avec l’une, sa raison avec l’autre ; elles sont aimables et bonnes toutes deux, Mlle de Théville plus que Mlle de Lursay.
On a encore de Crébillon fils : *Le Sylphe, in-12, 1730. (Réimprimé dans le 1er volume des Amusements du cœur et de l’esprit.) — *Lettres de la marquise de *** au comte de R***, 2 vol. in-12, 1732. — *Tanzaï et Néardané, 2 vol. in-18, 1756. (Réimpression de l’Écumoire, 2 vol. in-12, 1734.) — *Le Sopha, 2 vol. in-12, 1745. — *Atalzaïde, in-12, 1736. — *Les Amours de Zeo-Kinizale, roi des Cofirans (Louis XV, roi des Français), in-8, 1746. — *Ah, quel conte ! 4 vol. in-12, 1751. — *La Nuit et le Moment, in-12, 1755. — Le Hasard du coin du feu, in-12, 1763. — Lettres de la duchesse de *** au duc d’***, 2 vol. in-12, 1768.
LE ROMAN DES ROMANS, 2 vol. in-8, 1837. — Parmi les grandes questions qui divisent le monde social, celle du mariage d’inclination et de convenance occupe une place importante : M. Creusé de Lesser, à l’exemple de M. Scribe, se constitue l’avocat de la convenance. Il prend trois jeunes amies, au sortir de leur pensionnat, les pose sur un divan dans un château voisin des bords de la Loire ; là chacune donne son programme : Ermance et Agathe se complaisent à enjoliver le signalement de leur époux futur, à l’enrichir de toutes les qualités physiques et morales. Mélanie se montre beaucoup moins exigeante ; aussi les deux autres lui reprochent-elles de manquer de poésie et d’idéal, de n’avoir pas lu de romans, et la pauvre Mélanie passe condamnation sur tous ces chefs. Mais cette pauvre Mélanie, mariée à un grave magistrat, ne tarde pas à jouir de toute la somme de félicité accordée ici-bas à la femme, à la mère, tandis qu’Ermance et Agathe épuisent la coupe d’amertume remplie jusqu’au bord par leur imprudence et leur aveuglement. Ermance refuse la main de l’homme le plus aimable pour celle d’un fat qui la ruine, la trompe et l’avilit. Agathe, poursuivant toujours l’idéal qu’elle n’a pas rencontré dans son époux, vieille gloire de l’empire, marche d’erreur en erreur, de déception en déception, et finit par mourir à la peine. — Ce livre, où l’auteur a mis beaucoup d’esprit, d’enjouement et de grâce, est une aimable causerie dans laquelle on résume la série d’arguments pour et contre les mariages d’inclination et de convenance.
LES CARDEURS, trad. de l’angl. par Defauconpret, 3 vol. in-12, 1830. — À l’imitation de son compatriote Banim, Crowe a entrepris de nous faire connaître l’Irlande, mais il y a dans sa manière de voir et de représenter les choses, moins d’illusion et