Transports dans la Haute-Garonne
Les transports dans le département français de la Haute-Garonne sont marqués par la prééminence de la métropole toulousaine, agglomération la plus peuplée et principal nœud de transport de la région Occitanie. La Ville Rose occupe en effet le site d'un carrefour naturel, situé dans un coude de la vallée de la Garonne et à proximité du seuil de Naurouze, sur l'axe de communication reliant l'Atlantique à la Méditerranée depuis l'Antiquité. De nombreuses autoroutes et voies ferrées rayonnent ainsi autour de Toulouse. Mais l'importance des infrastructures de transport est également due au poids démographique et économique de la métropole toulousaine : celle-ci est dotée d'un dense réseau de transports en commun (métro, tramway, téléphérique, BHNS...), d'un périphérique à 2x3 voies et du sixième aéroport français.
Autoroutes | 260 km[1] | A61 A62 A64 A66 A68 A620 A621 A623 A624 A645 A680 |
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Routes nationales | 73 km[1] | N 124 N 125 N 224 N 542 N 2621 |
R.D. et V.C. | 15 783 km[1] | |
Autocars interurbains | liO |
Principales gares de voyageurs | Toulouse-Matabiau, Saint-Agne, Muret |
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Services voyageurs | TER Occitanie (liO Train), Intercités, Intercités de nuit, TGV inOui, Ouigo |
Principaux ports | À Toulouse : Port de l'Embouchure, Port de la Daurade, Port Saint-Sauveur et Port Viguerie |
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Aéroports | Toulouse-Blagnac |
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Réseaux de transport en commun | Tisséo (Toulouse) |
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Le sud du département est principalement desservi par les axes reliant Toulouse à la Bigorre, au Béarn et au Pays basque (l'autoroute A64 et la ligne de Toulouse à Bayonne). Au sud de ces axes, les hautes vallées pyrénéennes apparaissent assez isolées.
Transport routier
modifierInfrastructures routières
modifierToulouse est un nœud autoroutier autour duquel rayonnent, selon la manière de compter, entre 5 et 8 autoroutes interurbaines :
- L'autoroute A62 relie Toulouse à Agen et Bordeaux : il s'agit de la partie nord-ouest de l'autoroute des Deux Mers. Elle supporte un lourd trafic interurbain de 53 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2].
- Elle forme dans la Haute-Garonne un tronc commun avec l'autoroute A20, qui mène à Montauban, Limoges et Paris.
- L'autoroute A68 relie la Ville Rose à Albi et Rodez.
- La courte autoroute A680 s'en détache à une dizaine de kilomètres du périphérique toulousain ; elle doit être transformée et prolongée en 2025 sous le nom d'autoroute A69, qui mènera à Castres.
- L'autoroute A61, partie sud-est de l'autoroute des Deux Mers, conduit à Carcassonne et à la côté méditerranéenne (Barcelone, Montpellier, Marseille). Elle supporte un trafic interurbain de 40 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2].
- L'autoroute A66 s'en détache à une vingtaine de kilomètres de Toulouse : elle donne accès à Foix et à l'Andorre. Elle supporte un trafic beaucoup plus faible, de seulement 11 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2].
- L'autoroute A64 est celle qui a le parcours le plus important dans le département, traversant le département dans le sens de sa longueur. Elle conduit aux deux sous-préfectures du département (Muret et Saint-Gaudens), et, au-delà, à Tarbes, Pau et la côte basque. Elle supporte un trafic interurbain de 20 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2].
- L'autoroute A624 est très courte mais est prolongée par la route nationale 124, entièrement aménagée en voie rapide à 2x2 voies dans le département, qui conduit à Auch.
