Conjugaison:français

La conjugaison d’un verbe en français est une construction en plusieurs parties : un radical est formé par une racine qui porte des flexions (plus ou moins importantes) de marque de temps ; et un suffixe qui achève de caractériser le temps et porte une marque de personne (propre à chaque pronom personnel).

La flexion de marque du temps des radicaux peut être régulière (verbes des premier et deuxième groupes) ou parfois très irrégulière (comme certains verbes du troisième groupe). Le cas le plus simple est le verbe rire, dont le radical RI est invariable d’un bout à l’autre de la conjugaison. À l’autre extrémité, les conjugaisons les plus variables (comme celle du verbe tenir) s’appuient sur six formes différentes.

En revanche, une fois que ces flexions de radicaux sont connues, les suffixes et les marques de personnes suivent un schéma assez régulier, détaillé ci-dessous. Les exceptions au schéma général de ces suffixes sont rarissimes : elles ne portent que sur une douzaine de verbes, et pour un nombre très limité de terminaisons.

Formes verbales conjuguées

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Groupes de verbes

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Le schéma de conjugaison est le même pour tous les verbes, mais il est commode de distinguer trois groupes de verbes.

  • Le premier groupe est celui des verbes qui se terminent en -ER à l’infinitif (sauf le verbe aller, qui est du troisième groupe). L’importance du premier groupe vient de ce que ces verbes sont très nombreux, et presque tous les nouveaux verbes sont formés sur ce modèle (Néologisez, néologisez, il en restera toujours quelque chose…). La conjugaison est régulière dans le sens où les radicaux nécessaires se déduisent assez facilement de l’infinitif, mais le groupe n’est cependant pas homogène : on peut compter six ou sept schémas différents pour former ces radicaux. D’autre part, par rapport au schéma d’ensemble, les terminaisons présentent de nombreuses irrégularités (qui paraissent « régulières » parce qu’elles sont fréquentes).
    Exemple : Structure de gérer. Les verbes du premier groupe sont très irréguliers. Voici le tableau pour le verbe gérer, dont tous les radicaux diffèrent également. Quand on sait bien gérer, on connaît (presque) tout le premier groupe.
    Les verbes du premier groupe sont en réalité irréguliers par rapport au schéma général des conjugaisons:
    • Au présent, le radical se termine en E (avec quelques autres), conduisant aux terminaisons en « E-ES-E » : je gère, tu gères, il gère.
    • À l’impératif, cette même terminaison en E ne prend pas de S : Gère !
    • Au passé simple, le radical se termine en A, conduisant aux terminaisons en « AI-AS-A » : je gérai, tu géras, il géra.
    • Au passé simple toujours, ce même radical en A se transforme en È : ils gérèrent.
  • Le deuxième groupe est celui des verbes dont l’infinitif est en -IR, et le participe présent en -ISSANT (comme fin-ir, fin-issant). Ces verbes sont également très nombreux, mais le groupe donne peu de nouveaux verbes, alunir étant le dernier exemple couramment cité. C’est un groupe très facile : les radicaux se forment tous de la même manière, et les terminaisons sont toujours régulières.
  • Le troisième groupe comprend « le reste ». C’est un groupe assez limité, mais les radicaux ne se déduisent pas les uns des autres de manière simple. On y trouve en particulier quelques verbes dont la finale en -ir laisserait de prime abord croire qu’ils appartiennent au deuxième groupe. Ce groupe archaïque comprend des verbes très importants d’emploi quotidien (être, avoir, dire, faire, tenir…), mais également des pièces rares réservées aux collectionneurs (tistre, raire, gésir…). Cependant, tous les verbes de ce groupe ne sont pas irréguliers (par exemple rire est un verbe très régulier, plus régulier même que ceux du premier groupe car tous ses radicaux sont identiques à tous les temps, et ses terminaisons de mode, temps ou sujet sont aussi régulières).

Formes du radical

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Les sept formes employées dans la conjugaison sont, par ordre d’importance dans l’usage :

  • L’infinitif (non conjugué), qui sert d’entrée dans les dictionnaires et sert pour les formes modales.
  • Le participe passé, non conjugué par lui-même, qui sert pour les temps composés, la voix passive et les qualificatifs (voir l’article participe passé).

Trois formes servent notamment à la conjugaison du présent (voir l’article présent) :

  • Un premier radical (R1) sert pour le singulier, et pour l’impératif singulier. Le radical est généralement la forme du présent dont on retire le T final s'il existe (il tien-t).
  • Un second radical (R2) atone sert pour les deux premières personnes du pluriel, dont la terminaison (-ons, -ez) est tonique. Le radical est la forme de l’imparfait dont on retire le ait final (il ten-ait). À partir de R2, on construit l’imparfait et le participe présent, ainsi que pour deux personnes du subjonctif présent.
  • Un troisième radical (R3) tonique sert au présent pour la troisième personne du pluriel (R3), et pour les personnes restantes de l’impératif et du subjonctif présent. Il correspond à la forme du subjonctif auquel on retire le e final (qu'il tienn-e).

On peut remarquer que ces deux formes R2 et R3 sont souvent identiques, toujours très proches (voir l’article sur les formes toniques et atones).

