William Cavendish-Bentinck (gouverneur général des Indes)

politicien britannique

William Henry Cavendish-Bentinck, connu comme Lord William Bentinck (), est un diplomate et officier britannique qui fut gouverneur général des Indes.

William Cavendish-Bentinck
Illustration.
Fonctions
Gouverneur général des Indes

(6 ans, 8 mois et 16 jours)
Monarque George IV
Guillaume IV
Prédécesseur William Butterworth Bayley
(intérim)
Successeur Charles Metcalfe (intérim)
Gouverneur de Madras

(4 ans et 12 jours)
Monarque George III
Prédécesseur Edward Clive
Successeur William Petrie (intérim)
Biographie
Nom de naissance William Henry Cavendish-Bentinck
Date de naissance
Lieu de naissance Buckinghamshire (Royaume de Grande-Bretagne)
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti whig
Père William Cavendish-Bentinck
Fratrie William Bentinck, Charles Bentinck et Frederick Cavendish-Bentinck
Conjoint Mary Acheson
Profession Militaire
Diplomate
Joueur de cricket
Administrateur colonial
Distinctions Chevalier grand-croix de l'ordre du Bain
Ordre royal des Guelfes

William Cavendish-Bentinck (gouverneur général des Indes)
Gouverneurs généraux des Indes

Biographie

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Il est le deuxième fils du premier ministre William Cavendish-Bentinck, 3e duc de Portland.

Il est dès l'âge de 29 ans (1803) gouverneur de Madras.

Ambassadeur en Sicile

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Il commande en Sicile les troupes britanniques qui protègent cette île contre les armes de Napoléon Ier.

Il est nommé pour apaiser l'île, alors que la famille royale et sa cour, dominée par les Napolitains, s'opposent aux aristocrates qui ont refusé de voter les impôts au Parlement en 1810, et dont cinq des plus influents membres sont déportés sur des îles, le prince de Belmonte et le prince de Castelnuovo sur Favignana, le prince de Villafranca à Pantellaria, le prince d’Aci à Ustica et le duc d’Angio à Marettimo, tous privés d'argent et de communication avec l'extérieur[1]. Il débarque le , avec pour mission d'obtenir le retour des cinq exilés, de former un gouvernement composés de Siciliens, et de promulguer une constitution inspirée de la monarchie parlementaire anglaise. Face à l'opposition de Ferdinand, il obtient de ses supérieurs, l'accord de renverser si nécessaire le roi au profit du prince héritier. François Ier est donc nommé vicaire du royaume[1].

Libéral, il aspire à un projet sicilien alternatif au modèle français révolutionnaire et napoléonien, et souhaite, à l'instar de la constitution de Cadix votée par les Cortès, une assemblée constituante. Malgré la reine Marie-Caroline d'Autriche, une constitution libérale est votée par le Parlement le [1].

En 1814, ayant reçu la mission de soulever l'Italie contre les Français, il adresse plusieurs proclamations aux Italiens, et entraîne Gênes par la promesse du rétablissement de la République ; mais lord Castlereagh le désavoue et le congrès de Vienne livre les Génois au roi de Sardaigne.

Gouverneur général des Indes

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Nommé en 1828 gouverneur général du Bengale, il montre dans ses hautes fonctions, qu'il remplit jusqu'en 1833, beaucoup de talent et de désintéressement. Il combat l'usage qui obligeait les veuves à se brûler sur le corps de leur mari (le satî).

Sa réputation de gestionnaire sans états d'âme et de mépris pour la culture indienne suscite la légende maintes fois répétée de son projet de démolir le Taj Mahal pour en vendre le marbre. Selon son biographe John Rosselli, cette histoire vient de sa vente de marbres du Fort rouge d'Agra et du métal du Grand canon d'Agra, le plus grand canon jamais fondu, qui datait du règne d'Akbar[2],[3].

Bentinck revient au Royaume-Uni en 1835 ; il refuse d'entrer à la chambre des pairs et prend place à la Chambre des communes comme représentant de Glasgow.

Notes et références

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lord William Bentinck » (voir la liste des auteurs).
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  1. a b et c Jean-Yves Frétigné, Histoire de la Sicile, Fayard/ Pluriel, , 482 p. (ISBN 9782818505588), p. 291-293
  2. Randolf Cooper, The Anglo-Maratha Campaigns and the Contest for India. Cambridge, England. Cambridge University Press, 2003. p. 198.
  3. Rosselli, J., Lord William Bentinck: the making of a Liberal Imperialist, 1774-1839, London Chatto and Windus for Sussex University Press 1974, p. 283

Liens externes

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