Ces autoroutes sont beaucoup plus fréquentées dans et à proximité de l'agglomération toulousaine, où les trafics dépassent 100 000 véhicules/jour sur de nombreux tronçons et même 130 000 véhicules/jour sur deux tronçons[2]. Les sections urbaines des autoroutes A61 et 62 forment, avec l'autoroute A620, le périphérique de Toulouse (localement plutôt appelé « rocade »), autoroute urbaine à 2x3 voies fréquemment embouteillée. Plusieurs courtes autoroutes et voies rapides complètent la desserte interne de la métropole toulousaine : l'autoroute A621 vers l'aéroport de Toulouse-Blagnac, l'autoroute A623 vers Ramonville-Saint-Agne, la route métropolitaine 901 (Fil d'Ariane), la route métropolitaine 902 vers Beauzelle, ou encore la route métropolitaine 980 vers Basso Cambo.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A61 | Autoroute A9 à Narbonne | Villefranche-de-Lauragais | Autoroutes A62 et A68 à Toulouse | Autoroute concédée et payante, sauf sur la section urbaine faisant partie du périphérique de Toulouse (à partir de l'échangeur de l'A620). À 2x2 voies à l'est de l’échangeur de l'A66 et à 2x3 voies au-delà. |
Autoroute A62 | Autoroute A630 (rocade de Bordeaux) à Villenave-d'Ornon près de Bordeaux | Castelnau-d'Estrétefonds | Autoroutes A61 et A68 à Toulouse | Autoroute concédée à 2x3 voies dans le département, payante sauf sur la section urbaine faisant partie du périphérique de Toulouse (à partir de l'échangeur de l'A620). |
Autoroute A64 | Autoroute A63 à Saint-Pierre-d'Irube près de Bayonne | Montréjeau, Saint-Gaudens, Cazères, Carbonne, Longages, Muret | Autoroute A620 à Toulouse | Autoroute :
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Autoroute A66 | Autoroute A61 à Montesquieu-Lauragais, vers Toulouse | Nailloux | Route nationale 20 à Pamiers, vers Foix et la frontière espagnole | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies. |
Autoroute A68 | Autoroutes A61 et A62 à Toulouse | Montastruc-la-Conseillère | Route nationale 88 à Marssac-sur-Tarn, vers Albi et Lyon | Autoroute à 2x2 voies, concédée et payante de Toulouse à Montastruc-la-Conseillère, non-concédée et gratuite au-delà de Montastruc. |
Autoroute A620 | Autoroute A61 au sud-est de Toulouse | Toulouse | Autoroute A62 au nord de Toulouse | Autoroute non-concédée et gratuite à 2x3 voies, formant la partie ouest du périphérique de Toulouse. |
Autoroute A621 | Autoroute A620 au nord-ouest de Toulouse | Toulouse | Route nationale 2621 et route métropolitaine 902 à Blagnac, vers l'aéroport de Toulouse-Blagnac | Courte autoroute non-concédée et gratuite à 2x2 voies. |
Autoroute A623 | Autoroute A61 à Toulouse | Toulouse | Route départementale 813 (ex-RN 113) à Toulouse, vers Ramonville-Sainte-Agne et Castanet-Tolosan | Très court tronçon non-concédé et gratuit à 2x2 voies, officiellement la plus courte autoroute de France (mais qui n'est pas aux normes autoroutières). |
Autoroute A624 | Autoroute A620 à Toulouse | Toulouse, Colomiers | Route nationale 124 à Colomiers, vers Auch | Courte autoroute non-concédée et gratuite à 2x2 voies, prolongée par la RN 124. |
Autoroute A645 | Autoroute A64 à Ponlat-Taillebourg, au nord-est de Montréjeau | Route nationale 125 à Seilhan, au sud de Montréjeau, vers Luchon et la frontière espagnole | Courte route concédée et à péage, à 2x1 voie, reliant l'A64 à la RN 125. | |
Autoroute A680 | Autoroute A68 à Castelmaurou, vers Toulouse | Route départementale 112 à Verfeil, vers la RN 126 et Castres | Route concédée et payante à deux voies sans séparateur central, formant une antenne de l'A68. Elle doit être mise aux normes autoroutières et intégrée dans la future autoroute A69 vers Castres, dont la mise en service est prévue pour 2025. | |
