bien
Étymologie
modifier- Du latin bene (« bien, à propos, favorablement »).
Adverbe
modifierInvariable |
---|
bien \Prononciation ?\ |
bien \bjɛ̃\ invariable (comparatif : mieux)
- Marque un certain degré de perfection et d’utilité.
On jouait au Rummikub. On buvait du café, on fumait des cigarettes, et c’étaient des moments où j’étais bien.
— (Florence Cassez & Eric Dussart, Rien n’emprisonne l’innocence, Michel Lafon, 2010)Il écrit bien. — Ses affaires vont bien.
- Entre bien et mal, ce serait très mal de ne pas bien choisir. Si l'on pense que faire le bien ne peut pas faire de mal, il faut alors bien le faire en se donnant du mal. → voir faire le bien — (Philippe Normand, Sac de fables d'un flic libéré, éditions Pippa, 2018)
- Beaucoup ; fortement ; très.
L’Atlantide, que cette contrée ait existé, cela est hors de doute. Mais il paraît certain qu’elle avait déjà disparu, bien avant l’apparition de l’homme sur la terre.
— (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 15)Lacroix a bien raison : ces viragos nous gâchent la vie.
— (Élise Fontenaille, L'homme qui haïssait les femmes, Grasset, 2011)Y aura des suicides ce soir, à Courbevoie, et bien plus à Nanterre, j’en foutrais mon billet.
— (René Dzagoyan, Vadim Bronsky: Dernière mort avant l'oubli, éd. Flammarion, 2004, page 146)Le monde de la bande dessinée est bien plus cruel qu'il n'y paraît : un nombre hallucinant d'albums afflue dans les bouclards chaque mois, et bien rares sont les titres qui parviennent à s'imposer.
— (Run, « Édito », dans DoggyBags, tome 2, Roubaix : Ankama Éditions, avril 2012)C'était bien longtemps au roi François Ier tenir sa parole.
— (Alexandre Dumas, Le page du duc de Savoie, tome Ier, première partie, chapitre IX ; Calmann-Lévy éditeurs, Paris, 1954, p. 83)
- Au moins.
Il est passé il y a bien deux heures.
- De bonne grâce ; souligne l’acceptation.
Je le veux bien.
Tout avait été dit. « Bien, bien, bien... », reprit Mierck en se balançant sur la pointe des pieds.
— (Philippe Claudel, Les Âmes grises, Livre de Poche, page 108)
- Davantage ; plutôt ; de préférence.
Seulement, la vie de la plante, considérée relativement à la production utilisable, ne forme pas l'objet de la botanique, mais bien de l’agronomie.
— (Albert Lévy, « L'actinomètre Arago-Davy : Contribution à l'étude de la maturation des raisins », dans les Annales agronomiques publiées sous les auspices du Ministère de l'agriculture et du commerce, tome 4, Paris : chez G. Masson, 1878, page 505)
Variantes orthographiques
modifier- bi1 (Langage SMS)
Variantes
modifierDérivés
modifier- aller bien
- bel et bien
- bien-aimé
- bien-aise
- bien à toi
- bien à vous
- bien du, bien de la, bien des
- bien-être
- bien fichu
- bienheureux, bienheureuse
- bien le bonjour
- bien le bonsoir
- bien loin de
- bien luné
- bien pensant
- bientôt
- bien-dire
- bien-disant
- bienfaire, bienfaisance, bienfaisant, bienfaisante
- bienfait, bienfaiteur, bienfaitrice
- bien jouer ses cartes
- bien-jugé
- bienveillance, bienveillant, bienveillante
- bienvenir
- bienvenu, bienvenue, bienvenir
- bien que
- bien tassé
- bienséance, bienséant, bienséante
- bientenue
- c'est bien connu
- c'est bien dit
- c'est bien le diable que
- c'est bien le diable si
- c'est du bien perdu
- faire bien
- faire du bien
- faire le bien
- ienb
- mais c'est bien sûr
- penser bien
- porter sa vue bien loin
- porter ses vues bien haut
- se tenir bien
- souverain bien
- Tout-va-Bien
- un peu bien
Vocabulaire apparenté par le sens
modifier- → voir bene- et ses dérivés
Proverbes et phrases toutes faites
modifier- à petit manger, bien boire
- qui aime bien, châtie bien
- rira bien qui rira le dernier
