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de mon cœur n’est pas de vous voir : il est que vous voyiez tout ce qui vous fera jouir de votre bonheur, et surtout les gens qui l’ont partagé. Ne me voyez pas ces jours-ci ; jouissez et n’allez pas jeter les yeux sur un objet que vous n’auriez jamais dû voir. Je ne vous demande qu’une heure avant votre départ, je suis du costume des adieux.



LETTRE CXXIX

Dimanche, 17 septembre 1775.

Eh ! non, je ne suis plus assez heureuse, ou assez malheureuse, pour faire du fiel et du poison de ce que vous dites : vous y avez mis bon ordre ; avec un mot vous avez glacé mon âme, et vous avez glacé en même temps tout ce que vous croyez l’expression d’un sentiment. Souvenez-vous du secret qui vous est échappé : il m’a donné la clé de mille choses qui m’avaient paru inexplicables ; il m’a fait rétracter un jugement faux que je n’avais porté que par ignorance. Je croyais lire la lettre d’une jeune personne de dix-sept ans, qui écrivait à un homme qui avait été son mari quatre jours ; et au lieu de cela, c’est une jeune personne qui écrit à un homme qui l’aime depuis un an. Dès lors, tout ce qu’elle lui dit n’est plus que l’expression naturelle d’un sentiment, avoué et partagé depuis longtemps. Ce secret échappé m’a aussi expliqué le billet que j’ai reçu du château de C.... ; mais, en me l’expliquant, il ne l’a pas justifié : car rien dans la nature ne peut justifier un tel outrage ; ce billet ne

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