  • Un radical (R4) sert pour le futur et le conditionnel. Il est très souvent similaire à l’infinitif. Il correspond à la forme du futur à laquelle on retire le ra final (il tiend-ra).
  • Enfin le radical (R5) du passé sert pour conjuguer le passé simple et le subjonctif passé. La conjugaison conduit à mettre un accent circonflexe sur ce radical, ce qui le fait un peu changer de forme (aux deux premières personnes du pluriel du passé simple, et à la troisième du singulier du subjonctif imparfait). Il correspond à la forme du passé simple auquel on retire le t final (il tin-t). Noter que pour les verbes du troisième groupe, la voyelle rajoutée à ce radical est assez souvent la même que celle du participe passé. Ces deux temps sont peu employés, et certains verbes ne possèdent pas de flexion R5, ce qui les rend défectifs.

Ainsi, la donnée de ces sept formes permet de reconstituer toute la conjugaison d’un verbe (sauf exceptions détaillées ci-dessous) :

Infinitif Participe passé Présent Imparfait Subjonctif Futur Passé simple
Rire il a ri il ri-t il ri-ait qu'il ri-e il ri-ra il ri-t.
Manger il a mangé il mange- il mange-ait qu'il mang-e il mange-ra il mangea- .
Bondir il a bondi il bondi-t il bondiss-ait qu'il bondiss-e il bondi-ra il bondi-t.
Devoir il a il doi-t il dev-ait qu'il doiv-e il dev-ra il du-t.
Naître il est il naî-t il naiss-ait qu'il naiss-e il naît-ra il naqui-t.
Tenir il a tenu il tien-t il ten-ait qu'il tienn-e il tiend-ra il tin-t.
Aller il est allé il va- il all-ait qu'il aill-e il i-ra il alla- .

Ces formes sont assez souvent des flexions relativement régulières ou minimes du radical, des groupes entiers de verbes prenant des flexions identiques. Il s'agit généralement d’élider une consonne incompatible avec certains suffixes, de distinguer les formes toniques et atones, la principale difficulté étant le plus souvent d’identifier la voyelle à rajouter au passé simple (nous remballâmes et rendîmes ce que nous rompûmes). En particulier, les verbes des premier et deuxième groupes se forment assez simplement à partir de l’infinitif dont on supprime le -er ou le -ir.

Cependant, certains verbes (rares) ne se limitent pas à de simples flexions du radical, et peuvent aller jusqu'à être conjugués sur plusieurs radicaux différents, comme le verbe aller (noter que ce verbe cumule de plus les irrégularités du premier groupe, et quelques irrégularités complémentaires au subjonctif).

Marques de personnes

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La forme générale de la conjugaison est la suivante :

Participe présent Infinitif Participe passé
(R2-Atone)-ant (R-Infinitif) (R-Participe-Passé)
Présent Imparfait Futur Passé simple
1PS : Je (R1-Singulier)-s (R2-Atone)-ai-s (R4-Futur)-r-ai (R5-Passé)-s
2PS : Tu (R1-Singulier)-s (R2-Atone)-ai-s (R4-Futur)-r-as (R5-Passé)-s
3PS : Il (R1-Singulier)-t (R2-Atone)-ai-t (R4-Futur)-r-a (R5-Passé)-t
1PP : Nous (R2-Atone)-ons (R2-Atone)-i-ons (R4-Futur)-r-ons (R5-Passé-^)-mes
2PP : Vous (R2-Atone)-ez (R2-Atone)-i-ez (R4-Futur)-r-ez (R5-Passé-^)-tes
3PP : Ils (R3-Tonique)-ent (R2-Atone)-ai-ent (R4-Futur)-r-ont (R5-Passé)-r-ent
Impératif Subjonctif présent Conditionnel Subjonctif imparfait
1PS : Je (R3-Tonique)-e (R4-Futur)-rai-s (R5-Passé)-ss-e
2PS : Tu (R1-Singulier)-s (R3-Tonique)-es (R4-Futur)-rai-s (R5-Passé)-ss-es
3PS : Il (R3-Tonique)-e (R4-Futur)-rai-t (R5-Passé-^)-t
1PP : Nous (R2-Atone)-ons (R2-Atone)-i-ons (R4-Futur)-ri-ons (R5-Passé)-ssi-ons
2PP : Vous (R2-Atone)-ez (R2-Atone)-i-ez (R4-Futur)-ri-ez (R5-Passé)-ssi-ez
3PP : Ils (R3-Tonique)-ent (R4-Futur)-rai-ent (R5-Passé)-ss-ent

En règle générale, les terminaisons sont assez régulièrement de la forme « S-S-T » au singulier, et « ONS-EZ-ENT » au pluriel. Noter cependant que au singulier, la terminaison générale « S-S-T » se transforme :

