Étymologie

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(Attesté en 1873)[1] Du grec ancien ἀποτρόπαιος (« protecteur, tutélaire »), de ἀποτροπή (« action de détourner, d’empêcher »).

Attestations historiques

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Le globe peut rappeler aussi l’orbis romanus, et le croissant est connu, par ailleurs, pour avoir une valeur apotropaïque qui a dû en recommander l’usage, comme elle a fait survivre, au haut de l’antique manipulus, la main ouverte (fig. 6417). — (Charles Daremberg, Edmond Saglio, Edmond Pottier, et al., Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, Paris, Hachette, tome 4, 2e partie (R-S), 1873, entrée « signa militaria », page 1315 → lire en ligne)

Adjectif

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Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
apotropaïque apotropaïques
\a.pɔ.tʁɔ.pa.ik\

apotropaïque \a.pɔ.tʁɔ.pa.ik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui détourne le danger, qui protège.
    • Une double chaînette, qui cerne la base des épaules, descend obliquement le long des côtes jusqu’à la partie inférieure de la cage thoracique dont elle suit la courbure et détermine une sorte de pectoral ; le centre était occupé par un ornement de caractère apotropaïque : une double spirale, faite d’une triple chaînette et dont les enroulements se terminent par trois grosses bossettes circulaires. — (Émile Espérandieu, Raymond Lantier, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, tome 12, Presses universitaire de France, 1947, page 7 → lire en ligne)
    • Vers 1265-1270, La Légende dorée de Jacques de Voragine avait fixé les conditions de la fortune apotropaïque du saint. — (Daniel Arasse, « Le corps fictif de Sébastien et le coup d’œil d'Antonello », dans Le Corps et ses fictions, Les Éditions de Minuit, 1983, p. 57)
    • La présence de pierres-amulettes à fonction apotropaïques est à noter. — (Somadeva, Océan des rivières de contes, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1997, p. 1 625)
    • La culture de Liangzhu, qui est contemporaine de celle de Hongshan, est très habile dans la taille du jade. Elle se caractérise par la production de ce qu’on appelle les vases cong. Ce sont des objets rectangulaires qui ont une section circulaire en leur centre ; ils peuvent être plus ou moins hauts. Ces objets représenteraient la terre et auraient une fonction cultuelle, apotropaïque. Certains vases cong peuvent être décorés de figures anthropomorphes ou zoomorphes ; certains considèrent ces motifs comme étant à l’origine du taotie que l’on peut trouver sur les bronzes ultérieurs. — (Charlotte Petitjean, Le jade : symbolique et utilisation, le 8 mars 2014 sur http://www.histoiredelantiquite.net)
  2. Prudent, superstitieux en parlant d’attitude ou de personne.

Synonymes

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Dérivés

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Traductions

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Voir aussi

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Références

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Sources

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  1. Charles Daremberg, Edmond Saglio, Edmond Pottier, et al., Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, Paris, Hachette, tome 4, 2e partie (R-S), 1873, entrée « signa militaria », page 1315. → Lire en ligne.


  NODES
Note 1