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tueux ; je suis confuse des soins que vous prenez pour cette affaire. Je vous demande cependant de ne pas m’abandonner jusqu’à ce que vous m’ayez vue perdue, c’est-à-dire jusqu’à la signature du bail. Faites-vous rendre les conditions ou les clauses que je veux qui y soient insérées, et mettez de la pédanterie à faire tout exécuter. Tous ces détails faits, je n’ajouterai cependant pas, comme cet homme qui accablait son ami absent, de soins, de commissions, etc. Mon cher ami, mettez beaucoup d’exactitude et d’attention à tout ce que je vous demande : car je m’intéresse fort à ce qui me regarde. En honneur, je ne trouve ni en moi, ni pour moi mon premier intérêt. Oh ! quand on a aimé, quand on a perdu ce qui nous aimait, peut-il rester quelque intérêt pour soi ? Mon Dieu ! je n’en ai plus qu’un dans la vie : c’est de fuir ce qui me fait mal, et, par conséquent, d’être délivrée du seul mal qui accable les malheureux, la vie. Mon ami, je vous ai fait mal hier, en vous prouvant que vous jouiriez du premier de tous les biens, si vous aviez daigné l’apprécier. Adieu. Il y a des choses que je voudrais effacer de mon souvenir et retrancher de ma vie ; et c’est justement tout ce que j’ai fait pour vous, et tout ce que vous avez fait contre moi. Vous me disiez avec plus d’honnêteté que de sensibilité, qu’en signant mont bail, je signerais le traité de votre bonheur. Mon ami, celui qui a pu signer mon arrêt le premier de mai, ne doit plus trouver son bonheur en moi. Adieu. Ne prenez pas la peine de venir demain matin chez moi.


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