  • Derrière un E, les terminaisons du singulier sont E, ES, E (comme au subjonctif, et au présent pour les verbes du premier groupe et quelques autres exceptions - cueillir, couvrir, ouvrir, tressaillir).
  • Derrière un A, les terminaisons du singulier sont AI, AS, A. C’est notamment le cas au futur, au passé simple pour les verbes du premier groupe, et au présent pour le verbe avoir. Noter sur ce point la différence entre le futur (qui se termine par A, donc « AI-AS-A ») et le conditionnel (qui se termine par AI, donc « AIS-AIS-AIT »).
  • Certains verbes prennent un « X » à la première personne du présent, la terminaison générale « S-S-T » se transforme alors en « X-X-T ». Ce sont principalement les trois verbes de la phrase : « Si je le veuX et que je le vauX, je le peuX ». (Ces trois verbes ont aussi un subjonctif irrégulier.)
  • Enfin, on ne met pas de T derrière T, C, D : quand le radical se termine par l’une de ces lettres, la terminaison générale « S-S-T » se transforme en « S-S-() » : les quatre exceptions sont « Je metS mon armure, je prendS mon épée, je me batS et je vaincS »

D'autre part, la forme R2 présente la particularité d’être parfois suivie par un A (à l'imparfait) ou un O (au présent). Dans ce cas, le son du radical fléchi doit être préservé : devant a, o, u, le C prend une cédille, et le G est suivi d’un E.

Exemples : Rire et Gérer

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Le verbe rire est un des plus réguliers, presque tous les radicaux employés sont identiques (à l’exception de l’accent circonflexe ajouté au passé simple).

  • À noter : à l’imparfait et au subjonctif, le i du radical s’ajoute (régulièrement) au i de la terminaison : nous riions.
Participe présent Infinitif Participe passé
ri-ant rire ri
Présent Imparfait Futur Passé simple
1PS : Je ri-s ri-ai-s ri-r-ai ri-s
2PS : Tu ri-s ri-ai-s ri-r-as ri-s
3PS : Il ri-t ri-ai-t ri-r-a ri-t
1PP : Nous ri-ons ri-i-ons ri-r-ons rî-mes
2PP : Vous ri-ez ri-i-ez ri-r-ez rî-tes
3PP : Ils ri-ent ri-ai-ent ri-r-ont ri-r-ent
Impératif Subjonctif présent Conditionnel Subjonctif imparfait
1PS : Je ri-e ri-rai-s ri-ss-e
2PS : Tu ri-s ri-es ri-rai-s ri-ss-es
3PS : Il ri-e ri-rai-t rî-t
1PP : Nous ri-ons ri-i-ons ri-ri-ons ri-ssi-ons
2PP : Vous ri-ez ri-i-ez ri-ri-ez ri-ssi-ez
3PP : Ils ri-ent ri-rai-ent ri-ss-ent

À noter les particularités du premier groupe :

  • Au présent, le radical se termine en e (avec quelques autres), ce qui transforme la série « S-S-T » en « E-ES-E » : « je gère, tu gères, il gère. »
  • À l’impératif, la terminaison en e ne prend pas de s : « gère ! »
  • Au passé simple, la présence du a durant toute la conjugaison sauf à la troisième personne du pluriel, qui transforme la série « S-S-T » en « AI-AS-A ».
Participe présent Infinitif Participe passé
gér-ant gérer gér-é
Présent Imparfait Futur Passé simple
1PS : Je gèr-e gér-ai-s gèr-e-r-ai géra-i
2PS : Tu gèr-es gér-ai-s gèr-e-r-as géra-s
3PS : Il gèr-e gér-ai-t gèr-e-r-a géra
1PP : Nous gér-ons gér-i-ons gèr-e-r-ons gérâ-mes
2PP : Vous gér-ez gér-i-ez gèr-e-r-ez gérâ-tes
3PP : Ils gèr-ent gér-ai-ent gèr-e-r-ont gérè-r-ent
Impératif Subjonctif présent Conditionnel Subjonctif imparfait
1PS : Je - gèr-e gèr-e-rai-s géra-ss-e
2PS : Tu gèr-e gèr-es gèr-e-rai-s géra-ss-es
3PS : Il - gèr-e gèr-e-rai-t gérâ-t
1PP : Nous gér-ons gér-i-ons gèr-e-ri-ons géra-ssi-ons
2PP : Vous gér-ez gér-i-ez gèr-e-ri-ez géra-ssi-ez
3PP : Ils - gèr-ent gèr-e-rai-ent géra-ss-ent

Voir Annexe:Structure des verbes en français pour des exemples concrets.

Verbes irréguliers

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Les verbes réellement irréguliers (c’est-à-dire qui ne suivent pas le modèle commun de conjugaison) sont au nombre de douze en français. Pour tous les autres, la donnée des 7 radicaux suffit à reconstituer toute la conjugaison.

Pour ce qui est de croître (ou croitre), dire (et redire) et mouvoir, les irrégularités sont assez minimes. Les neuf autres verbes ont un radical particulier (parfois tonique, parfois atone) au subjonctif, qui échappe complètement au cadre général.

On peut noter aussi le cas particulier du verbe asseoir (ou assoir) qui possède deux conjugaisons parallèles (avec respectivement les radicaux assoi- ou assied-, et assoy- ou assey-), chacune étant régulière.

