Transports en Alsace
Les transports en Alsace sont bien développés. Eu égard toutefois à la densité de la population, plusieurs projets d'aménagements concernent les voies rapides (rocades, contournements, autoroutes), tout comme les lignes de chemin de fer.
Autoroutes | 300 km[1] | A4 A35 A36 A352 A355 |
---|---|---|
Routes nationales | 88[N 1] km[1] | N 83 N 159 |
R.D. et V.C. | 16 279 km[1] | |
Autocars interurbains | Fluo Grand Est |
Principales gares de voyageurs | Strasbourg-Ville, Mulhouse-Ville, Colmar, Sélestat, Haguenau, Molsheim, Saint-Louis, Saverne |
---|---|
Services voyageurs | TER Grand Est, TTMVT, TGV inOui, Ouigo, TGV Lyria, Intercity-Express, Nightjet, Ortenau-S-Bahn, DB Regio |
Principaux ports | Strasbourg, Mulhouse-Rhin, Colmar-Neuf-Brisach |
---|
Aéroports | Bâle-Mulhouse-Fribourg, Strasbourg-Entzheim, Colmar - Houssen |
---|
Réseaux de transport en commun | CTS (Strasbourg), Soléa (Mulhouse), Trace (Colmar), Distribus (Saint-Louis), Ritmo (Haguenau), TIS (Sélestat), Pass'O (Obernai) |
---|
Géographie
modifierAu cœur de l'Europe, l'Alsace s'étend sur environ 190 km de long et sur 50 km de large. Flanquée des Vosges à l'ouest, elle est bordée par le Rhin à l'est. Elle est limitée au nord par la Lauter et au sud par la Suisse.
La traversée des Vosges s'effectue par la trouée de Belfort au sud et le col de Saverne au nord. Plusieurs routes secondaires empruntent également les cols vosgiens. Le tunnel routier Maurice-Lemaire, ancien tunnel ferroviaire, relie Sainte-Marie-aux-Mines à Lusse en Lorraine.
L'autoroute A35 française et l'autoroute A5 allemande sont parallèles, et ne se rejoignent qu'à Bâle. Une liaison autoroutière entre elles existe au droit de Mulhouse ; à Strasbourg, la traversée de la ville est nécessaire pour accéder au pont de l'Europe. Le pont Pierre-Pflimlin au sud de l’agglomération permet également de rejoindre l’Allemagne. Les autres liaisons routières entre l'Alsace et le Bade-Wurtemberg empruntent des axes secondaires.
De façon similaire, les lignes ferroviaires Strasbourg-Bâle et Mannheim-Bâle sont parallèles. La reconstruction du pont ferroviaire de Kehl permet le passage des TGV à vitesse rapide entre les deux lignes. En 2006, la ligne de Mulhouse-Ville à Chalampé permettant de relier le Bade-Wurtemberg est rouverte au trafic voyageurs.
Au nord de Strasbourg, les transports en commun transfrontaliers sont quasi inexistants. La ligne ferroviaire Strasbourg-Lauterbourg ne bénéficie pas d'une desserte régulière[2], en dépit de son potentiel[3].
L'Alsace est située entre l'autoroute ferroviaire Luxembourg - Perpignan[4], et l'axe Francfort-sur-le-Main - Bâle - Italie. La Suisse pourrait cofinancer la mise au standard européen de la ligne Strasbourg-Lauterbourg-Wörth, pour mieux l'intégrer au grand itinéraire de fret Rhin-Alpes (Rotterdam-Gênes)[5],[6].
Situation administrative
modifierL'ensemble du territoire est couvert par des autorités organisatrices de la mobilité (AOM), liberté étant laissée aux communautés de communes de s'emparer de cette compétence, ou non. Dans ce dernier cas, conformément à la loi d'orientation des mobilités, la région Grand Est, « cheffe de file » de la mobilité, assume la compétence sur le territoire concerné[7].
Le , la collectivité européenne d'Alsace reprend la gestion des routes départementales du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, mais aussi les routes nationales et autoroutes non concédées sur son territoire comme l’A35 et l’A36[8] (ce qui exclut les autoroutes payantes A4 et A355).
L’Eurométropole de Strasbourg assume la responsabilité de son réseau routier[9], y compris l'autoroute A35 dans sa traversée de l’agglomération[10] (qui prend le nom de M35[11]). La métropole de Strasbourg et la communauté d'agglomération de Mulhouse bénéficient du label Service express régional métropolitain (SERM)[12]. À Strasbourg, il s'agit du Réseau express métropolitain européen (REME).
Panorama
modifierLe plan climat-air-énergie territorial élaboré par l'ancienne région d'Alsace prévoyait déjà la diminution des distances parcourues et le recours accru à l'intermodalité[14], autant d'éléments qui participent du transport durable. Le SRADDET du Grand Est reprend cet objectif de développement de l'intermodalité, en « [favorisant] le rabattement vers les transports en commun [...], ainsi [qu'en permettant] l’accès rapide aux centres-villes pour les transports interurbains [...] »[15]. L'urbanisme, en préservant la vitalité commerciale des centres-villes, et en limitant la concurrence des zones commerciales périphérique, a un rôle important à jouer[16].
Le site internet Fluo Grand Est[17] encourage l'utilisation des transports collectifs dans toute l'Alsace, aidé en cela par le maillage fin du réseau ferroviaire et d'autocars, ainsi que les réseaux de tramway de Strasbourg et de Mulhouse. L'autopartage se développe dans les grandes villes, grâce à la bonne implantation de Citiz. Cet opérateur entend développer l'intermodalité dans les gares[18],[19].
Dans le but d'économiser les ressources, les infrastructures routières ont de plus en plus souvent recours aux mâchefers issus des usines d'incinération. C'est ainsi que le contournement ouest et nord de Haguenau, ainsi que ses aménagements, ont utilisé des mâchefers à hauteur de 67 000 tonnes, en provenance de Colmar. Les eaux qui percolent à travers le mâchefer, appelées lixiviat, font l'objet d'une surveillance particulière[20].
Qualité de l'air
modifierVolume de transport
modifierDans le Bas-Rhin, l'Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS) recense un volume de transport interne au département d'environ 18 millions de voyageurs-kilomètres quotidiens tant en 2009 qu'en 2019[21]. Entre 2009 et 2019, la part modale de la voiture y diminue, aussi bien en matière de déplacements[22] que de voyageurs-kilomètres[23]. Les trajets en voitures supérieurs à 4 km ne sont certes pas majoritaires, mais il génèrent plus du quart des voyageurs-kilomètres[24].
Fragmentation
modifierEn sus d'un taux d'artificialisation élevé, proche de 10 %, l'Alsace est également un territoire qui se caractérise par l'une des plus rapides diminutions de ses terres agricoles[25]. Les transports entraînent une fragmentation écopaysagère.
