Étymologie

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Locution adverbiale

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à lèche-doigts \a lɛʃ.dwa\

  1. (Désuet) En trop petite quantité, en parlant de nourriture ou de subsistance.
    • […], nos plaintes et nos condoléances, les miennes au sujet d'une cure dont j'ai été pourvu […], et dans laquelle je n'ai, pour vivre et donner, que la dépouille d'un tiers de la dime, quelques novales et six mauvais journaux de terre, le tout estimé à 500 livres, tandis que les religieux du Gard, qui jouissent des deux autres tiers, en retirent plus de 800 livres et à rien faire. N'est-ce pas une espèce d'injustice que le cheval qui gagne l'avoine n'en ait qu’à lèche-doigts ? — (François-Irenée Darsy, Le clergé de l'église d'Amiens en 1789, Amiens : Société des Antiquaire de Picardie & chez Yvert et Tellier, 1892, note 189, p. 242)
    • « Leurs litchis sont excellents », remarqua Léopold. « Mais il faut aller les manger en Chine. Ici, ils arrivent en boîte et la conservation en atténue le goût, et puis, il n'y en a qu’à lèche-doigts. » — (Louise-Yveline Féray, La fête des eaux : une récréation asienne, Éditions Albin Michel, 1966)
  2. (Plus rare) (Par analogie) En s'en régalant d'avance.
    • Ainsi ses scrupules allaient si loin qu'ayant trouvé ci et là un certain nombre de livres lorrains annotés par le polisson de Jamet, et ne pouvant se résoudre à les condamner au feu, il cherchait à les échanger avec Beaupré ou avec Gillet, qui accueillaient ces raretés à lèche-doigts. — (Charles Courbe, Promenades historiques à travers les rues de Nancy au XVIIIe siècle, à l'époque révolutionnaire et de nos jours, Nancy : chez l'auteur & Imprimerie nancéienne, 1883, p. 203)
    • C'est l'œuvre d'un La Bruyère ligueur, voisin des halles, vengeur des paroisses, qui profite habilement de la langue révolutionnaire et s'en fait un ragoût de plus; qui s'en donne à cœur-joie et à lèche-doigts; qui, […], se rabat et tombe sur la haute et basse bourgeoisie, sur la gent parlementaire, la gent écriveuse, grosse et menue, le fretin des journaux, la province; […]. — (Louis Veuillot, « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires », dans Nouveaux lundis, par Charles-Augustin Sainte-Beuve, du lundi 30 septembre 1861, 3e édition, 1890, p. 56)

Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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  NODES
Note 1