
Lors de la pandémie de Covid-19 en Inde, un grand nombre de vidéos TikTok niant la dangerosité du coronavirus SARS-CoV-2 pour les musulmans et appelant à refuser les mesures sanitaires comme le port du masque sont identifiées par l'entreprise Voyager Infosec. Cela pousse le ministère des technologies de l'information à demander à TikTok de supprimer les informations de ce genre et d'en identifier les auteurs, demande également adressée à Facebook où des contenus similaires circulent. TikTok répond en disant travailler de manière active avec le gouvernement pour lutter contre la désinformation, tout en favorisant les contenus « crédibles » sur la Covid-19 sur sa plateforme[226].
En , la plateforme annonce avoir signé le Code de bonnes pratiques de l'Union européenne sur les discours haineux et la désinformation[227]. En , TikTok annonce avoir supprimé 29 000 vidéos contenant des « fausses informations » sur la Covid-19 en Europe[228], dont 3 000 dont le contenu visé appartenait au domaine médical. Comme d'autres réseaux, pour informer ses utilisateurs sur la pandémie, l'application affiche une bannière donnant accès à des renseignements[229].
En l'ONG Global Witness révèle que TikTok a échoué au test de détection de désinformation initié par l'ONG. Global Witness a réussi à publier la totalité de ses 16 vidéos à destination du public irlandais et contenant de fausses informations. Ces fausses publicités destinées à informer les électeurs contenaient toutes de fausses informations destinées à mettre en péril la sincérité du scrutin. On y trouvait par exemple l'information selon laquelle l'âge légal pour voter avait été modifié à 21 ans. Global Witness a porté plainte auprès du régulateur irlandais contre TikTok[230].
Effets nocifs sur la santé des jeunes
modifierUne étude réalisé par l'ONG Amnesty International en partenariat avec l’Algorithmic Transparency Institute et AI Forensics en 2023 conclut que l'algorithme de Tik Tok expose fortement les jeunes gens à des vidéos au contenu inapproprié à leur âge, évoquant notamment la promotion du suicide et de l'automutilation. Les internautes ayant ce profil et montrant un intérêt pour ces sujets via les mots-clés entrés dans le moteur de recherche du réseau se retrouvent rapidement exposés, via la rubrique "Pour toi" de leur fil d'actualité, à une quantité massive de vidéos de ce type, susceptibles de renforcer leur mal-être[231].
Le réseau est confronté à plusieurs procès pour ces motifs. En octobre 2024, aux États-Unis, treize États et le district de Columbia intentent des procès contre le réseau en l'accusant de provoquer l'addiction et de « contribuer sciemment à la crise de santé mentale des adolescents américains afin de maximiser ses recettes publicitaires »[232]. La radio publique américaine publie au même moment des documents internes à Tik Tok montrant que l'entreprise a effectué des recherches en interne sur les mécanismes d'addiction afin de maximiser le temps passé par les internautes sur le réseau, et que les chercheurs de Tik Tok connaissaient les effets délétères de ces mécanismes sur la santé mentale des jeunes[233]. En novembre 2024, un collectif de sept familles françaises assigne en justice Tik Tok devant le tribunal judiciaire de Créteil, accusant le réseau d'exposer les enfants à de nombreuses vidéos faisant la promotion du suicide, de l'automutilation ou encore des troubles alimentaires[234].
Le Kirghizstan interdit TikTok pour « protéger la santé des enfants » en août 2023[235].
Censure et propagande
modifierPotentiel général
modifierDes chercheurs[Lesquels ?] s'inquiètent du potentiel, selon eux très fort, de l'application dans la guerre informationnelle mondiale, notamment parce qu'elle pourrait appliquer à un public international les méthodes de censure du gouvernement chinois et façonner sa compréhension de l'actualité. Ces inquiétudes sont renforcées par le fait que TikTok fournit peu d'informations sur les contenus qu'il supprime et sur l'indépendance qu'il affirme avoir vis-à-vis des censeurs chinois. Les chercheurs notent que Douyin, uniquement accessible en Chine, est soumis à la vision du Parti communiste chinois (PCC) sur les contenus et sources appropriés, et doit respecter des règles de censure ainsi que le Grand Firewall de Chine. Douyin a ainsi adopté une définition large des contenus indésirables, interdisant notamment tous ceux jugés « incommodants »[236]. Selon Matt Schrader, spécialiste de la Chine pour le groupe de pression américain Alliance for Securing Democracy (en), tous les contenus qui contreviennent à la ligne officielle du PCC sur Douyin, notamment l'emprisonnement des Ouïghours, la corruption de membres haut placés du PCC ou les vidéos des manifestants à Hong Kong, sont rapidement retirés[200]. Douyin a supprimé le compte du chanteur chinois Liu Keqing, connu pour sa forte ressemblance physique avec le président Xi Jinping, et dont le nom et l'image étaient utilisés pour parler du président Xi en contournant la censure[237],[238],[239].
En termes de propagande, des chercheurs[Lesquels ?] soulignent l'utilisation de Douyin par le PCC. Pour un spécialiste de l'industrie numérique chinoise, les contenus généralement légers et amusants de Douyin aident à faire passer les messages de propagande nationaliste approuvés par les autorités chinoises, auprès d'une population jeune qui a moins tendance à consulter les médias classiques. Pour un spécialiste du marketing sur TikTok, la plateforme a un potentiel massif pour changer les perceptions du public international, cela étant facilité par le fait que la plupart des usagers sont jeunes et relativement faciles à influencer[200]. Des chercheurs notent également que TikTok pourrait être utilisé pour des campagnes de désinformation en ligne à l'étranger, comme les autorités chinoises l'ont déjà fait sur Facebook, Twitter et YouTube, en créant des faux comptes pour dénigrer les manifestants hongkongais[200]. Par ailleurs, TikTok servirait à la diffusion de vidéos pro-Ukraine pendant l'Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, alors que TikTok a suspendu la possibilité de publier de nouvelles vidéos sur sa plateforme en Russie étant donné la nouvelle loi russe qui proscrit la diffusion d'informations visant à discréditer l'armée et son invasion de l'Ukraine[240]. D'après Laurence Grondin-Robillard, experte des médias socionumériques à l'Université du Québec à Montréal, cela a pour conséquence d'enfermer les utilisateurs de la plateforme dans des chambres d'écho ou bulles de filtre, limitant ainsi une meilleure compréhension du conflit[240].
Selon Belinda Barnet, spécialiste des médias à l'université de technologie de Swinburne (en), il est « hors de doute » que TikTok et Douyin contribuent à la désinformation, les deux plateformes « pratiquant la censure et de campagnes de désinformation pour perturber et orienter le débat public »[241].
Répression des Ouïghours
modifierLe sujet de la répression des Ouïghours en Chine est censuré ou masqué sur Douyin, menant à la publication de vidéos qui tentent de contourner cette censure de manière créative[115],[116]. En , une vidéo dans ce style publiée par une adolescente américaine sur TikTok devient virale, avant qu'un de ses autres comptes, puis son téléphone ne soient bloqués sur la plateforme. Interrogée par la BBC, TikTok affirme ne pas modérer les contenus en fonction de sensibilités politiques, et avoir effectué ces blocages en raison d'une autre vidéo montrant Oussama Ben Laden, ce qui contrevenait à sa politique de contenu. TikTok publie ensuite un communiqué sur l'affaire[242], mentionnant le blocage du compte et du téléphone, ainsi qu'un bref retrait de la vidéo dû à une « erreur » d'un de ses modérateurs et annulé ensuite par un supérieur. TikTok s'excuse du retrait momentané de la vidéo et débloque le téléphone de l'adolescente en dérogation à sa politique, affirmant qu'à l'évidence la vidéo précédente (et satirique[113],[114]) montrant Oussama Ben Laden n'était pas mal intentionnée. La plateforme affirme que les vidéos sur la situation des Ouïghours en Chine sont autorisées, et que la vidéo virale ne viole en rien sa politique de modération. La BBC note que si de telles vidéos sont présentes sur la plateforme, elles reçoivent en général beaucoup moins d'attention[113],[114],[243].
Manifestations de Hong Kong
modifierEn , TikTok est accusé de supprimer des vidéos des manifestations de Hong Kong, celles-ci étant presque totalement absentes lors d'une recherche avec le hashtag #HongKong, alors que ce même hashtag révèle un nombre très important de vidéos des manifestations sur Twitter[244],[200],[245].
Les contenus utilisant les hashtags populaires liés aux manifestations sont également quasi ou totalement absents de la plateforme. Le Washington Post relève qu'il est impossible de savoir quelles vidéos sont censurées sur TikTok en application de son interdiction des contenus haineux et extrémistes, les décisions de ByteDance sur cette question étant très opaques et l'entreprise ne fournissant pas d'outils permettant à des personnes externes d'effectuer des recherches sur le sujet. Le journal note par ailleurs qu'il est possible que les utilisateurs de Hong Kong pratiquent l'autocensure en évitant de publier des contenus politiquement risqués sur une application très observée par les censeurs chinois. Répondant aux allégations de censure, TikTok affirme que la modération des contenus pour ces utilisateurs est gérée par une équipe américaine qui n'est pas influencée par le gouvernement chinois. L'entreprise ne donne toutefois pas de détails sur la manière dont ces contenus sont modérés et sur ce qui protège l'équipe de modération américaine de l'influence des autorités chinoises. L'entreprise affirme également que si les publications sur Hong-Kong sont si peu présentes, c'est parce que la plateforme est consacrée au divertissement et non à la politique, les utilisateurs de l'application cherchant un « contenu positif et joyeux »[244],[200]. Elle ne fournit par contre pas de réponse à la question de savoir si la politique de modération des évènements de Hong Kong est la même sur TikTok que dans sa version chinoise Douyin[245].
Conflit sino-indien
modifierEn , lors du combat entre soldats chinois et indiens dans la vallée de Galwan, The Times of India affirme que TikTok effectue un shadow banning des vidéos relatives au combat et au conflit à la frontière sino-indienne. Des recherches employant quelques-uns des hashtags associés aux vidéos sur le conflit, pourtant présentes sur la plateforme, ne donneraient aucun résultat ou des résultats portant uniquement sur de vieux contenus. Par ailleurs, d'autres hashtags liés à des sujets sensibles pour la Chine, comme les manifestations de Tian'anmen, ne donneraient pas de résultats pour les utilisateurs indiens de TikTok[246].
