Valleraugue

ancienne commune française du département du Gard


Valleraugue (Valarauga en occitan) appartenant à la nouvelle commune de Val-d'Aigoual depuis le [1], est une ancienne commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Valleraugue
Valleraugue
Valleraugue vue de la Montée des 4 000 marches.
Blason de Valleraugue
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Le Vigan
Maire délégué Thomas Vidal
(jusqu'au )
Code postal 30570
Code commune 30339
Démographie
Population 1 061 hab. (2016 en évolution de +0,19 % par rapport à 2010)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 04′ 54″ nord, 3° 38′ 33″ est
Altitude Min. 294 m
Max. 1 565 m
Superficie 78,35 km2
Élections
Départementales Le Vigan
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val-d'Aigoual
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Valleraugue
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Valleraugue
Géolocalisation sur la carte : Gard
Voir sur la carte topographique du Gard
Valleraugue
Géolocalisation sur la carte : Gard
Voir sur la carte administrative du Gard
Valleraugue

Géographie

modifier

Localisation

modifier
 
Observatoire météorologique du mont Aigoual.

L'ancienne commune de Valleraugue est située dans le nord-ouest du département du Gard. Limitrophe de la Lozère, Valleraugue fait partie des Cévennes gardoises.

Sur son territoire se trouve le mont Aigoual, second massif des Cévennes et point culminant du Gard.

Valleraugue est l'un des villages du Massif central où le dénivelé entre le point le plus haut et le point le plus bas est le plus important (près de 1 300 mètres). L'Espérou — le plus haut hameau de l'ancienne commune — est situé à 1 200 mètres d'altitude.

La distance entre Valleraugue et Notre-Dame-de-la-Rouvière — qui a permis une fusion territoriale (Val-d'Aigoual) des deux anciennes communes — est de 7,08 km à vol d'oiseau et 11,38 km par la route[1],[2].

Communes limitrophes

modifier

Localités alentour

modifier
  Meyrueis (45,7 km) via D986 Florac (55,6 km)
via D10, D907, D61, D9, D983 et D907
Saint-André-de-Valborgne
(24,7 km) via D10
 
Trèves (42 km) via D986 et D157 N Lasalle (42,4 km)
via D10, D193, D20, D907 et D39
,
Anduze (53,7 km)
via D10, D193, D20 et D907
O    Valleraugue    E
S
Le Vigan (22,0 km) via D986 et D999 Ganges (26,5 km) via D986 et D999 Saint-Hippolyte-du-Fort
(39,0 km) via D986 et D999

Hameaux et lieux-dits

modifier

La commune de Valleraugue couvre les hameaux et lieux-dits de :

  • Ardaillers mas Gibert ;
  • Ardaillers mas de l'église ;
  • Ardaillers mas Miquel ;
  • l'Ayrolle ;
  • Berthézène ;
  • les Bressous ;
  • Camp Blas ;
  • Campredon ;
  • la Chapelle ;
  • le Cros ;
  • Espériés ;
  • l'Espérou ;
  • Fenouillet ;
  • le Gasquet ;
  • la Pénarié ;
  • la Pieyre ;
  • la Valette ;
  • le Mas Méjean ;
  • le Valdeyron ;
  • les Salles ;
  • les Vignes ;
  • l'Issert ;
  • Mallet[4] ;
  • Mouretou ;
  • Patau ;
  • Pont Neuf ;
  • Randavel ;
  • Taleyrac ;
  • Villeméjane.

Voies de communication et transports

modifier

La commune est essentiellement traversée par la route départementale « RD 986 » qui représente l'ancienne route nationale N 586, allant des communes de Balsièges (Lozère) à Palavas-les-Flots (Hérault) Par le col de Serreyrède.

Le réseau interurbain d'autocar (Edgard) dessert la commune par la ligne « CCC 8 »[5].

Hydrologie

modifier

Le village proprement dit se situe au confluent des cours d'eau du Clarou et de l’Hérault qui prennent tous deux leur source dans le massif de l'Aigoual.