Impact énergétique et climatique
modifierÉnergie et effet de serre étant intimement liés, ATMO Grand Est tient à jour les statistiques énergétiques et climatiques de la Collectivité européenne d'Alsace pour l'année 2021. Ces statistiques sont également disponibles à l'échelle de tous les établissements publics de coopération intercommunale, qu'il s'agisse de ceux du Bas-Rhin ou du Haut-Rhin.
- | Transports routiers | Autres transports[N 2] |
---|---|---|
Carburant (TWh) | 13,18 | 0,38 |
Électricité (TWh) | 0,02 | 0,16 |
Gaz à effet de serre (ktéqCO2) | 3 301 | 64 |
À l'échelle infra-régionale alsacienne, 40 % du réseau ferroviaire, représentant 313 kilomètres, est électrifié. Il s'agit des lignes Strasbourg - Mommenheim -Saverne - Metz/Nancy, Strasbourg - Mulhouse - Bâle, Strasbourg - Offenbourg (D), Mulhouse - Müllheim et Mulhouse - Thann[27]. Les trains sont mus par une électricité à faible empreinte en carbone[28]. La part de l'électricité dans les transports routiers, qui est actuellement quasi inexistante, est appelée à croître en raison du développement des voitures électriques.
Transport routier
modifierLe transport, qu'il s'agisse de celui des personnes ou des marchandises, s'effectue principalement sur l'autoroute gratuite A35 assurant la liaison nord-sud, de Lauterbourg à Saint-Louis/Bâle (Suisse) en passant par Strasbourg, Colmar et Mulhouse avec une courte portion en nationale (N83) 2 × 2 voies, dont la prolongation autoroutière est à l'étude.
L'axe A4 (en direction de Paris), dense, (à péage à 20 km au nord-ouest de Strasbourg), commence à atteindre un point de saturation de même que l'axe A36 en direction de Paris-Lyon, à péage dès Burnhaupt-le-Bas (10 km à l'ouest de Mulhouse), gratuit jusqu'en Allemagne.
L'identifiant territorial de la Collectivité européenne d'Alsace est officiellement autorisé sur les plaques d'immatriculation[29].
Du fait de la conception des autoroutes - comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations - qui prévalait dans les années 1970 et 1980, les villes de Strasbourg et de Mulhouse voient leurs agglomérations traversées par des voies autoroutières portées aujourd'hui à 2 fois 3 voies, et ce, à moins d'un kilomètre du centre-ville pour Strasbourg et d'1,5 km pour Mulhouse. Il en résulte de fortes nuisances : principale source de pollution et saturation du trafic, notamment à Strasbourg où le trafic de l'autoroute A35 (170 000 véhicules par jour en 2002) est l'un des plus importants de France. La traversée urbaine de l'A36 à Mulhouse provoque également des perturbations régulières de trafic, temporairement apaisées par sa transformation en 2 fois trois voies.
La création de plates-formes logistiques de commerce en ligne est évoquée à Dambach-la-Ville, pour être finalement abandonnée[30]. En revanche, la construction d'un entrepôt géant à Ensisheim est validée le 3 décembre 2020[31].
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies en Alsace | Fin | Remarques |
---|---|---|---|---|
Autoroute A4 | Paris-Porte de Bercy | Sarre-Union, Saverne, Hochfelden, Brumath | Route métropolitaine 35 à Reichstett (originellement : Strasbourg) |
Autoroute à 2x2 voies, concédée et payante jusqu'à l'échangeur de l'A340 (près de Brumath), gratuite au-delà. La section terminale entre Reichstett et Strasbourg-centre, a été déclassée en 2021 en route métropolitaine 35. |
Autoroute A35 | Frontière allemande vers Landau | Lauterbourg, Seltz, Rœschwoog, Gambsheim, Hœrdt, Strasbourg, Geispolsheim, Obernai, Barr, Sélestat, Colmar, Ensisheim, Mulhouse, Saint-Louis | Frontière suisse vers Bâle | Autoroute non-concédée et gratuite à 2x2 voies. L'autoroute s'interrompt deux fois : une première au niveau de l'Eurométropole de Strasbourg, qui a récupéré en 2021 la gestion de l'ancienne autoroute sous le nom de route métropolitaine 35 (cette section était en partie à 2x3 ou 2x4 voies), et entre Guémar et Houssen (section qui porte le nom de route nationale 83 et n'a jamais été classée comme autoroute). |
Autoroute A36 | Autoroute A6 à Beaune | Burnhaupt-le-Haut, Mulhouse, Ottmarsheim | Frontière allemande vers Fribourg-en-Brisgau | Autoroute :
|
Autoroute A340 | Autoroute A4 à Bernolsheim (près de Brumath) | Route nationale 340 (originellement) puis route départementale 1340 à Bernolsheim, en direction de Haguenau | Courte autoroute qui, avec la voie rapide RN 340 (déclassée en RD 1340), reliait l'A4 à Haguenau. Finalement déclassée à son tour en 2021 en RD 1340. | |
Autoroute A350 | Autoroute A35 à Strasbourg | Schiltigheim | Courte autoroute urbaine, gratuite et à 2x2 voies, déclassée en 2015 en RN2350 puis en 2021 en RM2350. | |
Autoroute A351 | Route métropolitaine 35 (ex-A4/A35) à Strasbourg | Route départementale 1004 (ex-RN 4) à Wolfisheim | Autoroute urbaine, gratuite et à 2x2 voies, déclassée en 2021 en RM351. | |
Autoroute A352 | Autoroute A35 à Duppigheim | Molsheim | Route départementale 1420 (ex-RN 420) à Dorlisheim (près de Molsheim) | Autoroute non-concédée et gratuite à 2x2 voies. |
Autoroute A355 | Autoroutes A4 et A35 à Vendenheim (au nord de Strasbourg) | Ittenheim | Autoutes A35 et A352 à Duttlenheim (au sud-ouest de Strasbourg) | Grand contournement ouest de Strasbourg. Autoroute concédée et payante à 2x2 voies, mise en service en 2021. |
Route nationale 4 | Paris-Porte de Bercy | Saverne, Wasselonne, Ittenheim, Strasbourg | Frontière allemande à Strasbourg vers Kehl | Déclassée en 2006 en RD 1004 dans le département (la RN 4 reste classée dans le réseau routier national dans d'autres départements). |
Route nationale 19 | Paris-Quai d'Ivry | Dannemarie, Altkirch, Saint-Louis | Frontière allemande vers Bâle | Déclassée dans les années 1970 en RD 419 dans le département (la RN 19 reste classée dans le réseau routier national dans d'autres départements). |
Route nationale 59 | Route nationale 4 à Moncel-lès-Lunéville (originellement : Lunéville) |
