pour lui le prix de la jouissance. Le jeune
Breton parut aussi satisfait de la manière
dont je partageais ses transports, qu’il
l’avait été de ma condescendance : le
lendemain de cette première entrevue,
il me fit présent d’une somme plus forte
encore que celle qu’il m’avait donnée la
veille ; j’en employai une partie à remonter
ma garde-robe et à acheter différents
bijoux. Si les appâts d’une femme acquièrent
un nouveau prix par une toilette
recherchée, la richesse des ajustements,
le luxe qu’elle étale doublent aussi la
considération que lui témoignent les
hommes, et elle en impose même à
celui à qui elle doit tout son éclat.
Je passai dans la joie et dans une continuité de plaisirs variés, tout le temps qui s’écoula jusqu’à notre départ pour l’Angleterre. Mon amant se nommait M. Spencer ; il se titrait de gentilhomme anglais ; il venait de faire le tour de l’Europe, selon la coutume des Anglais que leurs parents font voyager dans le dessein de les former, mais il n’arrive