Un fauteuil pour deux
Un fauteuil pour deux (Trading Places) est un film américain réalisé par John Landis et sorti en 1983. Il raconte l'histoire d'un courtier en matières premières de la classe supérieure (Dan Aykroyd) et d'un pauvre arnaqueur de rue (Eddie Murphy) dont les vies s'inversent lorsqu'ils sont involontairement l'objet du pari de deux hommes d'affaires visant à tester la réaction des hommes lorsque leurs conditions de vie changent du tout au tout.
Titre original | Trading Places |
---|---|
Réalisation | John Landis |
Scénario |
Timothy Harris Herschel Weingrod (en) |
Musique | Elmer Bernstein |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Paramount Pictures Cinema Group Ventures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | comédie |
Durée | 114 minutes |
Sortie | 1983 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le scénariste Timothy Harris conçoit les grandes lignes du projet au début des années 1980 après avoir rencontré deux frères riches engagés dans une rivalité permanente. Lui et son collaborateur Weingrod développent l'idée comme un film avec Richard Pryor et Gene Wilder. Mais alors que les deux acteurs ne peuvent participer, Landis choisit Aykroyd, avec qui il avait auparavant travaillé, et un jeune acteur montant, Eddie Murphy, dans son deuxième film. Landis choisit également Jamie Lee Curtis, contre la volonté du studio Paramount Pictures, alors principalement célèbre pour ses rôles dans des films d'horreur, méprisés par la critique à l’époque. Le tournage principal se déroule de décembre 1982 à mars 1983 à Philadelphie et New York. Elmer Bernstein, le compositeur de la musique du film, utilise l'opéra Les Noces de Figaro de Mozart comme thème sous-jacent.
Un fauteuil pour deux est un grand succès au box-office, gagnant plus de 90,4 millions $, en faisant le quatrième plus grand succès de l'année aux États-Unis et au Canada, et 120,6 millions $ dans le monde. Il reçoit également des critiques généralement positives, saluant à la fois la distribution principale et la renaissance du genre de la comédie loufoque qui prévalait dans les années 1930 et 1940, tout en critiquant le manque du même message moral du genre en glorifiant l'accumulation de richesses. Il reçoit plusieurs nominations, dont une aux Oscars pour la partition de Bernstein, et remporte deux BAFTA pour Denholm Elliott et Jamie Lee Curtis. Le film lance également, ou revitalise, la carrière de ses acteurs principaux, qui apparaîtront chacun dans plusieurs autres films tout au long des années 1980, en particulier Eddie Murphy qui deviendra l'un des comédiens les mieux payés et les plus demandés d'Hollywood.
Dans les années qui suive sa sortie, le film est salué comme étant l'une des plus grandes comédies et films de Noël jamais réalisés, malgré certaines critiques concernant son utilisation de blagues et de termes racistes. En 2010, le film est cité par le Congrès des États-Unis comme un témoignage de la cause de la réforme du marché du commerce des matières premières conçue pour empêcher les délits d'initiés. En 1988, Bellamy et Ameche reprennent leurs personnages dans la comédie Un Prince à New York avec Eddie Murphy.
Synopsis
modifierLouis Winthorpe III est le directeur général de Duke & Duke Commodity Brokers, une florissante société de courtage en matières premières agricoles basée à Philadelphie. Billy Ray Valentine est un roublard, astucieux mais fauché. À leur insu, tous deux vont faire l’objet d’un pari insensé de la part des patrons de Louis, les frères Mortimer et Randolph Duke, deux personnages arrogants. Ces derniers ont en effet des vues divergentes sur le rôle de l’acquis et de l’inné : Mortimer affirme que certaines personnes sont capables de réussir dans toutes les situations qui s’offrent à elles tandis que d’autres échoueront systématiquement ; Randolph croit pour sa part qu’un gagnant peut déchoir si son environnement ne lui est plus favorable et que celui qui a échoué pourrait réussir dans d’autres conditions. Pour se mettre d’accord, ils conviennent de réaliser une expérience grandeur nature, le vainqueur remportant leur « montant habituel ».