- tout est bien qui finit bien
Traductions
modifierMarque un certain degré de perfection et d’utilité (1)
- Afrikaans : fyn (af)
- Albanais : mirë (sq)
- Allemand : gut (de)
- Anglais : well (en)
- Arabe : جَيِّدًا (ar) jayyidan, حَسَنًا (ar) ḥasanan, بِخَيْر (ar) biḵayr
- Arabe égyptien : كويس (*) kwayyis
- Arabe marocain : مزيان (*) mzyān, مليح (*) mellīḥ
- Aroumain : ghini (roa-rup)
- guad (*) :
- Champenois : ben (*)
- Chaoui : yeḥla (shy)
- Créole seychellois : byen (*)
- Croate : dobro (hr)
- Danois : godt (da), vel (da)
- Dumbéa : a-tre (*), atre (*)
- Espagnol : bien (es)
- Finnois : hyvä (fi)
- Flamand occidental : wêl (*)
- Gallo : bé (*)
- Gallo-italique de Sicile : ban (*), banu (*)
- Grec : καλά (el) calá
- Griko : kalà (*)
- Islandais : góður (is)
- Istro-roumain : bire (*)
- Japonais : いい (ja) ī, 良い (ja) yoi
- Kotava : kiewon (*)
- Lepcha : ᰛᰤᰫᰜᰦ (*)
- Malgache : tsara (mg)
- Néerlandais : goed (nl)
- Normand : bein (*)
- Occitan : plan (oc), ben (oc), fòrça (oc)
- Palenquero : bien (*)
- Pitcairnais : guud (*)
- Polonais : dobrze (pl)
- Portugais : bem (pt)
- Roumain : bine (ro)
- Russe : хорошо (ru)
- Russenorsk : korosho (*)
- Same du Nord : bures (*), fávdnát (*)
- Sango : nzönî (sg)
- Sicilien : beni (scn)
- Slave molisan : bȇn (*)
- Solrésol : mis'isol (*)
- Songhaï koyraboro senni : gumo (*)
- Suédois : bra (sv), väl (sv), gott (sv)
- Swahili : vema (sw)
- Tourangeau : ben (*), bin (*)
- Tsolyáni : nelá (*)
- Turc : iyi (tr)
- Ukrainien : прекрасно (uk)
- Vietnamien : tốt (vi)
- Wallon : bén (wa)
- Yonaguni : 大丈夫 (*), だいどぅぶ (*)
Beaucoup, fortement, très (2)
- Allemand : sehr (de), gut (de)
- Angevin : benne (*)
- Bambara : kosɛbɛ (bm)
- Champenois : ben (*)
- Danois : mange (da), meget (da)
- Espagnol : muy (es), mucho (es)
- Gallo : bin (*), bé (*)
- Kotava : tolke (*)
- Néerlandais : zeer (nl)
- Normand : byin (*)
- Picard : fin (*), granmint (*), bel-et-... (*), biau-et-... (*)
- Polonais : bardzo (pl)
- Portugais : muito (pt) masculin
- Same du Nord : bures (*)
- Shindzuani : ntro (*)
- Shingazidja : ndro (*), swafi (*)
- Suédois : mycket (sv), högeligen (sv), många (sv)
- Tourangeau : ben (*)
- Vietnamien : nhiều (vi), rất (vi)
- Wallon : bén (wa)
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
bien | biens |
\bjɛ̃\ |
bien \bjɛ̃\ masculin
- (Au singulier) Ce qui est bon, ce qui favorise l'équilibre, l'épanouissement d'un individu, d'une collectivité ou d'une entreprise humaine.
Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun.
— (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)Lorsqu’au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu’elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge.
— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)Cette Antigone voyoute pourrait courir toutefois le risque d’énoncer un univers d’indifférenciation où l’ordre légal et la transgression s’égaleraient sur un seuil éthique au-delà du bien et du mal.
— (Rose Duroux, Les Antigones contemporaines: de 1945 à nos jours, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2010, p.310)Pascal nous dit qu’au point de vue des faits, le Bien et le Mal sont une question de « latitude ». En effet, tel acte humain s’appelle crime, ici, bonne action, là-bas, et réciproquement.
— (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, Calmann Lévy, 1893, page 1)
- (Au singulier) Probité, vertu.
J’ai ramené au bien et au repentir des misérables qui, un soir, au détour d’un chemin, avaient voulu m’assommer à coups de hache.
— (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))Le mal que font les hommes vit après eux ; le bien est souvent enseveli avec leurs cendres.