  1. Aller : son radical au subjonctif est spécifique (aill-), de même au futur (i-) (voir tableau ci-dessous). De plus, au présent (v-) : je vais, ils vont ; à l’impératif : va.
  2. Avoir : son radical au subjonctif est spécifique (voir tableau ci-dessous). Le présent ne suit aucun modèle : j’ai, tu as, il a, ils ont ; le subjonctif suit un radical spécifique : que j’aie, que tu aies, qu’il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu’ils aient ; l’impératif se calque sur le subjonctif : aie, ayons, ayez ; le participe présent suit ce même radical : ayant.
  3. Croître : contrairement aux autres verbes ayant un accent circonflexe à la troisième personne, celui-ci ne le perd pas aux deux premières personnes du présent, pour éviter la confusion avec le verbe croire : je croîs, tu croîs, il croît. Suite aux rectifications orthographiques de 1990, la forme croitre est devenue acceptée ; cependant, les formes précédemment citées conservent l'accent circonflexe pour les mêmes raisons.
  4. Dire (et redire) : au présent, la deuxième personne du pluriel est : vous dites, vous redites ; en revanche, les autres composés de dire sont réguliers : vous médisez, vous prédisez…
  5. Être : son radical au subjonctif est spécifique (voir tableau ci-dessous) ; indicatif présent : je suis, tu es, il est, nous sommes, vous êtes, ils sont ; participe présent : étant ; subjonctif sur une racine particulière : que je sois, que nous soyons ; impératif copié sur le subjonctif et non dérivé du présent : sois, soyons, soyez.
  6. Faire : la conjugaison du subjonctif est irrégulière (voir tableau ci-dessous) ; indicatif présent : vous faites (et non vous faisez - cette forme n’existe normalement pas mais se rencontre parfois et est de moins en moins souvent corrigée ou perçue comme erronée), ils font ; subjonctif présent : que nous fassions, que vous fassiez (et non faisions, faisiez, qui sont les formes de l’imparfait).
  7. Mouvoir et devoir : au participe passé, il s’écrivent (mu avec les rectifications de 1990) et (avec un accent circonflexe supplémentaire dérivé du radical passé), la seule différence par rapport au modèle générique à 7 radicaux ; cependant, l’accent tombe au féminin ou au pluriel : mue, mus, mues, et due, dus, dues ; de même aux formes composées, cette variante est non nécessaire (ému et promu).
  8. Pouvoir : son radical au subjonctif est spécifique (voir tableau ci-dessous).
  9. Savoir : son radical au subjonctif est spécifique (voir tableau ci-dessous) : que je sache, que nous sachions ; le participe présent suit le radical du subjonctif : sachant (par opposition à savant, forme régulière formant un adjectif ou substantif dérivé du verbe).
  10. Valoir et composés (sauf prévaloir) : son radical au subjonctif est spécifique (voir tableau ci-dessous) : que je vaille, que nous valions ; le participe présent suit le radical du présent : valant (cf. aussi vaillant, adjectif dérivé du verbe au subjonctif).
  11. Vouloir : son radical au subjonctif est spécifique (voir tableau ci-dessous) : que je veuille, que nous voulions ; impératif au choix : sur le présent (veux, voulons, voulez) ou le subjonctif (veuille, veuillons, veuillez) ; participe présent : voulant.

Le tableau ci-dessous précise les conjugaisons nécessaires (entourées en gras, les irrégularités) :

Infinitif Aller Avoir Devoir Être Faire Mouvoir Pouvoir Savoir Valoir Vouloir
je vais ai dois suis fais meus peux sais vaux veux
tu vas as dois es fais meus peux sais vaux veux
il va a doit est fait meut peut sait vaut veut
nous allons avons devons sommes faisons mouvons pouvons savons valons voulons
vous allez avez devez êtes faites mouvez pouvez savez valez voulez
ils vont ont doivent sont font meuvent peuvent savent valent veulent
Subjonctif aill / all ai / ay doiv / dev soi / soy fass meuv / mouv puiss sach vaill / val veuill/ voul
que je aille aie doive sois fasse meuve puisse sache vaille veuille
que tu ailles aies doives sois fasses meuves puisses saches vailles veuilles
qu’il aille ait doive soit fasse meuve puisse sache vaille veuille
que nous allions ayons devions soyons fassions mouvions puissions sachions valions voulions
que vous alliez ayez deviez soyez fassiez mouviez puissiez sachiez valiez vouliez
qu’ils aillent aient doivent soient fassent meuvent puissent sachent vaillent veuillent
  Impératif
Présent va aie dois sois fais meus puisse sache vaux veuille
allons ayons devons soyons faisons mouvons puissions sachons valons veuillons
allez ayez devez soyez faites mouvez puissiez sachez valez veuillez
  Autres temps
Part. présent allant ayant devant étant faisant mouvant pouvant sachant valant voulant
Imparfait il allait il avait il devait il était il faisait il mouvait il pouvait il savait il valait il voulait
Passé simple il alla il eut il dut il fut il fit il mut il put il sut il valut il voulut
Subj. imparfait j’allasse
il allât
j’eusse
il t
je dusse
il t
je fusse
il t
je fisse
il t
je musse
il t
je pusse
il t
je susse
il t
je valusse
il valût
je voulusse
il voulût
Futur il ira il aura il devra il sera il fera il mouvra il pourra il saura il vaudra il voudra

À noter :

  • Le verbe être au subjonctif présent a les terminaisons d’un indicatif présent.
  • Dans une phrase interrogative, le présent de pouvoir devient : puis-je ? Il est possible de le rencontrer dans une phrase affirmative ou négative, dans un contexte littéraire ou très soutenu, ex : Je ne puis supporter cela !
  • Le verbe vouloir à l’impératif peut aussi se conjuguer régulièrement sur le présent : veux ! voulons ! voulez !
  • Le verbe avoir au subjonctif présent est irrégulier : que j'aie / que tu aies / qu'il ait.

