les dents quelquefois. Mais ça ne l’empêcha pas de nous faire un bon accueil et de nous régaler de quelques vieux dictons, quoique à mon avis il ne les plaçât pas aussi à propos que dans le temps.
— Ah ! te voilà, maître Jacques ! — fit-il en réponse à mon salut, et celle-ci est ta femme, je parie ?
— Eh oui, monsieur le chevalier.
— Alors vous êtes de la religion de saint Joseph : quatre sabots devant le lit !
Nous rîmes un peu et lui continua :
— Puisque tu es entré en ménage, Jacquou, rappelle-toi comme l’homme se doit gouverner : « Compagnon de sa femme et maître de son cheval… » Tout doit être commun entre vous autres, le malheur et le bonheur, aussi bien que les choses du train ordinaire de la vie, comme le marque le dicton familier :
Boire et manger, coucher ensemble.
C’est mariage, ce me semble.
Là-dessus, le chevalier me demanda où j’étais maintenant et ce que je faisais.
Quand je le lui eus dit :
— Ce n’est pas le Pérou, fit-il, mais vous êtes jeunes tous deux, et vous vous tirerez d’affaire :
Pauvreté n’est pas vice.
Est assez riche qui ne doit rien.
Ayant jeté ces deux sentences coup sur coup,