Sainte-Marie-aux-Mines, Lièpvre | Sélestat | Déclassée en 2021 en RD 1059 dans le département (reste classée dans les départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges). Le tracé doublé par la RN 159 (tunnel Maurice-Lemaire) avait déjà été déclassé en 2006 en RD 459. |
Route nationale 61 | Route nationale 4 à Phalsbourg | Drulingen, Sarre-Union | Frontière allemande vers Sarrebruck | Déclassée en 2006 en RD 1061 dans le département (une partie de la route n'a pas été déclassée en Moselle). |
Route nationale 62 | Haguenau | Mertzwiller, Reichshoffen, Niederbronn-les-Bains | De 1824 à 1972 : frontière allemande vers Deux-Ponts De 1972 à 2006 : Sarreguemines |
Déclassée en 2006 en RD 1062, sauf la partie urbaine dans Haguenau (déclassée en 2021 ?). |
Route nationale 63 | Haguenau | Soultz-sous-Forêts, Wissembourg | Frontière allemande vers Landau | Déclassée progressivement entre les années 1970 et 2000 en RD 263, puis en RD 264 lorsqu'un nouvel itinéraire évitant les agglomérations a été construit entre Haguenau et Wissembourg. Le nom de RN 63 a été progressivement repris par la rocade de Haguenau et la route reliant celle-ci à l'A35 à Rountzenheim (initialement nommée RN 419), avant que celle-ci ne soit déclassée à son tour en RD 1063. |
Route nationale 66 | Jusqu'en 1972 : Bar-le-Duc Après 1972 : route nationale 57 à Saint-Nabord (près de Remiremont) |
Saint-Amarin, Thann, Cernay, Mulhouse, Sierentz, Saint-Louis | Originellement : frontière suisse vers Bâle Jusqu'en 2021 : Lutterbach près de Mulhouse |
Les tronçons situés entre l'A36 (Lutterbach) et la frontière suisse ont été progressivement déclassés entre les années 1970 et 2006 en RD 66 et RD 201. Le tronçon restant dans le département (entre le col de Bussang et Lutterbach) a été déclassé en 2021 en RD 1066. |
Route nationale 68 | Route nationale 66 à La Chaussée (communes de Saint-Louis et Bartenheim) | Kembs, Ottmarsheim, Fessenheim, Neuf-Brisach, Marckolsheim, Boofzheim, Plobsheim, Strasbourg, Gambsheim, Drusenheim, Rœschwoog, Seltz, Lauterbourg | Frontière allemande vers Landau | Déclassée dans les années 1970 en RD 468, sauf entre Illkirch-Graffenstaden et Strasbourg où elle fut renommée RN 83. |
Route nationale 69 | Huningue | Saint-Louis | Frontière suisse vers Allschwil | Courte route nationale déclassée dans les années 1970 en RD 469. |
Route nationale 73 | Moulins | Ferrette | Route nationale 19 à Hésingue (près de Saint-Louis) | L'une des seules routes nationales qui traversait un pays étranger (la Suisse au niveau de Porrentruy). Déclassée dans les années 1970 en RD 473. |
Route nationale 83 | Autoroute A35 à Guémar (au sud de Sélestat) (originellement : Strasbourg) |
(originellement : Strasbourg, Erstein, Benfeld, Sélestat, Colmar, RouffachIssenheim, Cernay, Burnhaupt-le-Haut) | Autoroute A35 à Houssen (au nord de Colmar) (originellement : Lyon) |
La RN 83 est aujourd'hui une courte route, à 2x2 voies mais sans statut autoroutier, qui assure la continuité entre les tronçons nord et sud de l'A35. Le reste de la RN 83 a été déclassé en 2006 en RD 83 dans le Haut-Rhin et RD 1083 dans le Bas-Rhin. |
Route nationale 159 | Route nationale 59 à Raves | Route départementale 1059 (ex-route nationale 59) à Sainte-Marie-aux-Mines | Déviation de la RN 59 par le tunnel Maurice-Lemaire évitant le col de Sainte-Marie. Maintenue dans le réseau routier national après 2021 ? | |
Route nationale 266 | Route nationale 19 à Saint-Louis | Frontière suisse vers Bâle, par Bourgfelden | Courte route nationale constituée à partir de segments non-déclassés d'anciennes RN, finalement déclassée en 2006 en RD 469 et RD 419. | |
Route nationale 340 | Autoroute A340 à Bernolsheim | Haguenau | Voie rapide à 2x2 voies prolongeant l'A340 jusqu'à Haguenau, déclassée en 2006 en RD 1340. | |
Route nationale 353 | Autoroute A35 à Geispolsheim | Eschau | Frontière allemande vers Offenbourg, au pont Pierre-Pflimlin | Rocade sud de Strasbourg, déclassée en RM 353 (en 2021 ?). |
Route nationale 392 | Strasbourg | Duppigheim, Mutzig (près de Molsheim), Schirmeck | Ogéviller | Déclassée dans les années 1970 en RD 392 ; en grande partie doublée par l'A352 et la RD 1420 (ex-RN 420). |
Route nationale 393 | Col du Donon | Blâmont | Déclassée dans les années 1970 en RD 993. | |
Route nationale 404 | Autoroute A4 à Saint-Jean-Saverne | Saverne | Route nationale 4 Otterswiller (près de Saverne) | Contournement de Saverne et bretelle d'accès à l'A4, déclassée en 2006 en RD 1404. |
Route nationale 415 | Saint-Dié-des-Vosges | Lapoutroie, Kaysersberg, Colmar, Neuf-Brisach | Frontière allemande vers Fribourg-en-Brisgau | Déclassée en 2006 en RD 415. |
Route nationale 416 | Sainte-Marie-aux-Mines | Ribeauvillé | Route nationale 83 à Ostheim | Déclassée dans les années 1970 en RD 416. |
Route nationale 417 | Chaumont | Munster, Wintzenheim | Colmar | Déclassée dans les années 1970 en RD 417. |
Route nationale 419 | Sarreguemines | Diemeringen, Ingwiller, Pfaffenhoffen, Haguenau, Soufflenheim, Rœschwoog | le Rhin à Fort-Louis | Déclassée en 1972 en RD 919, RD 463, RD 468 ou RD 319 selon les tronçons, sauf entre Haguenau et Rountzenheim où elle est devenue RN 63 avant que cette section ne soit déclassée à son tour en RD 1063. |
Route nationale 419A | Pfaffenhoffen | Brumath | Déclassée dans les années 1970 en RD 419. | |
Route nationale 420 | Épinal | Saales, Schirmeck, Mutzig | Autoroute A352 à Dorlisheim (près de Molsheim) | Déclassée en 2006 en RD 1420. |
Route nationale 421 | Saverne | Hochfelden | Brumath | Déclassée dans les années 1970 en RD 421. |
Route nationale 422 | Avant 1972 : route nationale 4 à Marlenheim (près de Wasselonne) Après 1972 : autoroute A352 à Entzheim |
Molsheim (avant 1972), Obernai, Barr, Sélestat, Colmar, Sainte-Croix-en-Plaine, Ensisheim | Mulhouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 422 entre Marlenheim et Goxwiller ; la RD 422 reprend alors le tronçon Entzheim - Goxwiller de la RN 425. La RN 425 est déclassée au fur et à mesure des ouvertures de l'autoroute A35 qui la double. Jusqu'aux années 2010, il subsistait un court tronçon à 2x2 voies entre Entzheim et Innenheim, mais ce tronçon a finalement été intégré à l'A35. |