Temps verbaux

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Généralités

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Le français comporte beaucoup de temps, au moins vingt-huit, voire plus si l’on inclut :

  • les temps surcomposés ;
  • les conjugaisons négatives ;
  • le futur du passé et le futur antérieur du passé comme des temps à part de l'indicatif ;
  • les formes pronominales comme verbes à part.

Voici un exemple avec le verbe régulier : terminer. C’est un verbe du premier groupe, non défectif et pouvant être pronominal ou négatif, donc un bon exemple.

Les temps du français
Personnalité Mode Temps Exemple
Personnel Indicatif Présent je termine
Passé simple je terminai
Passé composé j’ai terminé
Passé surcomposé j’ai eu terminé
Plus-que-parfait j’avais terminé
Plus-que-parfait surcomposé    j’avais eu terminé
Imparfait je terminais
Passé antérieur j’eus terminé
Futur simple je terminerai
Futur antérieur j’aurai terminé
Futur antérieur surcomposé j’aurai eu terminé
Futur du passéje terminerais
Futur antérieur du passéj'aurais terminé
Subjonctif Présent que je termine
Passé que j’aie terminé
Imparfait que je terminasse
Plus-que-parfait que j’eusse terminé
Conditionnel Présent je terminerais
Passé 1re forme j’aurais terminé
Passé 2e forme j’eusse terminé
Impératif Présent termine
Passé aie terminé
Temps périphrastiques    Présent progressif je suis en train de terminer
Passé récent je viens de terminer
Futur proche je vais terminer
Impersonnel Participe Présent terminant
Passé terminé
Infinitif Présent terminer
Passé avoir terminé
Gérondif Présent en terminant
Passé en ayant terminé

Temps simples

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  • Formation complexe, souvent un radical propre (tonal) au singulier et un autre radical (atone) au pluriel.
Exemple : Marc marche dans le jardin.
  • Temps très largement utilisé dans la langue orale et la langue écrite, l’imparfait induit une idée d’action qui dure (par opposition à une action instantanée) ou qui se répète dans le passé.
  • Formation et conjugaison : l’imparfait se forme toujours à partir de la première personne du pluriel du présent de l’indicatif.
Exemple : Marc marchait dans le bois.

Passé simple

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  • Il est très peu utilisé dans la langue orale populaire (langage dit courant) dans laquelle il est remplacé par le passé composé. Sa place est toutefois retrouvée dans le registre de langue dit soutenu. Il décrit une action brève et révolue.
  • Formation et conjugaison : sur le radical du passé.
Exemple : Marc se cassa la jambe.
Note : en français contemporain, pour donner au passé composé une valeur de passé simple, on utilise une locution (« tout à coup, et alors, très vite… »)
  • Formation et conjugaison sur le radical du futur, qui sert également pour le conditionnel.
Exemple : Marc se cassera la jambe.

Futur du passé

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  • Aussi appelé futur dans le passé, ce temps se rapporte au futur prévu à un moment dans le passé. En français, le conditionnel présent est le futur du passé. Néanmoins, certaines personnes préfèrent considérer le futur du passé et le conditionnel présent comme deux temps séparés ayant juste l'exacte même formation, le futur du passé étant alors un temps de l'indicatif[1].
Exemple : Marc a dit qu'il irait se laver les dents.

Auxiliaires

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Auxiliaires de temps

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En français, il existe deux auxiliaires de temps : avoir et être. En règle générale, les verbes français se conjuguent avec l’auxiliaire avoir à la voix active et avec l’auxiliaire être à la voix passive. Certains verbes utilisent également l’auxiliaire être à la voix active. Ces deux auxiliaires sont suivis du participe passé.

Le verbe aller s'emploie également pour conjuguer le futur proche, suivi de l'infinitif : je vais partir.

Pour une discussion détaillée de l’usage du participe passé (auxiliaire, passif, accord ou non…) voir la page temps composés.

Auxiliaires modaux

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Un grand nombre de verbes peuvent être employés comme auxiliaires modaux. Ils sont tous suivis de l'infinitif. La liste n'en est pas fermée ; on peut citer :

  • Devoir : Je dois partir.
  • Faire : Il me fait rêver.
  • Falloir : Il faut s'en aller au plus vite !
  • Pouvoir : Je peux vous interrompre ? (aussi bien pour l'autorisation que pour la possibilité physique)
  • Vouloir : Je veux retourner à la maison !

Ils peuvent se combiner : « Je pense pouvoir faire marcher cette machine. »

Temps composés

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Ils se forment et se conjuguent à partir des auxiliaires avoir ou être, auxquels on adjoint le participe passé du verbe.