Le , il est tombé sur la commune 950 mm de pluie en dix heures, ce qui constitue le record absolu de hauteur de précipitations en 24h en France métropolitaine[6]. Durant six jours pluvieux consécutifs avant cet épisode diluvien, les sols étaient gorgés d'eau lorsque l'orage du 28 d'une intensité exceptionnelle se produisit, provoquant aussitôt de forts ruissellements. Le cours d'eau de l'Hérault devient un torrent tumultueux. Une lame d’eau, dévastant tout sur son passage, atteint le deuxième étage des maisons riveraines. Sur la commune, il n'y a aucune perte humaine, ni blessé. De cet épisode, le cours d'eau du Tarn connaît une crue historique, le fleuve en basse-vallée du Rhône déborde, la vallée de l'Eyrieux est ravagée en Ardèche et une vingtaine de ponts sont emportés en Lozère[6].

Durant l'épisode orageux du au , il est tombé 936 mm et des rafales de 186 km/h ont été enregistrées.

Celui du est également dans les annales de l'histoire, puisqu'il est tombé 718 mm d'eau en seulement quelques heures[7] (dont 400 en 3 heures, ce qui est le record absolu en France). Cela en fait un chiffre inédit et quasiment le deuxième cumul le plus important sur une durée aussi courte en France.

Toponymie

modifier

Attestations anciennes

modifier

Extraits de la topographie[8] du département du Gard, édition de 1868, par Eugène Germer-Durand :

  • Castrum de Valarauga, in diocesi Nemausensi en 1225, (Layette du trésor des chartes tome II) ;
  • Vallis-Araugia en 1228, (chapitre de Nîmes, archives départementales) ;
  • Vallarauga en 1247, (chapitre de Nîmes, archives départementales) ;
  • Ecclesia de Varalauga, 1249, (cartulaire de Notre-Dame de Bonheur, chapitre 20) ;
  • S. de Baralauge en 1262, (papier de la famille d'Alzon) ;
  • Ecclesia Vallis-Eraugo en 1265, (cartulaire de Notre-Dame de Bonheur, chapitre 47) ;
  • Valarauga en 1309, (cartulaire de Notre-Dame de Bonheur, chapitre 73) ;
  • Locus de Valle-Araugia, 1314, (Guerre de Flandre, archives municipales de Nîmes) ;
  • Bajulia Vallis-Eraugie en 1314, (Guerre de Flandre, archives municipales de Nîmes) ;
  • Vallis Arauria en 1314, (Guerre de Flandre, archives municipales de Nîmes) ;
  • Vallis-Araugia en 1384, (dénombrement de la sénéchaussée) ;
  • Valerauge en 1435, (répartition du subside de Charles VII) ;
  • Sanctus-Martinus Vallis-Heraugio en 1461, (registre copie de lettres royaux E, IV, folio 16) ;
  • Valleraugue, viguerie du Vigan en 1582, (Tar. univ. du diocèse de Nîmes) ;
  • Le prieuré Saint-Martin de Vallerauge en 1610, (insinuation ecclésiastique du diocèse de Nîmes) ;
  • Le château de Valleraugue en 1634, (archives départementales, C 436).
 
Valleraugue, un village typique des Cévennes traversé par l’Hérault.

Étymologie

modifier

Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, il s'agit d'un composé roman. Il est peut-être constitué de l'appellatif toponymique Val- « val, vallée » cf. occitan val « val, terrain entre deux montagnes », accolé à un mot prélatin *Araurica[9]. *Araurica est un dérivé en -ica, du nom antique de l'Hérault : Araur (cf. occitan Erau / Eraur [eˈɾaw] « l'Hérault »). D'où la signification globale possible de « terre entre deux montagnes dans la vallée de l'Hérault » ce qui correspond bien à la situation de Valleraugue.

Histoire

modifier

Henri Cazalet, notaire honoraire, a consacré une monographie à Valleraugue en 1950[10].

