Wikipédia:Lumière sur/Ferme de la Briche

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Vue d'artiste d'une partie du domaine vers le nord (1867).
Vue d'artiste d'une partie du domaine vers le nord (1867).

La ferme de la Briche est une ancienne exploitation agricole implantée sur le territoire de Rillé et des communes avoisinantes, dans le Nord-Ouest du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire en France.

Elle est créée en 1857 par Jean-François Cail, industriel des équipements de sucreries et de la construction de locomotives, qui souhaite appliquer à l'agriculture le principe de l'intégration verticale. L'exploitation du domaine, qui compte plus de 1 600 ha d'un seul tenant à son apogée, est basée sur l'élevage bovin et la culture de la betterave sucrière. D'importants efforts sont consentis dans les améliorations foncières : défrichement des landes, drainage pour assainir des terres humides — le lit d'anciens étangs mal asséchés —, remembrement, création ou redressement de routes et de chemins. Des bâtiments imposants composent sur quatre hectares une ferme centrale contrôlant sept fermes satellites. Les principales productions du domaine sont le sucre extrait des betteraves et l'alcool issu de la distillation des betteraves et des grains, ainsi que les animaux de boucherie, bovins et ovins. Trois cent cinquante à quatre cents personnes y sont alors employées toute l'année, auxquelles s’ajoutent les saisonniers.

La rentabilité de l'exploitation, quoique fragile, semble établie du milieu des années 1860 à la fin du XIXe siècle et la réussite technique, sanctionnée par des récompenses (concours départemental agricole de 1864, exposition universelle de 1878), est indéniable à cette époque (sols durablement remis en culture, hausse des rendements). Pourtant, la concurrence des betteraves sucrières du Nord de la France et le renchérissement de la main d'œuvre mettent en difficulté le domaine qui est progressivement morcelé et dont la famille de son fondateur se sépare définitivement en 1981. Ne subsistent plus de la ferme centrale qu'une partie des magasins à grain et de la distillerie ainsi que quelques murs ruinés de la grange. Les fermes satellites, elles, ont mieux résisté et le réseau de drains et de fossés est toujours en place au XXIe siècle.

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