Tirepied
Tirepied est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie intégrée le au sein de la commune nouvelle de Tirepied-sur-Sée.
Tirepied | |
Entrée du bourg. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Commune | Tirepied-sur-Sée |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 50870 |
Code commune | 50597 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 36″ nord, 1° 15′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 8 m Max. 149 m |
Superficie | 18,77 km2 |
Élections | |
Départementales | Isigny-le-Buat |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Tirepied-sur-Sée |
Localisation | |
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Géographie
modifierLa localité est située au nord de l'Avranchin. Son bourg est à 8 km à l'ouest de Brécey, à 8,5 km au nord-est d'Avranches et à 18 km au sud de Villedieu-les-Poêles[1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Tirepié en 1369 et 1373[3].
Charles Rostaing évoque une origine à partir du composé verbal de tire et pied qui selon lui indiquerait une « montée rude »[3], ce que la topographie des lieux peut accréditer. René Lepelley émet plus timidement l'hypothèse d'un terrain défriché (dont on aurait « tiré les pieds des arbres »[4].
Le nom de l'ancienne paroisse et commune de Sainte-Eugienne est attesté sous les formes Sancte Eugenie en 1211 et Sanaa Eugnenya en 1369 et 1373[5]. Eugienne est une variante du nom d'Eugénie de Rome, martyre du IIIe siècle, dont la statue de pierre tenant en mains une liasse de parchemins trône dans l'ancienne petite église paroissiale[6].
Histoire
modifierUn Renaud de Crux accompagna le duc de Normandie, Robert Courteheuse à la première croisade, en 1096, et un Geoffroy de Crux fut, en 1394, l'un des 119 défenseurs du Mont-Saint-Michel[7].
À la création des cantons, Tirepied est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801).
Le , Tirepied (668 habitants en 1968[8]) absorbe Sainte-Eugienne (62 habitants[9]), au nord de son territoire.
Le , Tirepied intègre avec La Gohannière la commune de Tirepied-sur-Sée[10] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Aucune commune déléguée n'est créée et le chef-lieu de la commune nouvelle est établi à la mairie de Tirepied.
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierAu moment de la fusion, le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[11]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Tirepied-sur-Sée le jusqu'en 2020.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2016, la commune comptait 818 habitants[Note 1], en évolution de +5,28 % par rapport à 2010 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Tirepied comptait 1 530 habitants, population jamais atteinte depuis.
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Sainte-Eugienne, d'origine romane, remaniée et refaite au XVIIe siècle, mais qui a conservée des traces plus anciennes dont un portail. Elle abrite trois statues : sainte Eugienne, saint François d'Assise et Vierge à l'Enfant, classées au titre objet aux monuments historiques, ainsi qu'une cloche Louise-Victoire, portant inscription, également classée[15].
- Église Notre-Dame du XVIIe siècle, au bord de la Sée avec un intérieur gothique. L'édifice abrite une Vierge à l'Enfant du XVIe et un calice et sa patène du XVIIe classés au titre objet aux monuments historiques[16], ainsi qu'un retable du XVIIIe, restauré en 1995-1996, représentant l'Assomption entre deux colonnes torses, un coffre Renaissance du XVIIe, un Chemin de croix du XXe de R. Guinard[7], un aigle lutrin, et des armoiries sculptées sur des dalles à l'entrée.
- Croix de cimetière des XVIIe et XIXe siècles.
- Croix de chemin dites la Croix Gauchet du XVIIe siècle, la croix Guérin du XXe siècle, la croix Cordon au bois de Tirepied du XXe siècle.
- Pour mémoire
- Château fort démoli par Louis XI et dont on voyait encore des traces au XIXe siècle[17].
- Chapelle Notre-Dame de Crux. L'édifice, détruit en 1974, a servi de lieu de culte pendant la Révolution[7].
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L'église Sainte-Eugienne.
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L'église Notre-Dame.Vue sud-est.
-
L'église Notre-Dame. Vue sud-ouest.
-
Le monument aux morts.
Activités et manifestations
modifierSports
modifierL'Étoile sportive de Tirepied fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[18].
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 248.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 646.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Tirepied sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 254.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1585-1586.
- Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , 253 p. (ISBN 978-2-7373-4726-9), p. 63.
- Gautier 2014, p. 646.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Eugienne », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- « Recueil des actes administratifs de la Manche » [PDF], sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- « Tirepied (50870) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Notice no , sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50001180 et « calice, patène », notice no PM50001181, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Delattre, 2002, p. 248.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Tirepied » (consulté le ).