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père Jobardini ; après quelques espiégleries d’écolier, quelques fredaines, quelques escapades avec Mlle Suzette, au grand déplaisir du sergent Tapage, Niflard devient précepteur, puis laquais, puis curé de campagne, puis paillasse. Il est envoyé aux galères, il se fait balayeur ; il est fait roi, il vole son père ; devenu prêtre, il bouleverse toute sa paroisse, pervertit les jeunes filles, fouette les femmes, conseille le vol et l’assassinat, et le tout d’après les préceptes des enfants de Loyola. — Cette production est pleine d’esprit et d’érudition ; mais nous ne pensons pas que pour inspirer l’horreur du vice, il soit très-moral d’en présenter au naturel les perfides tableaux.

On a encore de cet auteur : Mon Cousin Bernard, 4 vol. in-12, 1827.

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LAUZUN (Armand Louis Gontant, duc de),
né le 13 avril 1747, mort sur l’échafaud révolutionnaire le 31 déc. 1793


MÉMOIRES DU DUC DE LAUZUN (publiés par Th. J. Barrois), in-8, 1821. — Si l’on doit juger M. de Lauzun d’après ses mémoires, il avait toutes les qualités qui font un homme de cour charmant ; il eut quelque mérite comme diplomate, et se distinguait éminemment en séduisant des femmes, en faisant courir des chevaux. M. le duc de Lauzun dut principalement sa renommée à ses piqueurs et à ses victimes ; aussi le récit de ses aventures galantes tient-il beaucoup plus de place dans ses mémoires que celui de ses campagnes ; il a plus enlevé de femmes que de citadelles ; il ne passe sous silence aucune de ses conquêtes ; il sacrifie à sa vanité les duchesses aussi bien que les grisettes. Quelque reproche que l’on puisse faire au style, qui est loin d’être correct, on ne peut se dispenser d’avouer qu’on trouve, dans la plupart des tableaux, un naturel, une grâce et même une élégance qui leur donnent du charme. Lorsque ce livre parut, chacun le condamna, mais chacun voulut le lire ; les prudes privilégiées jetèrent les hauts cris ; mais plus on fit de bruit dans un certain quartier, plus il eut de vogue dans les autres. — L’histoire de ces mémoires est elle-même un véritable roman ; on assure qu’une belle dame, pressée par Lauzun d’augmenter le nombre de ses conquêtes, ne voulut y consentir qu’après avoir lu le récit de celles qu’il avait faites précédemment. Quoi qu’il en soit, si l’ouvrage est de M. de Lauzun, on doit penser qu’il ne le destinait pas à l’impression ; l’homme qui, pendant un combat, ordonna que, s’il était tué, on le jetât tout habillé à la mer, afin qu’on ne trouvât pas sur lui les lettres et le portrait d’une de ses maîtresses, était incapable de livrer le nom des autres au public, et doit être

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