Passé composé

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  • A aujourd’hui la même fonction que le passé simple en plus de la valeur perfective et a remplacé le passé simple à l’oral.
Exemple : Marc s’est cassé la jambe.
  • La nuance temporelle en est une de continuité : une série de propositions au passé composé fera référence au passé, mais pas forcément au même (Marc s’est cassé la jambe, a perdu ses clés, a passé des vacances en Russie. — les trois évènements se sont probablement produits à des moments différents), alors que le passé simple s’inscrit normalement dans une suite narrative (Marc se cassa la jambe, perdit ses clés, et passa des vacances en Russie. — les trois évènements se sont succédé dans cet ordre, bien que les intervalles puissent varier).

Plus-que-parfait

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  • Antérieur au passé simple (ou au passé composé).
Exemple : Marc s’était cassé la jambe.

Futur antérieur

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  • Antérieur au futur simple.
Exemple : Marc se sera surement cassé la jambe quand je l’aurai rejoint.

Passé antérieur

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  • De la même façon que le passé simple, c’est un temps utilisé presque exclusivement à l’écrit.
Exemple : Quand Marc se fut cassé la jambe, son caractère changea.

Futur antérieur du passé

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  • Antérieur au futur du passé. En français, le conditionnel passé 1re forme est le futur antérieur du passé. Les mêmes problématiques que pour le futur du passé sont posées quant à sa considération en tant que mode ou en tant que temps de l'indicatif.
Exemple : Marc a dit qu'il irait se laver les dents dès qu'il aurait fini de manger.

Temps périphrastiques

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Présent progressif

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  • Le verbe être, suivi de en train de puis d’un infinitif, exprime une action en cours de réalisation.
Exemple : Je suis en train de faire ce que tu m'as demandé !

Passé proche

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  • Le verbe venir, suivi de de puis d’un infinitif, exprime ce qui s’est produit dans un passé proche.
Exemple : Vos amis viennent de partir !

Futur proche

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  • Le verbe aller, suivi d’un infinitif, peut marquer ce qui est sur le point de se produire, ou ce qu’on a l’intention de faire dans un futur proche.
Exemple : Je pense qu’il va pleuvoir.

Temps surcomposés

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Les temps surcomposés servent à marquer des faits antérieurs et accomplis par rapport à des faits qui éaient aussi antérieurs par rapport à d’autres faits. Il sont principalement utilisés dans le Midi de la France sous l'influence de l'occitan[2], dans les parles gaga, lyonnais, savoyard et de Romandie sous l’influence de l’arpitan[3], ou bien par certains grands auteurs.

Il se compose avec l’auxiliaire avoir et le temps composé correspondant.

Indicatif passé surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du passé composé

  • Antériorité par rapport au passé composé
Exemple : Quand elle a eu fait cela

Plus-que-parfait surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du plus-que-parfait

  • Antériorité par rapport au plus-que-parfait
Exemple : Quand elle avait eu fait cela.

Futur antérieur surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du futur antérieur

  • Antériorité par rapport au futur antérieur
Exemple : Quand elle aura eu fait cela.


Il existe également les formes plus rares

Passé antérieur surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du passé antérieur

  • Antériorité par rapport au passé antérieur
Exemple : Quand elle eut eu fait cela

Conditionnel passé surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du conditionnel passé

  • Antériorité par rapport au conditionnel passé
Exemple : Quand elle aurait eu fait cela

Subjonctif passé surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du subjonctif passé

  • Antériorité par rapport au conditionnel passé
Exemple : Avant qu’elle ait eu fait cela

Subjonctif plus-que-parfait surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du subjonctif passé

  • Antériorité par rapport au subjonctif plus-que-parfait
Exemple : Avant qu’elle ait été partie

Participe passé surcomposé

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Composé de l’auxiliaire avoir et du subjonctif passé

  • Antériorité par rapport au subjonctif plus-que-parfait
Exemple : Ayant eu fait cela

Infinitif passé surcomposé

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Exemple : Après avoir eu fait cela


La voix passive se forme d'une manière similaire au temps composés.
Exemple : Quand cela a eu été fait (passé surcomposé passif).

Classification des verbes

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Verbes transitifs et intransitifs

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Une deuxième façon de classer les verbes, indépendamment de leur conjugaison, fait intervenir leur construction grammaticale en français. On peut donc séparer les verbes en deux groupes : ceux qui nécessitent que l’on précise l’objet sur lequel porte l’action, et ceux pour lesquels cette information est inutile. On nomme les premiers transitifs, du verbe transiter, ce qui signifie qu’une information complémentaire doit suivre dans la phrase. Par opposition, on nomme les autres intransitifs.

