Étymologie

modifier
(XVIIIe siècle) De coucher suffixe -erie.

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
coucherie coucheries
\kuʃ.ʁi\

coucherie \kuʃ.ʁi\ féminin

  1. Rapport sexuel dénué de sentiments.
    • J'aurais pu apprendre bien des coucheries d'elle à Robert, lesquelles me semblaient la chose la plus indifférente du monde. Et combien elles l'eussent peiné. Et que n'avait-il pas donné pour les connaître, sans y réussir. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1921)
    • Après quelques coucheries clandestines, Geneviève plaqua sans ménagements son artiste, qui déclara, du reste, en avoir sa claque. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 30)
    • — Écoute, tu te trompes sur mon cas, ne te fie pas aux apparences. Tu crois voir ici un petit bourgeois résigné. Mais je vis beaucoup plus intensément que du temps des saouleries et des coucheries. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
  2. (Sens figuré)
    • (« […]. Quand vous avez fini vos coucheries avec l’État, vous prenez votre lâcheté pour de la sagesse et croyez qu’il suffit d’être manchot pour devenir la Vénus de Milo, ce qui est excessif.») — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 309)

Synonymes

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier
  NODES