Université d'Alep
L'université d'Alep (en arabe : جامعة حلب ; en anglais : Aleppo University) est un établissement d'enseignement supérieur situé à Alep, au nord-ouest de la Syrie.
Fondation |
---|
Type | |
---|---|
Nom officiel |
جامعة حلب |
Membre de |
Union des universités de la Méditerranée, Union des universités arabes (en), Agence universitaire de la Francophonie |
Site web |
Pays | |
---|---|
Localisation |
En 2005-2006, l'université comptait plus de 61 000 étudiants de premier cycle, plus de 1 500 étudiants de troisième cycle et environ 2 400 membres du corps enseignant. L'université compte 25 facultés et 10 collèges universitaires secondaires.
Historique
modifierFondé en 1946 et initialement affilié à l'université de Damas, le « Collège de génie civil » a acquis le statut d'université de plein droit en 1958 pour devenir l'université d'Alep.
En 2012, lors du soulèvement révolutionnaire, des milices affiliées pro-Assad assassinent des étudiants soupçonnés d'être opposés au régime syrien, y compris en les défenestrant depuis les logements étudiants[1]. Le 15 janvier 2013, 82 personnes ont été tuées lors des bombardements qui ont frappé l'université d'Alep. Les explosions auraient frappé une zone située entre les résidences étudiantes de l'université d'Alep et la faculté d'architecture. Le bilan initial était de 52 morts, mais le gouverneur d'Alep a ensuite revu ce chiffre à la hausse[2].
Fin novembre 2024, les environs de l'université d'Alep sont le théâtre d'affrontements entre les forces rebelles et les forces du régime, tuant quatre civils dont deux étudiants lors d'une attaque qui a touché une résidence universitaire selon l'agence de presse du régime[3],[4]. Les forces du régime sont finalement chassées de la ville par les rebelles le 30 novembre 2024[5]. Le 1er décembre suivant, huit civils sont tués dans des frappes aériennes russes près de l'université[6].
Personnalités liées à l'université
modifierProfesseurs
modifierAnciens étudiants
modifier- Shahla Ujayli, romancière syrienne.
- Ruqia Hassan, journaliste citoyenne syrienne et opposante à l'État islamique, exécutée en 2015.
- Hadeel Kouki, militante pour les droits humains syrienne.
- Abou Lôqman : chef de l'Amniyat, les services de renseignement de l'État islamique[7]
Références
modifier- « Milicien proche d’Al-Assad reçu à Paris : "Il a ordonné de jeter des étudiantes par la fenêtre" », sur Les Observateurs - France 24, (consulté le )
- « Syria crisis: Dozens killed by Aleppo university blasts », BBC News, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- « Syrie: les jihadistes prennent le contrôle de cinq quartiers d'Alep », sur Ici Beyrouth (consulté le )
- (en) Eyad Kourdi, Mostafa Salem, Allegra Goodwin, Christian Edwards, Annoa Abekah-Mensah, Lauren Kent, Avery Schmitz, « Syrian rebels enter Aleppo for first time in eight years during shock offensive », sur CNN, (consulté le )
- Syrie : la grande ville d’Alep échappe au contrôle du régime de Bachar Al-Assad après l’offensive de groupes islamistes radicaux, Le Monde, 1er décembre 2024.
- « Une ONG fait état de cinq morts dans des frappes russes près de l'Université d'Alep », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- Willy Le Devin et Ismaël Halissat, Lafarge et Daech : Abou Lôqman, itinéraire d’un chef invisible, Libération, 9 mars 2019.