Ils s’arrangent pour discréditer Louis lors d’une réunion en le faisant passer publiquement pour un voleur, ce qui conduit à son arrestation, son licenciement et au gel de son compte en banque. Ils envoient également leur employé Beeks payer une femme nommée Ophélie pour qu’elle embrasse Louis, devant sa fiancée Pénélope. Dans le même temps, ils embauchent Billy Ray Valentine et lui offrent la place de Louis ainsi que l’appartement, propriété des Duke, qu’il occupait.
Les premiers jours, la thèse défendue par Randolph prévaut largement : largué par sa fiancée, rejeté par ses amis et sans ressources, Louis sombre rapidement dans la pauvreté. Il est recueilli par Ophélie, prise de remords, qui lui avoue qu’elle a été payée par les Duke. Ophélie lui avoue également qu'elle est une prostituée et elle lui promet de l'aider à regagner sa place dans la société. De son côté, Billy Ray use de sa sagesse populaire pour prédire avec justesse l’évolution du prix de certains actifs, ce qui lui vaut quelques beaux succès sur le marché des contrats à terme.
Louis tente par tous les moyens de regagner son rang et de discréditer Billy Ray. Lors de la fête de Noël, Louis force l’entrée du bureau de Billy Ray pour dissimuler de la drogue et le faire accuser. Il est très rapidement maîtrisé et, humilié, doit quitter les lieux.
Les Duke doivent constater que Randolph a gagné le pari. Mortimer lui remet donc la somme convenue : un dollar. L’expérience ayant trouvé son terme, les frères s'accordent sur le fait que Billy Ray n'a plus sa place au sein de leur institution. Mais ils ne savent pas que ce dernier, caché dans les toilettes pour y fumer un joint, a surpris leur conversation. Écœuré d’avoir été pris pour un simple pion dans l’histoire, il rejoint Louis et Ophélie pour leur expliquer toute la situation.
Ayant renoncé à tuer les Duke, ce qui leur vaudrait à coup sûr la prison, Louis et Billy Ray, devenus à présent amis, conviennent que la pire situation pouvant arriver à de riches financiers serait d’être ruinés.
Ils apprennent que Beeks, l’associé des Duke, doit leur fournir un rapport confidentiel du Ministère de l’Agriculture concernant la production d’oranges, et ceci afin de disposer d’information d’initié sur le marché du jus d’orange concentré.
Ils parviennent à dérober le rapport à Beeks (avec l'aide d'Ophélie et de Coleman, l'ancien domestique de Louis) en l'assommant à bord du train qu’il devait emprunter. Ils fournissent aux Duke un rapport falsifié, dévoilant des conclusions opposées sur les prédictions de récolte. En effet, la récolte a été bonne, mais leur rapport fait croire que celle-ci a été mauvaise, ce qui fera dans ce cas monter le prix des oranges et augmentera la demande vers les alternatives sous forme de concentré.
Au World Trade Center, l’agent des Duke, convaincu que le prix du jus d’orange concentré va fortement monter, achète de nombreux contrats à terme, espérant les revendre plus tard avec un important profit. Son comportement est rapidement identifié et les autres investisseurs commencent à acheter également, ce qui tire rapidement le prix à la hausse. À ce moment, Louis et Billy Ray, n’ayant acheté aucun contrat à terme, s’affichent comme vendeurs (sur le principe de la vente à découvert) et vendent de nombreux contrats, puisqu’à ce moment, la majorité des agents souhaite acheter. C’est alors que les traders s’interrompent pour écouter la divulgation du rapport du Ministère de l’Agriculture à la télévision. Celui-ci annonce une bonne récolte, qui n’aura pas d’incidence sur le prix des oranges. De la sorte, le prix du jus d’orange concentré s’effondre. L’agent des Duke est pris de court, puisqu’il doit se défaire au plus vite de tous les contrats à terme achetés plus tôt, en concurrence avec les nombreux autres investisseurs présents, dans la même situation. Louis et Billy Ray ramènent aisément leurs positions à zéro en achetant les contrats beaucoup moins cher que ce qu’ils ont été vendus quelques instants plus tôt.
