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HUMILIATION

dain tout azur et soleil après de si longues séries d’orages.

J’admirais l’éclat des drapeaux, l’arrangement des girandoles. Ici le jeu du mât de cocagne plus passionnant que celui des courses et autour duquel, que le sévère monsieur Lozé y veille ! s’engagent de fiévreux paris ; ailleurs, un cirque de chevaux de bois éblouissant et pailleté où, s’enivrant à la double ivresse du roulis et de la musique, des fillettes tournent, le rire aux lèvres, un ruban frais dans le chignon, les unes naïves, pour le seul plaisir de boire l’air et d’aller vite, les autres superbes, chevauchant je ne sais quel rêve de richesse et de vie heureuse, avec des cambrures de taille et le regard insolent déjà de futures amazones au Bois.

Puis un peu partout, à chaque carrefour, des bals en plein vent, des tables dressées au travers de la rue, et sur le trottoir, parfois, à défaut d’orchestre, un piano détraqué que martyrise quelque virtuose à longs cheveux.

Près de moi étaient venus s’asseoir un petit facteur du télégraphe et une assez aimable blonde, lui ressemblant, que je pris d’abord

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