dont je n’avais pu prendre sur moi de
lui interdire l’accès ; les cornes lui vinrent
à la tête, car il resta quelque temps
immobile et comme pétrifié. Le révérend
van Eupen ne paraissait pas moins
étonné de se voir ainsi surpris par son
collègue ; comme cette entrevue n’était
pas un secret d’État, il n’avait sans doute
pas cru devoir l’en informer. Je vis à sa
confusion et à sa rougeur, qu’il n’était
nullement flatté d’avoir un spectateur
de ses fredaines, surtout un homme
devant lequel il devait se montrer tel
sans doute qu’il n’était pas ; cette scène
muette dura quelques secondes ; chacun
restait la bouche béante ; Vander Noot
à nous contempler, le Chanoine à rougir
et moi à examiner leur contenance,
quoique fort embarrassée de la mienne.
Enfin l’avocat rompit le premier le
silence, et partant d’un éclat de rire :
Mon cher confrère, dit-il au Chanoine,
je suis fâché d’avoir troublé votre tête-à-tête,
et je vous jure que je ne me
mettrai plus dans ce cas. — Mademoi-
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