— (William Shakespeare, « Jules César », acte 3, scène 6, dans les Œuvres dramatiques de Shakspeare, tome 1, traduit de l'anglais par Letourneur, Paris : chez Lavigne, 1836, p. 117)Les gentils cons qui décrétaient le Bien et le Mal comprenaient qu'un garnement tirât les cheveux d'une fillette, pas qu'il lui roulât un patin ! Sœur Marie me le fit bien savoir ! Purification de ma bouche vilaine par la cascade d’ave au pied de saint Joseph.
— (Pierre-Robert Leclercq, Les Gabyandre, Librairie Fayard, 1978)
- (Droit de propriété) Toute chose d'utilité pratique et de valeur financière.
Les proscrits avaient le droit d’emporter leurs biens meubles. Mais leurs biens de mainmorte (immeubles, champs, vignobles, caves greniers) furent décrétés propriété royale et confisqués.
— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)Un nouveau courant de recherche fait valoir que les dépenses que les entreprises consacrent aux nouvelles technologies, à savoir les investissements dans des biens immatériels, contribuent à la croissance de leur production non seulement sur le moment mais également des années plus tard.
— (OCDE, Mesurer l’innovation : Un nouveau regard, Éditions OCDE, 2010, p. 21)
- (Courant) Chose, matérielle ou immatérielle, qui appartient en propre à une personne.
« N'oublie jamais que la vie est ton seul bien, Tzeu.
— (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 163)
– J'aurais du mal à l'oublier ! J'ai plus de famille, plus de maison, plus de vêtements. »Juste avant d'être assassinée, Elisabeth a supplié Francis de récupérer dans le navire de son mari un souvenir qu'il lui avait offert. Son bien le plus précieux, une amulette.
— (Sous-titres Outer Banks, S04E01)
- (Vieilli) Maison de campagne, propriété rurale.
Le sieur Tassin de Montcourt ayant péri révolutionnairement, ses biens, et notamment les deux septièmes qui lui appartenaient dans la terre de Saint-Escobille, furent confisqués au profit de la nation.
— (Hospices de Dourdan contre Tassin de Villiers, Cours de Cassation, 6 mai 1818, dans le Journal du Palais : Jurisprudence française, vol. 14 (1817-1818), Paris : chez F.-F. Patris, 1839, page 791)
- (Spécialement) (Canada) (Désuet) Terre, bien immobilier en campagne.
« Tu ne sais donc pas qu’il me faut cette terre ? Tu ne sais pas qu’il me la faut absolument ? Ah ! la diablesse de femme. Il me la fallait en effet, il me la fallait, surtout pour avoir la terre. Mais à présent qu’elle a tant fait la grande dame ; à présent qu’elle m’a repoussé, moi veuf comme elle, et beaucoup plus riche qu’elle... ma foi, elle s’arrangera comme elle pourra, je prendrai le bien, comme disent les habitants, et je laisserai la femme. » […] Bien, se dit dans nos campagnes, pour terre, bien immobilier. La signification ainsi restreinte de ce mot, montre l’attachement des Canadiens-français pour la propriété foncière. L’anglais dit my goods, en parlant de ses effets, de son mobilier.
— (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, I, 2, page 21)
Synonymes
modifierAntonymes
modifierDérivés
modifier- abus de biens sociaux
- aller à bien
- avoir du bien
- avoir du bien au soleil : (Familier) Avoir des biens-fonds, des terres, des maisons.
- bien commun
- bien d’expérience
- bien de famille
- bien en cour
- bien essentiel
- bien foncier
- bien-fonds
- bien immeuble
- bien mal acquis
- bien-portant
- bien propre
- bien public : intérêt général
- bien public mondial ou BPM
- biens d’équipement
- biens nationaux
- biens noirs
- communauté de biens
- corps et biens
- dire du bien, parler en bien : parler avantageusement de quelqu’un ou de quelque chose, louer son caractère, ses qualités, ses talents, etc.
- en bien : d’une manière avantageuse.
- en tout bien et tout honneur : Sans mauvaise intention.
- faire du bien : apporter du réconfort, contribuer au bien-être de quelqu’un, à son bonheur
- femme de bien
- gens de bien
- homme de bien
- le mieux est l'ennemi du bien
- manger son bien en herbe
- marchand de biens
- mener à bien
- périr corps et biens
- séparation de biens
- un petit mal pour un grand bien
- vouloir du bien à quelqu’un : Avoir le désir de l’obliger. (Familier) Se dit en plaisantant d’une personne qui semble dans des dispositions favorables pour recevoir des avances amoureuses.
