Étymologie

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Composé de bien et de national.

Locution nominale

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biens nationaux \bjɛ̃ na.sjɔ.no\ masculin pluriel

  1. (Histoire de France) Ensemble des biens que la Convention spolia à l’Église et à quelques aristocrates, et qui servit de garantie aux assignats.
    • Rosembray, terre récemment achetée par le duc de Verneuil avec la somme que lui donna sa part dans le milliard voté pour légitimer la vente des biens nationaux. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Quand éclata la révolution, il se montra patriote ardent, mais honnête. Il avait quelque argent ; tous ceux qui étaient dans la même situation que lui achetèrent des biens nationaux : quant à lui, il n’en voulut pas ; il trouvait ces biens mal acquis. Il n’estimait pas honorable de faire par surprise de grands gains n’impliquant aucun travail. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 60)
    • Comme cette révolution a été faite par des fous et des imbéciles au profit des acquéreurs de biens nationaux et qu’elle n’aboutit en somme qu’à l’enrichissement des paysans madrés et des bourgeois usuriers, elle éleva, sous le nom d’égalité, l’empire de la richesse. Elle a livré la France aux hommes d’argent, qui depuis cent ans la dévorent. Ils y sont maîtres et seigneurs. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 111)

Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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