Route nationale 20 | Paris-Porte d'Orléans | Castelnau-d'Estrétefonds, Toulouse, Auterive | Frontière espagnole vers Barcelone | Déclassée en 2006 en RD 820 dans le département. |
Route nationale 88 | Initialement : Lyon | Montastruc-la-Conseillère | Initialement : Toulouse | Si la RN 88 existe toujours sur une grande partie de son parcours, il n'en subsiste plus aucun tronçon dans la Haute-Garonne, le dernier ayant été déclassé en 2006 en RD 888. |
Route nationale 112 | Agde | Verfeil | Toulouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 112 entre Castres et Toulouse ; la RN 112 est alors redéfinie selon un nouvel itinéraire ne passant plus en Haute-Garonne. |
Route nationale 113 | Bordeaux | Castelnau-d'Estrétefonds, Toulouse, Castanet-Tolosan, Baziège, Villefranche-de-Lauragais | Marseille | Avant 1952, la RN 113 ne reliait que Toulouse à Narbonne : le tronçon de Grisolles à Toulouse est devenu en 1952 un tronc commun avec la RN 20. Déclassée en 2006 en RD 813 dans le département, sauf le tronc commun avec la RN 20 déclassé en RN 820. |
Route nationale 117 | Avant 1972 : Perpignan Après 1972 : Toulouse |
Avant 1972 : Salies-du-Salat, Saint-Martory, Saint-Gaudens, Montréjeau Après 1972 : Portet-sur-Garonne, Muret, Noé, Carbonne, Cazères, Martres-Tolosane, Saint-Martory, Saint-Gaudens, Montréjeau |
Bayonne | En 1972, la RN 117 est déclassée en RD 117 à l'est de Saint-Martory ; la RN 117 est alors redéfinie comme route de Toulouse à Bayonne et reprend de Toulouse à Saint-Martory un tronçon de la RN 125. La RN 117 est aménagée à 2x2 voies dans les années 1970-1980 entre Portet-sur-Garonne et Martres-Tolosane : ce tronçon sera intégré dans l'autoroute A64 lorsque celle-ci sera créée, ce qui explique que cette section de l'A64 ne soit pas concédée. Les tronçons subsistants de la RN 117 sont déclassés en 2006 en RD 817. |
Route nationale 124 | Autoroute A624 à Saint-Martin-du-Touch, vers Toulouse (initialement : Toulouse) |
Colomiers, Pibrac | Route nationale 524 à Espas, vers Langon (avant 1952 : route nationale 10 à Tartas, vers Dax, et de 1952 à 2006 : route nationale 10 puis autoroute A63 à Saint-Geours-de-Maremne, vers Bayonne) |
Entièrement aménagée en voie rapide à 2x2 voies dans le département. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Toulouse Métropole doivent reprendre la gestion de cette route au . L'extrémité orientale de la RN 124 a été absorbée par l'autoroute A624 lors de la création de celle-ci. |
Route nationale 125 | Autoroute A645 à Montréjeau, vers Toulouse (initialement : route nationale 20 à Portet-sur-Garonne, près de Toulouse) |
Saint-Béat (initialement : Portet-sur-Garonne, Muret, Noé, Carbonne, Cazères, Martres-Tolosane, Saint-Martory, Saint-Gaudens, Montréjeau, Bagnères-de-Luchon) |
Frontière espagnole vers Vielha (initialement : L'Hospice de France, dans la commune de Bagnères-de-Luchon) |
Le tronçon de Portet-sur-Garonne à Montréjeau a été repris par la RN 117 en 1972, tandis que l'extrémité sud de la RN 125 était modifiée : l'ancien tronçon terminal d'Esténos à L'Hospice de France a été déclassé en RD 125 et la RN 125 a repris l'ancienne RN 618C vers l'Espagne. Le tracé de la RN 125 a de nouveau été modifié en 2006, ce qui explique qu'il ne reste aujourd'hui presque rien de la RN 125 d'origine. La Région Occitanie doit reprendre la gestion de cette route au . |
