Utiaritichthys longidorsalis
Utiaritichthys longidorsalis est une espèce de poissons d'eau douce de la famille des Serrasalmidae.
Description
modifier« Le profil dorsal est concave jusqu'à la pointe du postoccipital, puis rectiligne et légèrement oblique jusqu'à l'origine de la dorsale. La base de la dorsale est peu inclinée. Chez la femelle la base de l'anale est plus oblique que chez le mâle. La tête est courte, mais chez le mâle l'os suboperculaire et plus large et confère un aspect plus long à la tête. Le museau n'est pas busqué et son profil est régulièrement arrondi. (...) Le corps est marron clair chez la femelle et plus foncé chez le mâle. La partie inférieure des flancs est plus claire que la partie supérieure. Des tâches éparses, plus grandes que le diamètre de l’œil, sont dispersées sur les flancs. »
— Jégu et al. (1992)
La longueur maximale (LS[a]) observée pour cette espèce est de 20,3 cm[1].
Diagnose
modifierUtiaritichthys longidorsalis se distingue de ses congénères par un nombre inférieur d'écailles perforées sur la ligne latérale (78-82, contre 99-101 chez Utiaritichthys esguiceroi et 69-72 chez Utiaritichthys sennaebragai) ; un nombre plus élevé d'épines prépelviennes (28-31, contre 17-19 chez U. esguiceroi et 9-10 chez U. sennaebragai) ; et un nombre inférieur d'épines postpelviennes (14, contre 20-21 chez U. esguiceroi et 15-17 chez U. sennaebragai).
Le nombre d'écailles circumpedunculaires chez U. longidorsalis est également distinct (33-35 contre 23-25 chez U. esguiceroi et 30-48 chez U. sennaebragai). De plus, U. longidorsalis se différencie de U. esguiceroi par une largeur interdorsale plus petite (7,1-7,9 contre 11,8-15,6% de la longueur standard) et une longueur de base de la nageoire adipeuse plus petite (3,7-3,8 contre 4,2-5,8% de la longueur standard)[2].
Répartition
modifierUtiaritichthys longidorsalis est endémique du Brésil[3], ayant été trouvé uniquement dans sa localité type, le rio Aripuanã, dans le bassin du rio Madeira, en amont de la cascade de Dardanelos, dans l'État du Mato Grosso[4] (voir emprise sur la figure).
Régime alimentaire
modifierUtiaritichtys présente un régime alimentaire marqué par une phytophagie spécialisée dans les fleurs, les feuilles et les tiges de certaines Podostemaceae, plantes adventices des rivières, que l'on ne trouve que dans les rapides[5].
Systématique
modifierLe nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Utiaritichthys longidorsalis Jégu (d), Tito de Morais (d) & Santos (d), 1992[6].
Les études moléculaires ont montré que les Utiaritichthys ont toujours été imbriquées au sein du genre Myloplus sensu lato ce qui pose la question d'une éventuelle mise en synonymie de ces deux genres[5].
Publication originale
modifier- M. Jégu, L. Tito de Morais et G.M. dos Santos, « Redescription des types d’Utiaritichthys sennaebragai Miranda Ribeiro, 1937 et description d’une nouvelle espèce du bassin amazonien, U. longidorsalis (Characiformes, Serrasalmidae) », Cybium, France, vol. 16, no 2, , p. 105-120 (ISSN 0399-0974, e-ISSN 2101-0315, DOI 10.26028/cybium/1992-162-001, lire en ligne, consulté le ).
Étymologie
modifierLe nom d'espèce fait référence à la base de la dorsale (du latin dorsalis) qui est allongée (du latin longus) chez cette espèce[7].
Le nom de genre provient du nom d'une chute d'eau dans la rivière Papagayo, nommée Utiariti à Campo Novo do Paresis, dans la commune de Sapezal, Mato Grosso[1].
Liens externes
modifier- (en) Myers, P. et al., Animal Diversity Web : Utiaritichthys longidorsalis, 2024 (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Utiaritichthys longidorsalis Jégu, Tito de Morais & Santos, 1992 (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Utiaritichthys longidorsalis Jégu, Tito de Morais & Santos 1992 (consulté le )
- (en + fr) Référence FishBase : (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Utiaritichthys longidorsalis Jégu, Tito de Morais & Santos, 1992 (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Utiaritichthys longidorsalis Jégu, Tito de Morais & dos Santos, 1992 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Utiaritichthys longidorsalis Jégu, Tito de Morais and dos Santos, 1992 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Utiaritichthys longidorsalis (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Utiaritichthys longidorsalis Jégu, Tito de Morais & dos Santos, 1992 (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Utiaritichthys longidorsalis Jégu, de Morais & Santos, 1992 (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Utiaritichthys longidorsalis Jégu, Tito de Morais & Santos, 1992 (consulté le )
Notes et références
modifierNotes
modifier- La longueur standard (LS) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue).
Références
modifier- « Utiaritichthys longidorsalis », sur fishbase.mnhn.fr (consulté le )
- (en) Thiago N. A. Pereira et Ricardo M. C. Castro, « A new species of Utiaritichthys Miranda Ribeiro (Characiformes: Serrasalmidae) from the Serra dos Parecis, Tapajós drainage », Neotropical Ichthyology, vol. 12, , p. 397–402 (ISSN 1679-6225 et 1982-0224, DOI 10.1590/1982-0224-20130137, lire en ligne, consulté le )
- UICN, consulté le 28 mars 2024
- (en) Marcelo C. Andrade, Tommaso Giarrizzo et Michel Jégu, « Tometes camunani (Characiformes: Serrasalmidae), a new species of phytophagous fish from the Guiana Shield, rio Trombetas basin, Brazil », Neotropical Ichthyology, vol. 11, , p. 297–306 (ISSN 1679-6225 et 1982-0224, DOI 10.1590/S1679-62252013000200008, lire en ligne, consulté le )
- Kolmann, M. A., Hughes, L. C., Hernandez, L. P., Arcila, D., Betancur-R, R., Sabaj, M. H., López-Fernández, H., Ortí, G., « Phylogenomics of Piranhas and Pacus (Serrasalmidae) Uncovers How Dietary Convergence and Parallelism Obfuscate Traditional Morphological Taxonomy », Systematic Biology, vol. 70, no 3, , p. 576‑592 (ISSN 1063-5157, DOI 10.1093/sysbio/syaa065)
- World Register of Marine Species, consulté le 28 mars 2024
- Jégu, Tito de Morai et Santos 1992, p. 105-120