buire
Étymologie
modifier- Voir l’ancien français buire.
Nom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
buire | buires |
\bɥiʁ\ |
buire \bɥiʁ\ féminin
- Vase servant à mettre des liqueurs.
Buire d’argent, d’or.
On en était au saki, la liqueur de riz apportée bouillante dans de très délicates buires de porcelaines à long col.
— (Pierre Loti, La Troisième Jeunesse de Madame Prune, 1905, page 55)Une buire de cristal et d’argent, remplie de vin pâle, projetait sur la nappe son ombre rose et diaprée.
— (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 415)
- (Désuet) Pot à anse.
On ne dit rien non plus, je gage, contre ceux qui mangent au nid les mouchons — les moineaux — qui accrochent sous leur toit et aux murs des buires de terre pour qu'ils viennent y pondre et couver.
— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Synonymes
modifierDérivés
modifierApparentés étymologiques
modifierNom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
buire | buires |
\bɥiʁ\ |
buire \bɥiʁ\ masculin
- (Belgique) (Nord de la France) Variante de bure, le feu de joie.
A la sortie de la prière du soir, un des gamins désigné par le sort met le feu au buire (ainsi se nomme cet amas de paille et de fagots).
— (Albert Meyrac, « Mœurs et traditions ardennaises », dans Revue des traditions populaires, tome 3, no 2 de février 1883, Paris : chez Maisonneuve et Ch. Leclerc & chez Émile Lechevalier, p. 115)
Pendant que les flammes s'élèvent en tourbillonnant vers le ciel, […], les enfants dansent autour, se tenant par la main, en chantant à gorge déployée:
Au buire! Au buire!!
Ceux qui n'y viendront pas aront la fuire!Les « feux de buires », dangereux pour les maisons, finirent par être interdits à la fin du XIXème siècle.
— (Gérald Dardart, Évolution d'un paysage urbain, la rue à Sedan, 1700-1878, Presses universitaires du Septentrion, 2008, p. 355)
Prononciation
modifier- Annecy (France) : écouter « buire [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- buire sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifierÉtymologie
modifier- (Adjectif) Du latin burrus (« brun »).
- (Nom commun) Origine inconnue, à moins que l'on n'y voie une corruption de buie (« cruche »)[1]. Mais on ne peut expliquer le [r][2].
- Peut-être issu[2] d’un ancien bas vieux-francique *būri (« récipient »)
- Ou d’un étymon préroman *burros[2] ou gaulois *ber- (« porter, prendre »), apparenté, pour le sens de « bras de rivière, anse, écluse » à aber (« anse, estuaire »), à boire (« anse, chenal »), pour le sens de « porter, prendre » à bière (« cercueil »), au latin bura, buris (« manche »).
Adjectif
modifierbuire *\Prononciation ?\
- Brun foncé.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Dérivés
modifierNom commun 1
modifierbuire *\Prononciation ?\ féminin
- Écluse.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Buire, récipient.
Avant ier li brisai sa buire.
Au dehors du chastel et de la ville a une très belle fontaine, où, par usage, tous les matins, les femmes de la ville venoient atout [avec] buires et autres vaisseaux.
— (Froissard)Avoir [je] veulz le vin à la buire.
Variantes
modifierDérivés
modifierDérivés dans d’autres langues
modifier- Français : buire
Nom commun
modifierbuire *\Prononciation ?\ féminin
- Variante de bure, « feu de joie ».
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
- ↑ « buire », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- ↑ a b et c « buire », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Du latin butyrum (« beurre »).
Nom commun
modifierbuire masculin
Variantes
modifierVoir aussi
modifier- occitan moderne : burre
Références
modifier- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage