beigne
Étymologie
modifier- (1606) Du ancien français buigne, bugne (« bosse provoquée par un coup »), du vieux-francique *bungjō (« masse, amas »), du proto-germanique occidental *bungjō, du proto-germanique *bungô, *bunkô, de l’indo-européen commun *bʰenǵʰ- (« épais, dense, gras »).
Nom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
beigne | beignes |
\bɛɲ\ |
beigne \bɛɲ\ féminin
- Bosse résultant d’un coup.
Et la jeune femme qui accourait reçut un coup de poing entre les deux yeux qui la fit pivoter sur elle-même et s’étaler de tout son long… L’homme parti, la femme se relevait. Elle avait une beigne sur l’œil.
— (Blaise Cendrars, L’Homme foudroyé, 1945, page 251)
- Coup à la tête, baffe, gifle.
Ils ont tout ramassé
— (Léo Ferré, « Les Anarchistes » sur l’album L’Été 68, 1969)
Des beignes et des pavés
Ils ont gueulé si fort
Qu’ils peuvent gueuler encoreY m’a filé une beigne
— (Renaud, « Laisse béton » sur l’album Laisse béton, 1977)
J’lui ai filé une torgnole
Y m’a filé une châtaigne
J’lui ai filé mes grollesJe ne sais pas si les autres tantes étaient heureuses, mais elles n’avaient pas l’air éteint de Solange et elles ne se laissaient pas envoyer des beignes.
— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 328)- (Sens figuré)—
Ses incantations vénéneuses s’accompagnaient de beignes choisies qui ponctuaient ses doux poèmes. À la surprenante, en fin de tirade. À la ligne. Pan ! Dans la gueule.
— (Jean-Hugues Lime, La fête des nerfs, Éditions Florent-Massot, 1998, chap. 4) Et il leva le bras comme s'il voulait donner la beigne à son interlocuteur. Sans insister, celui-ci s'en alla de lui-même au sol, parmi les jambes des gens. Il avait une grosse envie de pleurer.
— ((Raymond Queneau, Zazie dans le métro, [1959], éd. Folio, 2009, p.13.)
Variantes
modifierDérivés
modifierApparentés étymologiques
modifierNom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
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beigne | beignes |
\bɛɲ\ |
beigne \bɛɲ\ masculin ou féminin (l’usage hésite) (féminin dans les régions administratives du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Mauricie au Québec, Canada)
- (Amérique du Nord) Beignet sucré et toroïdal, d’origine nord-américaine.
Le tilapia d’élevage ne serait pas meilleur qu’un beigne ou un hamburger pour la santé.
— (« Pas mieux qu’un beigne », Radio-Canada.ca avec La Presse Canadienne et The Globe & Mail, 6 août 2008)
Synonymes
modifierDérivés
modifier- beignerie
- trou de beigne
- se pogner le beigne (Québec)
Forme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe beigner | ||
---|---|---|
Indicatif | Présent | je beigne |
il/elle/on beigne | ||
Subjonctif | Présent | que je beigne |
qu’il/elle/on beigne | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) beigne |
beigne \bɛɲ\
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de beigner.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de beigner.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de beigner.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de beigner.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de beigner.
Prononciation
modifier- La prononciation \bɛɲ\ rime avec les mots qui finissent en \ɛɲ\.
- Canada (Québec, Mauricie, Shawinigan) : écouter « beigne [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « beigne [Prononciation ?] »
Homophones
modifierParonymes
modifier- bagne, bagnes
- bang, bangs
- bigne, bignent, bignes
- bing, bings
- bong, bongs
- daigne, daignent, daignes
- feigne, feignent, feignes
- geigne, geignent, geignes
- peigne, peignent, peignes
- règne, règnent, règnes
- saigne, saignent, saignes
- teigne, teignent, teignes
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (beigne), mais l’article a pu être modifié depuis.