Route nationale 422A | Route nationale 422 à Baldersheim | Mulhouse | Route nationale 66 à Rixheim | Contournement est de Mulhouse, déclassé dans les années 1970 en RD 201. |
Route nationale 424 | Route nationale 59BIS au col de la Chipotte | Saint-Blaise-la-Roche, Villé, Sélestat, Marckolsheim | Frontière allemande vers Fribourg-en-Brisgau | Déclassée dans les années 1970 en RD 424. |
Route nationale 425 | Route nationale 424 à Saint-Martin | Le Hohwald, Andlau, Barr, Innenheim | Route nationale 392 à Entzheim (vers Strasbourg) | Déclassée dans les années 1970 en RD 425, sauf la partie située au-delà de Barr renommée RN 422 puis remplacée par l'A35. |
Route nationale 425A | Route nationale 425 à Mittelbergheim | Route nationale 422 à Barr | Courte route permettant d'éviter Barr, déclassée dans les années 1970 en RD 62. | |
Route nationale 426 | Le Hohwald | Obernai, Erstein, Gerstheim | Frontière allemande vers Lahr | Déclassée dans les années 1970 en RD 426. |
Route nationale 430 | Col de la Schlucht | Lautenbach, Guebwiller, Soultz-Haut-Rhin, Bollwiller | Mulhouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 430. |
Route nationale 431 | Uffholtz | (le Grand Ballon) | Le Markstein | Déclassée dans les années 1970 en RD 431. |
Route nationale 432 | Mulhouse | Altkirch, Ferrette | Frontière suisse vers Delémont | Déclassée dans les années 1970 en RD 432. |
Route nationale 463 | Route nationale 83 à Médière | Seppois-le-Bas, Waldighofen | Route nationale 73 à Folgensbourg (vers Bâle) | Déclassée dans les années 1970 en RD 463. |
Route nationale 466 | Ballon d'Alsace | Masevaux, Burnhaupt-le-Haut | Altkirch | Déclassée dans les années 1970 en RD 466, sauf une brève section de raccordement entre la RN 83 et l'A36 conservée dans le réseau routier national jusqu'en 2006. |
Route nationale 466A | Aspach-le-Bas | Morschwiller-le-Bas | Mulhouse | Renommée RN 466 dans les années 1970 puis déclassée en 2006 en RD 166. |
Taxe poids-lourds
modifierL'Allemagne voisine décide d'imposer une taxe sur les poids-lourds empruntant son réseau autoroutier, la LKW-Maut. Ainsi, une partie du trafic de transit de l'autoroute A5 allemande se reporte sur le réseau alsacien, parallèle et gratuit, ce qui aggrave aujourd'hui sa saturation. L'Assemblée nationale vote en un amendement instituant également une taxe sur les poids lourds en Alsace, à l'initiative du député Yves Bur. Finalement, la taxe alsacienne sur les poids-lourds ne sera jamais appliquée, mais une taxe nationale est décidée, et votée. La contestation née en Bretagne, sous la forme du mouvement des Bonnets rouges, a finalement raison de la taxe nationale, qui n'est pas non plus appliquée. Principalement pour des raisons de qualité de l'air, Alsace Nature dépose un recours auprès du Conseil d’État. Le rapporteur public donne raison à Alsace Nature[32], aussi le parlement avalise-t-il l'abandon définitif de la taxe poids lourds[33]. Alsace Nature lance une pétition en faveur de la taxe sur les poids-lourds, et partant, de l'amélioration de la qualité de l'air, pétition qui n'aboutit pas.
Fin 2024, la collectivité européenne d'Alsace entend mettre derechef en place une taxe poids lourds; mais la colère gronde au sein de l'Union des entreprises de transport et de logistique de France[34], ainsi que chez les agriculteurs[35].Grand Contournement Ouest de Strasbourg
modifierPar décret[36], le gouvernement donne suite au projet autoroutier A355 (aussi appelé grand contournement ouest de Strasbourg) à deux fois deux voies, dont le but est de capter le trafic de transit nord-sud et de délester Strasbourg. Le tracé relie l'échangeur de Vendenheim au nord, à Innenheim au sud. Le trafic envisagé est de 41 000 véhicules par jour. Une étude du bureau d'études allemand TTK conclut à la faible diminution du trafic sur l'A35 à la hauteur de Strasbourg[37]. Les services de l’État aboutissent à la conclusion que l'A355 conduirait à un surcroît de trafic à la hauteur de l'autoroute A351, ce qui aurait un impact négatif sur le projet de transport en commun Transport en Site Propre de l'Ouest strasbourgeois[38].
C'est à la métropole de Strasbourg qu'incombe la charge de s'assurer de ce que les poids-lourds en transit empruntent bien le GCO[10].
L’A355 est mise en service le 17 décembre 2021.
Transports en commun routiers interurbains
modifierLe réseau Fluo Grand Est dessert les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Il a succédé au réseau 67 et aux lignes de Haute-Alsace.
Covoiturage et autopartage
modifierTout au sud, le Sundgau[39] et la vallée de Kaysersberg inaugurent des lignes de covoiturage[40],[41].
Transport ferroviaire
modifierL'Alsace est principalement parcourue par des trains TER Grand Est (ou TER Fluo), des TGV inOui et des Ouigo. En raison de sa situation géographique, elle accueille également des trains régionaux et grandes lignes des pays limitrophes.
Les trains roulent du côté droit sur les lignes à double voie en Alsace et en Moselle alors qu'ailleurs en France, ils roulent du côté gauche, comme en Angleterre. Cela nécessite la présence de sauts-de-mouton entre l'Alsace (et la Moselle) et le reste de la France. En revanche, les lignes construites récemment ont adopté la norme française, à l'instar de la LGV Est européenne, où les trains roulent à gauche sur la totalité du trajet.
La ligne Strasbourg-Bâle fait partie des 27 % du réseau ferré national sur lesquels se concentre 80 % du trafic voyageurs en France métropolitaine[42]. Avec la LGV Est européenne et l'extrémité est de la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville (qui prolonge la LGV Rhin-Rhône jusqu'à Mulhouse), elle forme l'armature du réseau ferroviaire alsacien.