Diverses critiques
modifierEn , dans le sillage des manifestations de Hong Kong, le journal The Guardian obtient des documents confirmant une censure sur TikTok des contenus anti-gouvernement chinois ou considérés comme sensibles vis-à-vis d'autres gouvernements et sociétés[247],[248]. Cela inclut les contenus considérés comme des « diabolisations ou distorsions d'événements historiques chinois » ou étrangers, notamment le génocide cambodgien, les émeutes de 1998 en Indonésie et les manifestations de la place Tian'anmen. Les règles interdisent également de « critiquer les lois et règles d'un pays », incluant notamment les critiques du système socialiste chinois, d'évoquer « le séparatisme, les conflits religieux », et d'« exagérer des conflits entre personnes noires et blanches ». Dans tous ces cas, les vidéos doivent être masquées et peu accessibles[249]. D'autres contenus semblent pouvoir être totalement supprimés, comme les vidéos promouvant la discipline et le mouvement religieux Falun Gong, interdit en Chine. Les mentions de certaines personnalités sont aussi bannies de la plateforme, notamment de « leaders étrangers ou figures sensibles » comme Kim Jong-un, Vladimir Poutine, Barack Obama, Donald Trump ou Gandhi, mais pas le président chinois Xi Jinping[249],[250],[248]. TikTok répond en affirmant que ces règles ne sont plus en vigueur depuis [250],[251], et que la plateforme aurait au départ adopté une approche « brute » pour minimiser les conflits sur la plateforme, avant de se décider à modérer les contenus de façon plus locale. La plateforme affirme qu'elle travaillera avec des comités locaux indépendants pour évaluer en continu ses politiques de modération et reconnaît le besoin d'une plus grande transparence au sujet de ces politiques[252].
The Guardian révèle ensuite des informations sur les règles locales, et un groupe de règles dit « Strict » alppliquées dans les pays à morale conservatrice, et un autre lié à des pays spécifiques. Les règles « strictes » sont plus sévères que les règles globales révélées auparavant sur la nudité et la vulgarité, interdisant notamment les « fesses partiellement dénudées », les décolletés avec « une longueur de plus d'un tiers de la poitrine », et les descriptions détaillées de serviette hygiénique. Pour les règles liées à des pays spécifiques, le Guardian révèle qu'en Turquie, sont interdites les images de consommation d'alcool, représentations des dieux « non-islamiques », l'homosexualité ou les mouvements pour les droits LGBT (toutes des pratiques et représentations légales dans le pays, bien qu'il existe une loi contre les contenus « obscènes »), le séparatisme kurde et les critiques de Mustafa Kemal Atatürk et du président Recep Tayyip Erdoğan. Les responsables de TikTok répondent à ces secondes révélations en affirmant que les règles concernant la Turquie ne sont plus en vigueur[251],[250].
D'anciens employés de TikTok aux États-Unis rapportent au Washington Post que les décisions finales sur le retrait de contenus étaient faites par des employés de ByteDance à Pékin[253].
En France, en 2022, l'Arcom reproche à TikTok un manque de transparence, et ajoute que c'est la plateforme qui coopère le moins quand des questions lui sont posées[5].
De leurs côtés, la SACD, la SACEM et d'autres reprochent à TikTok de ne pas respecter le droit d'auteur, privant les artistes de revenus, faute de lutte contre « une a "piraterie audiovisuelle", assive sur l'application »[5].
L'enquête sénatoriale de 2022, reproche à l'algorithme de recommandation de TikTok une totale opacité alors qu'il est une source d'informations privilégiée pour des internautes qui comptent parmi les plus jeunes (génération Z y compris)[254]. Cet algorithme s'entraine sur des millions de très courtes vidéos qui lui fournissent des « "données d'entraînement" d'une richesse incomparable, en nombre et en qualité (...) TikTok reconnaît intervenir pour éditorialiser le fil "Pour Toi", tantôt en réduisant la visibilité de certains contenus (shadow banning), tantôt en en "poussant" d'autres. En outre, en dépit des dénégations de TikTok, cet algorithme dépend toujours des technologies et des ingénieurs chinois qui l'ont créé (...) TikTok entretient le flou sur les moyens humains affectés à la lutte contre les fausses informations. Seul le chiffre des effectifs mondiaux Trust and Safety (40 000) est communiqué, incluant toutes les équipes affectées à la sécurité des contenus. Les contenus de désinformation tardent par ailleurs à être retirés, faute de proactivité. Que ce soit pour signaler des comptes de médias d'État ou pour avertir de l'altération d'un contenu par l'IA, les labellisations sont peu abouties. L'opacité est totale s'agissant du shadow banning, technique visant à censurer des contenus non en les retirant mais en les invisibilisant »[5].
TikTok a été utilisé à des fins d'espionnage et de géolocalisation par ByteDance, pour traquer deux journalistes enquêtant sur TikTok[255], et de nombreux États s'inquiètent de l'ampleur de la collecte d'informations personnelles par la plate-forme.
En France, alors que l'application compte en 2022 plus de 22 millions d'utilisateurs, une enquête sénatoriale[5] dénonce « des transferts de données d'utilisateurs de TikTok vers la Chine et vers des ingénieurs basés en Chine" ; et des mesures avérées de censure et de désinformation au bénéfice de la Chine, de ses priorités géopolitiques et des intérêts du Parti communiste chinois » (« Le fait que l'application reste dans l'orbite des autorités chinoises pourrait permettre à celles-ci, par exemple, de reconstituer, via les données collectées, l'organigramme d'une organisation, administration ou entreprise, afin d'en identifier les éléments pertinents en vue d'initier des actions d'espionnage ; d'identifier les habitudes de ces personnes pour faciliter ces mêmes actions ; de collecter des informations précises sur une personne pour construire un e-mail personnalisé pertinent dans le cadre d'une cyberattaque ; d'identifier certains lieux particulièrement stratégiques pour l'État et les personnes qui les fréquentent de manière habituelle ; de lancer une campagne de désinformation lors d'une crise internationale au profit de la Chine ou de ses alliés ; de favoriser, lors d'élections nationales ou locales, certains candidats »)[5]. Selon cette enquête, « TikTok collecte un grand nombre de données, comme d'autres applications (Google, Facebook, YouTube, etc.), directement auprès de l'utilisateur (date de naissance, numéro de téléphone…), ou via son téléphone (adresse IP, carnet d'adresses, calendrier, contenu du presse-papier, localisation…). Mais aussi des données via le profilage algorithmique, lui-même issu de l'interaction permanente et très rapide de l'utilisateur avec le fil « Pour Toi ». Ceci permet à l'application de déduire des caractéristiques que l'individu n'a pas activement révélées. La plateforme dresse ainsi un profil psychologique de ses utilisateurs et peut l'utiliser à des fins commerciales ou pour d'autres finalités indéterminées »[5] (ce qui était reproché à Aggregate IQ dans le cas du scandale Facebook-Cambridge Analytica). De plus, « TikTok entend faire reposer le principe de « minimisation » de la collecte sur une démarche volontaire de l'utilisateur, ce qui est contraire au RGPD. La politique de confidentialité ne permet pas de comprendre les finalités de cette collecte »[5]. Enfin, l'enquête déplore que ces données personnelles circulent : « stockées sur des serveurs basés aux États-Unis, en Malaisie et à Singapour, elles sont aussi partagées avec des prestataires de services ou des sociétés du groupe TikTok – non nommés – également situés hors Union européenne, en particulier en Chine, et qui disposent d'un accès à distance. La politique de confidentialité à destination des utilisateurs, opaque sur ce point comme sur beaucoup d'autres, indique seulement que ces partages de données permettent d'« assurer certaines fonctions ». Interrogés par la Commission d'enquête (2023), les représentants de TikTok ont constamment éludé cette question »[5].
Le 29 juillet 2020, TikTok fait de TikTok Irlande son représentant légal dans l'UE au sens du RGPD (la Data Protection Commission irlandaise (DPC) devient alors la seule entité à pouvoir contraindre TikTok dans toute l'UE pour ce qui concerne le RGPD[5]. Ce choix permet à TikTok d'échapper à la CNIL (qui a néanmoins fin décembre 2022, en s'appuyant sur la loi Informatique et Libertés, donné une amende de 5 millions d'euros à TikTok pour son utilisation de cookies illégaux sur tiktok.com). En 2022, La DPC enquête sur le traitement par TikTok des données personnelles des moins de 18 ans, et sur la captation de données personnelles envoyées de l'UE vers la Chine[5].
Utilisateurs considérés comme peu attrayants
modifierEn 2020, les responsables de l'application TikTok sont accusés par le magazine anglais The Intercept de censurer les personnes laides, grosses, pauvres ou handicapées, pour diffuser des vidéos plus attrayantes. Ils démentent cette information et nomment, dans différents pays, des responsables pour la confiance et la sécurité[256]. Des cas de censure de personnes handicapées continuent néanmoins d'être dénoncées par des militants[257],[258],[259].
Réponse de TikTok aux controverses
modifierFin 2019, réagissant aux controverses sur la censure, ByteDance engage le cabinet d'avocat américain K&L Gates (en), dont les anciens membres du Congrès Bart Gordon et Jeff Denham, pour la conseiller sur les politiques de modération de TikTok[40],[41], ainsi que le cabinet de lobbying américain Monument Advocacy[39].
En , TikTok admet que ses pratiques « ne sont pas sans reproche » et annonce la création d'un centre de modération « transparent » à Los Angeles. Des observateurs externes pourront y évaluer comment TikTok régule ses contenus, et ils auront à terme accès au code de l'application, pour juger de ses efforts faits en matière de sécurité et de vie privée et aider à « améliorer sa politique de modération et ses systèmes de sécurité »[260]. Début , ce centre est visité par des journalistes et révèle certains détails de l'algorithme[261].
En 2021, TikTok s'est engagé à n'accepter aucune « publicité politique payante » et se dit résolu « à lutter contre la prolifération de la désinformation sur sa plateforme », en se faisant aider (via des partenariats) par « des organisations de vérification des faits, notamment l'Agence France-Presse (AFP), Animal Político, Estadão Verifica, Lead Stories, Newtral, Pagella Politica, PolitiFact, SciVerify, Teyit & Vishvas News »[262]. Un « centre de transparence et de responsabilité » est annoncé pour 2022 en Irlande, ouvert aux décideurs politiques, régulateurs, chercheurs et experts industriels » ; des « tours virtuels » sont organisés (sur inscription) dès 2021[263].
Confidentialité et sécurité
modifierLa plateforme et son application suscitent de nombreuses controverses sur sa sécurité et sa confidentialité[264],[265]. Dans sa politique de confidentialité, TikTok affirme collecter, entre autres, des informations sur l'utilisation (en), l'adresse IP, l'opérateur téléphonique, l'identifiant unique de l'appareil, la dynamique de frappe au clavier, et les données de géolocalisation[266],[267],[268].
En , le Wall Street Journal rapporte que la version Android de l'application TikTok a récolté jusqu'en des identifiants d'appareils, notamment les adresses MAC et les IMEI, en contournant une interdiction de Google, le développeur d'Android. Profitant d'une faille, le réseau social a ainsi pu récolter des données lui permettant de suivre les activités en ligne des utilisateurs, et ce, sans leur consentement ni même en leur laissant la possibilité de retirer ce tracking[269],[270],[271].