Valleraugue faisait partie de la Viguerie du Vigan et du diocèse de Nîmes (plus tard d'Alais) (Alès), archiprêtré de Sumène. On y comptait 7 feux en 1384 et 572 en 1789. Au commencement du XIIIe siècle, Valleraugue appartenait à la maison de Roquefeuil ; il fit ensuite partie de la baronnie de Meyrueis, et ne fut définitivement réuni à la couronne que vers 1780. Valleraugue devint, en 1790, le chef-lieu d'un canton du district du Vigan qui comprenait seulement trois communes : La Rouvière, Saint-André-de-Majencoules et Valleraugue.

Politique et administration

modifier

Situation administrative

modifier

Le , les conseils municipaux des communes de Valleraugue et de Notre-Dame-de-la-Rouvière adoptent le vœu de fusionner les deux communes sous le nom de « Val-d'Aigoual » dans une volonté de mutualisation et d'optimisation de la gestion financière et territoriale[11],[12]. La réunion du acte la fusion des communes pour qu'elle soit applicable au [1]. Un arrêté préfectoral fixant les modalités est émis le , en précisant que le chef-lieu est situé sur l'ancienne commune de Valleraugue[11].

Le , la commune de Val-d'Aigoual prend le relais administratif des anciennes communes de Valleraugue et de Notre-Dame-de-la-Rouvière[11],[13].

La commune était le chef-lieu du canton de Valleraugue. De 2015 à 2018, elle fait partie du canton du Vigan. Au , la fusion avec la commune de Notre-Dame-de-la-Rouvière portant le nom de « Val-d'Aigoual » mentionne cette dernière dans le canton du Vigan[14].

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1908 1942 Charles Berthézenne PRS Député du Gard
1953 2001 Francis Cavalier-Bénézet PS Sénateur du Gard (1992-1998)
Conseiller général du canton de Valleraugue (1958-2008)
2001 2014 Yves Durand PS Vice-président de la communauté de communes du Pays de l'Aigoual depuis 2012
2014 2018 Thomas Vidal[13] DVD puis UDI[15] Vice-président de la communauté de communes du Pays de l'Aigoual depuis 2014)
Ancien Conseiller général du canton de Valleraugue

Démographie

modifier

Le village a énormément souffert de la désindustrialisation et de l'exode rural depuis 1850. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2016, la commune comptait 1 061 habitants[Note 1], en évolution de +0,19 % par rapport à 2010 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 2643 0843 4103 6143 8953 9573 8533 8904 190
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 1904 0303 7423 4433 3763 1242 8552 7992 550
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 4432 5252 5131 9401 8081 7331 6151 4011 256
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 0471 0171 0281 0411 0911 0091 0721 0811 035
2016 - - - - - - - -
1 061--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Activité économique

modifier

Station de sports d'hiver de Prat Peyrot

modifier
 
Vue sur une partie du domaine

La station de ski de Prat Peyrot se situe sur le massif de l'Aigoual (1 567 mètres) entre 1 280 et 1 480 mètres d'altitude. Elle se trouve à 23 km de Valleraugue. Elle est la propriété de la commune et fonctionne en régie municipale.

Elle bénéficie du climat typique des Cévennes lui apportant parfois de très fortes précipitations (parfois plus d'un mètre de neige en moins d'une journée) mais souvent du vent froid (tramontane du nord-ouest et Mistral plein nord) ou chaud (sirocco ou plutôt marin sud/sud-est) pouvant faire fondre la neige. L'enneigement varie en fonction des années : par exemple en 2010 la station a fermé ses portes le . C'est pour cette raison que la station s'est munie de canons à neige.

