faisait les plus vifs reproches à son fils ;
après quoi il lui ordonna, d’un ton à
faire trembler, de le suivre. Mon amant
n’avait pas répondu un mot à la douce
mercuriale de son père. En sortant,
M. Spencer se tournant vers moi, me
dit : Je ne vous ferai point de reproches,
Mademoiselle ; vous faites votre métier,
et malheureusement la loi ne peut s’y
opposer, mais vous trouverez bon que
je garde la bague que vous m’avez
remise hier ; elle m’appartient ; mon fils
n’a eu que la peine de la prendre dans
ma boutique. Je l’ai aussitôt reconnue,
et comme je soupçonnais déjà qu’il avait
quelque intrigue, elle a été pour moi un
indice qui m’a servi à acquérir la conviction
de sa mauvaise conduite. Je n’ai
pas besoin au reste de vous dire que
toute relation doit cesser entre vous et
lui ; outre qu’il serait exposé à tout mon
courroux, je ne vous dissimule pas que
je me verrais forcé de prendre des mesures
qui ne vous seraient nullement
agréables, si j’étais informé, comme je
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