Proverbes et phrases toutes faites
modifier- bien mal acquis ne profite jamais
- c’est du bien perdu
- fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant (Midi de la France)
- fais du bien à un vilain, il te chie dans la main
- grand bien vous fasse
- le mieux est l’ennemi du bien (on peut gâcher ce qui est bien, en voulant le perfectionner)
- nul bien sans peine (tout ce qui est avantageux coûte à acquérir)
Traductions
modifierOpposé du mal
- Allemand : Gutes (de) neutre
- Anglais : good (en)
- Guade (*) neutre :
- Breton : mad (br)
- Croate : dobro (hr)
- Danois : godt (da)
- Espéranto : bono (eo)
- Gallo-italique de Sicile : bai (*) masculin
- Italien : bene (it)
- Kazakh : жақсы (kk) jaqsı
- Kotava : kiewuca (*)
- Kurde : baş (ku)
- Néerlandais : goed (nl)
- Normand : byin (*)
- Occitan : ben (oc)
- Picard : bin (*)
- Polonais : dobro (pl)
- Portugais : bem (pt)
- Russe : добро (ru) dobro neutre
- Sarde : bene (sc)
- Shimaoré : uema (*)
- Shingazidja : ndjema (*) pluriel
- Sicilien : beni (scn) masculin
- Solrésol : m'isisol (*)
- Songhaï koyraboro senni : labas (*), alher (*)
- Tamoul : அறம் (ta) aṟam
- Tunen : boɛs (*)
- Turc : iyi (tr)
Possession en argent, en immeuble, ou autrement
- Allemand : Gut (de) neutre (Hab und ~)
- Anglais : goods (en) pluriel, possessions (en) pluriel, property (en)
- Basque : ondasun (eu)
- Guad (*) neutre :
- Catalan : bén (ca), mercaderia (ca)
- Danois : formue (da), gods (da), ejendom (da)
- Finnois : tilus (fi)
- Gallo : avair (*)
- Indonésien : harta (id), harta benda (id)
- Kazakh : мал-мүлік (kk) mal-mülik, дүние (kk) düniye, мүлік (kk) mülik, дүние-мүлік (kk) düniye-mülik
- Kotava : digiks (*)
- Luxembourgeois : Gutt (lb) neutre
- Malgache : tsara (mg)
- Néerlandais : goed (nl)
- Okinawaïen : 商物 (*), あちねーむん (*)
- Picard : bien (*)
- Polonais : dobra (pl) pluriel
- Portugais : bem (pt) masculin, bens (pt) pluriel
- Same du Nord : dávvir (*), opmodat (*)
- Shimaoré : ndjema (*)
- Sicilien : beni (scn) masculin
- Solrésol : sifafasi (*), s'ifafasi (*)
- Suédois : gods (sv)
- Swahili : mali (sw)
- Turc : mal (tr)
- Vietnamien : hàng hoá (vi)
Traductions à trier
modifierAdjectif
modifierInvariable |
---|
bien \Prononciation ?\ |
bien \bjɛ̃\ invariable
- Qui est considéré comme agissant bien.
C’est ce que font les gens bien.
- Qui est considéré comme étant adéquat, positif ou jugé favorablement.
Quelques jours après mon arrivée, un vaste pique-nique réunit sur les bords de l’Adour toutes les familles bien de la région.
— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 395)20 avril 43 – À ses yeux, je ne suis pas une jeune fille bien. Je porte des chapeaux excentriques. Ma mère travaille et elle ne serait pas éloignée de croire que je suis enceinte et que le pauvre Blaise ne fait que réparer.
— (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 274)Avec des filles de la classe, on allait sonner au portes des maisons bien, rue de la République ou avenue Clemenceau, nos timbres des tuberculeux au poing.
— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 332)
Notes
modifierLe comparatif et le superlatif de supériorité de l’adverbe et de l’adjectif bien sont irréguliers. On utilise le mot mieux pour l’adverbe :
- Il parle bien le français, beaucoup mieux que moi. Mais elle parle le mieux
On utilise meilleur quand bien est utilisé comme adjectif :
- Ces peintures sont bien, en tout cas meilleures que ce que l’on trouve d’habitude à ce prix.
- C’est un homme bien, le meilleur d’entre nous.
Ce mot dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celles de mieux et de meilleur.
