arsouiller
Étymologie
modifier- Certainement une forme populaire de « resouiller » (Procès de Gracchus Babeuf en 1797), ou dérivé d’arsouille.
Verbe
modifierarsouiller \aʁ.su.je\ intransitif, transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’arsouiller)
- (Vieilli) Se conduire en arsouille.
Déjà j’en connais quelques-uns qui prétendent avoir arsouillé (vous savez toute la valeur de ce terme) dans la révolution, et sont tout prêts à se remettre à la besogne, pourvu que ce soit pour tuer les coquins de riches, d’accapareurs….
— (Copie des pièces saisies dans le local que Baboeuf occupoit lors de son arrestation, Paris : Imprimerie nationale, nivose an V, vol.2, p.267)
- (Populaire) Conduire, dans les rues, son véhicule de façon ostentatoire, très rapidement ou très lentement.
Pour ceux qui entrent et découvrent le monde de la moto ou les rois du « virolo » qui aiment « arsouiller » en montagne, l’ER6 saura les combler pour sa maniabilité et sa polyvalence.
— (Petit Futé Annecy 2015)
- (Transitif) (Savoie, Jura) (Suisse) (Populaire) Injurier, réprimander avec grossièreté. → voir engueuler, enguirlander
Arrêtez de l’arsouiller ! Évitez de le houspiller pour des détails qui n’en valent pas la peine...
— (Laure Gontier, La sexy attitude des Paresseuses, Marabout, 2009)— Arrête de l’arsouiller, maman, tu lui fais peur.
— (Brigitte Aubert, Projections macabres, 10/18 (Univers Poche), 2009)
- (Pronominal) S’alcooliser ; s’enivrer ; se saouler.
Le pauvre Jean, pour oublier,
— (Henri Ansquer, La complainte de Jean Quémeneur, vers 1890)
Se mit alors à s’arsouiller,
Dans tous les bistrots du quartier,
« A l’Espérance »,
Au débit d’la mère Pouliquen,
Et même « Au Retour du Tonkin »,
On n’voyait qu’lui, soir et matin,
À Recouvrance.Selon ce viticulteur-pépiniériste, par exemple, « la loi Evin n’était pas une politique antialcoolique mais antivin, puisque les jeunes s’arsouillent maintenant à la bière et aux alcools forts ».
— (Daniel Bernard, Pourquoi les Français détestent les Parisiens, dans Marianne no 671, du 27 février 2010)On continua à se goinfrer — c’était l’heure des petits fours —, à s’arsouiller bourgeoisement et à pétuner comme si de rien n’était.
— (Jean-François Coatmeur, Une écharde au cœur, Albin Michel, 2010)[...] on la soupçonne de trop bâfrer, de s’arsouiller la glotte aux frais de la princesse.
— (Alphonse Boudard, Mourir d’enfance, chap. 3, 1995)
Quasi-synonymes
modifier- se montrer ostensiblement en véhicule
Dérivés
modifierTraductions
modifier- Allemand : randalieren (de), intransitif ; beschimpfen (de), transitif sich besaufen (de), pronominal
- Persan : مست شدن (fa), مست شدن (fa)
Prononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « arsouiller [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « arsouiller [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « arsouiller [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifierÉtymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Verbe
modifierarsouiller \Prononciation ?\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’arsouiller) (graphie ABCD)
Références
modifier- Régis Auffray, Le Petit Matao, Rue des Scribes, 2007, 1000 pages, ISBN 978-2-90606464-5, page 93