La politique de confidentialité de TikTok indique que la plateforme peut partager les données des utilisateurs avec sa société mère ByteDance, une filiale ou une entité affiliée du groupe[246],[267]. Elle peut ainsi partager des données avec son pendant chinois Douyin, qui possède une politique destinée à la protection de la sécurité nationale chinoise. Celle-ci indique notamment que l'entreprise « ne nécessite pas d'autorisation pour la collecte et l'utilisation d'informations personnelles »[246].
Plusieurs gouvernements accusent TikTok d'être un Cheval de Troie du gouvernement chinois[272]. Selon Fergus Ryan, analyste à l'Institut australien de stratégie politique, TikTok est obligée de donner accès à ses données si les services de renseignements chinois le lui demandent et de tenir cet accès secret. Il cite la règlementation du pays en matière de renseignement, notamment la loi chinoise sur le renseignement national, dont l'article 7 indique que « Toute organisation ou citoyen doit, en accord avec la loi, soutenir, apporter assistance et coopérer avec le travail de renseignement national et garder le secret sur tout travail de renseignement national dont ils ont connaissance ». Dans d'autres pays, la situation serait différente, par exemple aux États-Unis où Apple a publiquement refusé de décrypter les données d'un iPhone pour la police fédérale[241], qui a ensuite poursuivi l'entreprise en justice pour les obtenir[273].
À la suite de diverses controverses en 2020, ByteDance produit un rapport qui affirme notamment que les États-Unis auraient fait des demandes d'accès à des comptes d'utilisateurs, mais pas la Chine, y compris concernant les manifestations de 2019-2020 à Hong Kong[256].
Australie
modifierEn Australie, l'application est lancée en et devient rapidement populaire, atteignant les 1,5 million d'utilisateurs en [274]. En , TikTok ouvre un bureau dans le pays[275].
En , le Sénat australien ouvre un comité d'enquête sur l'ingérence étrangère par les réseaux sociaux, pour analyser notamment les risques de désinformation par ce biais. Un parlementaire avance que TikTok pose question au vu de son développement et de sa gestion dans une société illibérale, critique sa censure de contenus anti-gouvernement chinois, et note les risques d'utilisation des réseaux sociaux en matière d'espionnage, d'opérations d'influence, de censure à des fins de propagande et même d'ingérence électorale[276]. En , la présidente du comité d'enquête affirme que les experts interrogés sont préoccupés par TikTok, et appelle ses responsables à se présenter devant le comité d'enquête en accusant le gouvernement de manquer de « leadership » face à ce problème[241].
Le directeur général de TikTok Australie affirme que TikTok ne partage les données des utilisateurs australiens avec aucun gouvernement étranger, y compris le gouvernement chinois, et que la plateforme refuserait un tel partage en cas de demande[277]. Il souligne que les données des utilisateurs australiens sont stockées à Singapour et que la plateforme « tente de minimiser l'accès aux données à travers les régions ». Pour Fergus Ryan, analyste à l'Institut australien de stratégie politique, cette formulation est une manière indirecte de dire que des données d'utilisateurs australiens de TikTok transitent par la Chine, ce qui ferait sens pour que les ingénieurs situés à Pékin puissent travailler sur l'application. Selon Ryan, cela est « particulièrement inquiétant », les lois chinoises sur le renseignement obligeant toute entreprise du pays à fournir ses données sur demande et à ne pas en parler le cas échéant[241].
États-Unis
modifierEn , le sénateur démocrate Chuck Schumer et le sénateur républicain Tom Cotton demandent à la direction du renseignement national d'évaluer les risques d'espionnage que TikTok et d'autres plateformes chinoises de contenu opérant aux États-Unis posent au pays. Ils estiment notamment que ByteDance est obligé de respecter les lois chinoises et donc de coopérer avec les services de renseignement du Parti communiste chinois, même si les données des utilisateurs sont stockées aux États-Unis. Ils citent en particulier la nouvelle loi chinoise sur le renseignement national entrée en vigueur en 2017, craignant que l'application n'offre aux renseignements chinois un accès secret aux smartphones et ordinateurs des utilisateurs, accusation similaire à celle faite contre les fabricants d'équipements de télécommunication et de smartphones Huawei et ZTE. Ils s'inquiètent également de l'apparente censure des contenus jugés « trop politiquement sensibles à l'encontre du Parti communiste chinois », et expriment des craintes sur l'utilisation de TikTok par la Chine pour faire pression sur l'élection présidentielle de 2020. TikTok dément fermement ces accusations, affirmant qu'aucun gouvernement étranger ne l'influence, que ses centres de données sont situés hors de la Chine et que ses données ne sont pas soumises à la loi chinoise. Le réseau social dément également censurer des contenus qui dérangeraient le gouvernement chinois, et affirme n'avoir jamais reçu une demande de ce genre, ajoutant qu'il ne la respecterait pas le cas échéant[209],[278],[279],[280],[281].
Le même mois, le sénateur républicain Josh Hawley invite Apple et TikTok à témoigner devant le Congrès américain, lors d'une audition sur le numérique, les données personnelles et la Chine. TikTok refuse en citant un délai trop court et Apple ne fait pas de commentaire[208].
Le 28 février 2023, le gouvernement fédéral des États-Unis a interdit l'utilisation de TikTok sur les appareils professionnels des employés des agences fédérales, au motif que subsistaient des inquiétudes concernant la sécurité des données des utilisateurs[282],[283]. Cette interdiction a été prise dans un but préventif, car les méthodes de collecte de données de TikTok permettent un large accès au contenu des appareils[284].
Le gouvernement américain envisage son bannissement total, au nom de la sécurité[285].
La Chambre des représentants des États-Unis le texte qui menace de bannir TikTok aux États-Unis. L'entreprise chinoise ByteDance, propriétaire de TikTok, doit céder sous six mois son application sous peine d'interdiction dans le pays[286].
Le , Le ministère américain de la Justice et la Federal Trade Commission, intente une action en justice contre TikTok et sa société mère ByteDance pour avoir violé une loi interdisant aux entreprises de collecter et d'utiliser les informations personnelles des enfants de moins de 13 ans[287].
Inde
modifierEn Inde, la plateforme est sujette à des controverses sur les risques qu'elle poserait aux données de ses utilisateurs[54] et à la sécurité et souveraineté de l'Inde dans le cyberespace[187], dans un contexte de conflit militaire du pays avec la Chine.
Entreprises
modifierEn , Amazon demande à ses employés de supprimer l'application de tout téléphone ayant accès à ses mails internes, citant des « risques pour la sécurité », avant de revenir quelques heures plus tard sur cette communication, qu'elle qualifie d'erreur[288],[289]. Selon Susan Ariel Aaronson, professeure à l'Université George-Washington et experte de la gouvernance des données et de la sécurité nationale, Amazon pourrait avoir craint un accès de l'application aux données de ses employés en raison des accusations de vols répétés de propriété intellectuelle que le gouvernement américain porte contre la Chine. L'entreprise aurait aussi pu être partiellement motivée par une volonté de ne pas froisser l'administration Trump, avec laquelle elle est en conflit[290]. TikTok publie un communiqué affirmant que la sécurité de ses utilisateurs est « de la plus haute importance », et que bien que les craintes ne lui soient toujours pas claires, elle est ouverte à un dialogue avec Amazon[289],[290].
La banque américaine Wells Fargo dit avoir demandé à certains employés ayant installé l'application sur des téléphones professionnels de la désinstaller, en raison des controverses sur la confidentialité et la sécurité de TikTok, et du fait que des téléphones professionnels ne devraient pas être utilisés à d'autres fins[289].
Contenu et mœurs
modifierContenus d'ordre sexuel
modifierUne des controverses dont l'application fait l'objet est celle d'encourager le narcissisme et l'hypersexualisation de ses utilisateurs, souvent très jeunes. Par voie de conséquence, elle pourrait être une plateforme de choix pour les prédateurs sexuels[291].
En Égypte, deux influenceuses sont arrêtées pour avoir fait créer des comptes et publié des vidéos qui incitent à l'immoralité et à des comportements allant à l'encontre des valeurs familiales égyptiennes. Une autre est arrêtée pour des faits similaires et accusée de trafic d'êtres humains pour avoir tenté de recruter d'autres influenceuses afin de « faire des rencontres » et « publier des vidéos de divertissement » contre de l'argent, incitant ainsi des jeunes filles à commettre des actes « inappropriés » en profitant de la situation économique difficile[292].
En Inde, où l'application rassemble plus de deux cents millions d'utilisateurs actifs en , soit 43 % du total à ce moment[293], celle-ci traverse plusieurs polémiques. En 2018, elle est accusée de faire la promotion de la pornographie et de la pédophilie, en raison du nombre grandissant d'adolescents et de jeunes adultes se mettant en scène dans des positions ou des scénarios sexualisés. La polémique fait d'autant plus de bruit qu'elle éclate dans un pays très attaché aux valeurs morales et religieuses de l'hindouisme. En , la Haute Cour de Madras accuse l'application de propagation de contenus pornographiques[178],[179] et TikTok retire environ 6 millions de vidéos controversées[182].
En , des documents internes obtenus par le quotidien The Guardian révèlent les consignes liées à la pédopornographie. Dans le cas des vidéos signalées comme représentant des mineurs, si les modérateurs ne parviennent pas à déterminer si la victime a l'air d'avoir moins de 18 ans, il leur est demandé de la considérer par défaut comme un adulte. Andy Burrows, expert et militant pour la protection de l'enfance (en) en ligne, critique ce qu'il considère comme une « approche cavalière », notamment parce que TikTok reconnaît à l'évidence dans ces documents internes l'existence de vidéos représentant des personnes qui semblent mineures en « tenues sexy » ou « dansant de manière séduisante », utilisant même l'expression de « pornographie de mineurs »[251]. ByteDance répond à ces révélations en affirmant que ce document n'est plus valide[249] et qu'elle a depuis décidé, de traiter comme telles les vidéos à caractère sexuel qui semblent montrer des mineurs[251].
Hashtag #Autismchallenge
modifierEn , des utilisateurs de Tiktok lancent, sous le hashtag #Autismchallenge, une parodie des mouvements et des expressions faciales des personnes autistes, à travers des grimaces et des imitations de danses malhabiles[294]. Ce défi est qualifié d'« humiliation » sur le site web handicap.fr, et suscite une réaction de la secrétaire d'État française aux personnes handicapées Sophie Cluzel, qui juge ce challenge « consternant »[294].
