déconner
Étymologie
modifierVerbe
modifierdéconner \de.kɔ.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Désuet) (Vulgaire) Se retirer du con (du sexe) d’une femme, une fois l’acte sexuel accompli.
Quelques jours après Justine coucha chez Sylvestre : on se rappelle que ce moine voulait qu’une femme lui chiât dans la main pendant qu’il l’enconnait, Justine oublia la recommandation qui lui avait été faite à cet égard ; et quand, au fort de son plaisir, le paillard demanda de la merde, il devint impossible de le satisfaire. Sylvestre, furieux, déconne ; […]
— (Donatien Alphonse François de Sade, La Nouvelle Justine, 1799, chapitre X)Ne dites pas : « Il tire trois coups sans déconner. » Dites : « Il a le caractère très ferme. »
— (Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1926)Elle m'affirmait, en chuchotant, que le chuchotement était un raffinement considérable de la voix. Elle me disait que, chez Bernotte, on enculait et on déculait, et qu'on enconnait et qu’on déconnait. Puis elle me léchait le lobe.
— (Nicolas Bouyssi, Décembre, POL Éditeur, 2016)
- (Populaire) Faire ou dire des bêtises, des conneries.
Tu as trop bu pour conduire, ne déconne pas !
Tu déconnes à plein tube !
- — C’est moi, ton copain ? dit Maillat de sa voix taquine.
— Tu déconnes.
— C’est moi, ton copain, Alexandre ?
— Ferme ton déconophone, dit Alexandre. Je veux dormir, moi.
— C’est moi, ton copain, Alexandre ? — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 161)
- (Familier) Se mettre en danger, ou mettre les autres en danger.
Sartre fut tout à la fois leur soutien et leur modérateur, Alain Geismar me l’a rapporté lui-même : « Je suis avec vous, mais jusqu’à un certain point. Ne déconnez pas, il y a une frontière, ne la franchissez pas. »
— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XVII)Ne déconnez pas, surtout. On vient prendre le môme. Il y a deux autres tireurs autour de vous. Si vous déconnez, vous êtes morte.
— (Jean-Patrick Manchette, Ô dingos, ô chateaux !, 1972, Chapitre 10, Réédition Quarto Gallimard, page 261)
- (Populaire) S’amuser, oublier les bonnes manières, se défouler.
On a déconné toute la soirée.
Ce qui compte, c’est de « se dire bonjour, taper une soirée, déconner sur Facebook »
— (Stéphanie Maurice, La passion du tuning, Seuil, 2015, coll. Raconter la vie, page 39)
- (Populaire) Plaisanter.
[…] : la plaque tectonique de droite qui recouvre la télé depuis 1995 au moins s'est effondrée. Enfin presque, pasque faut pas déconner non plus.
— (Raphaël Garrigos & Isabelle Roberts, Cire-pompes et circonstances, dans Libération (journal) des 10 & 11 mars 2012, page XVI)- Sans déconner ! Exprime l’étonnement.
- Sans déconner ? Pour vérifier qu’on a bien compris ou que l’interlocuteur parle bien sérieusement.
- (Populaire) Ne pas fonctionner, avoir un défaut.
Mon ordinateur déconne une fois de plus.
Sans nouvelles de moi, il saura que ça déconne.
— (Sous-titres Undercover)
Antonymes
modifierDérivés
modifierTraductions
modifier (2)
- Allemand : Mist reden (de), Mist bauen (de)
- Anglais : talk bollocks (en)
- Espagnol : tontear (es)
- Grec : σαχλαμαρίζω (el) saxlamarízw
- Néerlandais : onzin uitkramen (nl)
- Norvégien : kødde (no)
(3)
- Allemand : spinnen (de), durchdrehen (de)
(4)
- Allemand : herumalbern (de), herumblödeln (de)
- Anglais : to joke (en), to be kidding (en)
- Espagnol : ser broma (es)
- Grec : αστειεύομαι (el) asteieúomai
- Néerlandais : voor de gek houden (nl)
- Polonais : szaleć (pl), oszaleć (pl)
(5)
- Allemand : verkacken (de), verbocken (de), verarschen (de)
- Anglais : to mess up (en), act up (en), botch (en), bungle (en)
- Espagnol : bromear (es)
- Italien : pasticciare (it)
- Néerlandais : verprutsen (nl), verknoeien (nl)
- Polonais : robić sobie jaja (pl)
Prononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « déconner [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « déconner [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « déconner [Prononciation ?] »