Étymologie

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Dénominal. Dérivé de capot, avec le suffixe -er.[1]

capoter \ka.pɔ.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Être renversé sens dessus dessous, en parlant d’une embarcation, d’une automobile, d’un avion.
  2. (Transitif) (Sens figuré) Échouer, annuler.
    • Faire capoter un plan, un accord, le processus de paix.
    • Le danger existe que les frictions partisanes fassent capoter les efforts de stabilisation politique compte tenu de l’extrême faiblesse des institutions haïtiennes. — (Le Devoir, 15-16 avril 2006)
    • Ensuite, une décision de la cour favorable au gouvernement aurait pour effet d’annuler la majeure partie des documents qui fondent l’accusation, risquant de faire capoter le procès. — (Le Devoir, 17-18 février 2007)
  3. (Québec) (Familier) S’exciter, s’emballer.
    • Les parents de Gaël trouvent commode et agréable cette façon de préparer le même repas pour toute la famille et de le partager au même moment que leur bébé.
      "On a eu le OK du médecin, donc on s'est lancés [...] et dès la première journée, il capotait sur la nourriture, vraiment!"
      — (Anne-Louise Despatie, De plus en plus de parents sautent l’étape des purées, au grand bonheur des bébés, ici.radio-canada.ca, 11 janvier 2022)
    • Moi, quand je vois plein de chocolat, je capote.
    • C’est bien beau, la carrière, mais faut pas capoter non plus.
    • Capote pas, c’est juste des seins.
  4. (Québec) (Familier) Faire une crise de colère, d’impatience ou d’indignation, péter les plombs.
    • Capote pas, je disais ça pour rire.
    • On aime la dérision. Mais la sexualité, c’est juste un des sujets. On fait des blagues là-dessus, il faut que le monde arrête de capoter. On veut juste avoir du plaisir. — (Le Devoir, 6 janvier 2006)
  5. (Québec) (Familier) Faire une crise causée par un sentiment d’impuissance, perdre les pédales.
    • Quand je l’ai vue par terre sans connaissance, je me suis mis à capoter.
    • « J’en reviens pas d’avoir bientôt 40 ans. Je capote ! Je n’ai même pas encore trouvé quelle était ma “légende personnelle” […]. » — (Le Devoir, 11 février 2005)
  6. (Québec) (Familier) Perdre la raison.
    • — Pourquoi vous m’appelez plus ? À cause de ce qui m’est arrivé l’autre jour aux examens ? Vous avez honte de moi, c’est ça ?
      — Tu capotes ! On t’a appelé, en fin de semaine !
      — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 128)
    • «On est gouverné par des gens qui pensent que c'est plus important faire venir à mi-temps des joueurs de baseball que nourrir avec dignité la génération qui a construit le Québec, ça me fait capoter», s’est-il insurgé, mardi matin. — (Vincent Larin, Nourriture en CHSLD: «Dégeulasse» dit l’opposition, «inacceptable» répond Dubé, Le Journal de Québec, 7 décembre 2021)

capoter sur \ka.pɔ.te syʁ\

  1. (Québec) (Familier) Faire grand cas de, avoir une grande passion pour.
    • Ma grand-mère capote sur les bébés.
    • « Préposé aux bénéficiaires » est seulement l’expression la plus bureaucratico-insensée à avoir jamais été inventée. Étrange quand même, une société qui capote tellement sur la santé et refuse tellement de dire le mot « malades ». — (Le Devoir, 9 décembre 2003)

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Homophones

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Anagrammes

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Références

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