Les verbes transitifs
Ce sont donc ceux qui nécessitent la présence d’un complément d’objet pour expliciter l’action en cours. Exemple : Je lis un livre. Je lis quoi ? Un livre. Ce complément d’objet peut être introduit directement comme dans l’exemple précédent, ou indirectement par une préposition qui donne encore une information supplémentaire. Si le complément est introduit directement, on dit que le verbe est transitif direct ; s’il est introduit par une préposition, on dit qu’il est transitif indirect. Exemple : J’écris / une lettre / à ma fiancée. Dans cette phrase, il y a deux compléments : un qui est direct (J’écris quoi ? Une lettre) et un qui est indirect (J’écris à qui ? À ma fiancée).
  • Certains verbes sont uniquement transitifs directs. Exemple : J’ai perdu (mes clés).
  • D’autres sont uniquement indirects. Exemple : Je parle (à mon copain) [parler n’est transitif direct que dans le sens de « parler une langue » et dans le sens de « parler d’un sujet » (par ex. Parlons travail !)].
  • D’autres sont les deux à la fois. Exemple : J’ai acheté (un vélo) (à mon fils).
Les verbes intransitifs
Ce sont les verbes qui n’ont pas besoin de renseignements supplémentaires pour comprendre l’action. Exemple : Sais-tu nager ? Le verbe « nager » n’a besoin de rien d’autre que de lui-même. On comprend le sens. Autre exemple : Nous avons déménagé cet été. Là encore, inutile de préciser ce qui a été déménagé…
  • Pour résumer, il y a donc trois catégories : les intransitifs, les transitifs directs et les transitifs indirects. Il faut savoir que beaucoup de verbes peuvent être les trois à la fois suivant le sens qu’on leur donne. Reprenons l’exemple de parler. 1) Les bébés apprennent à parler très tôt. (intransitif) ; 2) Mon père sait parler cinq langues (transitif direct) ; 3) Il faudra parler de ce projet au directeur (transitif indirect avec deux constructions différentes : « parler de quelque chose » et « parler à quelqu’un »). Connaitre ce genre de renseignement sur les verbes est très utile pour savoir les utiliser à bon escient. Par exemple, un verbe intransitif ne pourra jamais exister sous forme passive puisque, par définition, le sujet apparent d’un verbe au passif est son complément d’objet.

Verbes simples et verbes pronominaux

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C’est une autre distinction que l’on fait entre les verbes. Là encore, ce genre d’information est très utile pour explorer de nouveaux sens et comprendre la langue française. On nomme verbe simple un verbe qui est indépendant de son complément d’objet, comme le verbe parler ci-dessus. À l’inverse, il se peut que le complément fasse partie du verbe lui-même. Il prend toujours la forme d’un pronom (mot destiné à remplacer un nom), d’où le terme de verbe pronominal. À l’infinitif, ces verbes commencent toujours par « se ». Exemple : se laver signifie « laver soi-même », le complément est inclus dans la forme verbale et ne nécessite pas qu’on le redise. Dans ce cas, le pronom se signifie « soi-même ». Mais ce n’est pas toujours le cas.

  • Verbes pronominaux réfléchis. Pour ces verbes-là, le pronom représente toujours le sujet. Exemple : Je me suis bien amusé cet après-midi.
  • Verbes pronominaux réciproques. Ce sont des verbes que l’on n’emploie qu’au pluriel parce que le pronom représente au moins deux personnes. Exemple : Ils se sont battus comme des chiens. Le se ne représente pas uniquement l’un des belligérants, mais tous ceux qui ont participé à cette rixe (attention : si on dit je me suis battu comme un chien, le me n’est plus réciproque, mais réfléchi). Autre exemple : Ils se sont dit des choses importantes signifie chacun a dit des choses importantes à l’autre.
  • Verbes pronominaux impersonnels. Ce sont des verbes employés à la forme pronominale, mais dont le pronom ne représente rien. Exemples : il se trouve que…, il se peut que… Les pronoms sont impersonnels, les tournures le sont également.
  • Verbes strictement pronominaux. Ce sont des verbes qui n’existent pas (ou plus) sous forme simple. Exemple : Je me souviens très bien de mes vacances. Le verbe souvenir n’existe pas. Seule existe la forme se souvenir.

Verbes impersonnels

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Ce sont des verbes qui ne se conjuguent qu’à la troisième personne du singulier (« il »), ce pronom n’ayant aucune signification. Exemples : il pleut, il neige, il parait que…, il adviendra ce qui doit advenir (bel exemple dans lequel le premier advenir est impersonnel alors que le second ne l’est pas…). De tous les verbes impersonnels, seul le verbe pleuvoir peut à la rigueur être personnel, notamment dans des phrases du genre : Les flèches pleuvaient sans interruption. À l’inverse, certains verbes, tout à fait « classiques », peuvent se retrouver dans des tournures impersonnelles. Exemple : Ça sent bon…, ça va chauffer…, il se met à neiger…

Les verbes impersonnels ne se conjuguent qu’à la troisième personne du singulier. Ce sont souvent des verbes indiquant le temps qu’il fait. À ces verbes se rajoutent de nombreux verbes simples ayant une conjugaison normale, mais qui peuvent également s’utiliser à la forme impersonnelle quand ils sont pronominaux (il se peut, il se trouve, il s’est dit…).

advenir, apparoir, brouillasser, broussiner, bruinasser, bruiner, brumasser, brumer, chaloir, crachiner, dracher, falloir, frimasser, grêlasser, grêler, mésarriver, mésadvenir, mésavenir, mouillasser, mousiner, neigeoter, neigeasser, neiger, pleuvasser, pleuviner, pleuvioter, pleuvoir, pleuvoter, pluvinasser, pluviner, rafaler, résulter, suradvenir, surventer, tistre/titre, tonner, urger, vaser, venter, verglacer, ainsi que les formes répétitives en re- (par ex. redracher, regeler, reneiger, repleuvoir)

Advenir, mésarriver, mésa[d]venir, pleuvoir, résulter, suradvenir, tonner et vaser se conjuguent aussi à la troisième personne du pluriel.