La séance boursière s’achève sur un prix au plus bas pour le jus d’orange concentré : Louis et Billy Ray sont riches tandis que les Duke ont subi une perte de 394 millions de dollars, un montant qu’il leur est impossible de régler immédiatement, tel que le prévoit le règlement de la Bourse. Leurs biens seront dès lors immédiatement saisis et leurs avoirs gelés. Louis et Billy Ray iront même jusqu’à narguer les Duke en annonçant qu’ils ont parié… un dollar sur le fait qu’ils parviendraient à les ruiner. Face à la banqueroute, Mortimer se rebelle contre les autorités boursières tandis que son frère Randolph subit une attaque cardiaque.
La scène finale montre Louis, Billy Ray, Ophélie et Coleman, à présent richissimes, passant des vacances sur une plage tropicale.
Fiche technique
modifierSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
- Titre français : Un fauteuil pour deux
- Titre original : Trading Places
- Réalisation : John Landis
- Scénario : Timothy Harris et Herschel Weingrod
- Photographie : Robert Paynter
- Musique : Elmer Bernstein
- Décors : Gene Rudolf
- Costumes : Deborah Nadoolman
- Montage : Malcolm Campbell
- Production : Aaron Russo
- Sociétés de production : Paramount Pictures et Cinema Group Ventures
- Distribution : Paramount Pictures (États-Unis), Cinema International Corporation (France)
- Budget : 15 000 000 $[1]
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleur (Technicolor) - 1.85:1 - 35 mm - son monophonique
- Genre : comédie
- Durée : 114 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
Distribution
modifier- Dan Aykroyd (VF : Claude Rollet) : Louis Winthorpe III
- Eddie Murphy (VF : Med Hondo) : Billy Ray Valentine
- Jamie Lee Curtis (VF : Annie Balestra) : Ophelie (Ophelia en VO)
- Ralph Bellamy (VF : Louis Arbessier) : Randolph Duke
- Don Ameche (VF : Henri Labussière) : Mortimer Duke
- Denholm Elliott (VF : Gabriel Cattand) : Coleman
- Kristin Holby (VF : Françoise Dorner) : Penelope Witherspoon
- Paul Gleason (VF : Jean-Claude Balard) : Clarence Beeks
- Ron Taylor (VF : Jean Michaud) : le gros bras no 1 en cellule
- James D. Turner (VF : Alain Dorval[2]) : le gros bras no 2 en cellule (qui dit « Ouais ! »)
- Kelly Curtis : Muffy
- Alfred Drake (VF : Roger Lumont) : le président de la bourse
- Bo Diddley (VF : Michel Beaune) : le préteur sur gages
- Bill Cobbs (VF : Alain Dorval[2]) : Terry, le barman
- Frank Oz (VF : Michel Prud'homme) : le policier à l'interrogatoire
- Richard Hunt : Wilson
- John Bedford Lloyd : Andrew
- Robert Curtis Brown (VF : Michel Paulin) : Todd
- Nicholas Guest (en) : Harry
- James Belushi (VF : Vincent Violette) : Harvey
- Al Franken (VF : Roger Lumont) : le premier bagagiste
- Tom Davis (VF : Jean-Pierre Leroux) : le second bagagiste
- Robert Earl Jones : un domestique
- Avon Long : Ezra
- James Eckhouse : un gardien de prison
- Giancarlo Esposito : un détenu
- Arleen Sorkin : une femme à la fête
- John Landis : l'homme à la mallette (caméo)
Production
modifierGenèse et développement
modifierTimothy Harris a l'idée de départ lors d'un match de tennis. Il imagine la rivalité entre deux frères. Il commence ensuite à développer l'intrigue avec son partenaire d'écriture, Herschel Weingrod[3]. Ils décident de situer l'histoire dans l'univers de la bourse de commerce et avec la notion des choses innées et acquises[4]. Ils font de nombreuses recherches pour alimenter leur scénario, notamment pour comprendre le fonctionnement d'une salle de marchés[5]. Les deux scénaristes décident de situer le film à Philadelphie en raison des liens de la ville avec le pays, le rêve américain ou encore l'idéalisme américain. Par ailleurs, après avoir imaginé deux frères, il est décidé que l'un des deux sera finalement un Afro-américain nommé Billy Valentine et venant de la rue[4].
