ne méritait-il pas d’être l’ami de Pierre Dupont ?
Mais à propos, il est ma foi temps que j’y songe ! Tout ceci allait pour peu me faire oublier Pierre Dupont et ses moissons du grand Montrouge.
Donc, un beau soir de fin juillet, nous suivions, Jules Gros et moi, dans ces parages, un sentier entre deux pièces de blé, dont les épis, barbus et sonores déjà mais qu’on n’avait pas fauchés encore, nous saluaient en s’égrenant, quand, aux approches du village, je remarquai certains endroits assez étrangement foulés.
C’était, de loin en loin, rompant le niveau des chaumes rigides, de grands trous arrondis, larges nids couleur d’or, feutrage de paille emmêlée, au-dessus desquels, écarlates, se penchaient les coquelicots.
— Est-ce que, par hasard, demandai-je, il y aurait eu un orage cette nuit ?
— Non ! me répondit Jules Gros, il y a eu bal et clair de lune.
— Voilà, en attendant, quantité de bon grain perdu.