Route nationale 125A | Route nationale 125 à Labroquère | Granges de Crouhens (commune de Ferrère) | Déclassée dans les années 1970 en RD 925. | |
Route nationale 125B | Route nationale 125A à Mauléon-Barousse | Route nationale 125 à Saléchan | Déclassée dans les années 1970 en RD 924. | |
Route nationale 126 | Route départementale 20 (Haute-Garonne) à la limite des départements de la Haute-Garonne et du Tarn à Teulat, vers l'A680 et Toulouse (initialement : Toulouse) |
(initialement : Drémil-Lafage) | Route nationale 112 à Castres | Créée dans les années 1970 sous ce nom à partir de tronçons des anciennes RN 621 et 622. À l'ouest de Maurens-Scopont, elle est déclassée en 2006 en RD 826, l'itinéraire de Toulouse à Castres devant désormais passer par l'autoroute 680 ; l'ancienne RD 42 est alors classée route nationale dans le Tarn, mais bizarrement, la RD 20 de la Haute-Garonne n'a jamais été classée dans le réseau routier national, ce qui créé une discontinuité dans l'itinéraire national Toulouse-Castres. La RN 126 doit être remplacée dès 2025 par l'autoroute A69. |
Route nationale 127 | Route nationale 117 à Saint-Martory | Route nationale 117 à Saint-Martory | Nom brièvement porté par la déviation de Saint-Martory, intégrée depuis à l'autoroute A64. | |
Route nationale 224 | Route nationale 124 à L'Isle-Jourdain, vers Auch | Lévignac, Mondonville | Usine Airbus de Beauzelle, près de Toulouse | Créée dans les années 2000, la RN 224 constitue une partie de l'itinéraire à grand gabarit créé au début des années 2000 pour la circulation des pièces de l'Airbus A380. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Toulouse Métropole doivent reprendre la gestion de cette route au . |
Route nationale 264 | Autoroute A64 à Portet-sur-Garonne près de Toulouse | Route nationale 20 à Pinsaguel, vers Auterive | Courte route de dégagement de l'agglomération toulousaine, déclassée en 2006 en RD 820. | |
Route nationale 542 | Route nationale 224 à Sainte-Livrade | Route nationale 224 à Lasserre-Pradère | Courte alternative à la RN 224, qui présente la particularité unique d'être en partie interdite aux véhicules à moteur (sauf ceux de l'itinéraire à grand gabarit). | |
Route nationale 564 | Autoroute A64 à Toulouse | Route nationale 20 à Toulouse | Brève numérotation d'une courte route nationale dans l'agglomération de Toulouse. | |
Route nationale 618 | Saint-Jean-de-Luz | Bagnères-de-Luchon, Portet-d'Aspet | Argelès-sur-Mer | « Route des Pyrénées » créée dans les années 1930. Elle possédait plusieurs troncs communs avec d'autres routes nationales. Déclassée dans les années 1970 en RD 618. |
Route nationale 618C | Route nationale 125 à Chaum, vers Montréjeau | Saint-Béat | Frontière espagnole vers Vielha | Tronçon repris par la RN 125 dans les années 1970. |
Route nationale 621 | Toulouse | Drémil-Lafage | Mazamet | Renommée RN 126 dans le département dans les années 1970, puis finalement déclassée en 2006 en RD 826. |
Route nationale 622 | Route nationale 117 (auj. autoroute A64) à Capens, entre Toulouse et Saint-Gaudens | Saint-Sulpice-sur-Lèze, Auterive, Nailloux, Villefranche-de-Lauragais, Revel | Route nationale 608 à Hérépian, près de Bédarieux, vers Montpellier | Déclassée dans les années 1970 en RD 622. |
Route nationale 624 | Route nationale 622 à Lemmarse (commune de Revel), vers Revel | Route nationale 20 au Vernet, vers Pamiers | Déclassée dans les années 1970 en RD 624. | |
Route nationale 625 | Route nationale 622 à Gardouch, près de Villefranche-de-Lauragais, vers Toulouse | Route nationale 620 à Laroque-d'Olmes, vers Lavelanet | Déclassée dans les années 1970 en RD 625. | |