Le script est vendu à Paramount Pictures sous le titre Black and White[3]. Jeffrey Katzenberg propose le poste de réalisateur à John Landis. Bien que n'appréciant pas du tout le titre[4], John Landis apprécie le script qui rappelle selon lui les screwball comedies des années 1930 de Frank Capra, Leo McCarey, ou Preston Sturges, qui traitaient souvent de manière satirique la construction des classes sociales et les réflexions culturelles de leur époque. John Landis ambitionne alors de faire la même chose avec les années 1980[4],[6],[7].
Attribution des rôles
modifierGene Wilder et Richard Pryor sont initialement envisagés pour les rôles principaux. Finalement, Richard Pryor n'est pas engagé en raison de problèmes de drogue[4],[8]. Le rôle de Billy Ray revient alors à Eddie Murphy, qui vient de tourner dans 48 heures, autre production Paramount[3]. Ne connaissant pas du tout l'humoriste, John Landis est séduit par la vidéo de son audition et se rend à New York pour le rencontrer[4].
Pour l'autre rôle principal, John Landis souhaite Dan Aykroyd qui partageait la tête d'affiche des Blues Brothers avec John Belushi. Le studio est cependant hésitant justement car l'acteur est perçu comme partie intégrante de ce duo et se demande s'il pourrait « exister » en solo. De plus, Dan Aykroyd vient de connaitre plusieurs échecs au box-office. Il sera finalement engagé mais avec un salaire diminué[4].
John Landis a également eu du mal à convaincre la Paramount d'engager Jamie Lee Curtis car le studio ne voit en elle qu'une Scream Queen cantonnée aux films d'horreur[3]. Par ailleurs, sa sœur Kelly Curtis tient elle aussi un rôle dans le film.
Le rôle de Coleman est d'abord proposé à John Gielgud et Ronnie Barker, avant de revenir à Denholm Elliott. Par ailleurs, Ray Milland était le premier choix pour camper Mortimer Duke[3].
Comme dans de nombreux films de John Landis, Frank Oz tient ici un petit rôle[3].
Tournage
modifierLe tournage a lieu de à . Il se déroule à[9] :
- Philadelphie (Rittenhouse Square, Delancey Place, institut Curtis, gare de 30th Street, Philadelphia City Hall, South Broad Street, Italian Market, parc national historique de l'indépendance, Community College, Spectrum,)
- New York (World Trade Center, Chamber of Commerce Building, Bronx, Seventh Regiment Armory, Brooklyn Heights,) et ses environs (Mill Neck)
- New Jersey (Pennsylvania Station à Newark)
- Sainte-Croix dans les Îles Vierges
Le tournage est compliqué pour John Landis car il se déroule quelque temps après le tragique accident sur le tournage de La Quatrième Dimension[3].
Accueil
modifierLe film est un immense succès commercial. Aux États-Unis et au Canada, il est le 4e meilleur film du box-office de 1983[10], avec 90 404 800 $[11]. À l'international, il rapporte 30 200 000 $, portant le cumul à plus de 120 600 000 $ au box-office mondial[12]. En France, il dépasse le million d'entrées (1 161 264 de spectateurs[1]) mais n'est que 40e du box-office national annuel.