On y pratique le ski alpin (9 km), le ski de fond (60 km) ainsi que les raquettes. Plus haut sur les terres arides (au-delà de 1 500 mètres), on peut pratiquer le snowkite car le vent est souvent présent. En bas de la station on trouve un chalet restaurant, un chalet hors-sac et des WC publics. La station dispose de 15 pistes de ski alpin (5 vertes, 6 bleues et 5 rouges), 7 pistes de ski de fond (2 noires, 1 rouge, 1 bleue et 2 vertes), 3 dameuses et une école de ski, avec possibilité de cours individuels ou collectifs de ski de fond ou alpin et de snowboard pour les skieurs débutants ou plus perfectionnés, ainsi que 85 canons à neige pour pallier le manque de neige. L'hébergement et la location de skis se font à l'Espérou.

Culture et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
  • Église. Édifice reconstruit au XVIIe siècle, son clocher possède à l'un de ses angles, un petit campanile en fer abritant une cloche pour les heures datant de 1522.
  • Temple de l'Église Protestante Unie de France. Construction néoclassique du début du XIXe siècle.
  • Nombreuses façades, portes et ferronneries des XVIIe au XIXe siècles.
  • Prieuré Notre-Dame-de-Bonheur. Fondation de la famille de Roquefeuil, confiée à des chanoines résidents. Les jours de neige et de brouillard, ils sonnaient la cloche afin de guider les voyageurs et les pèlerins, d'où parfois le surnom de Saint-Bernard des Cévennes.
  • Arboretum de l'Hort de Dieu. Situé sur le flanc sud du Mont Aigoual et aménagé au début du XXe siècle.
  • Observatoire du Mont Aigoual. Édifié de 1888 à 1894. Dernier observatoire météorologique de France situé en montagne et en activité.
  • Montée des 4 000 marches permettant l'ascension du mont Aigoual à pied.
  • Moulin de la Bécède, gentilhommière du XVIIIe siècle, probablement construite par l'architecte Giral de Montpellier.
  • Barrage aménagé chaque été sur le site du « Mouretou », près de la route de l'Aigoual, afin de permettre la baignade dans la rivière de l'Hérault.

Au cinéma

modifier

Personnalités liées à la commune

modifier

(Liste non exhaustive, classée en ordre croissant d'années de naissance).

Héraldique

modifier

Les armes de Valleraugue se blasonnent ainsi : de gueules, à une croix d'or.

Notes et références

modifier
Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
  1. a b et c La commune Val-d’Aigoual est créée, publié le sur le site du Midi-Libre (consulté le ).
  2. Distances entre Valleraugue et Notre-Dame-de-la-Rouvière, publié sur le site fr.distance.to (consulté le ).
  3. Carte IGN sous Géoportail.
  4. « Le sentier des 4 000 marches, le  », sur free.fr (consulté le ).
  5. Accès aux horaires, publié sur le site edgard-transport.fr (consulté le ).
  6. a et b Pluies extrêmes en France métropolitaine : Inondation de Valleraugue du , publié sur le site de Météo-France (consulté le ).
  7. « Épisode cévenol du  : 718 mm à Valleraugue ! », publié sur le site meteolanguedoc.com (consulté le ).
  8. Histoire de Valleraugue, publié sur le site de l'Association des généalogistes Aigoual-Cévennes (consulté le ).
  9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 695b.
  10. Henri Cazalet, Valleraugue, Uzès, Ateliers Henri Peladan, 1950.
  11. a b et c Didier Lauga (Préfet du Gard), « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Val-d'Aigoual » [PDF], sur Les services de l'État dans le Gard, (consulté le ), p. 261 à 264.
  12. Une nouvelle commune, publié le sur le site du Midi-Libre (consulté le ).
  13. a et b Dernier conseil municipal de la commune, publié le sur le site du Midi-Libre (consulté le ).
  14. Géographie administrative et d’étude : Commune actuelle Val-d'Aigoual (30339), publié sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. « Ça reste entre nous » Les indiscrétions de la semaine : Valleraugue, le maire s’encarte à l’UDI, publié le par Abdel Samari, sur le site objectifgard.com (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier
  NODES
Done 1
eth 1
orte 3
see 6