cette espérance de bonheur vient s’ensevelir sous les flots de la tempête.
On a encore de cet auteur : Souvenirs et Mémoires de madame la comtesse Merlin, 4 vol. in-8, 1836.
né à Pontoise en 1783.
LE BARON DE L’EMPIRE, 5 vol. in-12, 1832. — Les trois premiers volumes de cet ouvrage ne contiennent guère que l’histoire de Charette et quelques particularités des guerres de la Vendée. Ce n’est qu’au quatrième volume qu’apparaît le héros principal. Il a nom Jacquot, et a été ramassé sur la grande route par une vivandière républicaine, puis recueilli par de bons paysans vendéens. À dix-sept ans, il se fait soldat, devient officier, puis colonel, puis baron. Pour comble de bonheur, il retrouve sa mère, Mme la duchesse de Brétignoles, qui le reconnaît à trois besans d’or tatoués sur sa poitrine. Le baron Jacquot épouse Mlle Anastasie, autre enfant perdue et retrouvée ; élevés dans le même village, ils se sont jurés un éternel amour et on été fidèles à leur serment. Il y a encore un autre enfant perdu et retrouvé, marqué des mêmes signes et au même endroit que le général, ce qui cause bien un peu d’embarras à M. et à Mme de Brétignoles, qui ne savent d’abord lequel choisir ; mais comme l’un de ces enfants perdus et général et que l’autre est frotteur, à tout hasard ils prennent le premier. — En somme, ce roman est assez intéressant et mérité d’être lu.
CONTES ET NOUVELLES, 3 vol. in-8, 1830. — On peut regarder les nouvelles comme autant d’esquisses dramatiques, auxquelles il ne manque que le dialogue. Plusieurs même ont été transportées sur la scène avec succès.
LE PROCUREUR IMPÉRIAL, 2 vol. in-8, 1832. — Dans ce roman, M. Merville passe en revue, non-seulement l’empereur et son gouvernement, mais encore les mœurs de l’époque, les partis alors en regard, les ambitions revenues pour accaparer de nouveau les faveurs ; il fouette cette aristocratie d’argent, plus insolente que celle des noms, qui, en 1830, acheva de gagner son procès en soulevant le peuple à son profit au cri de vive la liberté ! Dans le Procureur impérial, on trouve un heureux mélange de personnages de haut et bas lieu. Autour de ses supérieurs tourne un jeune homme du peuple, Jérôme Minor, auquel son père, simple jardinier, a fait donner une éducation complète. Ce Minor est le caractère le plus exécrable qui existe, car il existe. Pour par-