Route nationale 626 | Mimizan-Plage | Carbonne | Route nationale 620 à Ajac, vers Limoux | Déclassée dans les années 1970 en RD 626. |
Route nationale 627 | Saint-Girons | Montesquieu-Volvestre | Route nationale 117 (auj. A64) à Carbonne, vers Toulouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 627. |
Route nationale 628 | Route nationale 627 à Montesquieu-Volvestre, vers Carbonne | Route nationale 20 à Saint-Jean-de-Verges, vers Foix | Déclassée dans les années 1970 en RD 628 et RD 119. | |
Route nationale 629 | Revel | Route nationale 113 à Pezens, vers Carcassonne | Déclassée dans les années 1970 en RD 629. | |
Route nationale 630 | Montauban | Villemur-sur-Tarn, Bessières | Route nationale 112 à Lavaur, vers Castres | Déclassée dans les années 1970 en RD 630. |
Route nationale 632 | Tarbes | Boulogne-sur-Gesse, Saint-Lys, Plaisance-du-Touch | Toulouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 632. |
Route nationale 633 | Boulogne-sur-Gesse | Route nationale 117 à Ausson, près de Montréjeau | Déclassée dans les années 1970 en RD 633. | |
Route nationale 635 | Boulogne-sur-Gesse | Aurignac | Route nationale 117 à Boussens, près de Martres-Tolosane | Déclassée dans les années 1970 en RD 635. |
Route nationale 638 | Bagnères-de-Bigorre | Route nationale 117 à Montréjeau, vers Toulouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 638. | |
Route nationale 2621 | Autoroute A621 et route métropolitaine 902 (Voie lactée) à Blagnac | Rond-point de l'Envol à Blagnac, à l'entrée de l'aéroport de Toulouse-Blagnac | Ancien tronçon de quelques centaines de mètres de l'autoroute A621, déclassé du réseau autoroutier en 2019. |
Transport collectif de voyageurs
modifierLa Haute-Garonne est desservie par le réseau régional de transport routier liO, qui exploite 55 lignes régulières dans le département. Une grande partie de ces lignes ont pour origine ou destination la gare routière de Toulouse.
Covoiturage et autopartage
modifierLe réseau d'autopartage Citiz est présent à Toulouse et Ramonville-Saint-Agne.
Transport ferroviaire
modifierHistorique
modifierLa première ligne de chemin de fer du département, et qui restera jusqu'à nos jours son principal axe ferroviaire, est la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, ouverte en 1856-1857. Sur cet axe, Toulouse s'impose comme un nœud ferroviaire d'importance, avec un important triage. Le réseau d’intérêt général a principalement été développé dans le département par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi). À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général, organisé en étoile autour de la gare de Toulouse-Matabiau, permettait notamment d'atteindre Auterive, Baziège, Bessières, Carbonne, Castelnau-d'Estrétefonds, Cazères, Colomiers, Luchon, Martres-Tolosane, Montastruc-la-Conseillère, Montréjeau, Muret, Saint-Gaudens, Salies-du-Salat, Venerque, Villefranche-de-Lauragais et Villemur.
La Haute-Garonne a également été desservie entre 1900 et 1949 par le réseau de chemins de fer d’intérêt local de la Compagnie des chemins de fer du Sud-Ouest, qui reliait notamment Toulouse à Boulogne-sur-Gesse, Cadours, Lévignac, Le Mas-d'Azil, Maurens-Scopont, Revel, Sainte-Foy-de-Peyrolières et Villemur-sur-Tarn, ainsi que Carbonne au Mas-d'Azil et Saint-Gaudens à Aspet. Les Voies ferrées départementales du Midi relièrent brièvement (1930-1939) Castres à Toulouse et Revel. Dans les Pyrénées, deux courtes lignes relièrent jusqu'aux années 1950 Marignac au Pont-du-Roy et jusqu'aux années 1960 Luchon à Superbagnères.
