Usine d'extraction du plutonium de Marcoule

L'usine d'extraction du plutonium de Marcoule (abrégée UP1 pour usine de plutonium n°1) du site nucléaire de Marcoule (Gard) était une usine spécialisée dans le traitement du combustible nucléaire usé afin d'en extraire le plutonium. Elle fut gérée successivement par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) puis par la Cogema (devenue Areva NC puis Orano Cycle en 2018). Elle est en cours de démantèlement.

Usine d'extraction du plutonium de Marcoule
Installations
Type d'usine
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Description

modifier

Elle était utilisée pour la dissolution des combustibles nucléaires, la séparation des éléments U, Pu, produits de fission et actinides des combustibles et leur transformation en nitrate d'uranyle, en oxyde de plutonium ou plutonium métallique et en solution nitrique concentrée de produits de fission et d'actinides.

Les combustibles nucléaires usés sont d'origines diverses, initialement d'origine militaire par les réacteurs G1, G2 et G3, mais également d'origine civile avec des combustibles extraits de réacteurs de la filière Uranium Naturel Graphite Gaz (UNGG), des combustibles de provenances diverses (réacteurs Célestin I et II, réacteur Phénix, etc.) et même quelques combustibles d'origine étrangère, notamment de la centrale de Vandellos (Espagne).

C'est le premier site nucléaire de grande taille en cours de démantèlement en France. Le coût du démantèlement a été estimé à 37 milliards de francs (valeur 1996), soit 5,6 milliards d'euros[1]. UP1 et ses installations annexes sont encore en cours de démantèlement, un processus qui devrait se poursuivre au moins pour les trente ans à venir.

Chronologie

modifier
  • janvier 1958 : Mise en service.
  •  : Production du premier gramme de plutonium.
  •  : Obtention du premier lingot de plutonium.
  • 1965 : Premier traitement de combustible provenant d'un réacteur EDF.
  • 1994 : Arrêt définitif du retraitement militaire.
  • 1996 : Retraitement des derniers combustibles UNGG provenant d’EDF et de Vandellos (Espagne).
  • 1997 : Arrêt de l'unité.
  •  : Début du programme MAD (mise à l'arrêt définitif).
  • 2012 : Fin prévue du programme MAD et début du programme DEM (surveillance et démantèlement).
  • horizon 2030 : Fin prévue du programme DEM et début du programme RCD (reprise et conditionnement des déchets)
  • horizon 2040 : Fin prévue de l'ensemble des opérations d'assainissement, avec le conditionnement et l'évacuation des déchets.

Incidents

modifier

Le , un employé d'une entreprise prestataire qui découpait une tôle sur un chantier d’assainissement de l’usine UP1 s’est coupé au niveau de la main, malgré le port des gants. Un premier contrôle, faisait état d’une contamination radioactive a priori faible au niveau de la plaie[2].

Dans la fiction

modifier

Notes et références

modifier
  1. « Démantèlement de l'usine de production d'uranium de Pierrelatte », sur senat.fr, (consulté le ).
  2. Coralie Mollaret, « NUCLEAIRE. Un salarié légèrement contaminé à Marcoule », sur objectifgard.com, (consulté le ).

Voir aussi

modifier

Article connexe

modifier

Liens externes

modifier
  NODES
Note 2