La gare de Strasbourg-Ville est une des plus importantes gares de voyageurs hors Île-de-France, avec plus de 21 millions de voyageurs en 2019 ; les gares de Mulhouse-Ville, Colmar, Sélestat, Haguenau, Molsheim, Saint-Louis et Saverne connaissent, quant à elles, une fréquentation annuelle entre 1 et 5,3 millions de voyageurs[43].
Le , Strasbourg devient la première métropole française hors Paris dotée d'un RER métropolitain, le REME.
L'agglomération de Guebwiller, avec ses 30 000 habitants, est l'agglomération la plus peuplée du Grand Est qui ne dispose pas d'une desserte ferroviaire[44].
En matière de fret ferroviaire, l’Alsace compte deux gares de triage : Hausbergen au nord de Strasbourg et Mulhouse-Nord. La gare de Strasbourg-Port-du-Rhin est l’une des plus importantes gares de fret du Grand Est.
Ligne de Paris à Strasbourg (LGV) (LGV Est européenne) |
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (Ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville) |
Ligne électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, à double voie en Alsace jusqu'à Vendenheim puis quatre voies de Vendenheim à Strasbourg, ouverte aux trafics fret et voyageurs. |
Ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Louis | Ligne électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, à double voie (3 voies de Fegersheim à Benfeld), ouverte aux trafics fret et voyageurs, en partie apte à 220 km/h. |
Ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz en Alsace, ouverte aux trafics fret et voyageurs. |
Ligne de Strasbourg-Ville à Strasbourg-Port-du-Rhin | Électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz et à double voie, ouverte aux trafics fret et voyageurs ; prolongée par la ligne d'Appenweier à Kehl à partir du pont ferroviaire de Kehl (frontière entre la France et l'Allemagne). |
Ligne de Graffenstaden à Strasbourg-Neudorf | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, en principe destinée au seul trafic de fret. |
Ligne de Graffenstaden à Hausbergen | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, en principe destinée au seul trafic de fret. |
Raccordement de Strasbourg-Cronenbourg | En réalité un ensemble de raccordements, dont une partie déposés aujourd'hui, ceux conservés étant électrifiés en courant alternatif 25 kV 50 Hz. Il donne accès à la gare de marchandises de Strasbourg-Cronenbourg et est réservé au fret. |
Ligne de Mulhouse-Ville à Chalampé | Voie unique électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics fret et voyageurs ; prolongée en Allemagne par la ligne de Müllheim à Neuenburg. |
Ligne de Lutterbach à Rixheim | Contournement fret de Mulhouse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, principalement destiné au trafic de fret. |
Ligne de Lutterbach à Kruth | Voie unique électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz jusqu'à Thann-Saint-Jacques et non-électrifiée au-delà, ouverte aux trafics fret et voyageurs. |
Raccordement court de Mulhouse | Court raccordement à voie unique électrifié en courant alternatif 25 kV 50 Hz, permettant d'aller de Belfort vers Strasbourg sans passer par Mulhouse, mis en service en 2012. |
Ligne de Strasbourg à Lauterbourg | Double voie non-électrifiée, ouverte aux trafics fret et voyageurs. |
Ligne de Lauterbourg-Gare à Lauterbourg-Port-du-Rhin | Voie unique non-électrifiée, destinée au seul trafic de fret. |
Ligne de Vendenheim à Wissembourg | Ligne non-électrifiée (sauf quelques centaines de mètres assurant la continuité de la LGV Est européenne vers Strasbourg), à double voie de Vendenheim à Haguenau et voie unique de Haguenau à Wissembourg. |
Ligne de Haguenau à Hargarten - Falck | Voie unique (double voie entre Haguenau et Schweighouse-sur-Moder) non-électrifiée, ouverte aux trafics fret et voyageurs de Haguenau à Niederbronn-les-Bains et fermée à tout trafic entre Niederbronn-les-Bains et Sarreguemines (Moselle). |
Ligne de Mommenheim à Sarreguemines | Double voie non-électrifiée, ouverte aux trafics fret et voyageurs. |
Ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Dié | Ligne non-électrifiée, à double voie jusqu'à Rothau et voie unique au-delà, ouverte aux trafics fret et voyageurs. |
Ligne de Sélestat à Saverne |
|
Ligne de Colmar-Central à Metzeral | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics fret et voyageurs. |
Ligne de Haguenau à Rœschwoog et frontière | Voie unique non-électrifiée, en partie non-exploitée (deux sections au départ de Haguenau et Rœschwoog sont ouvertes au trafic de fret). |
Ligne de Kalhausen à Sarralbe | Voie unique non-électrifiée, ouverte au seul trafic de fret. |
Ligne de Colmar-Central à Neuf-Brisach | Voie unique non-électrifiée, ouverte au seul trafic de fret. La ligne ne franchit plus la frontière car le pont sur le Rhin , détruit en 1945, n'a jamais été reconstruit. |
Ligne de Neuf-Brisach à Bantzenheim |
|
Ligne de Saint-Louis à Huningue | Voie unique non-électrifiée, ouverte au seul trafic de fret. La ligne ne franchit plus la frontière depuis 1937. |
Ligne de Sélestat à Lesseux - Frapelle | Voie unique non-électrifiée sans trafic, non-exploitée, fermée ou déclassée selon les sections. |
Ligne de Berthelming à Sarreguemines | Ligne non-exploitée et en partie fermée dans sa partie alsacienne. |
Ligne de Cernay à Sewen | Voie unique non-électrifiée sans trafic commercial, en partie déclassée. Un train touristique (Train Thur Doller Alsace) circule sur une partie de la section non-déclassée. |
Ligne de Réding à Diemeringen | Voie unique non-électrifiée sans trafic sur son tronçon alsacien, en partie déclassée. |
Ligne de Steinbourg à Schweighouse-sur-Moder | Ligne non-exploitée et en partie déclassée. |
Ligne de Bollwiller à Lautenbach | Ligne non-exploitée et en partie déclassée au-delà de Guebwiller. |
Ligne de Colmar-Sud à Bollwiller | Ligne non-exploitée et en partie déclassée. |
Ligne de Waldighoffen à Saint-Louis-La Chaussée | Ligne non-exploitée et en partie déclassée. |
Ligne de Wingen-sur-Moder à Saint-Louis-lès-Bitche et frontière | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Bouxwiller à Ingwiller | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Mertzwiller à Seltz | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Sélestat à Sundhouse | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Val-de-Villé à Villé | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Walbourg à Lembach | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Wissembourg à Lauterbourg-Gare | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne d'Altkirch à Ferrette | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Dannemarie à Pfetterhouse | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Lutzelbourg à Drulingen | Ligne d'intérêt général mais à écartement métrique, entièrement déclassée. |
Historique
modifierL'Alsace a été l'une des premières régions françaises à voir apparaître le chemin de fer. En effet, la ligne de Mulhouse à Thann est ouverte dès 1839, et la grande ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Louis est mise en service en 1841.