Distinctions
modifierSource : Internet Movie Database[13]
Récompenses
modifier- NAACP Image Awards 1983 : meilleur acteur pour Eddie Murphy
- British Academy Film Awards 1984 : meilleur acteur dans un second rôle pour Denholm Elliott et meilleure actrice dans un second rôle pour Jamie Lee Curtis
Nominations
modifier- Oscars 1984 : meilleure adaptation musicale pour Elmer Bernstein
- Golden Globes 1984 : meilleur film musical ou de comédie et meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour Eddie Murphy
- British Academy Film Awards 1984 : meilleur scénario original
- Rubans d'argent 1984 : Ruban d'argent du réalisateur du meilleur film étranger
Clins d'œil
modifierClins d'œil
modifier- Parmi les statues des figures célèbres de Philadelphie montrées dans les plans de début de film illustrant la ville, se trouve celle de Rocky Balboa (de la saga cinématographique éponyme) dont l'histoire sur la réussite et l'échec fait écho au sujet du film.
- Comme dans la plupart des films de John Landis, il est ici fait mention du film fictif See You Next Wednesday, ici sur une affiche dans l'appartement d'Ophélie[3].
- Le numéro de prisonnier de Louis (Dan Aykroyd's) est le 74745058, le même que celui de Jake Blues (John Belushi) dans Les Blues Brothers (1980), du même réalisateur et également avec Dan Aykroyd[3].
- Le portier à qui Winthorpe remet son manteau se nomme Folsey comme le producteur exécutif du film.
Clins d'œil à Un fauteuil pour deux dans d'autres films
modifier- Les frères Randolph et Mortimer Duke (incarnés par Ralph Bellamy et Don Ameche) réapparaitront dans un autre film de John Landis : Un prince à New York (1988). Ils sont devenus deux clochards à qui le prince Akeem (Eddie Murphy) donne une liasse importante de billets. Randolph déclare alors : « Mortimer, c'est reparti ! » Son frère dira un moment après à Akeem : « Merci infiniment ! Déjeunons un de ces jours ! »[3].
- Dans Un prince à New York 2, Lavelle Joffer passe un entretien chez M. Duke (Colin Jost), neveu de Randolph et Mortimer.
- Dans le film Kingsman : Services secrets (2015) de Matthew Vaughn, Colin Firth demande à Taron Egerton s'il connait le film Un fauteuil pour deux, avant que ce dernier ne change de statut social pour devenir un agent Kingsman.
Notes et références
modifier- « Un fauteuil pour deux », sur JP's Box-office (consulté le )
- Dans la version française, on peut entendre la voix du comédien Alain Dorval sur trois personnages secondaires : le gros bras 2 en cellule (qui dit « Ouais ! »), le barman à qui Billy Ray rembourse les consommations et un homme au commissariat qui s'assied à côté de Pénélope et lui demande « C'est votre sac à main ? ».
- « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
- (en) Rob Wile, « It's The 30-Year Anniversary Of The Greatest Wall Street Movie Ever Made: Here's The Story Behind It » [archive du ], sur Business Insider, (consulté le )
- (en) « Guy Who Wrote 'Trading Places' Responds To Our Show About His Movie » [archive du ], sur NPR, (consulté le )
- (en) Nick de Semlyen, « '80s heroes: John Landis » [archive du ], sur Empire, (consulté le )
- (en) Geoff Edgers, « Not just Bill Cosby: Eddie Murphy also didn't want to play Stevie Wonder at 'SNL 40' » [archive du ], sur The Washington Post, (consulté le )
- (en) Elahe Izadi, « Remembering Gene Wilder and Richard Pryor, a magical and complicated comedy duo » [archive du ], sur The Washington Post, (consulté le )
- « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
- (en) « Domestic Box Office For 1983 », sur Box Office Mojo (consulté le )
- (en) « Trading Places », sur Box Office Mojo (consulté le )
- Variety 1995, p. 92.
- « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database
Liens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :