Voir aussi : cone, côné

Étymologie

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(XVIe siècle) Du latin cōnus, du grec ancien κῶνος, kônos (« cône, pomme de pin »)[1].

Nom commun

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Singulier Pluriel
cône cônes
\kon\
 
Un cône (1).
 
Un cône (6) de pin.
 
Conus textile, un cône (8).
 
Un cône (10) de l’œil humain.
 
Un cône (11).

cône \kon\ masculin

  1. (Géométrie) Surface que décrit une ligne droite assujettie à passer toujours par un même point fixe et obligée en outre de toucher toujours dans son mouvement une courbe directrice. Quand cette courbe est un cercle, on dit que le cône est circulaire : c’est sa forme la plus commune dans les usages pratiques.
    • Les pains de sucre sont faits en cône.
    • Cône tronqué, celui dont la partie supérieure a été coupée par un plan.
    • Cône droit, celui dont l’axe est perpendiculaire à la base.
    • Cône oblique, celui dont l’axe est oblique sur la base.
  2. (Par extension) Tout objet de cette forme.
    • Alors se dressait devant eux l’immense cône du Popocatepelt, d’une telle altitude que l’œil s’égarait dans les nuages en cherchant le sommet de la montagne. — (Jules Verne, Un drame au Mexique, J. Hetzel et Cie, 1905, p.364)
    • Les pentes vertes du mont San Giachinno, au Sud de l’île, contrastaient étrangement avec la partie Nord [sic], hérissée de petits cônes volcaniques et presque entièrement dépourvue de végétation. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  3. (Optique) Faisceau de rayons lumineux qui partent d’un point quelconque en divergeant et tombent sur une surface.
    • […] et la nuit n’était troublée que par les brusques paraboles des fusées éclairantes qui montaient aux deux côté du marécage et, parvenues au sommet de leur courbe, ouvraient leurs cônes blancs et s’épanchaient doucement comme des lys renversés. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.102)
  4. (Astronomie) Ombre en forme de cône que projette une planète du côté où elle n’est pas éclairée par le soleil.
    • Il y a éclipse de soleil quand la terre passe dans le cône d’ombre formé par la lune.
  5. Moule de fer fondu, de forme conique, dans lequel on verse les métaux en fusion pour séparer la partie métallique des scories.
  6. (Botanique) Ce qui correspond au fruit chez les pins, les sapins, etc., et consiste en un assemblage ovoïde d’écailles ligneuses, appliquées les unes sur les autres et fixées par leur base autour d’un axe commun. Il se nomme aussi Strobile. → voir conifère
    • Les cônes bleu-noir, aromatiques et sucrés, du J. communis (genévrier commun), indigène et cosmopolite, forment un condiment connu sous le nom de « baies de genièvre ». Il s'agit de cônes charnus ou « galbules » et non de véritables baies. — (François Couplan, Le régal végétal: plantes sauvages comestibles, Éditions Sang de la Terre, 2009, p. 58)
  7. (Agriculture) (Familier) Inflorescence femelle du houblon.
    • M. Personne qui, […], a fait une étude très-approfondie du lupulin, conseille, pour extraire cette matière des cônes du houblon, défroisser les cônes entiers sur un tamis de crin, […]. — (Amédée Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, page 193, 1879)
  8. (Conchyliologie) Nom usuel des coquilles univalves du genre Conus, qui renferme plus de 600 d’espèces, remarquables par leur élégance, par l’éclat de leurs couleurs et pour certains par leur toxicité.
  9. (Dentisterie) Cuspide des molaires et prémolaires supérieures.
  10. (Anatomie, Ophtalmologie) Récepteur situé au fond de l’œil, transformant de la lumière en signal électrique permettant la vision diurne, ainsi que la vision mésopique.
    • Pendant le crépuscule, les cônes et les bâtonnets sont utilisés et cela s’appelle la vision mésopique. — (Perception des couleurs et formes orales solides. Sciences pharmaceutiques, 2009, Ségolène Poupart, hal-01733345)
    • On admet assez généralement aujourd'hui, sous l'impulsion des idées de Parinaud, suivies des travaux de Kœnig, von Kries et leurs élèves, qu'il existe une différence fonctionnelle absolue entre les propriétés des cônes et celles des bâtonnets (ceux-ci étant le siège unique du pourpre rétinien), et l'on distingue deux modes de vision : la vision crépusculaire à l'aide des bâtonnets, vision incolore et diffuse, la vision diurne à l'aide des cônes, percevant à la fois les formes et les couleurs. — (Rapports présentés au congrès international de physique réuni à Paris en 1900 sous les auspices de la Société française de physique. Tome III, Electro-optique et ionisation, applications, physique cosmique, physique biologique, Charles-Édouard Guillaume, Lucien Poincaré, 1900-1901)
  11. (Par analogie) (familier) Cigarette de cannabis de forme évasée.
    • Rouler : rouler un joint, comme on roule une cigarette, de préférence en forme de cône — (Petit dico des drogues, Collectif FTP, FTP-Internationale cannabique, 1997)
    • bonnet de traviole, cône fumant planté au coin des lèvres — (Le facteur humain : les nouveaux barbares, Olivier Mégaton, Eve Storyman, F. Massot, 1998)

Dérivés

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Hyponymes

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Géométrie :

Biologie :

Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Prononciation

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Paronymes

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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  1. « cône », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Mathieu Avanzi, Université de Neuchâtel, Ces mots qui ont plusieurs prononciations sur Français de nos régions, 19 août 2017. Consulté le 11 août 2019

Étymologie

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Nom commun

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cône \Prononciation ?\ féminin (graphie inconnue)

  1. Corne.

Références

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