Dès les années 1910 apparaît sur les lignes pyrénéennes la traction électrique sur le réseau d'intérêt général, dont le Midi est un précurseur. Mais c'est surtout dans les années 1930 que la caténaire va se déployer. En 1943, la ligne Paris-Toulouse devient la seconde grande radiale entièrement électrifiée en France, après Paris-Bordeaux cinq ans plus tôt, et en 1967, le Capitole est le premier train à circuler à la vitesse commerciale de 200 km/h en France, reliant Paris à Toulouse en six heures. Toutefois, dans le même temps, des lignes secondaires ferment dans la Haute-Garonne comme ailleurs en France.
Depuis 1990, ce n'est plus par l'itinéraire historique via Limoges que se font les trajets les plus rapides de Paris à Toulouse, mais par la LGV Atlantique et Bordeaux. L'ouverture de la LGV Sud Europe Atlantique en 2017 permet à Toulouse de n'être plus qu'à un peu plus de quatre heures de la capitale en TGV inOui ou Ouigo.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Situation actuelle
modifierLa principale gare de voyageurs est la gare de Toulouse-Matabiau, avec presque dix millions de voyageurs en 2019[3]. Elle est desservie par des trains TER Occitanie (liO) la reliant à de nombreuses gares de la région, des trains Intercités reliant Bordeaux à Marseille ou Toulouse à la côte basque, des Intercités et Intercités de nuit vers Paris-Austerlitz, des TGV inOui et Ouigo vers Paris-Montparnasse, et des TGV inOui vers Lyon. Les autres gares possédant un trafic important, comme Saint-Agne et Muret, sont pour la plupart situées dans l'agglomération toulousaine et desservies principalement par des TER périurbains.
Le réseau ferroviaire de la Haute-Garonne est organisé en étoile autour de Toulouse. Le principal axe est la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, à double voie électrifiée : c'est cette ligne qui accueille le trafic le plus varié, composé de trains de grandes lignes, de TER et de trains de fret. La ligne de Toulouse à Bayonne et la ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière) sont également électrifiées, mais seule la première est à double voie. La ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac (tronc commun des lignes vers le Tarn) et la ligne de Saint-Agne à Auch sont des voies uniques non-électrifiées, bien que certains tronçons de ces deux lignes aient été mis à double voie devant l'augmentation récente du trafic périurbain.
Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Trois voies de l'extrémité sud du triage de Saint-Jory à Toulouse-Matabiau. |
Ligne de Toulouse à Bayonne | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière) | Voie unique électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac | Ligne non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Double voie de Saint-Sulpice à Gémil et de Rouffiac-Tolosan à Toulouse, voie unique de Gémil à Rouffiac-Tolosan. |
Ligne de Saint-Agne à Auch | Ligne non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Double voie de Saint-Agne à la bifurcation d'Empalot, des Arènes au TOEC et de Saint-Martin-du-Touch à Colomiers, voie unique ailleurs. |
Ligne de Montréjeau - Gourdan-Polignan à Luchon | Trafic suspendu depuis 2014. Une réouverture est envisagée par la région Occitanie. |
Ligne de Castelnaudary à Rodez | Ligne fermée et en partie déclassée dans le département. |
Ligne de Montauban-Ville-Bourbon à La Crémade | Ligne déclassée dans le département. |
Ligne de Boussens à Saint-Girons | Ligne entièrement déclassée. |
Projets
modifierLe Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) prévoit d'accélérer les relations entre Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, avec, notamment, la création d'une LGV Bordeaux-Toulouse et le désengorgement des voies au nord de Toulouse.
