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sans m’apercevoir que les Brabançons n’étaient pas en général mûrs pour la liberté ; que la superstition et un aveugle attachement à des anciens usages, à des coutumes absurdes caractérisaient encore ce peuple ; que la révolution n’avait été opérée que par quelques grands et par le clergé, qui, en faisant secouer à la nation la domination de l’Autriche, n’avaient eu en vue que de satisfaire leur ambition et de régner à la place du Souverain légitime. Une insurrection, me disais-je, que le fanatisme a causée en grande partie, et à la tête de laquelle se trouvent des prêtres, ne peut avoir des suites heureuses. L’événement justifia cette idée : on sait comment les États s’arrogèrent une autorité arbitraire pour établir un gouvernement purement aristocratique ; les Belges les plus éclairés voyant qu’ils n’avaient fait que passer d’un joug sous un autre, que de simples particuliers voulaient dominer en maîtres, se soulevèrent contre cette nouvelle tyrannie, mais leurs efforts furent inu-

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