En 1870, le chemin de fer dessert déjà une grande partie des villes alsaciennes, dont Altkirch, Barr, Cernay, Colmar, Dannemarie, Guebwiller, Haguenau, Molsheim, Mulhouse, Obernai, Reichshoffen, Sainte-Marie-aux-Mines, Saverne, Sélestat, Strasbourg, Wasselonne et Wissembourg. Après l'annexion allemande de 1871, la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine poursuit l'extension du réseau, en particulier dans le nord de l'Alsace, et établit plusieurs franchissements du Rhin. L'ensemble du nœud ferroviaire de Strasbourg est redessiné quand la gare primitive de Strasbourg, en impasse et trop petite, est remplacée en 1883 par une monumentale gare de passage.
De nombreuses lignes à écartement métrique, assimilables aux chemins de fer d’intérêt local français, sont également créées pendant la période allemande : outre le vaste réseau suburbain constitué autour de Strasbourg par la Compagnie des tramways strasbourgeois (qui s'étendait à plus de 50 km de la cathédrale Notre-Dame), les principales sont la ligne de Colmar-Sud à Bollwiller et le chemin de fer de la vallée de Kaysersberg.
Après le retour de l'Alsace-Moselle à la France, l'une des priorités est de connecter le réseau alsacien au reste du réseau français : en 1919, aucune voie ferrée ne franchit l'ancienne frontière entre Nouvel-Avricourt (sur la ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville) et Montreux-Vieux (sur la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville). Si la circulation à droite est conservée en raison des coûts qui auraient été nécessaires à l'adaptation de l'infrastructure, plusieurs nouvelles lignes sont construites. Le massif des Vosges constituant un obstacle naturel, plusieurs tunnels ont dû être creusés :
- le tunnel de Lubine, ouvert en 1928, sur la ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Dié ;
- le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, plus long tunnel ferroviaire entièrement situé sur le territoire français, inauguré en 1937 sur la ligne de Sélestat à Saint-Dié. Il fut abandonné par le chemin de fer en 1973 et transformé en tunnel routier ;
- le tunnel d'Urbès permettant de relier Mulhouse à Épinal, dont les travaux commencèrent en 1932, ne verra jamais le jour bien que 1 600 des 8 200 mètres soient terminés. Ce tunnel partiel sera utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme usine dépendant du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Après la guerre, il fut converti en réservoir d'eau potable.
Après la levée du veto des autorités militaires, l'électrification du réseau alsacien en courant alternatif 25 kV 50 Hz débute à la fin des années 1950. La deuxième moitié du XXe siècle voit comme ailleurs la fermeture de nombreuses lignes secondaires, mais aussi l'amélioration des performances des infrastructures et la création de services innovants, comme le TER 200, premier train régional circulant à 200 km/h dès 1991 entre Strasbourg et Mulhouse.
Adrien Zeller, à la tête de l'ancienne région d'Alsace, et Hubert Haenel ont contribué à développer le train[45].
Le début du XXIe siècle voit l'apparition de la grande vitesse ferroviaire en Alsace :
- la LGV Est européenne (Paris - Strasbourg) est mise en service entre Vaires-sur-Marne et Baudrecourt le et entre Baudrecourt et Vendenheim le ; un nouveau tunnel a été creusé sous les Vosges à proximité de Saverne. Cette ligne permet d'assurer des liaisons Paris - Strasbourg en 1 h 49. Elle fait partie de la magistrale européenne reliant Paris à Bratislava et a permis l'amélioration de la desserte entre la France et l'Allemagne grâce à la rénovation du pont ferroviaire de Kehl qui enjambe le Rhin à Strasbourg ;
- la LGV Rhin-Rhône est inaugurée en . Elle permet les liaisons nord-sud Marseille - Lyon - Mulhouse - Strasbourg - Francfort-sur-le-Main et ouest-est Paris - Dijon - Besançon - Mulhouse - Bâle - Zurich. Toutefois, cette ligne à grande vitesse n'atteint pas encore l'Alsace, la réalisation du tronçon entre Petit-Croix (Territoire de Belfort) et Lutterbach (près de Mulhouse) ayant été reportée.
Cartes du réseau ferroviaire en Alsace | ||||||||||||||||
| ||||||||||||||||
Cliquez sur les cartes pour les agrandir |
Projets
modifierDans le cadre de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, le gouvernement cherche à attirer les entreprises allemandes. Et dans ce cadre, un projet de transport en commun entre Colmar et Fribourg sera étudié[46]. Le président de l'association TransRhinRail a profité de la venue en Alsace du secrétaire d'État Sébastien Lecornu pour plaider en faveur de l'ouverture de la ligne ferroviaire Colmar - Fribourg[47]. Le ministre-président Winfried Kretschmann , en présence de Sébastien Lecornu, a annoncé le lancement d'une étude franco-allemande relative à la création de celle-ci[48]. La collectivité européenne d'Alsace pourrait contribuer à la réouverture des lignes transfrontalières entre Haguenau et Rastatt et entre Colmar et Vieux-Brisach[49],[50]. La réalisation d'un raccordement ferroviaire desservant l'Aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg[51] et la réouverture de la ligne de Bollwiller à Guebwiller sont évoqués de longue date.
La région Grand Est ainsi que les autorités organisatrices des transports de Rhénanie-Palatinat, conjointement avec celles de Sarre et du Bade-Wurtemberg, lancent, fin 2020, un appel d’offres commun relatif à l’exploitation de relations transfrontalières, à savoir[52] :
- Strasbourg – Haguenau – Wissembourg – Landau – Neustadt an der Weinstraße[53] ;
- Mulhouse – Müllheim ;
- Strasbourg – Offenbourg ;
- Strasbourg – Lauterbourg – Wörth – Karlsruhe Hbf[53] ;
- Strasbourg – Sarrebruck.
Dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, le train est appelé à jouer un plus grand rôle. C'est ainsi que le ministre allemand des transports, Andreas Scheuer, entend remettre sur pied de nouvelles liaisons Trans-Europ-Express, appelées « TEE 2.0 »[54]. Le train de nuit Paris – Berlin passe par Strasbourg[C 1].
Transport fluvial
modifierLa Commission centrale pour la navigation du Rhin siège à Strasbourg.