Propagande de l'État islamique
modifierEn , le Wall Street Journal relève que l'organisation djihadiste État islamique (EI) publiait des vidéos de propagande sur 20 comptes montrant, entre autres, des cadavres exhibés dans les rues et des combattants de l'EI armés. Les comptes auraient moins de 1000 abonnés[295]. L'information est ensuite confirmée par un collaborateur anonyme de TikTok, qui affirme que 10 comptes ont été supprimés, sans donner d'informations sur les 10 autres comptes, et que l'essentiel des vidéos avaient un nombre très faible de vues[296]. TikTok affirme que les comptes promouvant des organisations terroristes n'ont pas leur place et que leurs auteurs verront leurs comptes et leurs appareils bloqués[297].
Masculinisme
modifierLe rapport annuel 2023 sur l’état des lieux du sexisme en France souligne que « les « raids » masculinistes se multiplient en ligne pour réduire les femmes au silence ou les discréditer[298]. ». Ce rapport fait notamment mention de la montée d’influenceurs comme Andrew Tate « dont les vidéos engrangent des milliards de vues sur TikTok, Instagram ou encore YouTube[298]. ». Le rapport annuel 2024 précise que « En ce qui concerne TikTok, les vidéos dites humoristiques sont dominées par des représentations dégradantes et humiliantes des femmes (42,5 %)[299]. ».
Une enquête réalisée par UCL et l’Université du Kent souligne que « Les contenus préjudiciables sont transformés en jeux et présentés comme des divertissements par le biais d’algorithmes[300]. ». Les auteurs expliquent notamment avoir créé quatre faux profils d’adolescents sur TikTok suivant quatre « archétypes » différents (correspondant à des centres d’intérêt et des préoccupations que peuvent avoir des garçons pendant l’adolescence). Chaque jour, les profils regardaient des TikToks pendant une heure : l’étude a conclus qu’après cinq jours d'utilisation de TikTok, le niveau de contenu misogyne sur la page « Pour toi » de TikTok était multiplié par quatre - quel que soit l’archétype considéré[300].
La plateforme ne reste pas muette face aux critiques adressées : le compte d’Andrew Tate a été désactivé en 2022[301], et lorsque l’on écrit certains termes pouvant renvoyer à de la masculinité toxique dans la barre de recherche TikTok (quand on recherche « Andrew Tate », par exemple), les résultats s’accompagnent parfois d’un encadré « Be hate aware ». En outre, il convient de prendre en compte la présence de contre-discours sur la plateforme. Par exemple, une vidéo masculiniset virale d'Alex Hitchens a fait à son tour l'objet de vidéos qui tournant en dérision la phrase de l’influenceur, certaines ayant été vues plusieurs millions de fois[302].
Harcèlement et agressions
modifierPlusieurs utilisateurs dénoncent des problèmes de harcèlement[303],[304], ainsi que des agressions racistes et antisémites[305].
En , TikTok retire l'accès des utilisateurs de moins de 16 ans à la messagerie privée de l'application, à la suite de controverses sur le cyberharcèlement des mineurs et la pédophilie. Cette mesure est toutefois critiquée comme étant facile à contourner[306].
En , des utilisatrices francophones du réseau lancent le hashtag #balancetontiktokeur, dénonçant le harcèlement sexuel dont elles avaient été victimes[91]. Face à l'inaction de la plateforme, la secrétaire d'État française chargée de l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa contacte ses dirigeants pour la France pour leur demander de prendre des mesures contre les harceleurs. Elle affirme qu'ils n'ont rien fait face à des milliers de témoignages, et qu'elle leur a demandé de bannir les personnes mises en cause de manière préventive, comme l'a fait la plateforme de streaming Twitch, ainsi que de mettre les victimes en contact avec la justice ou des associations. Dans les médias, les responsables de TikTok répondent en affirmant qu'ils suspendent les utilisateurs qui enfreignent les règles, contrairement aux autres plateformes[307].
Le , l'utilisateur Barbe Multicolore, connu pour ses vidéos de maquillage masculin, se fait bannir pour sept jours de la plate-forme sous le motif « nudité et activité sexuelle d'adulte », alors que son contenu ne présentait aucune nudité. Il affirme ne pas comprendre la raison d'une telle mesure, d'autant qu'aucun des commentaires violents qu'il recevait n'a fait l'objet d'une modération. Le réseau social n'a donné aucune explication quant au bannissement ainsi qu'à l'absence de modération[308].
En décembre 2021, une ancienne modératrice ayant travaillé pour une société tierce chargée par TikTok de gérer la modération a porté plainte contre cette dernière, dénonçant des conditions de travail exécrables, obligeant les employés à visionner des contenus extrêmement violents 12 heures par jour. Elle ajoute également avoir développé de nombreux troubles tels que des crises de panique, une dépression, de l'anxiété et du stress post-traumatique. Elle dénonce également l'absence de prise en charge psychologique des équipes de modération. La société mère a réagi en affirmant que « [son] équipe de sécurité s'associe à des entreprises tierces pour le travail essentiel de protection de la plateforme et de la communauté TikTok, et [elles continuent] à développer une gamme de services de bien-être afin que les modérateurs se sentent soutenus mentalement et émotionnellement »[309],[310],[311].
En 2022, une tiktokeuse nommée JellyBean a été la cible d'une campagne de cyberharcèlement menée sur TikTok[312],[313].
En 2023, TikTok introduit des contrôles parentaux améliorés permettant de filtrer les contenus inappropriés[314].
Selon la société finlandaise de méthodologies CheckFirst et selon le service de vérification des faits Faktabaari, lors des élections européennes de 2024, l'algorithme de TikTok a favorisé un langage sexiste et systématiquement critique envers les femmes politiques, certains hommmes politiques, les juifs et la communauté LGBT, ce qui aurait pu créé des biais dans la façon dont le public exposé à TikTok a ensuite voté, et qui propage et exacerbe les discours de haine[315].
Problèmes liés à la version TikTok Lite
modifierLa version TikTok Lite, très employée dans les pays du Sud, fait l'objet en juillet 2024 d'un rapport de la fondation Mozilla qui en dénonce les insuffisances en matière de sécurité basique, notamment de protection contre les contenus choquants, violents, dangereux ou contenant de la désinformation. Sont également pointées l'impossibilité de filtrer les commentaires, de bloquer les vidéos inappropriées à un jeune public ou de mesurer le temps d'écran[316].
En août 2024, TikTok annonce le retrait définitif dans l'Union européenne du programme qui récompense les utilisateurs pour le temps passé sur TikTok Lite à l'issue des tractations entre la plateforme et la Commission européenne[317],[318].
Interférences électorales
modifierLe 24 novembre 2024, au terme du premier tour de l'élection présidentielle en Roumanie, Calin Georgescu, candidat peu connu arrive en tête, favori pour le second tour. Les autorités roumaines soupçonnent une campagne de soutien illicite organisée en sa faveur, notamment sur TikTok[319]. À la suite de la publication de renseignements déclassifiés[320], la Cour constitutionnelle annule le scrutin le 6 décembre[321]. Le 17 décembre 2024, saisie par l’autorité roumaine de régulation (ANCOM[322]), en application du règlement sur les services numériques (DSA), la Commission européenne annonce l’ouverture d’une enquête sur les dysfonctionnements de la filiale ByteDance soupçonnée d’avoir manqué à ses obligations de régulation[323].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tik Tok (app) » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) « Toutiao parent launches global competitor to musical.ly », TechNode, (lire en ligne, consulté le ).
- (zh) « 抖音是否适合奢侈品牌? », sur tech.ifeng.com (consulté le ).
- (zh) « 张一鸣:2018年是全球化关键年,今日头条还需要承担更多社会责任 », sur sohu.com, (consulté le ).
- (en) Moses Sichach, « Designing Effective Short-Vertical Videos on Tik Tok and Reels for Civic Education on Misinformation, Disinformation, and Misinformation (MDM) on Social Media Platforms in the age of Artificial Intelligence », (DOI 10.2139/ssrn.4468598, consulté le ).
- « La tactique TikTok : opacité, addiction et ombres chinoises - Rapport d'une commission d'enquête sénatoriale », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en) Yichang Gao, Fengming Liu et Lei Gao, « Echo chamber effects on short video platforms », Scientific Reports, vol. 13, no 1, (ISSN 2045-2322, PMID 37072484, PMCID PMC10111082, DOI 10.1038/s41598-023-33370-1, lire en ligne, consulté le ).
- Worries Grow That TikTok Is New Home for Manipulated Video and Photos par Tiffany Hsu sur nytimes.com du 4 novembre 2022
- On TikTok, Election Misinformation Thrives Ahead of Midterms par Tiffany Hsu sur nytimes.com le 14 août 2022
- Elections au Kenya : TikTok accusé de propager désinformation et discours de haine sur lemonde.fr du 9 juin 2022
- Ingérences étrangères sur TikTok : la stratégie à double tranchant des candidats aux élections européennes par Yassine Karchisur sur lemonde.fr du 10 avril 2024
- Présidentielle en Roumanie : la Commission européenne ouvre une enquête contre TikTok après des accusations de manipulations électorales russes sur lemonde.fr du 17 décembre 2024
- TikTok’s Pro-China Tilt par David Leonhardt sur nytimes.com le 24 avril 2024
- (en-GB) Daisuke Harashima, « J-pop song finds new life in China, a decade on », sur Nikkei Asian Review, (consulté le ).
- (en) « How Does Tik Tok Outperform Tencent's Super App WeChat and Become One of China's Most Popular Apps? (Part 1) – KrASIA », KrASIA, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Tik Tok, a Global Music Video Platform and Social Network, Launches in Indonesia », AsiaOne, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Lu Feiran, « Wannabe stars fuel video fad », sur SHINE, (consulté le ).
- (en) Bridget O'Donnell, « Viral 'Karma's a Bitch' Meme Takes Chinese Video App by Storm », That's Online, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Balqis Lim, « Enhancing that 'chin on a hand' thingy », New Straits Time, (lire en ligne).
- Timothée Colinet, « Comment utiliser TikTok pour promouvoir sa musique », sur Groover Blog, (consulté le ).
- Qiyang, Z. & Jung, H. Learning and sharing creative skills with short videos: A case study of user behavior in tiktok and bilibili. International association of societies of design research (IASDR), design revolution (2019).
- Zhou, Q. Understanding User Behaviors of Creative Practice on Short Video Sharing Platforms-A Case Study of TikTok and Bilibili (University of Cincinnati, Cincinnati, 2019).
- Yuhong Yang, « The danmaku interface on Bilibili and the recontextualised translation practice: a semiotic technology perspective », Social Semiotics, vol. 30, no 2, , p. 254–273 (ISSN 1035-0330 et 1470-1219, DOI 10.1080/10350330.2019.1630962, lire en ligne, consulté le ).
- « Facebook tente d'attirer les influenceurs de TikTok », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- (en-US) Wendy Lee, « Influencer exits. Ban threats. Can TikTok weather the storm? » (derrière paywall), sur Los Angeles Times, (consulté le ).
- « Facebook met un terme à Lasso, l'application qui devait concurrencer TikTok », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- Pauline Croquet, « Comprendre TikTok, l'application préférée des ados fans de play-back », sur Le Monde, (consulté le ).
