Le tripou, « tripette » en français, (pluriel tripous ou tripoux[1]) est un plat de ménage à base de tripes de veau. On en trouve en Auvergne mais surtout dans l'Aveyron et le Haut-Languedoc.

Tripou
Image illustrative de l’article Tripou
Tripous.

Lieu d’origine Massif central
Place dans le service Plat principal des repas ou de déjeuner au petit matin
Température de service Chaude
Ingrédients Tripe de veau, pied (parfois) et pansette de mouton, sel, poivre
Accompagnement vin blanc
sancerre, quincy, saint-pourçain, reuilly ou pouilly-sur-loire

Étymologie

modifier

Son nom est une francisation du terme occitan tripon qui se prononce « tripou ».

Préparation

modifier

Les tripous sont préparés avec de la tripe de veau coupée, garnie de morceaux plus petits de panse puis roulée dans une panse de mouton (plus souvent d'agneau) et attachée avec du boyau fin ou une ficelle. Leur cuisson se fait pendant plus de quatre heures dans un fond de veau, salé, poivré, aromatisé de vin blanc, avec carottes et tomates.

Commerce

modifier

La fraise de veau, qui entre dans la composition, a été pendant un temps interdite à la vente puis autorisée à nouveau en 2015. De ce fait, elle n'était majoritairement plus utilisée dans les tripous du commerce.

Pansette de Gerzat

modifier
 
Pansette de Gerzat.

Ce mets, très proche du tripou, est élaboré avec une panse d’agneau farcie de panses hachées. Cette très vieille recette était faite à base « de moutons élevés dans ce qui était un marais aux portes de Gerzat. Elle se présente sous forme d’une boule de 8 à 10 cm de diamètre. Cette triperie cuite, dont l’enveloppe est le bonnet d’agneau, contient les autres parties de l’estomac : le feuillet, la panse et la caillette avec oignons, sel poivre[2],[3] ».

Ce mets est généralement consommé grillé, ou en papillote ou bien encore en sauce. Celle-ci peut être soit au vin blanc, soit à la moutarde, soit au bleu d’Auvergne. Il s'accompagne le plus souvent de légumes tels que les lentilles, les pommes de terre ou le chou[2].

Service

modifier

Les tripous sont servis le plus souvent avec un aligot (tome fondue dans une purée de pommes de terre) en Aveyron, de la truffade en Auvergne (pommes de terre en rondelles rissolées avec de la tome de salers) ou tout simplement des pommes de terre cuites à l'eau. Mais le riz blanc se marie bien également.

Ce plat se mange aussi traditionnellement tôt le matin, parfois après avoir passé une nuit blanche (mariage, soirée en discothèque, fête de village, etc.). Les tripous sont constitués principalement de collagène (protéines) : moins de 5 % de matières grasses, moins de 100 kcal/100 g. Ils sont connus pour leur odeur caractéristique. Un oignon rouge cru peut les accompagner en Aveyron.

Accord mets-vin

modifier

Ces deux mets appellent un vin blanc, sec, jeune et fruité, comme un Gaillac, un Sancerre, un Quincy, un Saint-Pourçain, un Reuilly ou un Pouilly-sur-loire[4] mais aussi un rouge local (Gaillac ou Marcillac)

Préparations similaires

modifier

Fêtes gourmandes

modifier
  • Chaque année la fête des Tripoux, qui a lieu à Thiézac, est l'occasion d'un concours et de dégustations[5].
  • Tous les deuxièmes week-end d'octobre a lieu la foire à la pansette de Gerzat. On y trouve la Confrérie des paladins de la pansette de Gerzat[2].

Notes et références

modifier
  1. « tripou », sur www.larousse.fr (consulté le ).
  2. a b et c « La Confrérie des paladins de la pansette de Gerzat a fêté ses 20 ans », sur confrerie-myrtille-forezienne.org (consulté le ).
  3. « Conseil français des confréries », sur conseil-francais-confreries.fr (consulté le ).
  4. « Quels vins choisir avec les tripoux ? », sur vin-vigne.com (consulté le ).
  5. « Des tripoux pour tous les goûts à Thiézac », sur lamontagne.fr (consulté le ).

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  NODES
Note 2