Le trafic portuaire dépasse 15 millions de tonnes, dont près des trois quarts pour le port de Strasbourg, second port fluvial français[55]. La plateforme de Lauterbourg, qui dépend du port de Strasbourg, est en cours d'extension[56]. Un projet de navette fluviale entre Dettwiller et Strasbourg est à l'étude, sous l'égide du port autonome de Strasbourg[57],[58]. Le transport de conteneurs sur un canal à petit gabarit, en l'occurrence le canal de la Marne au Rhin, constituerait une première en France.
Le projet d'élargissement du canal Rhin-Rhône, destiné à relier le Rhône (et la Méditerranée) au réseau d'Europe centrale (Rhin, Danube, mer du Nord et mer Baltique) a finalement été abandonné en 1998 pour des raisons de coût et de dégradation des paysages, notamment dans la vallée du Doubs.
Transport aérien
modifierL'Alsace compte deux aéroports internationaux :
- l'aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg, aéroport binational ;
- l'aéroport de Strasbourg Entzheim.
Un raccordement ferroviaire est prévu pour relier l'aéroport de Bâle à la ligne Strasbourg - Bâle. La mise en service de cette nouvelle ligne d'environ six kilomètres est prévue à l'horizon 2028[51],[59]. À la lumière de l'influence défavorable de la croissance du trafic aérien sur le climat, l'association de défense des riverains de l'Euroairport (ADRA) craint que ce raccordement ne soit un prétexte pour faire de Bâle un aéroport de délestage (en) de Zurich[60],[61].
En raison de la proximité des aéroports de Bâle-Mulhouse et de Karlsruhe-Baden-Baden, et de la bonne desserte de Strasbourg par les TGV, la question de l'utilité de l'aéroport de Strasbourg est posée[62],[63].
Tous les travaux d'agrandissement de l'aéroport de Bâle sont exclus du champ d'application du projet de loi sur le climat[64],[65].
Transports en commun urbains et périurbains
modifierL'Eurométropole de Strasbourg, Mulhouse Alsace Agglomération, Saint-Louis Agglomération, la communauté d'agglomération de Colmar, la communauté d'agglomération de Haguenau, la communauté de communes de Sélestat, la commune d'Obernai et la commune de Sainte-Marie-aux-Mines sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[66].
Le tramway est apparu en Alsace à la fin du XIXe siècle, d'abord à Strasbourg et à Mulhouse puis à Colmar. En 1900, la commune de Saint-Louis est desservie par le tramway de Bâle. À son apogée, le réseau interurbain de Strasbourg comptait 194 km de lignes de part et d'autre du Rhin. Mais tous ces réseaux disparurent au profit de l'automobile. Les derniers tramways de Colmar et de Mulhouse circulèrent en 1956, et Strasbourg arrêta définitivement son exploitation en 1960. Seule la commune de Leymen dans le Haut-Rhin reste desservie par la ligne 10 du tramway de Bâle sans discontinuité depuis 1910.
À la fin des années 1980, Strasbourg veut relancer ses transports en commun urbains sur rail et choisit le tramway au détriment du VAL. Avec une accessibilité intégrale pour les personnes à mobilité réduite, le nouveau tramway de Strasbourg s'inscrit à son ouverture en 1994 dans la volonté de remettre ce moyen de transport en avant. Mulhouse se dotera de son nouveau tramway en 2006 avant de mettre en service, en décembre 2010, le premier tram-train français interconnecté. Le projet de tram-train de Strasbourg fut quant à lui abandonné en 2013[67] en raison de difficultés financières. Cependant, la ligne D du tramway de Strasbourg est prolongée jusqu'à la gare de Kehl en Allemagne en 2017. La même année, le tramway de Bâle effectue son retour à Saint-Louis grâce à une extension de la ligne 3.
D'importants réseaux d'autobus parcourent également les agglomérations de Strasbourg (CTS), Mulhouse (Soléa), Colmar (Trace), Saint-Louis (Distribus) et Haguenau (Ritmo). Les réseaux TIS (Sélestat) et Pass'O (Obernai) ne comptent en revanche que deux lignes régulières chacun.
Modes actifs
modifierLe département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
L'Alsace est traversée par trois itinéraires EuroVelo, à savoir :
- l'EV5 (Via Francigena de Londres à Rome/Brindisi) ;
- l'EV6 (Véloroute des fleuves de Nantes à Budapest (H) ;
- l'EV15 (Véloroute Rhin de Andermatt (CH) à Rotterdam (NL).
Strasbourg fait partie des métropoles pionnières en matière de développement du vélo, en France[68]. Son réseau express vélo Vélostras compte 12 lignes pour un objectif de 130 km d'« autoroutes à vélo »[69]. Parmi les villes moyennes, Colmar sort du lot [70].
L'Alsace possède le premier réseau cyclable de France avec 2 000 kilomètres de bandes et pistes cyclables. Ce réseau se démarque par sa qualité, avec une signalétique forte, peu de pistes cyclables en bord de routes. Tous les chemins de halage des canaux d'Alsace (canal des houillères de la Sarre, canal de la Marne au Rhin, canal de la Bruche, canal du Rhône au Rhin) sont revêtus.[réf. souhaitée]
Il est à noter que le Bade-Wurtemberg voisin étend son réseau d'autoroutes cyclables.
Notes et références
modifierCartes
modifier- (de) « Nachtzugkarte » [« Carte des trains de nuits »] [PDF], sur Verkehrsclub Deutschland (de).
Notes
modifier- Valeur du 31 décembre 2018 soit avant le transfert de compétences à la Collectivité européenne d'Alsace.
- Remarque: les soutes internationales sont soustraites des approvisionnements en énergie d'un pays pour calculer sa consommation intérieure.
Références
modifier- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Quels enjeux et perspectives pour un espace métropolitain Strasbourg-Karlsruhe ? » [PDF], sur Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise, , p. 22.
- Ibid., p. 25.
- « Les autoroutes ferroviaires », sur Ministère de l'écologie.
- (de) « Staatsvertrag für eine linksrheinische Neat-Zulaufstrecke » [« Convention internationale pour une ligne d'accès à la NLFA sur la rive gauche du Rhin »], sur parlament.ch.
- (de) « Weiterführung der erfolgreichen Verlagerungspolitik und Gewährleistung der nationalen Versorgungssicherheit dank Ausbau des linksrheinischen Neat-Zubringers Wörth-Strassburg » [« Poursuite de la politique de report modal et garantie de la sécurité de l'approvisionnement national grâce à l'aménagement du raccordement de la NLFA entre Wörth et Strasbourg, sur la rive gauche du Rhin »], sur parlament.ch.
- « Loi du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités », sur Vie-publique.fr, .
- « Les compétences », sur Collectivité européenne d'Alsace.
- « Les compétences de l'eurométropole », sur Eurométropole de Strasbourg.
- « Strasbourg : Pourquoi ça ne roule pas avec le transfert de l'A35 le 1er janvier ? », sur 20 Minutes, .