- Yannick Chatelain, « Les jeunes Américains sont-ils devenus TikTok ? », The Conversation, (consulté le ).
- (en) Emily Feng, « China's Bytedance shows way to navigate ‘great firewall' », Financial Times, (consulté le ).
- Océane Herrero, Le système TikTok: Comment la plateforme chinoise modèle nos vies, Editions du Rocher, (ISBN 978-2-268-10915-2, lire en ligne).
- Michael Wade, « TikTok, l'application au succès mondial dont vous n'avez jamais entendu parler », The Conversation, (consulté le ).
- Victoria Castro, « L'application phénomène Musical.ly disparaît derrière la marque TikTok », Le Figaro, .
- (en) « Tik Tok, a Global Music Video Platform and Social Network, Launches in Indonesia », PR Newswire, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Thomas Graziani, « How Douyin became China's top short-video App in 500 days », WalktheChat, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Xiang Bo, « Chinese video sharing app boasts 500 million monthly active users », sur xinhuanet.com, (consulté le ).
- (en-US) Lauren Hallanan, « Why China's Viral Video App Douyin is No Good for Luxury | Jing Daily », Jing Daily, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Avery Hartmans, « The most downloaded iPhone app in the world right now is one you've probably never heard of », Business Insider Singapore, (lire en ligne, consulté le ).
- « Amende record pour l'appli TikTok, qui collectait illégalement des données d'enfants », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-GB) Alex Hern, « TikTok under investigation over child data use », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Ben Brody et Megan Wilson, « TikTok Revamps Lobbying as Washington _targets Chinese Ownership », Bloomberg News, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en-US) Jane Li, « TikTok wants to prove it's not a new front in China's information war », Quartz, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en-US) Cyrus Lee, « TikTok hires legal experts for content moderation amid censorship concerns », ZDNet, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en) Laura Kayali et Cristina Gonzalez, « TikTok brings lobbying fight to Europe », sur Politico, (consulté le ).
- Lucie Ronfaut, « De la Chine à la France, TikTok, app de séduction massive », sur Libération, (consulté le ).
- Philippe Escande, « Le Chinois TikTok est le seul réseau social aussi populaire à l'Est qu'à l'Ouest », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « L'application TikTok a été la plus téléchargée en 2020 », sur Capital.fr, (consulté le ).
- « TikTok plus fréquenté que Google en 2021 », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
- « TikTok plus fréquenté que Google en 2021 », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
- « Confinement : le nombre d'utilisateurs de TikTok explose », sur RTL.fr, (consulté le ).
- (en) Andrew Meola, « Analyzing Tik Tok user growth and usage patterns in 2020 », sur Business Insider, (consulté le ).
- Valentin Cimino, « ByteDance cherche un PDG américain pour TikTok », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- Valentin Cimino, « TikTok a trouvé son PDG : Kevin Mayer, ancien chef de Disney+ », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- (en) « About | TikTok - Real Short Videos » [archive du ], sur tiktok.com (consulté le ).
- (en) Sam Shead, « TikTok lures Google and Facebook employees to fuel aggressive expansion plans », sur CNBC, (consulté le ).
- « WeChat et TikTok victimes de la guerre Pékin - New Delhi », sur Les Échos, (consulté le ).
- « L'Inde interdit 59 applications chinoises, dont TikTok », sur RFI, (consulté le ).
- Yvonne Gangloff, « TikTok : ByteDance se fait du souci pour l'avenir de son application », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- (en-US) Liza Lin and Shan Li, « TikTok Considers Changes to Distance App From Chinese Roots », The Wall Street Journal, (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le ).
- Laurence Defranoux, « A Hongkong, la bascule autoritaire a démarré », Libération, (consulté le ).
- « TikTok annonce l'ouverture de son premier data center en Europe », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- (en) Donie O'Sullivan et Sherisse Pham, « TikTok CEO Kevin Mayer quits following Trump's threat to ban the app », sur CNN, (consulté le ).
- Le Monde et AFP, « Oracle fait une proposition pour reprendre les activités de TikTok aux États-Unis », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Echo Wang et Greg Roumeliotis, « ByteDance picks Oracle as partner to try to save TikTok U.S », sur Reuters, .
- Nicolas Rauline, « L'administration Trump restreint l'accès à TikTok et WeChat aux États-Unis », sur Les Échos, .
- « Activités de TikTok aux Etats-Unis : Donald Trump a donné son feu vert à un accord d'Oracle et Walmart », sur Le Monde, .
- (en-US) Todd Spangler et Todd Spangler, « TikTok Names New CEO and Chief Operating Officer », sur Variety, (consulté le ).
- François Manens, « TikTok : l'énorme fuite de données revendiquée par des hackers est-elle réelle ? » , La Tribune, (consulté le ).
- « Festival de Cannes 2023 : la compétition TikTok Short Film est de retour - ladepeche.fr », sur web.archive.org, (consulté le ).
- LIBERATION et AFP, « Protection des données : la Commission européenne interdit TikTok à son personnel », sur Libération (consulté le ).
- LIBERATION et AFP, « La Maison Blanche ordonne aux agences fédérales de bannir TikTok de leurs appareils sous 30 jours », sur Libération (consulté le ).
- « Après les Etats-Unis, le Canada interdit l'application TikTok sur les téléphones gouvernementaux », sur BFMTV (consulté le ).
- « La France bannit TikTok des smartphones de ses fonctionnaires », sur www.rtl.fr (consulté le ).
- « TikTok menacé d’interdiction aux Etats-Unis : la Chine dénonce des « méthodes de voyou » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Florian Bayard, « TikTok s'associe à Wikipédia pour faire de l'ombre à Google », sur 01net.com, (consulté le )
- « Le réseau social Tik Tok visé par une enquête de la commission européenne », sur euronews.com, (consulté le ).
- Florian Reynaud et Damien Leloup, « Nouvelle-Calédonie : pourquoi et comment TikTok a été bloqué », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie maintenu par le Conseil d'État », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « «Tu nous manques oncle A»: de faux extraits des discours d'Adolf Hitler pullulent sur TikTok », sur Le Figaro, (consulté le )
- (en-US) David Propper, « TikTokers used AI to translate Hitler's speeches: report », (consulté le )
- (en) « Sky News investigation finds over 70,000 TikTok posts using Nazi recordings », sur Sky News (consulté le )
- « Fleetwood Mac remis au goût du jour par un skateur sur TikTok [VIDÉO] », sur Le Soleil, (consulté le ).
- « Qui est Bella Poarch, la star de TikTok dont le premier single bat des records ? », Le Monde, (lire en ligne).
- Benjamin Pierret, « Bella Poarch, la nouvelle star de Tiktok qui a gagné 9 millions d'abonnés en 1 été », BFM TV, (lire en ligne).
- « Tiktok signe un partenariat avec Sony Music », sur 20 minutes (France), (consulté le ).
- « La rupture entre Universal et Tiktok fait mal aux artistes émergents sous contrat avec le label », sur Le Figaro, (consulté le )
- Qiyang, Z., & Jung, H. (sept 2019) Learning and sharing creative skills with short videos: A case study of user behavior in tiktok and bilibili. In Int. Assoc. Soc. Des. Res. Conf (No. 10, pp. 25-50)|url= https://iasdr2019.org/uploads/files/Proceedings/le-f-1209-Zho-Q.pdf.
- Kim Hua Tan, Agila Rajendran, Nazri Muslim et Jamsari Alias, « The Potential of TikTok's Key Features as a Pedagogical Strategy for ESL Classrooms », Sustainability, vol. 14, no 24, , p. 16876 (ISSN 2071-1050, DOI 10.3390/su142416876, lire en ligne, consulté le ).
- Élodie Hervé, « Médecine : aux États-Unis, la lutte contre la désinformation passe aussi par TikTok », sur Numerama, (consulté le ).
- « TikTok s'engage à promouvoir le 119, numéro de l'enfance en danger », sur 20 minutes avec agence, (consulté le ).
- (en-US) « 20 TikTok Stats for Marketers : TikTok Demographics, Statistics, & Key Data », sur Mediakix, (consulté le ).
- (en-GB) « Teens in the US as likely to use TikTok as Facebook or Twitter | YouGov », sur yougov.co.uk, (consulté le ).
- « "Oh, s'te plaît, juste une photo dénudée": ces adolescentes racontent leur harcèlement sur TikTok », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
- « La Chine limite le temps d'utilisation de TikTok à 40 minutes par jour chez les moins de 14 ans », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Concurrence : TikTok conteste l’application des nouvelles règles de l’UE, Théophane Hartmann, EURACTIV.fr https://www.euractiv.fr/section/competition/news/concurrence-tiktok-conteste-lapplication-des-nouvelles-regles-de-lue/.
- « Infographie: Réseaux sociaux : l'ascension fulgurante de TikTok », sur Statista Daily Data, (consulté le ).
- Christophe Asselin, « TikTok : chiffres et statistiques indispensables France et Monde 2024 », sur blog.digimind.com (consulté le ).
- (en) Grace Falgoust, Emma Winterlind, Prachi Moon, Alden Parker, Heidi Zinzow et Kapil Chalil Madathil, « Applying the uses and gratifications theory to identify motivational factors behind young adult's participation in viral social media challenges on TikTok », Human Factors in Healthcare, vol. 2, , article no 100014 (e-ISSN 2772-5014, DOI 10.1016/j.hfh.2022.100014, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Stacey Grant, « Everything You Need to Know About Dixie D'Amelio, Charli's Older Sister », sur Seventeen, (consulté le ).
- (en-US) Perrett, « TikTok's Hype House is home to some of the app's biggest stars, including Charli D'Amelio. Who are the other 20 members? », sur Insider (consulté le ).
- (en-US) Lorenz, « Hype House and the Los Angeles TikTok Mansion Gold Rush », sur The New York Times, (consulté le ).
- (en-US) Fortson, « Hollywood agency UTA signs TikTok's teen star Charli D'Amelio », sur The Sunday Times, (consulté le ).
- (en) « charli d'amelio on TikTok », sur TikTok.com (consulté le ).
- (en) « charli d'amelio (@charlidamelio) », sur instagram.com (consulté le ).
- « charli d'amelio - YouTube », sur youtube.com (consulté le ).
- (en) « charli d'amelio », sur YouTube (consulté le ).
- (en) « charli d'amelio (@charlidamelio) », sur twitter.com (consulté le ).
- (en-US) Lustig, « One of TikTok's biggest stars say she gets hundreds of thousands of hate comments every week, often focusing on her body and weight », sur Insider (consulté le ).
- (en) Chloe Ash, « Everything you need to know about BBC rising star Amelia Gething », sur HELLO!, (consulté le ).