Traductions
modifier- Allemand : gut (de)
- Arabe : jayyid (ar)
- guad (*) :
- Catalan : ben (ca), bé (ca)
- Danois : god (da)
- Espagnol : bien (es)
- Gaélique irlandais : breá (ga)
- Gallo : bin (*)
- Kazakh : жақсы (kk) jaqsı
- Kotava : kiewaf (*)
- Koyukon : zooʼ (*)
- Luxembourgeois : gutt (lb)
- Occitan : ben (oc)
- Picard : bin (*)
- Songhaï koyraboro senni : gumo (*)
- Tourangeau : bin (*)
- Turc : iyi (tr)
Interjection
modifierbien \bjɛ̃\
- Bon, introduit le début ou la reprise d'une élocution.
Bien, nous allons reprendre notre discussion.
Dérivés
modifierPrononciation
modifier- \bjɛ̃\
- Français mériodionale
- France (Toulouse) : écouter « bien [Prononciation ?] »
- Lyon (France) : écouter « bien [Prononciation ?] »
- canton du Valais (Suisse) : écouter « bien [Prononciation ?] »
- Helsinki (Finlande) : écouter « bien [Prononciation ?] » (bon niveau)
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifierRéférences
modifier- Babault, 1836
- « bien », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (bien)
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bien)
Étymologie
modifierAdverbe
modifierbien *\bjẽn\
- Bien (de façon habile, juste, ou correcte).
Respont li dus bien dites biaus cuisins
— (Garin Le Loherain, f. 10, 4e colonne (manuscrit du XIIIe siècle))- Le duc répond « vous le dites bien, beau cousin »
- Bien (indique l’acceptation, la confirmation).
Nom commun
modifierbien *\bjẽn\ masculin
- Bien (contraire de mal).
A grant honnor ne puet venir
— (Le Roman d’Eneas, f. 2, au milieu de la 5e colonne (manuscrit du XIVe siècle))
Se bien et mal ne puet souffrir
- Bien, possession.
Variantes
modifierRéférences
modifier- « bien », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
- Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes, Bonn, 1928
- WACE, Vie de sainte Marguerite, Conception de Nostre Dame et Vie de Saint Nicolas, édition bilingue, Publication, traduction, présentation et notes par Françoise Le Saux et Nathalie Bragantini-Maillard, édition Honoré Champion, Paris, 2019, p. 378-379.
Étymologie
modifier- De l’ancien français bien.
Adverbe
modifierbien \Prononciation ?\
- Bien.
Étymologie
modifier- Du latin bene.
Adverbe
modifierbien \ˈbjen\
- Bien.
Habla bien el español.
- Il parle bien l’espagnol.
Juan se conduce siempre bien.
Dobla bien la servilleta.
— (Gabriel Celaya, Itinerario poético, 1973.)- Plie bien ta (la) serviette.
- Beaucoup, pas mal.
Nos hemos bien paseado.
- Nous nous sommes pas mal promenés.
- Assez.
Ahora estoy bien ocupado.
- Actuellement, je suis assez occupé.
- Bien, volontiers.
Synonymes
modifierDérivés
modifierApparentés étymologiques
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
bien | bienes |
bien \ˈbjen\ masculin
- Bien, ce qui est bon.
- Discernir el bien del mal : « Discerner le bien du mal »
- Lo hago por tu bien : « Je le fais pour ton bien »
- (Au pluriel) Possession en argent, en immeubles ou autrement.
- Bienes muebles, biens meubles.
- Bienes de consumo, biens de consommation.
- Bienes de equipo, biens d’équipement.
Antonymes
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifierPrononciation
modifier- Madrid : \ˈbjen\
- Séville : \ˈbjeŋ\
- Mexico, Bogota : \ˈbjen\
- Santiago du Chili, Caracas : \ˈbjeŋ\
- Montevideo, Buenos Aires : \ˈbjen\
- France : écouter « bien [ˈbjen] »
- Amérique latine : écouter « bien [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- bien sur l’encyclopédie Wikipédia (en espagnol)
Références
modifierÉtymologie
modifier- Apparenté au néerlandais been.
Nom commun
modifierbien \Prononciation ?\
- (Anatomie) Os.
Synonymes
modifierÉtymologie
modifier- De l’espagnol bien (même sens).
Adverbe
modifierbien \bjɛn\
- Bien. Marque un certain degré de perfection et d’utilité.
Akí kasa suto asé bibí bien.
- Dans cette maison-ci, nous avons bien vécu
Références
modifier- Armin Schwegler et Kate Green, Palenquero (Creole Spanish) - Comparative creole syntax. Parallel outlines of 18 creole grammars, 2007 → consulter le sur APICS
Volapük réformé
modifierÉtymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifierbien \Prononciation ?\
- (Entomologie) Abeille (insecte).