- « M35 : bientôt une voie réservée aux transports en commun », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, .
- « Les « RER métropolitains » se concrétisent avec quinze premières annonces », sur Le Monde, .
- (en) « Mobility pyramid », sur duurzame-mobiliteit.be.
- Schéma régional Climat Air Energie Alsace : Synthèse juin 2012 [PDF], page III.
- [PDF] SRADDET du Grand Est voir page 12.
- [PDF] SRADDET du Grand Est, page 11.
- https://www.fluo.eu/ Fluo Grand Est]
- [1] sur sncf.com
- citiz en France sur citiz.coop
- Des mâchefers dans des couches de forme. sur lemoniteur.fr
- « Enquête mobilités 2019 » [PDF], sur ADEUS, p. 12.
- Ibid. p. 26
- Ibid. p. 29
- Ibid. p. 31
- Le point sur les sols V7, sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr [PDF]. Le taux d'artificialisation en Alsace est d'environ 10 %, cependant qu'entre 2000 et 2006, les terres agricoles ont diminué de 0,3 % (voir graphique en première page)
- « Collectivité européenne d'Alsace - Diagramme de flux » [PNG], sur ATMO Grand Est, .
- Dernières nouvelles d'Alsace en date du vendredi 14 août 2020. Voir article p.21 intitulé « Les TER hybrides roulent au diésel sur une ligne... électrifiée ».
- « France », sur electricitymap.org.
- Arrêté du 7 mai 2020 modifiant l'arrêté du 9 février 2009 fixant les caractéristiques et le mode de pose des plaques d'immatriculation des véhicules, sur Légifrance.
- « E-commerce : Amazon renonce à s’implanter à Dambach-la-Ville, "une déception" pour le maire de la commune », sur France 3, .
- « Pour Amazon ou un autre, l’État valide l’entrepôt géant à Ensisheim », sur Rue 89 Strasbourg, .
- Décision consécutive à la demande d'Alsace Nature sur conseil-etat.fr
- L’écotaxe définitivement enterrée par l’Assemblée sur lemonde.fr (l'article cite Alsace Nature).
- « La taxe R-Pass sur les poids lourds : l’Alsace valide à l’unanimité, la grogne monte ! », sur automobile-magazine.fr, .
- « L'Alsace donne le feu vert à une taxe pour les poids lourds, les agriculteurs en colère », .
- decret-approuvant-la-concession-du-gco-paru-au-journal-officiel site web les dernièeres nouvelles d'Alsace
- bureau d'étude TTK, sur gcovendenheim.free.fr, page 50.
- l’État donne raison aux anti-GCO, sur gcononmerci.org, 12 octobre 2015.
- « Une première ligne de covoiturage déployée par Ecov en Alsace », sur ecov.fr, .
- « Une ligne de covoiturage entre la Vallée de Kaysersberg et Colmar », sur L'Alsace, .
- [vidéo] ecov_fr, « FR3 Lorraine - La ligne de covoiturage dans la Vallée de Kaysersberg », sur YouTube, (12/13, France 3 Grand Est).
- « Réforme de la SNCF: les « petites lignes » menacées, les usagers s'inquiètent », sur Le Figaro, Voir la carte de France à la fin de l'article..
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- « Renforcement de l'offre car-TER dans le secteur de Guebwiller, une offre qui peine à séduire », sur francebleu.fr, .
- Le Train, une Passion Alsacienne 1839-2012 de Nicolas Stoskopf, Édition Vents d'Est (ISBN 979-10-90826-01-4)
- « Inventer l'avenir », Dernières Nouvelles d'Alsace, 20 janvier 2018.
- Ibid. voir page 15.
- « Un projet commun au cœur de l'Europe », Dernières nouvelles d'Alsace, 13 avril 2018, page 13.
- « Les compétences futures de la collectivité «Alsace» », article L'Alsace du 29 octobre 2018.
- « Jean Castex à Colmar : "Je suis favorable à ce que nous élargissions les compétences de la CEA" », sur France 3, .
- « Nouvelle liaison ferroviaire Euroairport », sur SNCF Réseau, .
- « Appel d'offres franco-allemand pour des relations transfrontalières », sur Rail Passion, .
- « Trains entre Metz, Strasbourg et l'Allemagne : ce que l'on sait de ces nouvelles lignes », sur Actu.fr, .
- « Bientôt un nouveau souffle pour les Trans-Europ-Express ? », sur EURACTIV, .
- 2eme-3eme-ports-fluviaux-france-sont-alsace site web meet-in-alsace.com
- Lauterbourg site web strasbourg.port.fr
- Navette Saverne-Strasbourg site web strasbourg.port.fr
- Projets site web strasbourg.port.fr
- « Plus de trains pour plus d'avions ? », sur alteralsace.org, .
- Plus de trains pour plus d'avions? sur alteralsace.org
- « Recours contre la Nouvelle Liaison Ferroviaire, NLF, vers l’aéroport de Bâle- Mulhouse (Euroairport) », sur Alsace Nature, .
- « Rapport sur le maillage aéroportuaire français » [PDF], sur Vie-publique.fr, , p. 31, 33 et 46.
- « Osons fermer l'aéroport d'Entzheim ! », sur perspectivesalsaciennes.com, .
- « Projets d’extensions d’aéroports en France :où en est-on ? » [PDF], sur Réseau Action Climat, .
- « Aérien : la lutte s’intensifie, la criminalisation aussi », sur Reporterre, .
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).
- « Questions autour d'une « différenciation » », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le top 5 des villes où il fait bon pédaler selon Terraéco.net », sur terraeco.net, .
- Bruno Poussard, « Strasbourg: Une nouvelle autoroute du vélo pour aller plus vite, plus loin et en sécurité », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- Frédéric Héran. Le Retour de la bicyclette. Éditions la découverte. Paris 2014. (ISBN 978-2-7071-8202-9).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Transports à Saint-Louis (Haut-Rhin)
- Collectivité européenne d'Alsace
- Grand Est : Transports
- Réseau routier du Bas-Rhin et du Haut-Rhin
- Autoroute A4, A35, A36, A355 (GCO)
- LGV Est européenne, LGV Rhin-Rhône, TER Grand Est, Réseau express métropolitain européen
- Canal de la Marne au Rhin, Canal du Rhône au Rhin
- Aéroport d'Entzheim, Bâle
- Liste de ponts du Bas-Rhin et du Haut-Rhin
Liens externes
modifier- Déplacements en transports en commun dans toute l'Alsace (et tout le Grand Est) sur le site fluo.eu
- Bougez de façon maligne sur le site astus67
- [PDF] Transport des déchets en Alsace sur ortl-grandest.fr
- « Carte des trains régionaux dans le Rhin supérieur », sur rutsch.eu