- (en-GB) Tara Conlan, « Amelia Gething: the TikTok star breaking into the BBC », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
- (en-GB) Stephanie Linning, « Amelia Gething is the BBC's new darling », sur dailymail.co.uk, (consulté le ).
- Marie Briand-Locu, « Qui est Wejdene, la jeune chanteuse qui cartonne sur les réseaux avec «Anissa» ? », Le Parisien, (consulté le ).
- David-Julien Rahmil, « Le Washington Post est sur TikTok et c'est bon pour ses audiences », sur L'ADN, (consulté le ).
- David-Julien Rahmil, « Le Monde sur TikTok : quand un vieux média s'adresse à la génération Z », sur L'ADN, (consulté le ).
- Perrine Signoret, « TikTok suspend le compte d'une ado qui dénonçait la détention de Ouïghours en Chine, puis s'excuse », sur Numerama, (consulté le ).
- (en-GB) Leo Kelion, « Teen's TikTok post about China camps goes viral », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Hamdi, « Sur TikTok, les vidéos muettes des Ouïghours pour dénoncer l'internement de leurs proches », sur Les Observateurs de France 24, (consulté le ).
- « Les appels à l'aide du peuple ouïghour sur TikTok », (mis à jour le 24 décembre 2019), sur 20 Minutes, (consulté le ).
- "Snack contents, live shopping, metavers : les tendances 2022 sur les réseaux sociaux" par Christine Siméone, sur France Inter le 18 décembre 2021[1].
- "La culture au temps des likes" par Murphy Cooper le 28 juin 2021 dans La Presse[2].
- "Jean-Baptiste Rivoire : "les agressions contre les anti-vax m'énerve", interview de Jean-Baptiste Rivoire par André Bercoff dans Sud Radio [3].
- “Le Système B”, un docu choc sur la méthode Bolloré contre la liberté d'informer" par Richard Sénéjoux le 14/10/21 dans Télérama [4].
- Anne Sogno, « Jean-Baptiste Rivoire : « Bolloré a supprimé les enquêtes à Canal+ et Delphine Ernotte a créé un guichet unique pour les documentaires » », L'Obs, 1er novembre 2021 [5].
- [6].
- "Des révélations sur Emmanuel Macron menacées de censure", par Théophile Kouamouo sur Le Média, avec Jean-Baptiste Rivoire, cofondateur de "Off-investigation" et Jean-Christophe Parant, président de Dot Dot Media [7], site=youtube.
- Entretien avec Louis Dreyfus, président du directoire du groupe « Le Monde », le 20 novembre 2021 [8].
- "Comment les médias s'emparent de Tik Tok, la dernière application à la mode par Jonathan Le Borgne le 26 août 2019 [9].
- Philippe Bernier Arcand, « TikTok et politique », sur Acadie Nouvelle, (consulté le )
- Juliette Thévenot, « Comment le meeting de Trump à Tulsa a été saboté par des utilisateurs de TikTok et des fans de K-Pop », sur L'Obs, (consulté le ).
- (en-US) Joshua Bote, « K-pop stans, teens on TikTok may have inflated expected turnout to President Trump's Tulsa rally », sur USA TODAY (consulté le ).
- (en-US) Taylor Lorenz, Kellen Browning et Sheera Frenkel, « TikTok Teens and K-Pop Stans Say They Sank Trump Rally », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- « TikTok en position délicate aux États-Unis », sur La Presse, (consulté le ).
- Diana Buitrago, « Macron trop « sobre » sur TikTok ? Pour parler à cette communauté, « il faut utiliser ses codes » », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « VIDÉO. Macron inaugure son compte TikTok en félicitant les bacheliers », sur Le Parisien, (consulté le ).
- Pauline Dumonteuil, « Emmanuel Macron s'inscrit sur TikTok pour s'adresser aux bacheliers », sur BFMTV, (consulté le ).
- Lucille Descamps, « Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sur TikTok, une bonne idée ? », sur Yahoo News, (consulté le ).
- « Présidentielle 2022. Mélenchon », sur Ouest France, (consulté le ).
- Reuben Attia, « “Eh Macron ! Tu hors de ma vue !” : le Tiktok gênant de Jean-Luc Mélenchon », sur GQ France, (consulté le ).
- Lauriane Nembrot, « Jean-Luc Mélenchon arrive sur TikTok et répond à Emmanuel Macron », sur Midi Libre, (consulté le ).
- Valentin Cimino, « Par quels moyens TikTok peut-il monétiser sa plateforme ? », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- Benjamin Terrasson, « TikTok révèle ses offres publicitaires pour les annonceurs français », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- (en) Élodie C., « TikTok : une opportunité pour les marques ? Voici un 1er retour d'expérience », sur la Réclame, (consulté le ).
- Yvonne Gangloff, « Un partenariat avec TikTok pour aider Levi's à relancer ses ventes ? », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- Yvonne Gangloff, « TikTok annonce un budget de 200 millions de dollars pour rémunérer les créateurs de contenus », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- Jens Malmodin et Dag Lundén, « The Energy and Carbon Footprint of the Global ICT and E&M Sectors 2010–2015 », Sustainability, vol. 10, no 9, , p. 3027 (ISSN 2071-1050, DOI 10.3390/su10093027, lire en ligne, consulté le ).
- « Quels sont les réseaux sociaux les plus polluants ? », sur web.archive.org, (consulté le ).
- Martijn Koot et Fons Wijnhoven, « Usage impact on data center electricity needs: A system dynamic forecasting model », Applied Energy, vol. 291, , p. 116798 (ISSN 0306-2619, DOI 10.1016/j.apenergy.2021.116798, lire en ligne, consulté le ).
- Renee Obringer, Benjamin Rachunok, Debora Maia-Silva et Maryam Arbabzadeh, « The overlooked environmental footprint of increasing Internet use », Resources, Conservation and Recycling, vol. 167, , p. 105389 (ISSN 0921-3449, DOI 10.1016/j.resconrec.2020.105389, lire en ligne, consulté le ).
- Anders S. G. Andrae, « Hypotheses for Primary Energy Use, Electricity Use and CΟ2 Emissions of Global Computing and Its Shares of the Total Between 2020 and 2030 », WSEAS TRANSACTIONS ON POWER SYSTEMS, vol. 15, , p. 50–59 (ISSN 1790-5060, DOI 10.37394/232016.2020.15.6, lire en ligne, consulté le ).
- Ralph Hintemann et Simon Hinterholzer, « Innovation alliances for sustainable ICT - Good practices and success factors, using the example of initiatives to improve the energy efficiency of data centers », EPiC Series in Computing, EasyChair, (DOI 10.29007/k8d7, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Altanshagai Batmunkh, « Carbon Footprint of The Most Popular Social Media Platforms », Sustainability, vol. 14, no 4, , p. 2195 (ISSN 2071-1050, DOI 10.3390/su14042195, lire en ligne, consulté le ).
- Ferreboeuf H et al. (2019) Towards Digital Sobriety ; The Shift Project: Paris, France, url= https://theshiftproject.org/en/article/lean-ict-our-new-report/.
- Anders S. G. Andrae, « Hypotheses for Primary Energy Use, Electricity Use and CΟ2 Emissions of Global Computing and Its Shares of the Total Between 2020 and 2030 », WSEAS TRANSACTIONS ON POWER SYSTEMS, vol. 15, , p. 50–59 (ISSN 1790-5060, DOI 10.37394/232016.2020.15.6, lire en ligne, consulté le ).
- Ralph Hintemann et Simon Hinterholzer, « Innovation alliances for sustainable ICT - Good practices and success factors, using the example of initiatives to improve the energy efficiency of data centers », EPiC Series in Computing, EasyChair, (DOI 10.29007/k8d7, lire en ligne, consulté le ).
- « Quelle empreinte environnementale pour les applications réseaux sociaux ? Édition 2021 - Greenspector », sur web.archive.org, (consulté le ).
- Julien Lausson, « Plusieurs failles sur TikTok menaçaient la sécurité des comptes », sur Numerama, (consulté le ).
- (en) Lindsey O'Donnell, « TikTok Riddled With Security Flaws », sur threatpost.com, (consulté le ).
- (en-US) Alon Boxiner, Eran Vaknin, Alexey Volodin, Dikla Barda et Roman Zaikin, « Tik or Tok ? Is TikTok secure enough ? », sur Check Point Research, (consulté le ).
- « Une faille de sécurité sur TikTok permet de hacker des vidéos en ligne », sur 20 minutes, (consulté le ).
- (en-US) Doug Olenick, « TikTok app inherently unsafe and a privacy risk », sur SC Magazine, (consulté le ).
- (en-US) Talal Haj Bakry et Tommy Mysk, « TikTok Vulnerability Enables Hackers to Show Users Fake Videos, Mysk », sur Mysk, (consulté le ).
- Source : Rapport de transparence de TikTok publié le 24 février 2021.
- (en) « Research findings », sur Mozilla Foundation (consulté le ).
- (en-GB) « Mozilla study says TikTok lacks policing of paid political influencer content », sur www.marketing-interactive.com (consulté le ).
- (en) Ariel Bogle, « Soldiers are getting famous on TikTok, but the US and Australian military aren't fans », sur ABC News, (consulté le ).
- Samuel Kahn, « L'armée de terre américaine interdit à ses militaires d'utiliser l'application TikTok », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « TikTok : Les soldats de la marine américaine reçoivent l'ordre de désinstaller l'application », sur 20 minutes, (consulté le ).
- (en) Makena Kelly, « TSA bans employees from using TikTok », sur The Verge, (consulté le ).
- (en-US) Donie O'Sullivan, « DNC and RNC warn campaigns about using TikTok », sur CNN, (consulté le ).
- (en) Jay Peters, « Biden's staff must delete TikTok from their personal and work phones », sur The Verge, (consulté le ).
- (en-US) Tyler Pager, « Biden Campaign Bans Staff From Trading Stocks Without Approval », Bloomberg, (consulté le ).
- « Donald Trump annonce qu'il va interdire TikTok aux Etats-Unis », sur 20minutes.fr (consulté le ).
- « Microsoft discute avec Donald Trump de l'acquisition de TikTok », sur 20 minutes (consulté le ).
- « TikTok va porter plainte contre les mesures de Trump », sur La Tribune de Genève (consulté le ).
- Par Le Parisien avec AFP Le 7 mars 2023 à 22h43, « TikTok : les États-Unis font un grand pas vers une interdiction de l’application », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Etats-Unis : TikTok porte plainte contre son interdiction par le Montana et ouvre la bataille judiciaire », sur Libération (consulté le ).
- REUTERS - DADO RUVIC, « La Commission européenne demande à ses employés de désinstaller TikTok de leurs téléphones », sur RFI, (consulté le ).
- « Nouvelle-Calédonie : Gabriel Attal annonce le déploiement de l'armée, le réseau social TikTok interdit - France Bleu », (consulté le ).
