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nouvelle, il y avait porté les mœurs d’un autre temps ; ses vices n’avaient plus l’excuse de la jeunesse et de la mode ; et comme il n’appartenait plus à la tribune et au théâtre que par des souvenirs, il parut un vieillard qui s’éteint dans la débauche, indigne de son propre talent. Voilà ce que la société peut lui reprocher, l’histoire lui doit une autre justice ; l’homme se dégrada et s’avilit, le citoyen resta noble et pur. Cet or que ses passions prodiguaient follement, il n’en voulut pas pour ses besoins les plus pressants, quand il fallut l’acheter au prix de sa conscience !

L’ÉPICURIEN, traduit par M. A. A. Renouard, in-12, 1827 ; idem, traduit par Mme Aragon, in-12, 1827. — Ce charmant ouvrage offre un drame attendrissant, dans lequel on remarque des caractères fort bien tracés, et où se trouvent mêlés quelques-uns des tableaux les plus piquants de l’histoire des idées humaines. Trois personnages principaux servent au développement de ce drame : une jeune fille, peinte avec la grâce et l’originalité particulières du génie de Moore, qui représente ce qu’a été, parmi les femmes, la première ferveur des croyances chrétiennes ; un vieux prêtre, païen converti, qui personnifie la gravité et l’autorité des dogmes nouveaux ; un jeune chef de la secte épicurienne d’Athènes, voyageant alors en Égypte, et cherchant à s’assurer, par des études consciencieuses, de la valeur des négations de sa doctrine ; élevé dans l’incrédulité des vérités frivoles, il est conquis au christianisme par ses études et sa bonne foi. — L’action se passe vers la fin du IIIe siècle, sous le règne de Dioclétien. Aliphron, jeune Athénien, chef d’une école de philosophie épicurienne, conçoit le désir de visiter l’Égypte. Il s’embarque pour Alexandrie, et arrive à Memphis à l’époque où l’on y célébrait la grande fête de la lune, et se dirige avec la foule vers le temple d’Isis. Parmi une foule de jeunes et belles vierges qui exécutaient les danses sacrées, il en remarqua une plus gracieuse que toutes les autres qui fixa sa destinée. Après la cérémonie terminée, il remonta dans la barque qui l’avait amené, et se dirigeait vers la ville des morts, lorsque dans une nacelle qui passa près de la sienne il aperçut deux femmes voilées, qu’il vit bientôt descendre sur la rive opposée et entrer dans l’intérieur d’une pyramide où Aliphron les suivit. Une chambre sépulcrale en occupait le centre ; à la lueur d’une lampe qui brûlait près d’un cercueil, il reconnut la jeune adoratrice d’Isis, qui, peu de temps après, disparut sans qu’il lui fût possible de savoir par où elle était passée. La nuit suivante, Aliphron revient muni d’une lampe pour tâcher de retrouver les traces de la belle inconnue ; ses recherches le conduisent dans un monde souterrain, où il se détermine à subir les épreuves terribles de l’initiation. Revenu sur la terre, il se trouve comme par enchantement dans un lieu solitaire,

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