Vice-président de la république du Chili
Le poste de vice-président du Chili était un poste politique du gouvernement chilien, ayant existé de 1826 à 1833. Il avait pour fonction de succéder par intérim au président de la République en cas d'empêchement temporaire ou définitif.
Vice-président de la république du Chili Vicepresidente de la República de Chile | ||
Blason du Chili (1818-1834) | ||
Diego Portales, dernier vice-président du Chili. | ||
Création | ||
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Titre | Señor Vicepresidente | |
Mandant | Vacance du président (de jure) | |
Durée du mandat | Indéfini | |
Abrogation | (in-officio) | |
Premier titulaire | Agustín Eyzaguirre | |
Dernier titulaire | Diego Portales | |
Résidence officielle | Aucun (de jure) Palais présidentiel de Cerro Castillo (de facto) |
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Site internet | https://www.gob.cl/ | |
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Historique
modifierEn 1826, est créé en même que le poste de président, celui de vice-président, au cas où le président ne serait en mesure de gouverner. À l'élection présidentielle chilienne de 1826 (es), le premier vice-président est élu : Agustín Eyzaguirre. À l'élection de l'année suivante (es), c'est Francisco Antonio Pinto qui obtient le poste.
Lors de la ratification de la Constitution du Chili de 1828 (es), il est énoncé que le vice-président prendra le poste en cas d'incapacité morale du président à gouverner ou en cas de décès. Dans ce cas, il assure l'intérim en gardant son titre de vice-président. À l'élection présidentielle chilienne de 1829 (es), José Joaquín Vicuña est nommé au poste de vice-président, ce qui a grandement contribué au déclenchement de la guerre civile chilienne de 1829-1830 (es). Lors de la signature de la Constitution du Chili de 1833 (es), le poste est supprimé[1].
Après cela, celui qui est devenu responsable de prendre le pouvoir en cas d'incapacité du président est devenu le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique (en), mais le terme est encore utilisé dans la politique nationale pour désigner le remplaçant au président.
Dans la Constitution de 1833, le titre est accordé au ministre de l'Intérieur, lorsque celui-ci assure un intérim temporaire ou définitif du président de la République. En cas d'intérim définitif, il doit convoquer un nouveau scrutin. Si celui-ci est dans l'incapacité d'exercer l'intérim, la tâche revient au ministre suivant dans l'ordre protocolaire, jusqu'au dernier, puis au membre le plus ancien du Conseil d'État.
Dans la Constitution de 1925, le titre est accordé au premier ministre dans l'ordre protocolaire, lorsque celui-ci assure un intérim temporaire ou définitif du président de la République. En cas d'intérim définitif, il doit convoquer un nouveau scrutin. Si celui-ci est dans l'incapacité d'exercer l'intérim, la tâche revient au ministre suivant dans l'ordre protocolaire, jusqu'au dernier, puis au président du Sénat, au président de la Chambre des députés puis au président de la Cour suprême. Si le président élu est empêché de prêter serment, le président du Sénat, ou à défaut le président de la Chambre des députés puis au président de la Cour suprême, prend le titre de vice-président de la République pour convoquer un nouveau scrutin.
Dans la Constitution de 1980, le titre est accordé au premier ministre dans l'ordre protocolaire, lorsque celui-ci assure un intérim temporaire du président de la République. Si celui-ci est dans l'incapacité d'exercer l'intérim, la tâche revient au ministre suivant dans l'ordre protocolaire, jusqu'au dernier, puis au président du Sénat, au président de la Chambre des députés puis au président de la Cour suprême. En cas d'intérim définitif, le Sénat élit un nouveau président de la République. Si le président élu est empêché de prêter serment, le président du Sénat, ou à défaut le président de la Chambre des députés puis au président de la Cour suprême, prend le titre de vice-président de la République pour convoquer un nouveau scrutin.
Liste des vice-présidents du Chili
modifierN° | Portrait | Nom | Mandat | Parti | Président | Remarques | R. | ||
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Début | Fin | ||||||||
1 | Agustín Eyzaguirre (1768–1837) |
Indépendant | Manuel Blanco Encalada | Devient président après la démission de Blanco Encalada. | |||||
Poste vacant - |
Agustín Eyzaguirre | ||||||||
Ramón Freire | |||||||||
2 | Francisco Antonio Pinto (1785–1858) |
Pipiolos (es) | Devient président après la démission de Freire. | ||||||
Poste vacant - |
Francisco Antonio Pinto | ||||||||
Francisco Ramón Vicuña Larraín (es) | |||||||||
3 | José Joaquín Vicuña (1786–1857) |
Pipiolos (es) | Francisco Antonio Pinto | ||||||
Poste vacant - |
Francisco Ramón Vicuña Larraín (es) | ||||||||
Acéphalie de l'Exécutif (es) | |||||||||
José Tomás Ovalle | |||||||||
4 | José Tomás Ovalle (1787–1831) |
Pelucones (es) | Francisco Ruiz-Tagle | Élu par le Congrès. Accède à la présidence après la démission de Ruiz-Tagle. | |||||
Poste vacant - |
José Ovalle | ||||||||
Fernando Errázuriz Aldunate | |||||||||
5 | Diego Portales (1793–1837) |
Pelucones (es) | José Joaquín Prieto | N'a pas prêté serment. |
Références
modifier- (es) Diego Barros Arana, Gobierno interino de Blanco Encalada - Historia General de Chile, vol. XV, Santiago, Imprenta Cervantes, (lire en ligne), pp.33-34.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- (es) Ministère de l'intérieur du Chili, Ley «Nombramiento de Presidente y Vice-Presidente de la República», vol. V, Boletín de Leyes y de las Órdenes y Decretos del Gobierno, (lire en ligne), chap. V, pp.46-47.