- « La Ligue des droits de l'Homme et la Quadrature du Net attaquent en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie » , France Info, (consulté le ).
- « Le gouvernement indien veut interdire l'accès à Tik Tok, l'application préférée des ados », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Reuters, « ‘It Encourages Pornography': Madras High Court Asks Government to Ban Video App TikTok », sur News18, (consulté le ).
- (en) « Apple, Google Block TikTok in India After Court Order », sur NDTV Gadgets 360, (consulté le ).
- (en) « TikTok ban lifted in India but it has lost at least 2 million users », sur Business Insider India, (consulté le ).
- « TikTok, l'application qui affole les moins de 16 ans et les sénateurs américains », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Anandi Chandrashekhar, « TikTok app: Google blocks Chinese app TikTok in India after court order », The Economic Times, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) IANS, « TikTok Ban in India Lifted by Madras High Court », sur Beebom, (consulté le ).
- (en-US) « India's TikTok Ban Might Have Cost the App 15 Million New Users », sur Beebom, (consulté le ).
- (en) « Chinese apps banned in India: TikTok, UC Browser among 59 Chinese apps blocked as threat to sovereignty », The Times of India, (consulté le ).
- Sébastien Olland (journaliste) et Matéo Jacob (montage), « L'Inde a banni TikTok et une soixantaine d'autres applications chinoises », sur Brut, (consulté le ).
- (en) Hannah Ellis-Petersen, « India bans TikTok after Himalayan border clash with Chinese troops », The Guardian, (consulté le ).
- Agence France-Presse, « Le Pakistan interdit TikTok pour « contenus immoraux » », sur Radio Canada, (consulté le ).
- Bastien L, « TikTok ! Qui est-ce ? Des Chinois avides de données », sur LeBigData.fr, (consulté le ).
- (en-GB) « TikTok sent user data to China, US lawsuit claims », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- Bastien L, « RGPD : l'Union européenne ouvre une enquête sur l'application TikTok », sur LeBigData.fr, (consulté le ).
- Foo Yun Chee, Reuters (trad. Diana Mandiá), « L'UE va examiner le respect des données privées par TikTok - Infos Reuters », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-GB) Guan Cong et Denise Jia, Caixing Global, « EU to probe TikTok's data processing and privacy practices », sur Nikkei Asian Review, (consulté le ).
- « La Commission européenne suspend l'utilisation de TikTok sur les appareils de son personnel », sur www.telesatellite.com (consulté le ).
- « La Cnil va enquêter sur le respect de la vie privée par TikTok », sur Challenges (consulté le ).
- (en) « TikTok Faces French Data Probe, Adding to EU-Wide Scrutiny », sur bloomberg.com, (consulté le ).
- « La CNIL lance une enquête sur TikTok », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Par Le Parisien avec AFP Le 24 février 2023 à 20h40, « Le Canada lance une enquête sur l'application chinoise TikTok », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- (en) Drew Harrell, Tony Romm, Timothy McLaughlin, Yuan Wang et Craig Timberg, « TikTok's Beijing roots fuel censorship suspicion as it builds a huge U.S. audience », [derrière Paywall], sur The Washington Post, (consulté le ).
- François Manens, « TikTok est de nouveau épinglé sur sa mauvaise protection des moins de 13 ans », sur Cyberguerre, (consulté le ).
- (en) Chavie Lieber, « TikTok is the latest social media platform accused of abusing children's privacy — now it's paying up », sur Vox, (consulté le ).
- (en-US) Natasha Singer, « TikTok Broke Privacy Promises, Children's Groups Say », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- « TikTok ajoute quatre nouvelles options à son mode de contrôle parental », sur 20 minutes (consulté le ).
- (en) « Italy regulator fines TikTok $11 million over content checks », sur Reuters (consulté le ).
- (en-US) Marco Rubio, « Letter to Secretary Mnuchin », sur cdn.vox-cdn.com, (consulté le ).
- (en) David Shepardson et Alexandra Alper, « TikTok's Musical.ly deal needs U.S. national security review: senator », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
- Albane Guichard, « Le gouvernement américain enquête sur les liens de TikTok avec la Chine », sur Business Insider France, (consulté le ).
- (en) Greg Roumeliotis, Yingzhi Yang, Echo Wang et Alexandra Alper, « Exclusive: U.S. opens national security investigation into TikTok - sources », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les États-Unis ordonnent à un groupe chinois de céder Grindr, l'application de rencontres gay », Le Monde, (consulté le ).
- (en) « Oracle Wins Bid for TikTok in U.S.; Microsoft Proposal Is Rejected », sur Wall Street Journal (consulté le ).
- Yao Qin, Bahiyah Omar et Alessandro Musetti, « The addiction behavior of short-form video app TikTok: The information quality and system quality perspective », Frontiers in Psychology, vol. 13, (ISSN 1664-1078, DOI 10.3389/fpsyg.2022.932805/full, lire en ligne, consulté le ).
- « La tactique TikTok : opacité, addiction et ombres chinoises - Rapport d'une commission d'enquête sénatoriale (voir le Point 4 pages 5 et 6) », sur web.archive.org, (consulté le ).
- Sandrine Philippe, « Les adolescents face aux stratégies de TikTok », Revue française des sciences de l’information et de la communication, no 26, (ISSN 2263-0856, DOI 10.4000/rfsic.13910, lire en ligne, consulté le ).
- Nicolas Moinard, « Réel Instagram : le guide complet pour maîtriser les réels Insta », sur LeDigitalizeur, (consulté le ).
- (en) Makayla Morales, Alexis Fahrion et Shannon Lea Watkins, « #NicotineAddictionCheck: Puff Bar Culture, Addiction Apathy, and Promotion of E-Cigarettes on TikTok », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 19, no 3, , p. 1820 (ISSN 1660-4601, DOI 10.3390/ijerph19031820, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Yao Qin, Alessandro Musetti et Bahiyah Omar, « Flow Experience Is a Key Factor in the Likelihood of Adolescents' Problematic TikTok Use: The Moderating Role of Active Parental Mediation », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 20, no 3, , p. 2089 (ISSN 1660-4601, PMID 36767464, PMCID PMC9915640, DOI 10.3390/ijerph20032089, lire en ligne, consulté le ).
- Olivier Cléach, « Dominique Cardon, Antonio A. Casilli, Qu’est-ce que le digital labor ? », Lectures, (ISSN 2116-5289, DOI 10.4000/lectures.19584, lire en ligne, consulté le ).
- « La tactique TikTok : opacité, addiction et ombres chinoises - Rapport d'une commission d'enquête sénatoriale (voir le point "Constat n°3") ; ou le [document complet] », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en) « TikTok Users Are Likely to See Misleading Information on Elections, Vaccines, and More », sur Time (consulté le ).
- (en) Adam M. Ostrovsky et Joshua R. Chen, « TikTok and Its Role in COVID-19 Information Propagation », Journal of Adolescent Health, vol. 67, no 5, , p. 730 (ISSN 1054-139X et 1879-1972, PMID 32873499, PMCID PMC7455791, DOI 10.1016/j.jadohealth.2020.07.039, lire en ligne, consulté le ).
- AFP, « La désinformation sur la très populaire application TikTok inquiète des chercheurs », sur Le Journal de Québec (consulté le ).
- « TikTok expose les jeunes à la désinformation sur les vaccins, selon une étude », sur www.lesaffaires.com (consulté le ).
- « TikTok contribuerait à la désinformation chez les jeunes », sur La Presse, (consulté le ).
- Zone Techno- ICI.Radio-Canada.ca, « La désinformation sur TikTok inquiète des spécialistes », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
- (en) Aditya Kalra et Devjyot Ghoshal, « India asks TikTok, Facebook to remove users spreading coronavirus misinformation », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
- Valentin Cimino, « TikTok annonce son adhésion au Code de bonnes pratiques de l'Union européenne sur les discours haineux et la désinformation », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- Mathilde Rochefort, « En Europe, TikTok a supprimé 29 000 vidéos contenant des fake news sur le coronavirus », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- (en) Sam Shead, « TikTok says it has removed 29,000 coronavirus videos in Europe », sur CNBC, (consulté le ).
- « Européennes 2024: TikTok échoue à un test contre la désinformation » , L'Opinion, (consulté le )
- « Monde. Le fil « Pour toi » de TikTok risque de pousser des enfants et des jeunes vers du contenu dangereux en lien avec la santé mentale », sur Amnesty International, (consulté le )
- « TikTok face à “un déluge de procès” pour ses effets sur la santé mentale des jeunes », sur Courrier international, (consulté le )
- Ouest-France, « TikTok connaissait les effets néfastes de son application sur la santé des jeunes utilisateurs », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « INFO FRANCEINFO. Le réseau social TikTok assigné en justice par sept familles en France », sur Franceinfo, (consulté le )
- Le Monde avec l'Agence France Presse, « Le Kirghizstan va interdire TikTok pour protéger la santé des enfants », Le Monde, (lire en ligne)
- Traduction de l'anglais discomfort, terme issu lui-même d'une traduction chinoise. Les autres traductions possibles de discomfort sont désagrément, malaise, gène, inconfort. Extrait entier : « [Douyin] has banned a broad range of supposedly subversive topics, including any content that causes "discomfort". »
- (en) « Chinese opera singer, 63, is censored on social media by Beijing because he looks too much like President Xi », The Daily Mail, (lire en ligne, consulté le ).
- « La Chine censure ce chanteur sur TikTok car il ressemble trop au président Xi Jinping », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- (en-US) Javier C. Hernández, « A Singing Xi Jinping Look-Alike Battles the Censors in China », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- Mayssa Ferah, « Guerre en Ukraine | TikTok comme arme de guerre », sur La Presse, (consulté le ).
- (en) Cara Waters, « Government warns of social media manipulation as TikTok faces backlash », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le ).
- (en-US) Eric Han (Head of Safety, TikTok US), « An update on recent content and account questions », sur Newsroom | TikTok.com, (consulté le ).
- Stéphane Lagarde, « Sur TikTok, un tutoriel de beauté dénonce le sort des Ouïghours en Chine », sur Radio France International, (consulté le ).
- Alexandra Saviana, « L'application TikTok accusée de censurer les manifestations à Hong Kong », sur Marianne, (consulté le ).
- (en) Matthew De Silva, « TikTok's parent company appears to be censoring the Hong Kong protests », sur Quartz, (consulté le ).
- (en) Chandrima Banerjee, « Does TikTok censor content that's critical of China? », The Times of India, (lire en ligne, consulté le ).
- Geneviève Fournier, « L'application TikTok pratiquait bien une censure en faveur de la Chine », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- (en-GB) Alex Hern, « Revealed: how TikTok censors videos that do not please Beijing », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
- Perrine Signoret, « Accusé de censurer des contenus anti-gouvernement chinois, TikTok dit qu'il voulait « minimiser les conflits » », sur Numerama, (consulté le ).
