bayer aux corneilles

Étymologie

modifier
(Date à préciser) Terme composé de bayer, aux et corneille. Provient du sens propre, rester bouche bée devant des objets (et non des oiseaux) sans intérêt. En effet, au Moyen Âge, corneille signifiait « objet sans intérêt ».

Locution verbale

modifier

bayer aux corneilles \ba.je.ʁ‿o kɔʁ.nɛj\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de bayer)

  1. (Sens figuré) Rêvasser, perdre son temps en regardant en l’air niaisement.
    • Ils rencontrèrent sur la place le grand Guillaume qui bayait aux corneilles, en quête d’une idée. — (Charles Deulin, Contes d’un buveur de bière, 1868, Martin et Martine)
    • La plupart des gens de province ne se rendent évidemment pas un compte exact des procédés que les gens illustres emploient pour mettre leur cravate, marcher sur le boulevard, bayer aux corneilles ou manger une côtelette […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • (Variante)Cet abbé Plomb, il a l’air d’un sacriste effaré ; il bâille à l’on ne sait quelles corneilles ; et il semble si mal à l’aise, si jean-jean, si gauche… et il serait un lettré, aimant la mystique et amoureux de la cathédrale ! — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • On aurait dit qu’il passait tout son temps allongé sur le divan de récupération à bayer aux corneilles. — (Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, Albin Michel, Paris, 2013, page 192)

Variantes orthographiques 

modifier

Synonymes

modifier

Variantes

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier
  NODES