On notera que seul le sens interdit de conjuguer ces verbes impersonnels, puisque la troisième personne du singulier suffit à indiquer toutes les formes fléchies des radicaux :

(Infinitif) Pleuvoir (P.Pé) il a plu (R1) il pleu-t (R2) il pleuv-ait (R3) qu'il pleuv-e (R4) il pleuvr-a (R5) il plu-t.
(Infinitif) Falloir (P.Pé) il a fallu (R1) il fau-t (R2) il fall-ait (R3) qu'il faill-e (R4) il faudr-a (R5) il fallu-t.

Ces marques de temps permettent de reconstituer la conjugaison (très théorique mais régulière) des marques de personne, qui ne sont usitées que pour provoquer des effets de style (« “je pleuvrai quand je voudrai”, dit le petit nuage... ») :

Participe présent Infinitif Participe passé
fall-ant falloir fallu
Présent Imparfait Futur Passé simple
1PS : Je fau-s fall-ai-s faud-r-ai fallu-s
2PS : Tu fau-s fall-ai-s faud-r-as fallu-s
3PS : Il fau-t fall-ai-t faud-r-a fallu-t
1PP : Nous fall-ons fall-i-ons faud-r-ons fallû-mes
2PP : Vous fall-ez fall-i-ez faud-r-ez fallû-tes
3PP : Ils faill-ent fall-ai-ent faud-r-ont fallu-r-ent
Impératif Subjonctif présent Conditionnel Subjonctif imparfait
1PS : Je faill-e faud-rai-s fallu-ss-e
2PS : Tu fau-s faill-es faud-rai-s fallu-ss-es
3PS : Il faill-e faud-rai-t fallû-t
1PP : Nous fall-ons fall-i-ons faud-ri-ons fallu-ssi-ons
2PP : Vous fall-ez fall-i-ez faud-ri-ez fallu-ssi-ez
3PP : Ils faill-ent faud-rai-ent fallu-ss-ent

Conjugaison défective

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Les verbes défectifs ne se conjuguent plus qu’à certains temps, la forme du radical correspondant aux autres temps n'étant pas définie. Il s'agit généralement de formes tombées en désuétude (certaines formes rares, archaïques ou incertaines apparaissent entre parenthèses dans le tableau ci-dessous). Généralement, la forme la plus fréquemment manquante est celle du passé simple, puis celle du futur, les formes les plus résistantes sont celles du présent, de l'imparfait et du participe passé.

Noter que les verbes impersonnels (comme sourdre, falloir…) ne sont pas formellement défectifs, l'absence de conjugaison à certaines personnes ne résultant que d'une incohérence sémantique, non d'une impossibilité lexicale : comme expliqué ci-dessus, il est possible d'en reconstituer des conjugaisons complètes dès lors que les flexions nécessaires du radical sont définies.

Verbe Présent Imparfait Subjonctif P. passé Futur Passé simple
apparoir il appert (il apperoit) - - - -
ardre il arde il ardait qu’il arde il a ars/ards arderai (il ardit)
braire il brait il brayait qu’il braye il a brait il braira (il braya)
chaloir il chaut il chalait qu’il chaille il a chalu il chaudra (il chalut)
choir il choit (il chéait/cheyait) (qu’il choie) il a chu (il choira) il chut
clore il clôt/clot (il closait) qu’il close il a clos il clora (il closit)
comparoir (il comparoit) (il comparoissoit) - il a comparu - -
courre - - - - - -
déchoir il déchoit (il déchoyait/déchéait) qu’il déchoie il a déchu il déchoira il déchut
déclore il déclôt/déclot (il déclosait) qu’il déclose il a déclos il déclora (il déclosit)
éclore il éclôt/éclot (il éclosait) qu’il éclose il a éclos il éclora (il éclosit)
férir (il fiert) (il férait) (qu’il fière) il a féru (il ferra) (il férut)
gésir il gît/git il gisait qu’il gise (il a gis/gési/geu) (il gésira/gîra) (il gisa/gésit)
issir (il ist) il issait qu’il isse il est issu (il issira) il issit
messeoir il messied il messeyait (qu’il messeye) (il a messis) il messiéra -
paître il paît il paissait qu’il paisse il a pu il paîtra (il put)
quérir il quiert (il quérait) (qu’il quière) (il a quis) (il querra) (il quit)
seoir il sied il seyait qu’il siée (il a sis) il siéra (il sit)
sourdre il sourd il sourdait qu’il sourde sourdu il sourdra il sourdit
tistre il (tist) - - il est tissu - -
traire il trait il trayait qu’il traie il a trait il traira (il traya)

Modèles

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Voir aussi

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Références

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  1. Maurice Grevisse et André Goosse, Nouvelle grammaire française, 1995 :
    § 291 : Le conditionnel a été souvent considéré comme un mode. Les linguistes le placent généralement aujourd’hui à l’intérieur de l’indicatif.
  2. https://www.dictionnaire-academie.fr/article/QDL086
  3. Jacques Plaine et Jeanluc Epallle, Les Trésors de Toutengaga : Dictionnaire gaga-français/français-gaga, Actes Graphiques, 2019, ISBN 978-2368830628
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