- « En Turquie, les règles de TikTok ont interdit des contenus LGBTQ pourtant légaux », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-GB) Alex Hern, « TikTok's local moderation guidelines ban pro-LGBT content », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
- (en) “In TikTok's early days we took a blunt approach to minimising conflict on the platform, and our moderation guidelines allowed penalties to be given for things like content that promoted conflict, such as between religious sects or ethnic groups, spanning a number of regions around the world,” the company said. “As TikTok began to take off globally last year, we recognised that this was not the correct approach, and began working to empower local teams that have a nuanced understanding of each market. As we've grown we've implemented this localised approach across everything from product, to team, to policy development.
“The old guidelines in question are outdated and no longer in use. Today we take localised approaches, including local moderators, local content and moderation policies, local refinement of global policies, and more. We also consult with a number of independent local committees and are working to scale this at a global level, including forming an independent committee of leading industry organisations and experts to continually assess these policies.
“We also understand the need to be more transparent in communicating the policies that we develop and enforce to maintain a safe and positive app environment. Users gravitate to TikTok because it provides an app experience that fosters their creativity, and we are committed to supporting that across our teams, product, policies, and the way in which we openly communicate with our community.” - (en-US) Drew Harwell et Tony Romm, « Inside TikTok: A culture clash where U.S. views about censorship often were overridden by the Chinese bosses », The Washington Post, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en) Laura Cervi, « Tik Tok and generation Z », Theatre, Dance and Performance Training, vol. 12, no 2, , p. 198–204 (ISSN 1944-3927 et 1944-3919, DOI 10.1080/19443927.2021.1915617, lire en ligne, consulté le ).
- « Chine | ByteDance admet utiliser les données de TikTok pour traquer des journalistes », sur La Presse, (consulté le ).
- « TikTok accusé de censurer les utilisateurs "laids", "gros" et "pauvres" », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
- « TikTok censure les personnes handicapées pour les 'protéger' », sur Handicap.fr (consulté le ).
- « TikTok limitait la portée des personnes handicapées, grosses et de la communauté LGBTQ », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
- Stéphane Ficca, « TikTok aurait (aussi) volontairement mis de côté "les moches et les pauvres"… », sur Presse-citron, (consulté le ).
- Samuel Kahn, « Aux États-Unis, TikTok va ouvrir un centre de modération à des observateurs extérieurs », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- « TikTok révèle des détails sur le fonctionnement de son algorithme », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- « Intégrité électorale », sur TikTok, (consulté le ).
- « TikTok entrouvre ses portes aux régulateurs européens », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (en) Queenie Wong, « TikTok accused of secretly gathering user data and sending it to China » [archive du ], sur CNET, (consulté le ).
- Ronen Bergman, Sheera Frenkel et Raymond Zhong, « Major TikTok Security Flaws Found », The New York Times, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en) Tara C. Mahadevan, « TikTok Responds After Reddit CEO Calls It 'Fundamentally Parasitic' », Complex, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- « Politique de confidentialité », sur tiktok.com, (consulté le ).
- (en) « Privacy Policy », sur tiktok.com, (consulté le ).
- Joana Pimenta, « TikTok a collecté les données des utilisateurs Android avec une pratique interdite par Google », sur Siècle Digital, (consulté le ).
- « L'application TikTok accusée d'avoir collecté en secret certaines données de ses utilisateurs », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Kevin Poulsen and Robert McMillan, « TikTok Tracked User Data Using Tactic Banned by Google », Wall Street Journal, (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le ).
- Marine Protais, « Pourquoi TikTok est dans le viseur de trois gouvernements », sur L'ADN, (consulté le ).
- Amaelle Guiton, « Apple-FBI, la guerre des monstres », sur Libération, (consulté le ).
- (en) Sarah Basford, « TikTok Australia Denies Data Mining Allegations, Dismiss Calls for Ban », sur Gizmodo Australia, (consulté le ).
- (en) Zoe Samios, « Data security, censorship concerns flagged as TikTok opens local office », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le ).
- (en) Shalailah Medhora, « Does fake news undermine our democracy? The Senate aims to find out », sur triple j - ABC, (consulté le ).
- (en) Cara Waters, « TikTok on thin ice as Parliament prepares to pore over app », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le ).
- (en) Makena Kelly, « TikTok should be investigated for censorship, Marco Rubio says », sur The Verge, (consulté le ).
- Lucie Ronfaut, « Espionnage: l'application TikTok dans le viseur de sénateurs américains », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « États-Unis: des sénateurs veulent enquêter sur les risques de sécurité de TikTok », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Sébastien Seit, « Le long chemin de croix de TikTok pour se faire aimer de Washington », sur France 24, (consulté le ).
- Source AFP, « États-Unis : les agences fédérales sommées de bannir TikTok », sur Le Point, (consulté le ).
- « États-Unis. TikTok désormais interdit sur les appareils des agences fédérales », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- « TikTok banni des appareils mobiles au sein des agences fédérales américaines et du gouvernement canadien », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Martine Bulard, « Ciel, un ballon ! », sur Le Monde diplomatique, .
- « Les parlementaires américains adoptent le texte qui menace de bannir TikTok aux États-Unis », sur France 24, (consulté le ).
- (en) « US sues TikTok over 'massive-scale' privacy violations of kids under 13 », sur Reuters, (consulté le ).
- « Amazon demande "par erreur" à ses employés de supprimer TikTok de leurs téléphones », sur Franceinfo avec AFP, (consulté le ).
- (en-US) Mike Isaac et Karen Weise, « Amazon Backtracks From Demand That Employees Delete TikTok », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Tali Arbel et Joseph Pisani, « Amazon says email to employees banning TikTok was a mistake », sur AP News, (consulté le ).
- Pauline Vallée, « “La face cachée de TikTok” : trois infos à retenir de la vidéo du Roi des rats », sur Télérama, (consulté le ).
- (en) « Security authorities arrest TikTok influencer Hadeer Hady for inciting immorality », sur EgyptToday, (consulté le ).
- (en-US) « The 20 Biggest TikTok Statistics: Key Facts, Figures & Data [2020] », sur Mediakix, (consulté le ).
- Cassandra Rogeret, « TikTok: autismchallenge, les personnes handicapées humiliées », sur Handicap.fr (consulté le ).
- Benjamin Hue, « L'Etat islamique sur TikTok pour faire sa propagande auprès des adolescents », sur RTL, (consulté le ).
- « De la propagande pour l'Etat islamique détectée sur l'appli TikTok », Le Monde avec AFP, (lire en ligne, consulté le ).
- « TikTok supprime des vidéos de propagande du groupe Etat islamique », sur 20 Minutes avec AFP, (consulté le ).
- PIERRE-BROSSOLETTE, Sylvie, Xavier ALBERTI, Marie-Anne BERNARD, et al, Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Rapport annuel 2023 sur l’état des lieux du sexisme en France, , 37 p. (lire en ligne)
- PIERRE-BROSSOLETTE, Sylvie, Xavier ALBERTI, Marie-Anne BERNARD, et al., Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Rapport annuel 2024 sur l’état des lieux du sexisme en France, , 37 p. (lire en ligne)
- (en) Regehr, Kaitlyn, Caitlin Shaughnessy, Minzhu Zhao, et al., UCL et University of Kent, Safer Scrolling. How algorithms popularise and gamify online hate and misogyny for young people, , 36 p. (lire en ligne)
- « L’influenceur masculiniste Andrew Tate banni des réseaux sociaux », sur Courrier international, (consulté le )
- « "Le droit de sortir après 22 heures": sur Tiktok, des femmes répondent aux invectives machistes », sur BFMTV (consulté le )
- (en) Rachael Krishna, « TikTok Creators Say They Are Being Bullied And The Company Isn't Helping », sur BuzzFeed News, (consulté le ).
- (en) Nirupama Viswanathan, « Clock is ticking: Experts urge caution as popularity of TikTok surges », sur The New Indian Express, (consulté le ).
- (en) « What is TikTok and is it safe? », sur The Week, (consulté le ).
- Julien Lausson, « Sur TikTok, les utilisateurs de moins de 16 ans n'auront plus accès à la messagerie privée », sur Numerama, (consulté le ).
- Astrid de Villaines, « Schiappa réclame à TikTok des mesures drastiques après #Balancetontiktokeur », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- Manon Portanier, « Ce papa a été banni de TikTok… parce qu'il se maquille ? », sur rockiemag.com, (consulté le ).
- (en) Robert Burnson, « TikTok Sued by Content Moderator Disturbed by Graphic Videos », sur Bloomberg, (consulté le ).
- (en-US) « Moderator Sues TikTok for Failing to Protect Her Mental Health », sur Gizmodo (consulté le ).
- « Traumatisée par les vidéos choquantes qu'elle modère pour TikTok, une femme porte plainte », sur Madmoizelle, (consulté le ).
- (en) « Social Media : Is It Safe For Children? », sur The Beacon School, (consulté le ).
- « JellyBean », sur Know Your Meme, (consulté le ).
- (en) « TikTok Introduces Enhanced Parental Controls Allowing Filtering of Inappropriate », sur Tikfollowers, (consulté le ).
- « TikTok a encouragé la misogynie à l'approche des élections européennes », sur euronews, (consulté le )
- « TikTok Lite : un rapport dénonce les outils de sécurité insuffisants mis en place par l’application », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « TikTok Lite : Thierry Breton annonce le « retrait définitif » du programme de récompenses dans l’Union européenne », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « TikTok cède face à l’UE sur son programme de récompenses », sur L'Express, (consulté le )
- Florian Reynaud et Damien Leloup, « Roumanie : des vidéos pro-Georgescu liées à une énigmatique « agence d’influenceurs » polonaise », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- Ramona Coman, « Percée de l’extrême droite pro-russe, élections annulées… La Roumanie en pleine ébullition », sur The Conversation, (consulté le )
- Le Monde avec AP et AFP, « Roumanie : la Cour constitutionnelle annule le premier tour de l'élection présidentielle du fait de graves manipulations sur TikTok », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Autoritatea Nationala pentru Administrare si Reglementare in Comunicatii », sur www.ancom.ro (consulté le )
- Keren Lentschner, « Ingérences : la Commission européenne ouvre une enquête sur TikTok après la présidentielle en Roumanie » , sur Le Figaro, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Amélie Ébongué, Génération TikTok : Un Nouvel Eldorado pour les Marques, Éditions Dunod (Hachette), 2021.
- Océane Herrero, Le système TikTok, comment la plateforme chinoise modèle nos vies, Éditions du Rocher, 2023.
Articles connexes
modifier- BookTok, Douyin, Bilibili
- Économie de l'attention
- Jeu de la virgule
- Vine
- Syndrome du personnage principal
Liens externes
modifier- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site officiel