Plusieurs projets concernent le développement des services périurbains autour de Toulouse : le principal concerne la création d'un RER nord de Toulouse, de Toulouse-Matabiau à Castelnau-d'Estrétefonds, qui profiterait des aménagements réalisés dans le cadre du GPSO.
La Région Occitanie envisage la réouverture de la ligne de Montréjeau - Gourdan-Polignan à Luchon.
Transport fluvial
modifierLe canal latéral à la Garonne (vers Bordeaux) et le canal du Midi (vers Sète) se rejoignent à Toulouse : ensemble, ils forment l'un des plus anciens axes navigables de France, reliant l'Atlantique à la Méditerranée depuis le XVIIe siècle. Toutefois, le canal latéral à la Garonne, au gabarit Freycinet (classe I CEMT[4]), et surtout le canal du Midi (classe 0[4]), possèdent un gabarit trop réduit pour la plupart des navires modernes et sont donc aujourd'hui presque exclusivement exploités pour le tourisme fluvial. Le canal du Midi, classé au Patrimoine mondial, constitue une attraction touristique de première importance, et ses berges, écluses, pont-canaux et ports font l'objet d'une valorisation croissante.
Toulouse possède plusieurs ports sur ces deux voies d'eau : le Port de l'Embouchure, le Port de la Daurade, le Port Saint-Sauveur et le Port Viguerie.
Transport aérien
modifierLe transport aérien possède une grande importance dans l'histoire et l'économie de l'agglomération toulousaine. C'est dans la périphérie de Toulouse qu'est créée en 1927 l'Aéropostale, qu'est conçu dans les années 1960 le Concorde et que décolle en 2005 le premier Airbus A380. Le plus important constructeur d'avions de ligne au monde, Airbus, a son siège à Blagnac, et Airbus Toulouse est le premier site industriel de France[5].
L'aéroport de Toulouse-Blagnac est le sixième aéroport de France par la fréquentation, avec près de 10 millions de passagers en 2019. Il est relié à plus d'une centaine de destinations françaises, européennes, méditerranéennes et même long-courrier. Les principales compagnies qui y sont implantées sont Air France, easyJet, Ryanair et Volotea.
L'aéroport de Toulouse Francazal est essentiellement destiné à l'aviation d'affaires et militaire. Le département compte en outre plusieurs aérodromes destinés principalement à l'aviation légère de tourisme et de loisirs : Bagnères-de-Luchon, Cazères - Palaminy, Montagne Noire, Muret - Lherm, Revel - Montgey, Sabonnères, Saint-Gaudens - Montréjeau et Toulouse - Bourg-Saint-Bernard
Transports en commun urbains et périurbains
modifierLe Syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération toulousaine, qui regroupe 108 communes dont la totalité de celles membres de Toulouse Métropole, est la seule autorité organisatrice de la mobilité du département[6]. Elle organise des services de transport dans son vaste ressort territorial. Les transports en commun de Toulouse, qui sont principalement opérés par Tisséo, sont notamment composés :
- de deux lignes de métro, et une troisième en projet ;
- d'une ligne de train urbain coorganisée avec la région Occitanie ;
- de deux lignes de tramway ;
- d'une ligne de téléphérique urbain (Téléo) ;
- d'une dizaine de lignes de bus à haut niveau de service (Linéo)
- d'environ 150 lignes d'autobus classiques.
L'ancien tramway de Toulouse, à traction d'abord hippomobile puis électrique, a circulé de 1862 à 1957 dans la Ville Rose. Il a compté jusqu'à 25 lignes urbaines et périurbaines.
Modes actifs
modifierLe département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Le système de vélos en libre-service VélôToulouse dessert la commune de Toulouse avec 283 stations et 2600 vélos.
Notes et références
modifier- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Ministère de la Transition écologique, « Trafic moyen journalier annuel sur le réseau routier national en 2019 », sur data.gouv.fr (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du bassin Sud-Ouest », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Mathilde Golla, « Airbus Toulouse devient le premier site industriel de France », sur le site du Figaro, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).