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LE MARCHAND DE MOURON

je m’extasiais hypocritement sur les grandes alliances de Liline.

Arriva l’heure où l’on se quitte ; seulement nous ne nous quittâmes pas, et je dus accompagner Liline jusqu’à une chambrette qu’elle avait, très loin, vers le quartier du Temple.

Sous les toits : un vrai nid d’oiseau. Des outils de fleuriste accrochés au mur, deux pots de réséda dans la gouttière.

— Tout cela est à moi, affirmait Liline ; maman en a bien davantage.

Et, tandis que relevant ses bras mignons, roses un peu sous la chemise, elle accommodait pour la nuit les plus galants cheveux du monde, je dus apprendre que maman — Liline prononçait « mouman » — avait, en propre, trois fauteuils, cinq chaises et une armoire à glace.

Oui. Liline était ainsi faite que, même aux instants les plus doux, elle ne pouvait se dispenser de vous parler de sa famille. Préoccupation touchante dont le souvenir m’attendrit.

Et quel délicieux réveil !

Je vois encore, au lever de l’aube, la cham-

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